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adressé aux partisans de la transition…. K.A
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elwatan.com/edition/actualite/toutes-les-craintes-sont-dissipees-14-12-2019
Vainqueur d’une présidentielle très contestée : Tebboune face au hirak
C’est une première dans l’histoire des élections présidentielles en Algérie. Sur les 24,4 millions d’inscrits sur le fichier électoral, 9,1 millions seulement ont voté, selon les chiffres officiels communiqués par l’Autorité nationale indépendante des élections lors d’une conférence de presse, animée hier par son président, Mohamed Charfi.
Un taux de participation très bas, un Président élu par une minorité et des candidats qui se mordent les doigts… La présidentielle de jeudi dernier n’a pas été «une fête démocratique» comme le voulaient ses artisans. Le scrutin organisé sur fond de tension extrême n’a fait qu’élargir le fossé séparant le mouvement populaire et les tenants du pouvoir réel.
En effet, comme attendu, le corps électoral a tourné le dos majoritairement aux urnes : plus de 60% des électeurs inscrits ont choisi de boycotter cette élection qualifiée de «mascarade électorale». C’est une première dans l’histoire des élections présidentielles en Algérie.
Sur les 24,4 millions d’inscrits sur le fichier électoral, 9,1 millions seulement ont voté, selon les chiffres officiels communiqués par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) lors d’une conférence de presse, animée hier par son président, Mohamed Charfi.
Le taux de participation, surestimé et gonflé, selon les observateurs, n’est que de 41% au niveau national et de 39,83% en incluant le vote de la communauté algérienne à l’étranger, où seulement 8% d’inscrits ont voté.
Concernant les résultats préliminaires, l’ANIE déclare l’ancien Premier ministre de Abdelaziz Bouteflika, Abdelmadjid Tebboune, vainqueur avec 58,15% des suffrages, en obtenant 4,9 millions de voix.
Il devance de très loin ses concurrents, notamment l’islamiste Abdelkader Bengrina, qui est arrivé deuxième avec 17,83%, soit 1,4 million de voix exprimées. Le candidat islamiste, qui a promis à ses partisans d’être le prochain président de l’Algérie,criedéjàà la fraude. Son directeur de campagne a affirmé : «Abdelkader Bengrina est qualifié au deuxième tour de cette élection.»
Benflis : Jamais deux sans trois
La plus grand perdant de cette joute électorale reste l’ancien chef de gouvernement et président du parti Talaie El Hourriyet, Ali Benflis. Ayant œuvré à la crédibilisation de ce scrutin qu’il a d’ailleurs qualifié d’«acceptable», le candidat malheureux aux présidentielles de 2004 et 2014 récolte un troisième échec.
Jamais deux sans trois. Son score de 10% est très loin de celui réalisé en 2014 (12,3%). Il n’a finalement obtenu que 896 934 de voix. Le candidat semble groggy par ce résultat et annonce sa retraite politique.
Comme lui, le plus jeune des candidats, Abdelaziz Belaïd, récolte un deuxième échec, après celui de 2014. Le président du Front El Mostakbal, qui avait annoncé jeudi soir «avoir obtenu 31% des voix exprimées», est arrivé finalement à la dernière position avec 6,66% (566 808 voix). Ali Benflis et Abdelaziz Belaïd sont les deux candidats catalogués dans l’opposition, même s’ils ont fait toutes leurs classes dans le parti du pouvoir, le FLN.
RND-FLN : la faillite
Cette élection confirme une autre donnée. C’est la faillite des deux appareils du pouvoir, en l’occurrence le RND et le FLN. Unies derrière le secrétaire général par intérim du RND, Azzedine Mihoubi, ces deux formations n’ont pas pu égaler leurs scores enregistrés lors des dernières élections législatives et locales. Azzedine Mihoubi n’a pu réaliser qu’un piètre score de 7,26% (617 753 voix). Pourtant, il était donné «favori» durant les dernières semaines de campagne électorale.
Mais sa carte est tombée, semble-t-il, à la dernière minute, au profit de Abdelmadjid Tebboune. Comme à chaque élection, le phénomène des bulletins blancs s’est imposé cette fois-ci encore. Avec plus de 1,2 million de bulletins annulés. Le vote blanc occupe ainsi la troisième position derrière Tebboune et Bengrina.
