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Actualités : LE BONJOUR DU «SOIR» Liberté, j'écris ton nom sur les murs de Gao !
Certains habitants de Gao et Tombouctou tentent ou tenteront de prendre leur revanche sur ceux qu'ils considèrent comme des «collabos» des terroristes. Dépassements prévisibles et coutumiers en fin d'occupation, qu'il faut bien sûr condamner, mais qui sont loin du conflit ethnique imaginé par certains. Ces actes localisés ne peuvent cacher les belles images des enfants respirant, pour la première fois depuis longtemps, l'air de la liberté ! Ni ces instantanés, entrés dans l'histoire, des jeunes déchirant les tenues de la police islamiste synonyme d'horreur. Je suis heureux pour ces mômes, pour les couples qui ne seront plus flagellés, pour les petits délinquants (peut-être aussi des innocents) qui échapperont désormais à l'amputation. Je suis heureux de voir la République du Mali étendre son autorité sur l'intégralité de son territoire ! Et si certains, chez nous, font la moue, c'est qu'ils auraient voulu que le drapeau noir des terroristes continue de flotter dans le ciel du Nord-Mali ! maamarfarah20@yahoo.fr «Derniers de notre groupe, zéro victoire, 5 buts encaissés... Que c'est beau ! Et si les jeunes ne sont pas sortis pour fêter “ça”, c'est certainement à cause du froid !»
(Tata Aldjia)
Actualités : MALGRÉ SA DESTITUTION PAR LE COMITÉ CENTRAL Belkhadem fracture le FLN
Abedelaziz Belkhadem a été officiellement destitué, jeudi, de son poste de secrétaire général du Front de libération nationale, suite à retrait de confiance en bonne et due forme par le comité central du parti à l’issue d’un vote à bulletins secrets : 160 voix s’étant prononcées contre son maintien à la tête du parti. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Les travaux de la session, entièrement encadrés, sur tous les plans, par les services de sécurité qui avaient en fait hermétiquement quadrillé le lieu de ladite rencontre, à savoir l’hôtel Riadh de Sidi Fredj et ses environs, avaient été entamés, comme convenu, par ce décisif vote de confiance. Pour la première fois en effet depuis trois ans, Belkhadem se retrouve face à face avec ses contestataires. L’opération, supervisée par une huissier de justice, verra se défiler devant l’urne, pas moins de 318 membres sur les 330 que compte désormais le comité central. Elle durera toute la journée et, au bout, un résultat des plus étriqués : Belkhadem perd l’élection avec une différence de seulement 4 voix ! 7 bulletins étant par ailleurs déclarés nuls. Comme c’est d’usage en pareilles circonstances, le désormais ex-secrétaire général du FLN prend la parole, reconnaît sa défaite et considérera que cela constituait «une grande victoire pour le parti qui vient de donner une grande leçon de démocratie». Il quittera les lieux sur ces déclarations que tout le monde croyait les… dernières de celui qui dirigeait l’ex-parti unique depuis 2004. Naturellement, la séance est levée de fait laissant cours à des spéculations par-ci, des consultations par-là, autour de l’après-Belkhadem. Or, coup de théâtre ! En début de soirée, l’ex-secrétaire général est de retour. Non pas pour assister comme simple membre du comité central mais en conquérant ! Dans une ambiance folle, il exige que les travaux de la session reprennent sans délai pour élire un nouveau secrétaire général. «Vous m’avez destitué par l’urne ? Soit. Alors, il faut qu’il y ait une autre élection pour élire un autre SG. Et cela se fera aujourd’hui même.» Stupeur dans la salle ! Ses opposants crient au scandale tandis que ses partisans, revigorés, reviennent à la charge. Dans un décor inhabituel au plus vieux parti d’Algérie, même les tentatives de conciliation traditionnelles se font en plénière et en public. La plus spectaculaire aura lieu entre Belkhadem et un ténor du parti, Abdelkader Hadjar, l’actuel ambassadeur d’Algérie à Tunis. Les deux hommes ne se sont pas adressé la parole depuis 3 ans pourtant. Mais Hadjar tente de persuader Belkhadem