Cuba: le père de la Révolution cubaine Fidel Castro est mort

 

 

 

 

 

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Fidel Castro, dernière grande figure du communisme international


Fidel Castro le 4 janvier 1959 à Cienfuegos (Photo -, -/afp.com)

 

Fidel Castro, décédé vendredi soir à 90 ans, a dirigé Cuba d'une main de fer pendant près d'un demi-siècle, défiant sur son île communiste 11 présidents américains, même s'il avait cédé le pouvoir à son frère cadet Raul à partir de 2006.

 

Symbolisant les espoirs du Tiers-Monde et des mouvements de libération au début de sa Révolution en 1959, le "Barbudo" en treillis vert olive s'était cependant peu à peu transformé en dirigeant autoritaire et dogmatique, refusant toute libéralisation et mettant au pas toute opposition.

 

Samedi 26 novembre 2016, 07h36
Fils d'un propriétaire terrien d'origine espagnol, Fidel Alejandro Castro Ruz est né le 13 août 1926 à Biran dans la province d'Oriente (est). Élevé chez les jésuites, il est diplômé de la faculté de droit de l'université de La Havane.

 

Dès le coup d’État du général Fulgencio Batista en 1952, il organise la lutte armée avec son frère Raul. Le 26 juillet 1953, il tente d'attaquer la caserne Moncada à Santiago de Cuba (est), mais échoue. Arrêté et condamné à 15 ans de prison, il est amnistié puis libéré deux ans plus tard.

 

Exilé au Mexique, il débarque avec 81 hommes - dont l'Argentin Ernesto "Che" Guevara - en décembre 1956 sur la côte sud du pays. L'expédition est décimée. Réfugié avec une poignée de combattants dans les collines de la Sierra Maestra, il réussit à se réorganiser et à prendre le contrôle d'une partie de la province d'Oriente.

 

Ernesto Che Guvara et Fidel Castro le 1er janvier 1960 à La Havane (Photo -/afp.com)

 

Lancée en août 1958, une offensive générale se soldera par l'effondrement du régime de Batista le 1er janvier 1959. Le 8 janvier, entouré de ses "barbudos" - son frère Raul, "Che" Guevara, le charismatique Camilo Cienfuegos -, Fidel Castro fait une entrée triomphale à La Havane.

 

Premier ministre en février 1959, il concentre rapidement tous les pouvoirs avant de fonder un nouveau Parti communiste de Cuba en 1965, parti unique jusqu'à aujourd'hui. Il en a laissé le poste de premier secrétaire à son frère Raul en avril 2011.

 

En 1961, il proclame le "caractère socialiste" de la Révolution lors de la tentative d'invasion d'exilés cubains, soutenus par la CIA, de la baie des Cochons.

 

Les Américains, qui imposent toujours aujourd'hui un embargo à l'île, ne lui ont jamais pardonné d'avoir mis le monde en 1962 au bord du conflit atomique en permettant aux Soviétiques de déployer des missiles nucléaires à Cuba, à moins de 200 km de leurs côtes.

 

Fidel Castro le 13 février 2016 à Cuba (Photo ALEX CASTRO/afp.com)

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Fidel Castro le 13 février 2016 à Cuba (Photo ALEX CASTRO/afp.com)

 

 

 

 

 

 

 

Samedi 26 novembre 2016, 07h24
La dépouille de Fidel Castro, le père de la Révolution cubaine décédé vendredi soir à La Havane à l'âge de 90 ans, "sera incinérée" samedi, a annoncé son frère, Raul Castro.

"Conformément à la volonté exprimée par le camarade Fidel, sa dépouille sera incinérée dans les premières heures" de la journée de samedi, a annoncé l'actuel président cubain à la télévision.

 

 

 

FFidel Castro est mort, une page de l'Histoire se tourne


Fidel Castro, le 19 avril 2016 à La Havane (Photo OMARA GARCIA MEDEROS/afp.com)

Fidel Castro, le père de la Révolution cubaine, qui a tenu son île d'une main de fer et défié la superpuissance américaine pendant plus d'un demi-siècle avant de céder le pouvoir à son frère Raul, est mort vendredi soir à l'âge de 90 ans.

"Le commandant en chef de la Révolution cubaine est décédé à 22h29 ce soir" (03h29 GMT samedi), a annoncé Raul Castro en lisant une déclaration sur l'antenne de la télévision nationale.

Samedi 26 novembre 2016, 07h57
Le président Raul Castro n'a pas révélé les causes du décès, mais il a précisé que sa dépouille serait incinérée.

"Conformément à la volonté exprimée par le camarade Fidel, sa dépouille sera incinérée dans les premières heures" de la journée de samedi, a-t-il dit.

Fidel Castro et son frère Raul Castro le 23 décembre 2003 à Cuba (Photo ADALBERTO ROQUE/afp.com)

"L'organisation de l'hommage funèbre qui lui sera rendu sera précisée" ultérieurement, a-t-il ajouté dans cette brève allocution conclue par un tonitruant: "Jusqu'à la victoire, toujours!" ("Hasta la victoria, siempre"), l'antienne bien connue du Comandante.