Abdelmadjid Tebboune en conférence de presse : «Je suis prêt à dialoguer avec le hirak»
Le président élu, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré, dans sa première conférence de presse après l’élection, qu’il tendra la main au hirak qui se poursuit et qui a rejeté l’élection présidentielle. Abdelmadjid Tebboune a exprimé son «entière disposition» à dialoguer avec le hirak et les représentants qu’il désignera.
«Je m’engage à dialoguer avec tous les Algériens, qu’ils soient dans le hirak ou en dehors du hirak. Notre intention est bonne. Nous devons montrer aux Algériens que nous sommes dans une Algérie nouvelle.
Il n’y aura pas de continuité du 5e mandat. Nous devons nous écouter pour construire un nouvel avenir pour notre pays», a-t-il affirmé en réponse aux questions des journalistes au Centre international de conférences (CIC). M. Tebboune a assuré qu’il n’est nullement rancunier. «L’Algérie est grande. Tout le monde aura sa place. Je travaillerai pour tous les Algériens, qu’ils aient votés pour moi ou contre moi. Je travaillerai également avec ceux qui n’ont pas du tout voté», a-t-il soutenu.
Interrogé sur les wilayas de Tizi Ouzou et Béjaïa qui n’ont pas du tout voté lors de cette présidentielle, M. Tebboune a souligné qu’il avait une «estime particulière» pour cette région et qu’il était «impatient» de pouvoir lui rendre visite. Sur une question relative au sort des détenus du hirak, Abdelmadjid Tebboune a indiqué qu’il engagerait des consultations sur le sujet pour lui trouver une solution.
Il a en revanche exclu toute grâce présidentielle au profit de ceux qui étaient impliqués dans des affaires de corruption. Au sujet de la liberté de la presse, M. Tebboune s’est engagé à garantir au maximum la liberté d’expression tout en affirmant qu’il combattrait «avec férocité les travers de la liberté de la presse». Quant à son programme politique, Abdelmadjid Tebboune a assuré qu’il engagerait une réforme profonde de la Constitution.
Il a également souligné qu’il travaillerait pour redonner à l’Etat son autorité et sa crédibilité auprès du peuple. Interrogé sur comment compte-t-il récupérer l’argent détourné durant ces dernières années, Abdelmadjid Tebboune a refusé de dévoiler son plan pour des raisons stratégiques. M. A. O.
Vainqueur d’une présidentielle très contestée : Tebboune face au hirak
https://www.elwatan.com/edition/actualite/vainqueur-dune-presidentielle-tres-contestee-tebboune-face-au-hirak-14-12-2019
C’est une première dans l’histoire des élections présidentielles en Algérie. Sur les 24,4 millions d’inscrits sur le fichier électoral, 9,1 millions seulement ont voté, selon les chiffres officiels communiqués par l’Autorité nationale indépendante des élections lors d’une conférence de presse, animée hier par son président, Mohamed Charfi.
Un taux de participation très bas, un Président élu par une minorité et des candidats qui se mordent les doigts… La présidentielle de jeudi dernier n’a pas été «une fête démocratique» comme le voulaient ses artisans. Le scrutin organisé sur fond de tension extrême n’a fait qu’élargir le fossé séparant le mouvement populaire et les tenants du pouvoir réel.
En effet, comme attendu, le corps électoral a tourné le dos majoritairement aux urnes : plus de 60% des électeurs inscrits ont choisi de boycotter cette élection qualifiée de «mascarade électorale». C’est une première dans l’histoire des élections présidentielles en Algérie.
Sur les 24,4 millions d’inscrits sur le fichier électoral, 9,1 millions seulement ont voté, selon les chiffres officiels communiqués par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) lors d’une conférence de presse, animée hier par son président, Mohamed Charfi.
Le taux de participation, surestimé et gonflé, selon les observateurs, n’est que de 41% au niveau national et de 39,83% en incluant le vote de la communauté algérienne à l’étranger, où seulement 8% d’inscrits ont voté.
Concernant les résultats préliminaires, l’ANIE déclare l’ancien Premier ministre de Abdelaziz Bouteflika, Abdelmadjid Tebboune, vainqueur avec 58,15% des suffrages, en obtenant 4,9 millions de voix.