de renoncer à ses exigences. Peine perdue car l’ancien chef du gouvernement ne veut rien lâcher. Pas question de constituer un bureau de session, pas davantage de laisser la session ouverte. Au bout d’un long moment, Belkhadem fera une seule concession : «On ne va pas élire le SG ce soir ? On le fera alors demain au plus tard !» Refus totale de l’autre côté. Chaque clan campe alors sur ses positions et les travaux demeurent figés. Aux alentours de minuit, une ultime tentative est lancée pour débloquer la situation : un bureau de session consensuel, composé de huit membres, est convenu. Le camp des opposants à Belkhadem y est majoritaire avec 5 membres, tandis que les trois autres représentant l’autre aile, sont susurrés à l’insu même des concernés, ce qui provoquera des tiraillements «internes». Et alors qu’un représentant des opposants allait lire la composante devant l’assistance, une grosse bousculade est provoquée pour l’empêcher de rejoindre la tribune. N’empêche, il la lira quand même quand une violente bagarre éclate dans la salle. Quand l’ex-SG et un huissier gèrent toujours le parti ! Sur ce, les deux ailes se séparent. Les contestataires, sortis vainqueurs du vote de confiance, adresseront la nuit même une correspondance au ministère de l’Intérieur, comportant procès-verbal où est annoncé le retrait de confiance ainsi que la composante du bureau de session. Les huit ministres en exercice du parti, tous contre Belkhadem, affirment que leur homologue de l’intérieur Daho Ould Kablia en a pris acte. Le ministre des Transports, Amar Tou, est catégorique et il le dira à tous les membres du CC le lendemain, vendredi. «Le ministère de l’Intérieur ne prend en considération que notre P-V. Vous pouvez rentrer chez vous, il n’y a plus rien à faire ici. Tout ce que fait ce bonhomme (Belkhadem, Ndlr) est illégal. Pour nous, il n’existe plus.» Même affirmation répétée plus tard par Ahmed Boumehdi, l’un des chefs de file des contestataires et membre du bureau de session annoncé la veille : «Le bureau vient de se réunir et la session est déclarée ouverte. Le comité central se réunira en temps voulu pour élire un nouveau secrétaire général. Belkhadem ? Nous lui avons retiré la confiance et tout ce qu’il est en train de faire est nul et non avenu.» Il faut dire que, pendant ce temps, Belkhadem a «repris du service». Hier vendredi, il commença par convoquer ses partisans pour reprendre la session. L’huissier de justice commence, et c’est une première dans les annales, par présider les travaux ! La dame proclamera même que les travaux devraient se poursuivre avec élection d’un nouveau SG demandant, dans la foulée, qu’un membre du comité central lui fasse une proposition : ce sera Belkhadem, bien sûr. «Je vous propose de constituer une commission de recueil des candidatures composée de douze membres, six de chaque camp. On se donnera rendez-vous pour cet après-midi, en attendant qu’ils nous proposent leurs membres et, en attendant l’élection d’un nouveau SG, je vous propose aussi de charger le bureau politique de gérer le parti.» Ce que la salle retiendra, évidemment. Mais pas les contestataires. Cela n’empêchera pas Belkhadem de revenir l’après-midi et d’ajouter : «Je les ai attendus pendant deux heures et ils ne sont pas venus. Alors, on annonce nos membres à nous et on leur donnera (les contestataires) jusqu’à demain pour le faire. Dans tous les cas, on organisera l’élection d’un nouveau SG ce samedi avant minuit ou, alors, dans les quelques jours à venir.» Bref, Belkhadem installe, là, le FLN dans une situation pour le moins inédite et le bascule dans une crise ouverte avec un comité central coupé en deux. Une crise dont l’issue ne peut qu’être inspirée de l’extérieur du parti comme cela a toujours été le cas. La décision que rendra publique le ministère de l’Intérieur donnera un premier indice des intentions du pouvoir de ce qu’il convient d’appeler désormais «l’affaire Belkhadem». K. A
Actualités : APRÈS OUYAHIA, BELKHADEM MIS SUR LA TOUCHE Un 4e mandat peu probable
