WorkinGirls, une plongée crue dans l'entreprise au féminin

L'Express

 

WorkinGirls, une plongée crue dans l'entreprise au féminin

Par Floriane Salgues, publié le 19/04/2012 à 07:33, mis à jour à 09:29

WorkinGirls, une plongée crue dans l'entreprise au féminin

Les six "working girls" de la série cumulent les stéréotypes associés aux femmes: Karine le tyran, Déborah la nymphomane, Nathalie la maman-salariée, Hélène la neurasthénique...

Xavier Lahache/Gazelle

Tyranniques, nymphomanes ou neurasthéniques: la nouvelle série de Canal+, raconte la vie de bureau de six salariées ultra stéréotypées.

Femmes au boulot, danger au bureau? WorkinGirls, la nouvelle micro-série diffusée à partir de ce jeudi sur Canal+, revisite le monde de l'entreprise par le regard des femmes. Mais pas n'importe lesquelles: "Chacun de nous a déjà eu dans son service des collègues ou des chefs aliénées, hystériques, folles, psychorigides, dépressives ou nymphomanes. Mais rarement toutes en même temps", prévient la bande annonce de la première saison.

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 Un teaser qui annonce la couleur: la série, adaptée de la fiction hollandaise Toren C, est un cocktail explosif de stéréotypes qui en dit long sur l'image des femmes dans l'univers du travail. Mais elle fait surtout preuve d'une autodérision décapante sur le comportement des salariées au bureau.

Tyrannique, nymphomane ou neurasthénique

Choquante, trash, drôle et poussée très loin

Quand Béatrice Fournera, l'une des trois scénaristes de WorkinGirls, a découvert la version hollandaise, elle l'a trouvée "choquante, trash, drôle et poussée très loin". Si le le modèle français reprend le ton et les gags de la série initiale, le format a été réduit à treize minutes et la palette des personnages développée.

WorkinGirls, ce sont six femmes, six caractères poussés à l'extrême: Karine, la tyrannique directrice du service commercial, aime humilier ses collègues, surtout ceux à mobilité réduite qu'elle nomme les "roulants"; Déborah, la directrice des ressources humaines est une nymphomane assumée; Nathalie, l'assistante, revient au bureau après son cinquième congé maternité, un bébé sous le bras et une tireuse à lait dans le sac.

Quant à Sophie et Sophie, les deux clones standardistes accros à la cigarette, elles partagent le même bureau, voire le même cerveau. Enfin, il y a Hélène, la chef de projet marketing neurasthénique qui pleure... beaucoup.

"Gros stéréotypes"

Ces salariées ultra stéréotypées agacent plus qu'elles ne provoquent d'empathie. Difficile, alors, de penser qu'elles puissent faire bouger les mentalités sur la place des femmes dans l'entreprise.

Plus on caricature, plus on déjoue les stéréotypes

Ce n'est d'ailleurs pas l'objectif des scénaristes. "Nous n'avons pas de vocation féministe. Nous avions juste envie de nous marrer sur un terrain peu visité", concède sans peine Béatrice Fournera, ex-productrice exécutive de Nulle part ailleurs. Avant de nuancer: "Plus on caricature, plus on déjoue les stéréotypes. Donc tant mieux si la série, avec ses gros stéréotypes sur les femmes, sert leur cause."

Et ce sera peut-être le cas, car derrière l'humour décalé -hérité du passage à Groland de deux des scénaristes- la série brasse des thèmes sérieux: management du handicap au travail, mal-être des salariées, compétition entre collaboratrices, ou encore gestion de la parentalité.

Diffusion des trois premiers épisodes de la Saison 1 de WorkinGirls, jeudi 19 avril 2012 à 22h20, 22h30 et 22h45 sur Canal+.



19/04/2012
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