Il devance de très loin ses concurrents, notamment l’islamiste Abdelkader Bengrina, qui est arrivé deuxième avec 17,83%, soit 1,4 million de voix exprimées. Le candidat islamiste, qui a promis à ses partisans d’être le prochain président de l’Algérie,criedéjàà la fraude. Son directeur de campagne a affirmé : «Abdelkader Bengrina est qualifié au deuxième tour de cette élection.»
Benflis : Jamais deux sans trois
La plus grand perdant de cette joute électorale reste l’ancien chef de gouvernement et président du parti Talaie El Hourriyet, Ali Benflis. Ayant œuvré à la crédibilisation de ce scrutin qu’il a d’ailleurs qualifié d’«acceptable», le candidat malheureux aux présidentielles de 2004 et 2014 récolte un troisième échec.
Jamais deux sans trois. Son score de 10% est très loin de celui réalisé en 2014 (12,3%). Il n’a finalement obtenu que 896 934 de voix. Le candidat semble groggy par ce résultat et annonce sa retraite politique.
Comme lui, le plus jeune des candidats, Abdelaziz Belaïd, récolte un deuxième échec, après celui de 2014. Le président du Front El Mostakbal, qui avait annoncé jeudi soir «avoir obtenu 31% des voix exprimées», est arrivé finalement à la dernière position avec 6,66% (566 808 voix). Ali Benflis et Abdelaziz Belaïd sont les deux candidats catalogués dans l’opposition, même s’ils ont fait toutes leurs classes dans le parti du pouvoir, le FLN.
RND-FLN : la faillite
Cette élection confirme une autre donnée. C’est la faillite des deux appareils du pouvoir, en l’occurrence le RND et le FLN. Unies derrière le secrétaire général par intérim du RND, Azzedine Mihoubi, ces deux formations n’ont pas pu égaler leurs scores enregistrés lors des dernières élections législatives et locales. Azzedine Mihoubi n’a pu réaliser qu’un piètre score de 7,26% (617 753 voix). Pourtant, il était donné «favori» durant les dernières semaines de campagne électorale.
Mais sa carte est tombée, semble-t-il, à la dernière minute, au profit de Abdelmadjid Tebboune. Comme à chaque élection, le phénomène des bulletins blancs s’est imposé cette fois-ci encore. Avec plus de 1,2 million de bulletins annulés. Le vote blanc occupe ainsi la troisième position derrière Tebboune et Bengrina.
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Almagharibia TV:
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https://youtu.be/nZJ_iN5u7xo
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Vendredi 13 Décembre 2019
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Vendredi 13 Décembre 2019
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https://youtu.be/8n_MhUTE8kc
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Vendredi 13 décembre 2019
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En deuxième position est arrivé Abdelkader Bengrina (17,38%), suivi d’Ali Benflis (10,55%), puis Azzedine Mihoubi (7,26%) et enfin Abdelaziz Belaïd (6,66%).
https://youtu.be/j6yHKdbUdzc?list=TLPQMTExMjIwMTnc598xsMfJ1
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Lundi 9 Décembre 2019
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Mardi 10 Décembre 2019
VIDEOS-DIRECT
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La 42éme marche des étudiants à Sidi Bel Abbès a été violemment réprimée, ce mardi 10 décembre 2019, par la police qui a procédé à plusieurs interpellations musclées à hauteur du Boulevard Mohamed V, en plein centre-ville.
De manière inhabituelle, les services de sécurité ont renforcé leur dispositif, mis en place tôt dans la matinée, pour empêcher les étudiants de rejoindre la place du 1e Novembre (ex-Carnot) où s’étaient rassemblées quelques dizaines de manifestants pro-élection. « Nous avons été bloqués par les forces antiémeutes avant d’arriver au monument aux morts, en face du siège de la wilaya », témoigne un étudiant bastonné par des policiers.
Une interdiction formelle d’avancer leur a été signifié par des officiers de police, vers midi, avant que ne soit donné l’ordre de charger les manifestants pacifique. S’ensuit alors une pluie de coups de poings et coups de pieds au milieu des cris de femmes et de jeunes étudiantes en larmes. « Nous avons été violemment chargés, sans distinction aucune. Des jeunes filles et des femmes ont été malmenés par des policiers », ajoute notre interlocuteur. On signale des interpellations parmi les étudiants dont cinq ont été conduits au commissariat du 3eme arrondissement.