Le "Lider Maximo" avait cédé le pouvoir à son frère Raul à partir de 2006 après une hémorragie intestinale.

Il avait abandonné en avril 2011 ses dernières responsabilités officielles, en cédant son poste de premier secrétaire du Parti communiste de Cuba (PCC) à Raul, numéro deux du parti depuis sa fondation en 1965.

L'ex-président cubain avait totalement disparu des écrans cubains entre février 2014 et avril 2015, ce qui avait alimenté de nombreuses rumeurs sur son état de santé.

Le président Hassan Rohani reçu par Fidel Castro le 19 septembre 2016 à Cuba (Photo HO-Estudios Revolucion/afp.com)

Mais depuis un an et demi, même si ses déplacement restaient limités, il avait recommencé à publier des "réflexions" et s'était remis à recevoir chez lui personnalités et dignitaires étrangers.

Fidel Castro avait surpris en ne recevant pas le Premier ministre Canadien Justin Trudeau, malgré la forte amitié qui liait l'ex-président cubain à son père Pierre-Elliott Trudeau. Pourtant, la veille, il s'était entretenu avec le président vietnamien Tran Dai Quang.

Son décès, qui survient à peine deux ans après l'annonce historique du rapprochement entre Cuba et les États-Unis, vient définitivement tourner la page de la guerre froide, qui a mené le monde au bord du conflit nucléaire lors de la crise des missiles d'octobre 1962.

- Raul Castro seul aux commandes -

Avec le décès de Fidel, Raul Castro se retrouve pour la première fois seul aux commandes, lui qui avait assuré au moment de sa nomination qu'il consulterait le "Commandant en chef" pour toutes les décisions importantes.

Raul, âgé de 85 ans depuis le 3 juin, a engagé depuis 10 ans un lent processus de "défidélisation" du régime, défini en avril 2011 par l'adoption lors d'un congrès historique du PCC d'un ensemble de mesures économiques destinées à sauver Cuba de la faillite.

Il a également orchestré dans l'ombre un rapprochement historique annoncé mi-décembre avec les États-Unis, révélant un pragmatisme qui tranche avec l'anti-américanisme viscéral de son aîné.

Célèbre pour ses coups d'éclat et ses discours interminables, mais aussi pour son uniforme vert olive, ses cigares et sa barbe légendaire, Fidel Castro était un symbole de la lutte contre l'"impérialisme américain", tout en affichant lui-même un piètre bilan en matière de droits civiques et de libertés.

Fils d'un grand propriétaire terrien d'origine espagnole, Fidel Castro avait surpris jusqu'à ses propres partisans en se tournant vers Moscou peu après la conquête du pouvoir par les "barbudos" en janvier 1959.

Il a défié 11 présidents américains et survécu à maints complots pour l'assassiner (un record de 638 selon le Livre Guinness des records) ainsi qu'à une tentative ratée de débarquement d'exilés cubains soutenus par la CIA dans la baie des Cochons (sud de l'île) en avril 1961.

John F. Kennedy devait décréter peu après, en février 1962, un embargo commercial et financier. Toujours en vigueur, celui-ci pèse lourdement sur l’économie du pays malgré une série d'assouplissements consentis par l'administration de Barack Obama dans le cadre du dégel.

En octobre 1962, c'est la crise des missiles, provoquée par l'installation de fusées nucléaires soviétiques à Cuba, qui engendre une surenchère et met le monde sous la menace atomique. Washington décide un blocus naval de l'île, et Moscou finit par retirer ses fusées contre la promesse américaine de ne pas envahir l'île.

Compagnon d'armes du guérillero argentin Ernesto "Che" Guevara, le leader cubain s'est voulu le champion de l'exportation de la révolution marxiste en Amérique latine, mais aussi en Afrique, notamment en Angola où les troupes cubaines ont été engagées pendant 15 ans.

Cette révolution suscite alors une certaine fascination et le régime se targue alors d'avoir éradiqué l'analphabétisme et mis en place un système de santé efficace et accessible aux 11,1 millions d'habitants de l'île. Une performance rare pour un pays pauvre d'Amérique latine.

Mais la chute de l'URSS en 1991, principal bailleur de fonds de l'île, devait porter un coup terrible à l'économie cubaine : la population est confrontée à des pénuries énormes, Fidel Castro proclame une "période spéciale en temps de paix" et beaucoup prédisent la fin de son régime.

Maître de la survie politique, le "Lider Maximo" trouve une nouvelle manne avec le tourisme et surtout de nouveaux alliés avec la Chine et le Venezuela du président Hugo Chavez, présenté par Fidel Castro comme son "fils spirituel".

Le "Lider maximo" a toujours maintenu secrète sa vie privée. Sa compagne Dalia Soto del Valle, qui partageait sa vie depuis les années 1960 et lui a donné cinq fils, devrait assister aux obsèques de celui qui a eu au moins trois autres enfants - dont une fille vivant à Miami - avec trois autres femmes.

 



26/11/2016
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