Inondations en Thaïlande: les habitants Bangkok se préparent

Inondations en Thaïlande: les habitants Bangkok se préparent

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le 21.10.11 | 04h20

La Premier ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra a demandé vendredi aux habitants de Bangkok de protéger leurs biens, en prévision de probables inondations dans une capitale dont le centre-ville était encore à sec mais se préparait au pire.

La Premier ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra a demandé vendredi aux...

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Le Premier ministre thaïlandais, aux prises avec des inondations incontrôlables, a demandé vendredi aux habitants de Bangkok de déplacer leurs biens sur des hauteurs avant la probable montée des eaux, tout en implorant le pays à se garder de toute panique.
Admettant que le centre-ville ne serait peut-être pas épargné, Yingluck Shinawatra a conseillé aux 12 millions d'habitants de la capitale de mettre leurs valeurs à l'abri, notamment aux étages supérieurs des habitations.
Une mesure indispensable après avoir fait ouvrir la veille les écluses de Bangkok, pour évacuer la masse d'eau qui inonde depuis plusieurs jours une immense plaine au nord de la capitale. "Je demande à tous les résidents de Bangkok de déplacer leurs biens en hauteur par précaution, mais ils ne doivent pas paniquer, simplement se préparer", a-t-elle déclaré aux journalistes, depuis le centre de secours de l'aéroport domestique de Don Mueang.
"Nous informerons le public régulièrement".
Le gouvernement, qui subit son premier vrai test depuis sa prise de pouvoir en août, se bat d'arrache-pied depuis deux semaines pour empêcher la capitale d'être gagnée par les eaux après une mousson surabondante qui a déjà tué environ 750 personnes en Asie du Sud-Est, dont 342 en Thaïlande.
Des dizaines de kilomètres de digues de fortune, en sacs de sable, ont été érigés, pendant que les stocks d'eau potable étaient dévalisés et que la grande banlieue nord abandonnait les voitures pour les bateaux lors de tragiques évacuations de masse.
Le gouvernement a mobilisé 50.000 soldats et 30.000 policiers, postant notamment des hommes près des digues pour empêcher leur destruction volontaire par les habitants des zones déjà submergées.
Yingluck a promis de dégager les axes de communication majeurs, notamment les voies express surélevées, sur lesquels des résidents ont garé leurs véhicules. Elle a renforcé la sécurité de sites importants, tels que le Palais royal et l'aéroport international Suvarnabhumi.
L'opposition a réclamé l'état d'urgence pour donner plus de pouvoir aux militaires et permettre notamment les évacuations de force et l'interdiction de certains axes à la circulation. "Je vais réfléchir à l'état d'urgence, mais nous ne sommes pas favorables à ce genre de situation", a répondu la chef du gouvernement. "La coopération des militaires est déjà satisfaisante et en réalité, je ne suis pas sûre que l'état d'urgence résoudrait" le problème.
Yingluck, 44 ans, se voit reprocher depuis plusieurs jours indécision et déclarations contradictoires. La soeur de l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, une femme d'affaires entrée en politique tout juste deux mois avant les élections de juillet, peine à convaincre sur ses capacités à gouverner. Vendredi, elle a cependant tenté de reprendre la main, notamment sur le gouverneur de Bangkok Sukhumbhand Paribatra, membre du Parti démocrate de l'opposition, soupçonné de lui résister.
"Je ne veux pas entendre parler de l'autorité de Bangkok", a-t-elle déclaré. "Si Bangkok ou n'importe quelle localité ne peut pas faire face, le (centre de coordination des secours) s'en chargera (...). Je demande à tout le monde de se joindre à la bataille (...) et de ne pas travailler indépendamment".
Le ministre de la Justice Pracha Promnog, patron des secours, a émis de son côté une alerte pour deux districts du nord de la ville situés juste derrière une digue. "Nous craignons que la digue ne résiste pas à la pression de l'eau qui envahirait alors les districts de Lak Si et Don Mueang" de façon brutale, a-t-il déclaré à la télévision. L'aéroport de Don Mueang comptait vendredi quelque 1.600 déplacés et pouvait en accueillir environ 5.000. Une population angoissée, souvent venue avec tout ce qu'elle pouvait sauver.
Y compris ses chiens. "Il y a une centaine de chiens qui courent partout et créent du désordre. Je comprends que les gens veulent sauver leur chien mais (...) ils peuvent devenir dangereux pour les enfants", a expliqué à l'AFP Chunjit Panjanuwat, en charge du centre d'accueil.

AFP



21/10/2011
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