Par Maâmar Farah L'éviction de Belkhadem peut apparaître à certains comme le beau résultat d'une révolution démocratique ayant, à l'instar d'une baguette magique, subitement transformé le vieux parti en mouvement obéissant aux règles des élections libres et privilégiant l'avis de la majorité ! Certains observateurs se laissent aller à ces analyses en nous rappelant que ce subit regain de démocratie pourrait s'élargir à la vie politique nationale et qu'il est le prélude à un fonctionnement normal des institutions républicaines. D'autres, n'ayant rien à se mettre sous la dent depuis l'annonce spectaculaire des réformes de Bouteflika, nous diront que cette mini-révolution au sein du FLN est justement le résultat de ces réformes ! Il n'en est absolument rien. Comme pour le RND, l'élimination de cette autre grosse pointure de l'Alliance présidentielle montre, à l'évidence, que le plan pour la succession entre dans une phase active et qu'il s'inscrit en droite ligne dans l'après-2014. Posons-nous des questions toutes simples : pourquoi ces changements maintenant, si le président Bouteflika va être reconduit pour un quatrième mandat ? Pourquoi sacrifier deux pièces maîtresses dans la stratégie de soutien à un autre mandat ? Pourquoi se priver du poids politique de ces personnalités (Ouyahia et Belkhadem) qui ont montré leur capacité à mobiliser leurs partis à chaque présidentielle ? Pourquoi déstabiliser deux mouvements politiques assurant la meilleure propagande au profit de Bouteflika ? Toutes ces questions nous mènent à une évidence : Bouteflika ne postulera pas à un quatrième mandat et, comme la lutte va être ouverte, la décision autour d'un successeur n'est pas encore prise ou ne fait pas l'unanimité. Ceci étant, et dans la même logique, on peut comprendre que ni Ouyahia, ni Belkhadem ne seront les candidats du système. En les privant du soutien des deux principales machines électorales que sont le FLN et le RND, on rend les ambitions de ces anciens leaders limitées. Donc, si ce n'est ni Bouteflika, ni Ouyahia, ni Belkhadem, qui serait alors le prochain candidat du consensus ? Visiblement, il n'y a pas encore d'accord définitif sur son nom comme il n'y a pas encore de décision autour de la manière de l'amener à la magistrature suprême. Créer un poste de vice-président dans la prochaine Constitution ? Prolonger le mandat de Bouteflika de deux années ? Aller directement au vote de 2014 ? Les questions sont nombreuses sur la méthode qui sera choisie pour injecter cette personnalité dans les hautes sphères de la galaxie Algérie ; mais avant cela, ne faut-il pas déjà se mettre d'accord sur le nom de cet auguste successeur ? Il ne sortira ni du FLN, ni du RND. Privés de leurs leaders, ces partis vont être confiés à des directions provisoires en attendant leurs congrès. Il n'y a pas de noms qui émergent pour le moment. Les successeurs de MM. Ouyahia et Belkhadem vont être cantonnés dans des tâches techniques et ils n'auront ni l'aura, ni la confiance totale des décideurs, pour prétendre à une destinée nationale. Bouteflika est en fin de parcours. Des informations confidentielles font état de la pression d'importants membres de sa famille pour qu'il ne se représente pas à un nouveau mandat. Leurs arguments : il a assez donné à son pays, il est malade et il est temps qu'il se repose. Notre source indique que les tenants de ce choix expliquent comme suit leurs motivations : «Il vaut mieux, pour lui, quitter le pouvoir en laissant une bonne image que de subir le sort des autres présidents arabes. Malgré tout, il a pu éviter le chaos à l'Algérie qui n'a pas sombré comme tant de républiques de la région. Cette stabilité attire d'ailleurs la sympathie et le soutien de l'Occident comme on le voit quotidiennement. » Mais, il ne semble pas qu'il y ait unanimité autour de la manière de quitter la scène. Aller sur deux ans encore en changeant la Constitution (septennat au lieu du quinquennat) ou sortir après le troisième mandat ? En attendant