Décès de l'ancien président algérien Chadli Bendjedid à Alger

L'ancien président algérien Chadli Bendjedid, le 19 mars 2010 à AlgerChadli  Bendjedid, président de l'Algérie de 1979 à 1992, est décédé samedi à Alger à l'âge de 83 ans des suites d'un cancer, a annoncé l'agence algérienne APS.


Un deuil national de huit jours a été décrété, selon un communiqué présidentiel diffusé dans la soirée.

Cette même source a indiqué que l'ex président serait enterré lundi à Alger, dans le carré des martyrs du cimetière d'el-Alia.

En France, le ministère des Affaires étrangères a salué samedi la mémoire de l'ancien président algérien.

"C'est avec tristesse que nous avons appris le décès, annoncé aujourd'hui, de l?ancien président, M. Chadli Bendjedid. La France salue la mémoire de celui qui a dirigé, pendant treize années, la République algérienne démocratique et populaire et qui, à ce titre, a instauré le multipartisme dans son pays", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère, Philippe Lalliot.

Chadli Bendjedid, troisième chef d'Etat algérien, avait été admis, il y a plus d'une semaine, à l'hôpital militaire d'Aïn Naâdja à Alger, selon l'APS.

Il avait rejoint le maquis constantinois dès le début de la guerre de libération nationale de 132 ans de colonialisme français, du 1er novembre 1954 à l'indépendance du pays en 1962.

Elu une première fois à la présidence en 1979, il fait libérer le premier président de l'Algérie indépendante Ahmed Ben Bella, renversé en 1965, et autorise le retour des opposants historiques Hocine Aït Ahmed et Bachir Boumazza.

 

Son mandat présidentiel est renouvelé en décembre 1988, après les sanglantes émeutes d'octobre contre la vie chère et pour la démocratie.

 

Bendjedid a été ensuite à l'origine de la démocratisation des institutions, notamment par la promulgation d'une constitution pluraliste en février 1989 et la renonciation à la présidence de l'ancien parti unique, le Front de libération nationale (FLN), en juillet 1991.

 

Fin 1991, les islamistes du Front islamique du salut (FIS-dissous) remportent le premier tour des élections législatives. Ils avaient déjà demandé des présidentielles anticipées, dès leur premier raz-de-marée électoral aux municipales de juin 1990.

 

Mais l'armée interrompt le processus électoral et le pays plonge dans une guerre civile qui a fait 200.000 morts.

 

En janvier 1992, Bendjedid est forcé à la démission par l'armée, et se retrouve assigné à résidence à Oran.

 

Il retrouve la liberté après l'élection d'Abdelaziz Bouteflika à la présidence en 1999.

 

En janvier dernier, il avait été hospitalisé à Paris pour un cancer, puis brièvement hospitalisé de nouveau en mai et en octobre.

 

Ses mémoires doivent être publiées le 1er novembre, date anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale en 1954.

 

Il était né le 14 avril 1929 à Bouteldja, un village de l'est algérien, à la frontière 

 

Décès de lancien président algérien Bendjedid par euronews-fr

Décès de lancien président algérien Bendjedid par euronews-fr

 

CHADLI BENDJEDID EST DÉCÉDÉ HIER À L'ÂGE DE 83 ANS

http://www.lexpressiondz.com/actualite/161604-chadli-a-quitte-le-pouvoir-dans-un-contexte-chaotique.html//

Le pionnier des réformes

 

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Le président Chadli est décédé le 6 octobre et c'était ce même 6 octobre 1988, qu'il a proclamé l'état de siège
Le président Chadli est décédé le 6 octobre et c'était ce même 6 octobre 1988, qu'il a proclamé l'état de siège

Le sort a voulu qu'il rende l'âme au lendemain d'un certain 5 Octobre et à la veille du 58ème anniversaire du déclenchement de la Révolution.