Les manifestants ont finalement été obligés de rebrousser chemin vers la faculté des sciences (site 1), d’où la marche s’est ébranlée. Au même moment, devant le théâtre régional de Sidi Bel Abbès, d’autres manifestants sont arrêtés et embarqués avec violence dans les fourgons et véhicules de police, a-t-on constaté. « Jamais la police n’a agi de la sorte depuis le début des manifestations pacifiques. Les policiers ont reçu l’ordre de réprimer et d’embarquer toute personne soupçonnée d’être un activiste du hirak », témoigne Mustapha, enseignant universitaire.
« C’est scandaleux. La police a réprimé des citoyens qui exprimaient pacifiquement leur refus de la mascarade électorale », nous déclare un avocat qui a assisté aux interpellations opérées aux alentours de la place ex-Carnot. Selon lui, des responsables de la police ont prétexté vouloir éviter la confrontation entre pro-élection et étudiants pour justifier le recours à la force.
Pourtant, le rassemblement de soutien à l’élection présidentielle du 12 décembre organisée par l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) avait pris fin vers 11h30 et n’avait réuni qu’une poignée de personnes, sous haute protection policière. « L’organisation d’une contre manifestation le mardi pour empêcher les étudiants de marcher constitue un grave dérapage », estiment de nombreux citoyens qui dénoncent le climat de tension et de haine entretenu, à la veille de l’élection présidentielle, par des organisations proches du pouvoir.
Le cachiriste sous protection et le militant sous surveillance dictatoriale» : c’est le message porté sur la pancarte qu’un étudiant brandissait lors d’un sit-in, tenu hier à la mi-journée, devant la Fac centrale.
Le coup de gueule fait référence au «deux poids, deux mesures» des forces de l’ordre qui ont violemment empêché une manif’ des étudiants qui venait de s’ébranler de la Fac centrale, tandis qu’un rassemblement pro-élection organisé par l’UGTA près de la Grande-Poste a eu droit à la bienveillante attention de la police et à une large couverture médiatique de la part des organes officiels et des chaînes de télévision privées.
Alors que vendredi dernier, lors du 42e acte du hirak, on entendait les manifestants scander, par dizaines de milliers, «La grève générale yasqot ennidham» (grève générale et le régime tombera), «WAllah ma nekhdem, w’Allah ma n’voti, le 8 décembre naghlek hanouti» (Je jure que je ne travaillerai pas, je ne voterai pas ; le 8 décembre, je fermerai ma boutique), au final, la grève était très peu visible ces deux derniers jours dans l’espace public algérois. Pas de rideaux baissés, pas d’administrations paralysées.
Le métro, les transports publics, les écoles, fonctionnaient normalement. L’une des rares images de la grève qui ait circulé hier montrait des employés de la BADR observant un sit-in devant le siège de la banque, sur le boulevard Amirouche pour dire «makache intikhabate maâ el îssabate» (Pas d’élection avec les gangs). Pour le reste, Alger paraissait bien sage. Mais c’était sans compter sur la détermination des étudiants, qui restent la communauté la plus active dans la capitale depuis le lancement de la grève. Dès dimanche, ils sont montés au créneau dans plusieurs campus de l’Algérois pour exprimer avec force leur rejet du «12/12». Ce lundi, ils entendaient faire monter la contestation d’un cran en organisant une marche au cœur de la métropole pour dénoncer la présidentielle.
Seulement, le dispositif de police impressionnant déployé n’a pas tardé à sortir ses griffes pour disperser la manif. Les forces anti-émeute se sont déchaînées pour stopper le cortège à hauteur du lycée Delacroix, avant de forcer les étudiants à regagner leurs plates-bandes. «On avait à peine entamé notre marche que les éléments de la police ont fondu sur nous. Ils ont interpellé des étudiants. Moi-même j’ai été violemment bousculée. Pourquoi ils laissent les autres (les manifestants pro-élection) faire leur action et pas nous ? » s’indigne une jeune cadre officiant dans une entreprise nationale, venue soutenir les étudiants. La jeune femme arborait une pancarte sur laquelle on pouvait lire : «Non au 12/12. L’Algérie ne vote pas».