d'en savoir plus, les choses s'accélèrent. Alors que les partis de la majorité sont occupés à faire le ménage à l'intérieur, les appareils para-politiques sont réveillés et ce sont les zaouïas qui partent les premières. D'Adrar, capitale de la principale confrérie et zone d'influence stratégique, au point le plus septentrional de la côte oranaise, toutes les communautés sont en alerte. Depuis quelques semaines, ce ne sont que réunion sur réunion. Objectif : désigner un successeur à Bouteflika. Quelqu'un de crédible, pas forcément de la même ligne politique, mais qui aura pour principale mission de protéger les intérêts du clan. Plus tard, les partis décapités entreront dans la danse comme fairevaloir. Leur rôle sera de «chauffer le bendir» quand la décision sera prise autour du nom du successeur. Et là, nous revenons à l'éviction de MM. Ouyahia et Belkhadem ; ils ne s'étaient engagés que POUR Bouteflika, et rien que lui. Ils lui ont juré fidélité et loyauté mais rien ne nous dit qu'ils auraient avalisé sans broncher le choix d'un autre nom. Voilà aussi pourquoi on les a éliminés. Par ailleurs, il existe d'autres forces décisionnelles parallèlement au poids des zaouïas et qui ont leur idée sur le nom de ce successeur. Il y aura nécessairement deux candidats du consensus. Ils ne viendront pas des partis de l'Alliance mais l'un d'eux sera soutenu par eux au moment opportun. Tout l'enjeu actuel est de composer des appareils partisans qui soutiendront ce candidat le jour «J». Ce duel des seconds couteaux à l'intérieur des partis prélude d'âpres luttes au sommet pour désigner le prochain président de la République. M. F.
Actualités : LES MÉDIAS VISITENT LE COMPLEXE GAZIER Retour sur la prise d’otages de Tiguentourine
Les médias algériens et étrangers ont pu se rendre jeudi à Tiguentourine, lieu de la prise d’otages qui s’est déroulée dans le complexe gazier. Actuellement en cours de rénovation, les installations industrielles devraient reprendre la production dans un mois. L’armée a renforcé le dispositif pour assurer la sécurité de l’ensemble de la région. De notre envoyé à In Aménas Tarek Hafid Tiguentourine garde encore les séquelles de quatre jours d’horreur. Les traces de la violence des terroristes et des assauts répétés de l’armée algérienne sont visibles partout. Dans la base de vie, les murs et les vitres du poste de contrôle et du réfectoire témoignent de l’intensité des tirs. Sur la route qui mène vers l’unité traitement de gaz, on peut apercevoir les carcasses carbonisées des véhicules tout-terrains utilisés par les terroristes. Précieuse pièce à conviction, le tas de ferraille est gardé par des gendarmes lourdement armés. Au sein du site de production, les regards sont automatiquement attirés par la noirceur d’une partie de l’installation industrielle. C’est à cet endroit précisément que les derniers membres du groupe terroriste ont fait exploser les charges explosives. Folie suicidaire qui a coûté la vie à 7 otages étrangers. L’hommage aux absents Les 150 journalistes algériens et étrangers qui se sont rendus, jeudi, à Tiguentourine ont enfin pu «mettre des lieux sur des noms», pour reprendre l’expression d’un journaliste d’une agence de presse. Mais il n’y a pas que les installations qui portent les stigmates de la catastrophe de Tiguentourine. Les séquelles transparaissent surtout dans les propos et les regards des dizaines de travailleurs algériens. Lotfi Benadouda, directeur général du complexe gazier, ne cache pas son affliction. «Nous avons vécu une situation très difficile. J’ai perdu de nombreux amis», insiste-t-il face aux journalistes. Malgré la douleur, l’homme répétera inlassablement, en arabe, en anglais et en français, la tragédie qu’il a subie. «J’étais dans la partie réservée à l’hébergement des cadres du complexe lorsque les terroristes ont pénétré dans la base de vie. Ils ont séparé le personnel. Les Algériens ont été placés dans le réfectoire et les expatriés ont été rassemblés à l’extérieur, dans la cour. Ils leur