La nouvelle est tombée tel un couperet: Chadli Bendjedid, l'homme qui a présidé aux destinées de l'Algérie de 1979 à 1992 est décédé hier, à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja à Alger, où il a été admis dans un état comateux depuis mercredi dernier.
Selon certaines sources médicales, le défunt souffrait d'un cancer. Sportif, connu pour être un amateur de la plongée sous-marine, le défunt président n'a pas été épargné par des ennuis de santé. Il a été se soigner à plusieurs reprises à Paris, en Suisse et en Belgique où il a été hospitalisé au milieu des années 80 dans une clinique à Bruxelles.
Il a toujours répondu présent aux cérémonies de célébration du 1er Novembre et du 5 Juillet. C'est aux funérailles de l'ancien président de la République, Ahmed Ben Bella, que M.Chadli a fait sa dernière réapparition en public. Chadli Bendjedid s'était retiré de la vie politique depuis sa démission forcée en 1992. Le sort a voulu qu'il rende l'âme, à 83 ans, au lendemain d'un certain 5 octobre, à la veille du 58e anniversaire du déclenchement de la Révolution et à quelques semaines de la sortie de son livre lui aussi annoncé pour le 1er novembre prochain.
Le président Chadli est mort et il emporte avec lui les secrets de l'une des périodes les plus cruciales qu'a connues l'Algérie indépendante. Le nom de Chadli Bendjedid est, en effet, intimement lié à des événements déterminants.
Depuis les événements du printemps berbère de 1980, qui avaient sérieusement ébranlé les certitudes du système, on prête à Chadli cette démarche d'avoir largement contribué à l'affaiblissement volontaire du système. Le 5 octobre 1988, l'Algérie a été marquée par de violentes émeutes, notamment dans la capitale. Les manifestants ont détruit plusieurs infrastructures de l'État, des biens civils et tout ce qui se rapportait au parti unique, le FLN. Les chars de l'ANP ont encore une fois investi la capitale après 1962 et 1965, date du coup d'Etat contre le président Ahmed Ben Bella.
Le président Chadli est décédé le 6 octobre et c'était ce même 6 octobre 1988, qu'il a proclamé l'état de siège et a confié la responsabilité au général Khaled Nezzar. D'abord qualifiés de chahuts de gamins puis totalement ignorés par les autorités algériennes, ces évènements ont été en réalité le prélude à un vent de démocratisation dans le monde notamment l'Europe de l'Est.
Sans le savoir, l'Algérie venait d'intégrer un cycle d'ouverture politique bien avant la chute du mur de Berlin et 24 ans avant les révoltes arabes. C'est avec fierté que les responsables algériens évoquent aujourd'hui ces événements pour répondre à leurs détracteurs qui les accusent de marquer le pas sur un vent de révolte dans le Monde arabe. Le nom du président Chadli est intimement lié à cet épisode. Viennent ensuite le chaos de l'ouverture de 1989, l'agrément du FIS dissous, la dissolution de l'Assemblée et sa démission, et l'arrêt du processus électoral. Des questions qui restent en suspens et qui n'auront jamais de réponse. Encore une fois, l'Algérie marque l'histoire des nations en posant un problème strictement philosophique avec l'arrêt du processus électoral.
Le 26 décembre 1991, l'ex-FIS bombait le torse il venait de rafler la mise aux élections législatives en gagnant 188 sièges sur les 231 que comptait alors l'Assemblée algérienne. La question était alors: que faire? Laisser des intégristes islamistes prendre démocratiquement le pouvoir et l'exercer? Les démocrates peuvent-ils légitimement refuser le droit de porter sur le trône des obscurantistes qui ne reconnaissent que la tranchante loi du sabre? La question ne sera jamais tranchée.
Il reste qu'avec ce décès, l'Algérie a perdu deux ex- présidents en une seule année. Le premier président de l'Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella est décédé en avril dernier soit trois mois avant la célébration du Cinquantième anniversaire de l'Indépendance.
En plus de ces deux anciens présidents, l'Algérie a également perdu en cette année 2012, deux militants de valeur, deux géants du nationalisme.
Abdelhamid Mehri décédé le 30 janvier dernier et le professeur Chaulet décédé avant-hier et qui sera enterré mardi prochain.

