0155-/-ACTUALITÉS Du Lundi 04 Juin 2018
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الإثنين 04 جوان 2018 م
Lundi 04 Juin 2018
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Prévisions Météo-Algérie pour lundi 4 juin 2018
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أحوال الطقس في الجزائر ليو الإثنين 04 جوان 2018 م
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TOUS LES TITRES D'EL WATAN
ACTUALITÉ

Affaire brc et gestion de Sonatrach : Les contrevérités de Ould Kaddour
Atterrissage rate d’un Hercules C-130 de l’armée à Biskra : Neuf militaires blessés, l’appareil coupé en deux
Fethi Ghares. Candidat du MDS à la présidentielle de 2019 : «Je suis le candidat qui veut réhabiliter le mot combat»
Vidéo hostile à Bouteflika : L’Algérie souhaite une démarcation de l’Union européenne
Arrêtés à Oran : Un journaliste et un lanceur d’alerte devant le procureur aujourd’hui
En vigueur depuis deux mois : Le permis biométrique n’est pas encore le permis à points
On vous le dit

Vidéo attentatoire aux symboles de l'Etat algérien: Le MAE convoque l'ambassadeur de l'UE à Alger
Sortie de piste pour un avion militaire de la Base Aérienne de Biskra
Consultations au titre de l’article IV avec l’Algérie : Le FMI table sur une inflation de 7,4% en 2018
SPORTS

Cherif Mellal, Président de la JS Kabylie : «On ne peut garder des joueurs qui ont joué la relégation»
AG Ordinaire du COA : Adoption des bilans à l’unanimité
Mustapha Berraf, Président du COA : «La confiance et la sérénité retrouvées»
USM Alger : Mezghrani, nouvelle recrue
ES Sétif : Ghacha signe un contrat de 2 ans
EN : Départ demain pour le Portugal
ECONOMIE

Réformes économiques post-octobre 1988 : Trente années après, un bilan mitigé
Marché du mobile en Algérie : Vers la démocratisation du smartphone
Les Chinois pour relancer l’industrie du phosphate en Algérie : La valse des partenaires étrangers continue
Nouvelles habitudes de consommation de l’Algérien : Le commerce mobile en vogue
La semaine éco : Cocaïne et économie politique du «souverainisme» à l’algérienne
Repères économiques : Communication et efficacité des entreprises
INTERNATIONAL

Manifestations en Jordanie : La grogne monte contre les hausses de prix
Accord de pêche UE-Maroc : Des ONG dénoncent les sournoiseries de Bruxelles
Cachemire : Les affrontements reprennent entre l’Inde et le Pakistan
En bref…
Tunisie: 35 corps de migrants repêchés en mer, selon un nouveau bilan
Veto américain contre la protection du peuple palestinien : Les Etats-Unis accordent un permis de tuer à Israël
CULTURE

Tounès Aït Ali. Conceptrice de projets culturels : Boussaâdia Sound, la réhabilitation des artistes marginalisés
Smaïl Grim publie Matoub Lounès : le messager de la famille qui avance : Parcours d’un battant
Auteur du Grand dictionnaire en Tamazight : Le HCA rend hommage à Abdelhafid Idres
Lancement du café littéraire de Sidi Aïch : Hadjira Oubachir en ouverture
Parution : L’arbre qui se récolte sans être greffé, de Mohand nat Maâmar
Société Générale Algérie : Algérie Concours «Jeune artiste-peintre»
RÉGION EST

Journée de l’enfance à Constantine : Un tournoi de jeu d’échecs pour le bonheur des mômes
Bougaâ (Sétif) : Troublante affaire d’assiette foncière
Annaba : Les contours du projet pédagogique se dessinent
El Milia (Jijel) : Entre dynamisme économique et délabrement
Skikda accueille les célébrations de l’anniversaire du HCA : Un numéro vert et un nouveau dictionnaire pour généraliser la langue amazighe
Batna : Le Snapo appelle à une journée de grève
Karaté do à Biskra : Rayane Sekkour, une championne du monde délaissée
Tébessa : Une subvention financière pour la wilaya
RÉGION OUEST

Oran : L’Ordre des architectes critique le projet de construction de deux tours dans un secteur sauvegardé
Mostaganem : Vente concomitante de lait en sachet
Chlef : Lancement de trois fermes aquacoles
Ghazaouet : S.O.S. enfants exploités !
Sidi Bel Abbès : Prison ferme pour trois malfrats
Mascara : Olives de table : Les industriels face aux difficultés
Des architectes observent un sit-in à Tiaret
Oued R’hiou : La congestion de la pénétrante nord inquiète les usagers
RÉGION KABYLIE

Tizi Ouzou : 13 commerces fermés en dix jours
La direction du commerce a mobilisé 70 brigades de contrôle à travers la wilaya.
Volley-ball - tournoi des anciens : Sacrée soirée à Béjaïa
Bouira : Dérapage du maire d’Aghbalou à propos du Festival national du théâtre amazigh
Boumerdès : Retard dans les préparatifs de la saison estivale
Son enseignement reste symbolique en dehors de la Kabylie : Seulement 4% des candidats au Bem ont passé l’épreuve de tamazight
RÉGION CENTRE