ont mis des colliers d’explosifs. Pour ma part, ce n’est qu’après plusieurs heures que les terroristes se sont rendu compte que j’étais le directeur du site. Ils m’ont chargé de transmettre leurs revendications aux autorités algériennes. J’ai été frappé à deux reprises par un terroriste égyptien qui considérait que je ne répétais pas fidèlement leurs volontés», explique Lotfi Benadouda. Dans leurs récits, les travailleurs font tous référence à la détermination du groupe à la solde de Belmokhtar et à l’intensité de la violence. Tous rendent hommage à leurs amis de British Petroleum, Statoil et JGC ainsi qu’au jeune agent de sécurité Mohamed-Amine Lahmar qui a actionné l’alarme pour donner l’alerte. Cependant, certains travailleurs refusent de parler malgré l’insistance des journalistes étrangers. Pour prendre en charge les personnes victimes de stress post-traumatique, la Sonatrach a mis en place des cellules d’écoute. Réouverture imminente Mais pour l’heure, la priorité des employés de Tiguentourine consiste à remettre en marche les installations de production. L’objectif est de parvenir à un taux de production de 35% dans un délai d’un mois. Un challenge que devront relever les ingénieurs et les techniciens de la Sonatrach puisque les personnels de BP et Statoil ne reviendront pas à Tiguentourine avant trois mois. Les partenaires de la compagnie pétrolière algérienne apporteront néanmoins une «assistance à distance ». «Nous avions prévu de remettre en marche les installations quelques jours après la prise d’otages. Mais nous avions constaté qu’il y avait encore des explosifs dans certaines parties du complexe. Actuellement, nous procédons à des vérifications minutieuses pour nous assurer qu’il n’y a aucun impact de balles dans les structures », a indiqué Lotfi Benadouda. Selon lui, le redémarrage devrait concerner le train de production numéro 1 car c’est celui qui a subi «le moins de dommage». Sur le plan financier, la facture risque d’être très lourde. Depuis le premier jour de la prise d’otages et l’arrêt des installations, les trois partenaires subissent un manque à gagner estimé à 14 millions de dollars par jour. Priorité à la sécurité Sur le plan sécuritaire, la région d’In Aménas reste en alerte maximum. Une partie du dispositif de l’ANP est visible dès l’arrivée à l’aéroport. Sur le tarmac, deux hélicoptères anti-char MI 24 Super Hynd, sûrement ceux qui ont participé à la couverture aérienne lors de l’opération militaire des unités spéciales. A proximité des appareils soviétiques, sont parqués deux Beechcraft 1900 D. D’apparence anodine, ces avions sont équipés de caméras et de systèmes électroniques qui permettent d’assurer une surveillance de la zone à haute altitude. Les militaires ont également pris en charge la gestion de la sécurité au niveau des installations industrielles. A Tiguentourine, la surveillance de l’usine de traitement de gaz et de la base de vie est assurée par des para-commandos, des fantassins et des gendarmes des Sections de sécurité et d’intervention. Des véhicules blindés BTR 80 ont été placés à l’entrée de chaque site. L’objectif de ce «voyage presse» semble avoir été atteint : les autorités algériennes ont démontré la complexité que représentait l’intervention de libération des otages. Sur le plan de la communication, la visite de Tiguentourine aurait pu être «complète» si les journalistes avaient eu en face d’eux des personnes habilitées à évoquer des questions essentielles. En matière de sécurité, qui était réellement responsable ? Pourquoi avoir permis à BP de confier la gestion du site à une entreprise de sécurité étrangère alors que l’activité de ce type d’entité est totalement interdite par la législation algérienne? Y a-t-il eu réellement des complicités ? Qu’en est-il réellement de cette société de location de véhicules sous contrat avec BP et qui appartiendrait à un membre de la famille d’un «émir» d’Aqmi ? Autant de questions qui restent en suspens. En attendant la tenue du procès de Tiguentourine.