 

IL EST LE PREMIER PRÉSIDENT ALGÉRIEN À DÉMISSIONNER

 

Chadli a quitté le pouvoir dans un contexte chaotique

 

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L'histoire n'a pas facilité la tâche à Chadli. De nombreux évènements ont précipité son départ
L'histoire n'a pas facilité la tâche à Chadli. De nombreux évènements ont précipité son départ

A peine a-t-il commencé à construire un nouvel édifice institutionnel que Chadli a été écarté du pouvoir.

Chadli Bendjedid remet sa démission le 11 janvier 1992. Il clôt ainsi son exercice au sommet de l'Etat qui a débuté à la fin des années 1970 après le décès de Houari Boumediene. L'homme a quitté le pouvoir dans un contexte mouvementé.
Auparavant, il y avait des élections législatives mais le deuxième tour n'a jamais eu lieu. Avant que les Algériens ne prennent connaissance de la décision de Chadli d'écourter son règne au palais d'El Mouradia, il avait pris le soin de dissoudre l'Assemblée nationale laissant, de ce fait, un vide au sein des institutions de l'Etat. Abdelaziz Belkhadem était à la tête de l'APN. Il perd ainsi l'occasion de prendre les destinées de l'Etat. C'est alors le Haut Conseil de sécurité qui entre en scène.
La démission de Chadli ouvre aussi la voie à des spéculations sur un rôle supposé de l'armée qui l'aurait poussé à prendre cette décision. En réalité, la dissolution de l'APN a été prononcée dès le début du mois de janvier mais son annonce n'a été faite que le jour où le président a remis sa lettre de démission au Conseil constitutionnel, présidé alors par Abdelmalek Benhabylès. Dans ses mémoires, le général Khaled Nezzar a reconnu que l'armée a «aidé» le président à quitter ses fonctions. Les constitutionnalistes ne sont pas sûrs que cette démarche est vraiment constitutionnelle car le président avait le devoir de veiller sur la bonne marche des institutions et à la sécurité du pays. Depuis son départ d'El Mouradia, le président s'est muré dans le silence. Il n'a accordé que peu d'entretiens à des médias algériens et étrangers pour répondre à des attaques concernant sa personne.
Ses Mémoires étaient attendues pour novembre avec l'espoir caressé par les observateurs de trouver des réponses à leurs questions sur les événements de cette année de 1991 et le début de 1992. L'histoire n'a pas facilité la tâche à Chadli. De nombreux évènements ont précipité son départ.
Il y avait d'abord toute l'opposition en exil ou à l'intérieur du pays qui s'est liguée contre sa politique et qui demandait des réformes. Des émeutes ont d'ailleurs eu lieu à Tizi Ouzou, Sétif et Alger pour porter cette revendication. Il y eut également la chute du prix du baril du pétrole et la chute du mur de Berlin qui sont tous des indices qui faisaient que le modèle de gouvernement hérité de 1962 n'était plus tenable. La révision de la Constitution intervient en 1989 pour ouvrir la voie au multipartisme et à des élections pluralistes. C'est le FIS qui remporte de nombreux sièges au premier tour des élections de 1991. Mais le pouvoir ne pouvait pas être partagé. Les élus de l'ex-FIS ne sont pas contents de l'arrêt du processus électoral. Les plus extrémistes créent alors des maquis. Une décennie sanglante s'ensuit. Le rôle de Chadli dans l'agrément de l'ex-FIS a toujours été un motif d'interrogation qui n'a jamais trouvé de réponse.
A peine a-t-il commencé à construire un nouvel édifice institutionnel qu'il a été écarté du pouvoir.

tunisienne.



07/10/2012
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