Kabir Kouba en fête -CANADA-

Kabir Kouba en fête

Une chute empreinte d’histoire

Canoë  Olivier Artis
12/07/2008 15h41 

Kabir Kouba en fête - Une chute empreinte d’histoire
La chute Kabir Kouba. 
© Olivier Artis (Canoë)

La chute Kabir Kouba est communément associée à Wendake, cependant peu de Québécois connaissent son l’histoire. Des visites guidées avaient lieu, ce samedi, à l’occasion de Kabir Kouba en fête.

Le parc de la Falaise et de la chute Kabir Kouba est à la jonction de Loretteville et de la réserve huronne de Wendake. Une partie de l’histoire s’y est déroulée dans les 300 dernières années, les Jésuites, puis les Hurons-Wendats s’y sont installés. C’est également un site riche en géologie, fossiles, faune, flore, etc. Un canyon haut de 42 mètres et une chute de 28 mètres dans la Rivière-Saint-Charles constituent un spectacle qu’offre le parc. «C’est dans le canyon que nous pouvons voir les spécimens de fossiles, il faut avoir l’œil ouvert. Plusieurs couches de sédiments se sont accumulées », mentionne Hugues Jacques, président du conseil d’administration de la Corporation du parc de la Falaise et de la chute Kabir Kouba. Ainsi, en portant attention, les visiteurs peuvent, par exemple, découvrir un peu partout au sol des céphalopodes, gastéropodes, cryptolithus tessellatus lorettensis et des trilobites sans le moindre œil! Ces derniers spécimens seraient les premiers du genre, selon M. Jacques. D’ailleurs, chaque été, des fouilles ont lieu aux abords de la chute, actuellement à la place de l’ancien moulin Reid, en opération de 1880 à 1900.

Un musée

Le parc de la chute est presque un musée à ciel ouvert, bien que la plupart des visiteurs se rendent sur le site sans guide. Quelques panneaux les informent sur les grands points incontournables, mais ils passent à côté de l’interprétation complète, notamment l’aspect industriel et les légendes qui y sont reliées. Les moulins à eau ont fleuri, dans les années 1800, le long de la chute. Le premier, en 1731, a été celui des Jésuites. Suivirent des moulins à papier, à farine et même une petite centrale hydroélectrique qui alimentait Loretteville, approximativement jusqu’en 1910. Des tanneries se sont ensuite implantées. Elle ont laissé des traces, encore aujourd’hui, des lanières jonchent le sol. Autrement, il ne reste plus que des ruines, souvent après des faillites ou incendies.

La végétation environnante est également scrutée à la loupe par le guide qui répond à toutes les questions. Il élargit le champ d’horizons des touristes, leur apprenant, par exemple, ce qu’est une marmite, une cavité circulaire creusée, par le mouvement tourbillonnaire de galets, dans le lit rocheux du cours d’eau.

Prochaines visites

Pour suivre une visite guidée d’environ deux heures du parc de la chute, il faut réserver son billet, au coût de cinq dollars, pour un groupe d’au moins quatre personnes, en téléphonant au (418) 842-0077. Des visites nocturnes, à la lanterne, s’effectuent aussi les 24 et 31 juillet, ainsi que les 7 et 14 août. L’ouverture, en septembre prochain, du sentier linéaire entre le lac Saint-Charles et le centre de Québec, devrait concourir à faire connaître davantage le site.



18/07/2008
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