T. H.Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
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Sports : GHANA-CAP VERT ET AFRIQUE DU SUD-MALI EN QUARTS, AUJOURD’HUI Deux inédits pour commencer
La fête du football reprend, aujourd’hui, à l’occasion des quarts de finale de la CAN-2013. Deux jours de trêve auront été suffisants pour que les guerriers reprennent leur souffle et se remobilisent pour les matches-couperet. Deux inédits ouvriront cette phase des quarts, où l’on retrouve quatre sélections de l’Afrique de l’Ouest (Côted’Ivoire, Mali, Togo et Burkina Faso). Un vrai exploit accompli par une zone où jadis le Cameroun et le Sénégal régnaient en maîtres. Mais du sensationnel, le Cap-Vert, tombeur des Lions indomptables en qualifications, a été le premier à en créer. Les Blue Sharks se présenteront ce soir sur les rivages de Port Elizabeth pour une incroyable, mais pas impossible, quête de plomber les Black Stars du Ghana, quadruples détenteurs du trophée de la CAF. Les Ghanéens de Gyan Asamoah imperturbables (malgré un nul à l’arraché devant la RD Congo), lors du premier tour, ont de quoi avoir des appréhensions face à un adversaire qui a happé des formations aussi aguerries que le Maroc ou l’Angola, après avoir tenu tête aux Bafana-Bafana. Les «Brésiliens d’Afrique» semblent pour autant assez armés pour s’offrir les bébés-Requins d’Antunes et attendre le vainqueur de la confrontation, toute aussi inédite de demain, entre le Burkina Faso et le Togo. Une optique si motivante pour les poulains de Kwesi Appiah qui viseront leur 8e finale en 18 participations ! Les Bafana-Bafana à l’épreuve des Aigles Si, d’apparence, le duel ghano-capverdien est le prototype des matches déséquilibrés, il n’en est pas de même pour celui qu’abritera le Moses Mabhida Stadium de Durban. Afrique du Sud- Mali est par la force des choses et du talent démontré par les Aigles de Patrick Carteron une affiche où tout peut arriver. D’un côté, des Bafana-Bafana manifestement poussifs dans leur entreprise de conquérir une seconde étoile après celle décrochée, chez eux, en 1996, en témoigne leur qualification in extremis à ce second tour, et de l’autre, une sélection malienne capable de se transcender à tout moment grâce à son milieu royal emmené par Momo Sissoko et Seydou Keita. A ne pas s’y méprendre, ce Mali-Afrique du Sud, qui sera suivi par les deux peuples, sent la poudre. Avant l’explosif Nigeria/Côte-d’Ivoire, demain à Rustenburg. M. B. Start (heure algérienne)
- Dimanche 3 février
- Côte d’Ivoire-Nigeria.
Burkina Faso-Togo.
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Culture : Le coup de bill’art du Soir Conflit de civilisations ?
Par Kader Bakou Les agences de presse occidentales ont rapporté que des magasins supposés appartenir à «des Arabes» assimilés aux islamistes ont été pillés mardi à Tombouctou par une foule en colère. Ces regrettables représailles «anti-Arabes» au nord du Mali, après le départ des islamistes, font certainement partie des dommages collatéraux du «printemps arabe». Tout le monde n’écoute pas ces «génies» d’analystes sur les plateaux de télévision louant ces fameuses «révolutions » qui n’en finissent pas. Comment convaincre un habitant de Tombouctou que ces terroristes qui démolissent les mausolées et brûlent les précieux manuscrits sont différents de ceux qui crient et paradent depuis deux années devant les caméras d’Al Jazeera ? Comment le convaincre encore qu’ils sont différents de ces «rebelles» libyens racistes qui considéraient (presque) tous les Noirs, comme étant des mercenaires au service de Kadhafi et qui plus tard ont détruit des mausolées en Libye ? Les destructions de mausolées en Afrique du Nord et au Sahel sont, sans doute, la face cachée de la guerre que livre le wahhabisme à l’islam «africain» tolérant et modéré. La création de la Ligue des oulémas, prêcheurs et imams du Sahel est une bonne chose. Cette ligue comprenant des hommes de culte de l’Algérie, du Mali, de la Libye, du Niger, du Burkina Faso, notamment, s’est fixé comme objectif principal de lutter contre le terrorisme et l’extrémisme en enseignant aux gens les vraies valeurs de l’islam. C’est par la bonne parole et le bon exemple que les disciples de la Tariqa Tidjania et d’autres voies soufies, les voyageurs et les commerçants musulmans ont pu répandre le message de l’islam du Sénégal au