Sénégal/Présidentielle L’UA appelle à «éviter le chaos»

 

La politique Edition du 26/2/2012

Sénégal/Présidentielle
L’UA appelle à «éviter le chaos»
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Rendez-vous - Quelque 5,3 millions d'électeurs sont appelés à participer à la présidentielle la plus tourmentée de l'histoire du Sénégal, après des violences qui ont fait de 6 à 15 morts en un mois.

La mission d'observation de l'Union africaine au Sénégal a appelé hier, samedi, à «échapper au chaos» en limitant à deux ans le mandat du président sortant, Abdoulaye Wade, 85 ans, dont 12 au pouvoir, s'il est réélu ce dimanche, alors que sa candidature reste contestée par l'opposition.
Cette proposition survient alors que le chef de l'Etat béninois et président en exercice de l'Union africaine (UA), Thomas Boni Yayi, a lancé un appel au calme au Sénégal, peu après que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s’est dit «inquiet». «Ce pays doit échapper au chaos, à la tragédie, au désastre. Nous croyons qu'il faut faire retomber la tension pour qu'une élection pacifique, libre et transparente puisse avoir lieu», a déclaré l'ex-président nigérian, Olusegun Obasanjo, chef de la mission de l'UA lors d'une conférence de presse à la veille du scrutin présidentiel. «Le président Wade a indiqué que s'il remportait l’élection, il aurait besoin de trois années (pour achever ses projets, ndlr). L'opposition ne veut pas qu'il reste plus d'une année. Nous avons décidé d'une proposition médiane et suggéré une durée de deux ans», a expliqué M. Obasanjo. La durée du nouveau mandat présidentiel est de sept ans.
«Aucun camp n'a accepté» cette proposition, a cependant reconnu M. Obasanjo, qui a rencontré ces derniers jours le président Wade, l'opposition et des membres de la société civile. Ironie de l'histoire, Olusegun Obasanjo avait été contraint en 2006 de renoncer à un troisième mandat à la tête du Nigeria sous la pression de son opposition, mais aussi de pairs africains... dont Aboulaye Wade. Le porte-parole de la présidence, Serigne Mbacké Ndiaye, a rejeté, hier, toute discussion avec l'opposition, sous la médiation d'Olusegun Obasanjo, en vue de reporter la présidentielle. «A ce sujet, je voudrais réaffirmer avec force qu'aucune discussion n'est engagée par le président de la République ou par un quelconque mandataire désigné dans cette perspective», a-t-il dit, dans un communiqué transmis à l'Agence de presse sénégalaise. Les quelque 11 900 bureaux de vote dans le pays se sont ouverts à 08H00 ce matin et le resteront jusqu’à 18H00 (locales et GMT). Face au président sortant, 13 candidats, dont trois de ses anciens Premiers ministres, Moustapha Niasse, Idrissa Seck et Macky Sall, ainsi que le patron du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng.
Le Mouvement du 23 juin (M23) -coalition de partis d'opposition et d'organisations de la société civile- a proposé hier l'organisation d'une nouvelle élection présidentielle, «dans un délai de six à neuf mois», «à laquelle le président Wade s'engage à ne pas se présenter». Il s'agit d'empêcher «un coup d'Etat électoral», que serait, selon lui, la proclamation de la victoire d'Abdoulaye Wade dès le premier tour de l'élection. La nouvelle candidature de M. Wade est jugée «illégale» par l'opposition, pour qui il a épuisé ses deux mandats légaux après son élection en 2000 et sa réélection en 2007. Ses partisans soulignent que des réformes de la Constitution en 2001 et 2008 lui donnent le droit de se représenter.

RI.AFP

 

 



26/02/2012
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