«Pouvoir au peuple, pas de vote»
Loin de s’avouer vaincus, les jeunes protestataires ont alors observé un sit-in devant l’entrée officielle de l’université Alger 1 – Benyoucef Benkhedda, sur la rue du 19 Mai 1956. Pour être sûrs de ne pas être délogés, ils se sont mis à terre, encerclés par un important cordon de police. Reprenant en boucle les slogans habituels, ils scandaient : «Silmiya, silmiya, matalibna char’îya» (Pacifique, nos revendications sont légitimes), «Ahna ouled Amirouche, marche arrière ma n’ouellouche, djaybine el houriya» (Nous sommes les enfants de Amirouche, pas de marche arrière, on arrachera la liberté), «12/12 la yadjouz» (le scrutin du 12/12 est illicite), «Dégage Gaïd Salah, had el âme makache el vote», « Djazaïr horra dimocratia » (Algérie libre et démocratique), « Système dégage ! »…
Hamza, étudiant en 4e année d’architecture à l’EPAU, confie : «Je suis ici pour exprimer mon refus de l’élection. A l’EPAU, on a tenu une AG et on a adopté le principe de la grève. Les enseignants également sont de notre côté.»
Sur les pancartes brandies, le rejet de la présidentielle est unanime : «Non aux élections avec les gangs. Notre hirak continue», «Pas d’élections avec les gangs, grève générale !», «Non à la répression, nous accomplissons notre devoir. Nous sommes des étudiants, pas des terroristes». Un jeune a écrit simplement : «Etudiant rejetant les élections». Une des figures du hirak, étudiant des plus actifs, hissait ces deux messages percutants : «La force de la loi ou la loi de la force ? » ; «Pas de légitimité à une autorité répressive !».
Une autre a formulé cette réflexion incisive : «La communauté algérienne à l’étranger vit la belle vie et malgré cela, elle est sortie contre les élections. Et lui, il mène une vie de chien ici et te dit vive les élections». On pouvait lire aussi : «La démocratie bourgeoise est une illusion. Pouvoir au peuple. Pas de vote !» Peu avant la levée du sit-in, la place s’est transformée en agora le temps de deux ou trois prises de parole. «Si vote il y a, beaucoup risquent de faire marche arrière. Nous, notre objectif, ce n’est pas le vote, c’est le changement de tout le système.
On ne s’arrêtera pas !» martèle un intervenant. Un autre précise : «Moi, dans l’absolu, je ne suis pas contre les élections. Mais pas ces élections. On veut un vote intègre. Il faut conscientiser les personnes qui sont autour de nous. Il faut éviter le piège des divisions. Il n’y a plus de Kabyle, d’Arabe, sz Mozabite… Nous sommes tous des Algériens unis sous un même emblème. Et il faut maintenir la grève générale pour faire pression sur la îssaba.» 12h40. La foule scande Qassaman. Des voix s’élèvent pour exiger la libération d’un étudiant arrêté : «Libérez Yanis !», «Libérez les détenus !» lancent-elles. Rendez-vous est donné pour ce mardi, jour de fronde hebdomadaire de la communauté universitaire, qui promet une belle mobilisation.
METEO du LUNDI 09 DÉCEMBRE 2019
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Lundi 9 Décembre 2019
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Lundi 09 décembre 2019
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C’est ce lundi, 9 décembre, que se célèbre, un peu partout dans le monde, la Journée internationale de lutte contre la corruption. Instituée dans le prolongement de l’adoption, le 23 octobre 2003, de la Convention des Nations unies contre la corruption (UNCAC), cette journée a toujours, du moins depuis une dizaine d’années, été considérée en Algérie – qui s’était pourtant empressée de la signer le 9 décembre 2003 avant de la ratifier le 19 avril 2004 – comme étant un non-événement.
Avec le procès, inédit, de ce qui s’apparente à un véritable hold-up d’Etat, qui s’est ouvert, mercredi dernier, au tribunal de Sidi M’hamed, cette journée, à marquer d’une pierre blanche, mérite d’être commémorée, cette année, sous le slogan «Tous unis contre les fondateurs de la République de la corruption».
Car, par leurs révélations qui laissent parfois coi, ces derniers, la plupart des hommes d’Etat et des hommes d’affaires, que les Algériens voient défiler, voilà environ une semaine, devant les juges, ont levé un petit coin du voile sur l’étendue du phénomène de la délinquance politico-financière dans le pays.
