Le film Certifiée Hallal, réalisé par Mahmoud Zemmour

 

 

 

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Projection en avant-première de Certifiée Hallal : Un road-movie sur les traditions nuptiales algériennes

Le film Certifiée Hallal, réalisé par Mahmoud Zemmouri, a été projeté, en avant-première nationale à la presse, mardi matin à la salle Ibn Khaldoun, à Alger, en présence du réalisateur et du comédien et humoriste Smaïn Faïrouze.
PUBLIE LE : 30-04-2015 | 0:00

Le film Certifiée Hallal, réalisé par Mahmoud Zemmouri, a été projeté, en avant-première nationale à la presse, mardi matin à la salle Ibn Khaldoun, à Alger, en présence du réalisateur et du comédien et humoriste Smaïn Faïrouze.

Signée par le cinéaste algérien Mahmoud Zemmouri, cette nouvelle comédie est coproduite, en 2014, par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), la société de production Antinea Audiovisuel et Fennec Productions France, avec le soutien du ministère de la Culture et le FDATIC. Cette comédie de 1 heure 25 minutes, bien ficelée et dont la thématique principale gravite autour de l’émancipation de la femme et les archaïques traditions nuptiales algériennes, revient sur le mariage de deux jeunes filles. Il s’agit de deux histoires séparées qui donnent le coup de starter du film. La première se déroule à Biskra, lorsque Sultana (Nadia Kounda), fille d’un berger radin, est promise à un berger de son patelin.
Quant à la deuxième histoire, elle commence à partir de Paris, où Kenza (Hafsia Herzi), qui est une jeune beurette émancipée, ne se doutant pas un instant que son frère Cherif allait manigancer son mariage en Algérie via le net avec Attalah, un riche éleveur de poulets. Et pour cause, à l’occasion de la Journée des femmes issues de l’immigration, Kenza témoigne, en sa qualité de membre de l’association Ni Poules Ni Soumises, en direct dans le JT d’une chaîne de télévision française de l’inégalité des sexes et de cette augmentation des certificats de virginité en France. Son frère Chérif, humilié, fait appel à son cousin Aziz (Smaïn Faïrouze) pour arranger le mariage de sa sœur avec Attalah (Omar Taïri), riche volailler, friand de jeunes vierges. Chérif drogue Kenza avec une substance diluée dans une gourde d’eau bénite pour tromper la pieuse Mabrouka (Bakhta) qui sera chargée de sa surveillance.
Les deux convois nuptiaux se télescopent autour du petit édifice du Marabout. Dans la confusion, les familles se trompent de mariées, identiquement voilées. Sultana et Kenza vont révolutionner, chacune à sa manière, ce petit monde traditionnel, toujours fidèle à la soumission de la femme et au choix de son conjoint.
«Je voulais dénoncer l’hypocrisie de certaines zones de la société algérienne, des pratiques qui n’ont plus à avoir lieu. La femme est un être libre et ce n’est nullement un objet dont le sort dépend de la volonté des hommes», a déclaré Mahmoud Zemmouri, lors du débat qui a suivi la projection de presse. Pour lui, traiter un tel sujet, à travers une comédie, est le meilleur moyen de faire passer le message. «Il est plus facile de faire pleurer un public que de le faire rire. Aborder une telle thématique en se basant sur la comédie était une chose difficile, je remercie d’ailleurs tous les comédiens qui se sont donné à fond pour réussir le film», a noté le réalisateur de Beur blanc rouge. De plus en plus présent dans le cinéma algérien, Smaïn Faïrouze a manifesté sa joie de faire partie de la distribution du film, sous la direction de Mahmoud Zemmouri : «J’avais envie de tourner depuis assez longtemps avec Mahmoud Zemmouri qui jouait le rôle de mon père dans L’œil au beur (re) noir, en 1987. C’est un grand cinéaste qui sait comment passer des messages à travers la comédie. Le cinéma, c’est un art et un moyen de transmission des désaccords humains. L’Algérie est un pays où on s’exprime librement, et c’est ce qui fait la grandeur de la démocratie», a-t-il fait savoir.  Le réalisateur du film a affirmé qu’il prévoit déjà de projeter le film à Biskra, ville qui a ébloui Mahmoud Zemmouri lors du repérage. « J’ai été sidéré par les beaux paysages de la ville de Biskra, j’ai vite porté mon choix sur le tournage dans cette ville aux paysages magnifiques, et qui est d’un grand potentiel cinématographique», a-t-il conclu.
Un beau film tant sur le plan technique que sur le plan de la distribution.
    Kader Bentounès

 

http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/76867
  --- Hafsia Herzi de retour dans une comédie "certifiée Hallal"  



09/05/2015
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