Soudan. Tombouctou, surnommée «la Cité des 333 saints» ou encore «la Perle du désert», est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco depuis 1988. Capitale intellectuelle et spirituelle de l'islam en Afrique aux XVe et XVIe siècle, la cité est également célèbre pour ses dizaines de milliers de manuscrits, dont certains remontent à l'ère pré-islamique. Selon des bibliothécaires, environ 30 000 de ces manuscrits qui étaient conservés dans un institut gouvernemental ont été déplacés et «sécurisés» en avril dernier. Mais des dizaines de milliers d'autres étaient répartis en divers lieux de la ville, dont l'Institut des hautes études et de recherches islamiques Ahmed-Baba, qui abritait entre 60 000 et 100 000 manuscrits et a été incendié par les islamistes. A Tombouctou, il y a aussi trois grandes mosquées historiques : Djingareyber, Sankoré et Sidi Yahia. Les mausolées de Sidi Mahmoud, d'Alpha Moya et de Sidi Moctar, qui étaient parmi les plus visités par les pèlerins, ont été détruits en juin 2012. Ces démolitions rappellent le sort d'autres chefs-d'œuvre du patrimoine mondial, comme les bouddhas de Bamyan, en Afghanistan, détruits en mars 2001 par les talibans et leurs alliés d'Al- Qaïda.Tahar Ben Jaloun a raison : il n’y a pas de chocs des civilisations, mais un choc des ignorances. K. B. bakoukader@yahoo.fr
D.E.U.I.L ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
FLN. Belkhadem. Même…
… l’urne ne l’aime pas
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Ne riez pas ! Non ! Ne riez surtout pas aujourd’hui. Car, aujourd’hui est jour de deuil. Comment rire en pareilles circonstances ? Sœurs et frères chroniqueurs, sœurs et frères éditorialistes, sœurs et frères caricaturistes et dessinateurs de presse, ne voyez-vous pas le complot énorme qui se trame dans notre dos ? Que-dis-je ? En face de nos mirettes visiblement enduites d’une quelconque substance qui nous voile la face et nous empêche de voir clairement ce qui se joue ? Ils viennent de nous enlever Belkhadem ! Oui ! Subrepticement, sans même nous avertir, ni surtout nous demander notre autorisation, ils se sont introduits dans notre galerie de personnages cultes et nous ont piqué l’Empastillé ! Comme ils s’étaient déjà coulés en douce dans notre collection pour en barboter H’mimed. Comme j’ai ouïe-dire aussi qu’ils avaient monté un commando de pickpockets chargé de nous voler Soltani dans les prochaines semaines. Jusqu’à quand allons-nous faire semblant de ne pas voir ? Ce qu’ils font ainsi, ce vol à l’étalage grandeur nature, ce n’est pas seulement du chapardage, non ! Ils nous ôtent le pain de la bouche ! Ils veulent nous affamer ! Ils veulent nous réduire à l’état végétatif, nous vider de notre seule substance nourricière, les bouffons ! Ne sommes-nous plus en mesure de nous défendre ? Serions-nous devenus incapables à ce point d’organiser des rondes de surveillance autour de nos galeries de personnages, de placer des vigiles, d’installer des systèmes de surveillance pour déjouer ce vaste plan de dévitalisation de notre travail ? Et demain, oui demain, imaginez un peu qu’ils s’attaquent aussi à Tata Louisa ? Que nous restera-t-il alors à nous mettre sous la dent ? Plus rien, ou presque. Le presque, c’est par exemple Laskri. Vous nous voyez faire des chroniques, des éditoriaux ou des vignettes sur Laskri, en plein mois d’août, par 40 degrés, et en période de Ramadan ? Mais c’est d’un triiiiiiiiiste ! Autant essayer de faire rire nos lectrices et lecteurs en agitant sous leur nez un poster de Ban Ki-moon, le très «charismatique» secrétaire général de l’ONU, un endroit où l’on rit peu. Non, assurément, notre profession se meurt. La fin de Belkhadem est aussi un peu, beaucoup, passionnément, à la folie notre fin à tous ! Mon Dieu ! Demain, dimanche, par avance, pardonnez-moi d’être obligé de racler mes fonds de tiroirs et de vous contraindre à lire une chronique sur Abdallah Djaballah. Oui ! Oui ! Je sais, c’est la descente aux enfers. Plus personne dans l’écurie à stars et réduit à refaire sortir du placard ce bon vieux Djab ! Allah Ghaleb ! Ils nous assassinent, et dans mes derniers tressautements, c’est tout ce que j’ai trouvé. Aaaaaaaah ! Je me meurs d’ennui sans mes figures mythiques. C’est à peine si j’ai encore la force de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.
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