Ce début du triste feuilleton de collusions milieux du business-instances politiques, où l’argent cohabitait avec les urnes prouve, une fois encore, que les scrutins populaires ont, certes, été toujours entachés de pratiques immorales, de manque de décence révoltant mais rarement ils l’ont été autant que ce que la justice vient de dévoiler à l’opinion publique.
Pis encore, le cynisme, dont faisaient preuve les «maîtres du jeu» a, décidément, atteint son comble. Partout, la perplexité et l’inquiétude le disputent au sentiment de crise multiforme.
Le système Bouteflika : la mise à nu
La question récurrente que d’aucuns se posent : qui parviendra à apaiser un pays noué d’angoisse ? Ce ne sont certainement pas nos gouvernants dont la gestion des affaires, depuis près de deux longues décennies, a montré toutes ses limites que les Algériens risquent de réinvestir dorénavant de leur confiance. La méfiance à l’égard du régime qui cherchait et cherche encore à se maintenir, quel qu’en soit le prix à payer, a, elle aussi, atteint son paroxysme. «Il ne semble se dégager aucune force-tendance suffisamment solide pour transcender 50 ans de gabegie politique.
Car rien, absolument rien, ne paraît, à ce que j’observe, pouvoir stopper les nuisances (et leurs acteurs enracinés) qui minent le pays. Autant de murailles dressées contre toute évolution digne de ce nom. Alors que faire quand on se veut candidat ? Etre un président colmate-brèches ? Arbitre-otage pris dans l’étau d’inamovibles puissants intérêts aussi bien campés qu’inter-neutralisés ?
Ou encore caution consentante, marionnette faire-valoir d’un lugubre énième simulacre de scrutin populaire dont les résultats sont d’ores et déjà négociés, décidés et consignés à la décimale de pourcentages près ?», s’interrogeait, à juste titre, le célèbre économiste, professeur à HEC Montréal, Omar Aktouf, dans une déclaration faite à notre rédaction la veille de la présidentielle de 2014.
C’était avec le cœur et l’âme, étreints par une vive inquiétude que Pr Aktouf mettait en garde : à moins d’une prise de conscience urgente sur le danger qui la guette, l’Algérie pourrait bien, de son divan, se retrouver dans les bras de ceux qui ont fait d’elle un «Etat qui n’est plus que chaise musicale de rentiers, scandales, couverture de méga-corruption, figuration bureaucratique sclérosée, comité de gestion des intérêts de ses kidnappeurs de l’ombre et de la nouvelle classe dominante d’arrivistes qui s’y accrochent».
Et le temps a fini par lui donner raison. Ces privilégiés et influents lobbyistes de l’ombre auxquels il faisait allusion, il y en a quelques-uns qui sont, depuis, sortis, contre leur gré, d’un bien long anonymat. Leurs noms étant désormais sinistrement fortement présents dans les tribunaux, dans les discussions et les échanges dans la rue comme sur les réseaux sociaux.
En effet, les aveux, en cascade, des Arbaoui, Mazouz, Bairi, Haddad, Sellal, Ouyahia, lâchés devant les magistrats du tribunal de Sidi M’hamed et auxquels les Algériens assistent, médusés, ont mis à nu l’ampleur de la gabegie au cours de ces vingt dernières années et défait un à un les réseaux tissés sous le règne des frères Bouteflika. N’est-ce pas ceux-là mêmes qui, tel que le disait si bien Pr Aktouf, avaient «ouvert le bar pour tous les magouilleurs au saloon de l’Etat — comité de gestion de la classe — commis qui le maintiennent au pouvoir et inversement.
Comment échapper aux plus extravagants accaparements et à la corruption dans de telles conditions ? ce régime porte en lui, de façon structurelle, les bases et conditions de la corruption. De toutes parts, et de toujours, il se nourrit de corrupteurs et de corrompus». Le Pr Aktouf laissera, ainsi, entendre que pour sauvegarder ses intérêts, le régime bouteflikien et ses bailleurs de fonds, il était évident que des compromissions, il en fallait et elles étaient sans fin. Et «qui dit compromissions, dit ‘‘clans’’, et qui dit clans, dit constants jeux de ‘‘monnaies d’échange’’ et autres ‘‘renvoi d’ascenseur’’.
Les pouvoirs installés et désinstallés en Algérie depuis juillet 1962 n’ont jamais été que coup de force, pour ne pas dire coups d’Etat, plus ou moins déguisés, par urnes interposées ou non. Dans ces conditions, il ne peut que fleurir un terreau parfaitement idéal pour entretenir opacité totale autour de tout ce qui touche à la chose politique et économique : donc, nominations aux postes-clés de serviles commensaux et portes ouvertes à tous les détournements, abus de biens sociaux, accaparements…, bref, à tous les visages de la corruption que l’on peut imaginer».
Or, ce mode de gouvernance, tient-il à souligner, «est basé, en soi, sur quelques pivots essentiels qui en font l’essence : la domination des milieux d’argent sur le politique, l’appât, légal mais immoral, du gain à tout prix ; l’idolâtrie de la réussite, par tous moyens possibles, matérielle, privée-égoïste, le mythe d’un dieu-marché qui, magiquement, organise les gains et mérites des uns et des autres…»
La force de la loi ou la loi de la force…
C’est dire que même si le président déchu a pu être épargné par la justice puisque, «en théorie du droit constitutionnel, même le premier magistrat du pays est constitutionnellement justiciable si l’une ou l`autre des conditions énoncées dans le dispositif de la loi fondamentale est présente (article 158 de la Constitution de 1996 qui dispose ‘‘il est institué une Haute Cour de l’Etat pour connaître des actes pouvant être qualifiés de haute trahison du président de la République, des crimes et délits du Premier ministre, commis dans l`exercice de leur fonction’’), nombre de textes confère, par contre, beaucoup de latitude aux magistrats du tribunal de Sidi M’hamed concernant les ex-hommes de main de l’ex-locataire d’El Mouradia.
L’ossature de ces moyens, est, particulièrement, axée sur «la loi sur la lutte contre la corruption, adoptée par le parlement quatre jours avant une date commémorative des fameuses ordonnances sur les nationalisations des hydrocarbures en Algérie.
Cette loi est la transposition fidèle adaptée aux engagements internationaux de l’Algérie souscrits par la ratification de la Convention internationale sur le même objet, adoptée par la communauté internationale dans son ensemble à New York le 31 octobre 2003 et qui acquiert une valeur juridique d’observation et d’exécution supérieure à la loi», explique le Professeur de droit international et relations internationales, Abdelkader Kacher.
Cette loi a pour objet de «renforcer les mesures visant à prévenir et à combattre la corruption, de promouvoir l’intégrité, la responsabilité et la transparence dans la gestion des secteurs publics et privés et de faciliter et d’appuyer la coopération internationale et l’assistance technique aux fins de la prévention et de la lutte contre la corruption, y compris le recouvrement d’avoirs», ajoute-t-il.
Ainsi, au sens de la loi algérienne du 20 février 2006, les infractions, citées au titre III, sont presque toutes présentes dans les chefs d’accusation pour lesquels comparaissent, depuis le 4 décembre courant, devant les juges de Sidi M’hamed, d’anciens ex-hauts dirigeants politiques et des hommes d’affaires : il s’agit, surtout, de «la corruption d’agents publics ; des avantages injustifiés dans les marchés publics ; de la corruption dans les marchés publics ; de la soustraction ou de l’usage illicite de biens par un agent public ; de la concussion ; des exonérations et franchises illégales ; du trafic d’influence ; de l’abus de fonctions ; du conflit d’intérêt ; de la prise illégale d’intérêts ; du défaut ou de la fausse déclaration du patrimoine ; de l’enrichissement illicite ; des cadeaux ; du financement occulte des partis politiques ; de la corruption dans le secteur privé ; de la soustraction de biens dans le secteur privé ; du blanchiment du produit du crime».
Aussi, les dispositions relatives à la complicité prévues au code pénal algérien sont applicables aux infractions contenues dans la loi de 2006 laquelle loi retient également la responsabilité pénale de la personne morale (société) pour toutes les infractions prévues, conformément aux règles édictées par le code pénal.
https://www.elwatan.com/edition/actualite/proces-des-ex-dirigeants-politiques-et-hommes-daffaires-20-ans-de-prison-requis-contre-sellal-et-ouyahia-09-12-2019
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December 9, 2019
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ACTUALITÉS Du Samedi 07 Decembre 2019
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