Sommet international Smart cities 2018 : Plus de 4000 participants nationaux et internationaux attendus
Tipasa : Le néflier menacé de disparition
La Chiffa : Des structures sportives dans la ligne de mire des autorités
Médéa : Protection contre les feux de forêt
RÉGION SUD
Séminaire national de la CNEFA à Tamanrasset : L’usage des TIC pour un renouveau pédagogique
Affaire brc et gestion de Sonatrach :
Les contrevérités de Ould Kaddour
le 04.06.18 | 12h00

Dans un entretien au Quotidien d’Oran (édition d’hier), Abdelmoumen Ould Kaddour revient, pour la première fois, sur cette affaire BRC dans laquelle sont impliquées des personnalités de la haute hiérarchie militaire et des hommes du président Bouteflika. Abdou – petit surnom affectif du PDG de Sonatrach – est comme Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll : un personnage féerique. L’Algérie, son univers fantastique, le comble au-delà de ses espérances, lui, qui avant son rappel insolite, en mars 2017, à la tête du géant Sonatrach, gisait encore dans la fosse aux traîtres dans laquelle il a été jeté pour «espionnage» dans un volet de l’affaire BRC (Brown Root & Condor), la compagnie mixte d’engineering algéro-américaine qu’il dirigera contre les intérêts de son pays. Vent debout, assuré du déploiement instantané du parapluie yankee, le patron de Sonatrach parle, disserte. Sans complexe. Sans vergogne. Dans un entretien au Quotidien d’Oran (édition d’hier), Abdelmoumen Ould Kaddour revient, pour la première fois, sur cette affaire BRC dans laquelle sont impliquées des personnalités de la haute hiérarchie militaire et des hommes du président Bouteflika. «Une affaire complexe et scabreuse», estime d’emblée Ould Kaddour. Une affaire «diligentée pour casser Chakib Khelil», dès lors que l’ancien ministre de l’Energie (et patron de Sonatrach à l’heure du scandale), «n’a jamais accepté que le DRS s’implique dans la gestion des entreprises affiliées à Sonatrach, encore moins dans son ministère». L’argument (argutie ?) de la lutte de clans au sommet de l’Etat, réelle ou présumée, est brandi pour mieux escamoter le fond de l’affaire – non jugée à ce jour – sur laquelle a enquêté l’Inspection générale des finances dès février 2006. Pour rappel, entre 2001-2005, BRC avait obetenu 41 gros marchés en EPC (clés en main), de gré à gré, pour un montant avoisinant les 204 milliards dinars. BRC, joint-venture créée au milieu des années 1990 avec l’américain KBR, filiale d’Halliburton, avait en effet le privilège des marchés du ministère de la Défense nationale avec 14 contrats pour 131,4 milliards de dinars, dont des hôpitaux militaires, bases aériennes, système d’information, etc., et 27 marchés avec Sonatrach pour 73,5 milliards de dinars. Astronomiques, les surfacturations mises au jour par les inspecteurs de l’IGF le long du processus de l’attribution et exécution desdits contrats renseignent sur le degré d’incurie affectant les secteurs de la Défense et de l’Energie, et sur l’entreprise de pillage en règle des ressources qui s’y pratique. Deux des rapports de l’IGF (rapport préliminaire et rapport d’étape) consacrés à ces 41 contrats avaient été rendus publics ; le troisième, le rapport final, qui devait être celui de «l’approfondissement» de la mission de contrôle de l’IGF aux domiciliations bancaires, aux transferts et paiements à l’étranger, à la situation fiscale de BRC, aux contrats de sous-traitance et aux coûts du personnel étranger, languit sous une épaisse chape de plomb. «Détournements ? Malversations ? De quoi avez-vous été accusé précisément ? » interroge la journaliste Ghania Oukazi. «D’espionnage !» répond Ould Kaddour. Le procès, à huis clos, du Pdg de BRC, accusé avec un lieutenant du service d’écoute, et un civil, leur ami commun, de «divulgation d’informations classées secret défense nationale», a été expédié par le tribunal militaire de Blida en février 2007. Les avocats de la défense avaient évoqué à l’époque (comptes rendus de la presse) une «affaire banale» de flash-disc contenant un fichier sonore, une communication téléphonique interceptée entre Ould Kaddour et «son correspondant libyen». Condamné à une peine relativement clémente – le code militaire prévoit des peine capitales pour les crimes d’espionnage et de trahison – , incarcéré à la prison militaire de Blida, Ould Kaddour est libéré sans purger la totalité de sa peine. «On m’a sorti de prison comme on m’a fait entrer, sans aucun papier, sans aucun dossier» dit-il et, usant d’ironie, ajoute : «J’ai été jugé pour espionnage alors que BRC avait construit le siège de l’état-major de l’armée ! N’est-ce pas contradictoire ?» Ould Kaddour est amer à l’évocation du sort réservé à BRC, dissoute dans la précipitation, dans un bain d’acide faisant disparaître le corps du crime. «BRC que nous avons créée était une entreprise performante, de niveau mondial, elle réalisait des projets complexes dans les délais et dans les coûts, elle employait 2000 ingénieurs et techniciens algériens, en majorité des jeunes, on travaillait dans un cadre super sophistiqué, on avait déjà l’open-space (…). BRC a construit le centre de criminologie de Bouchaoui, le siège du ministère de l’Energie, les hôpitaux d’Oran et de Constantine, le centre d’expertise et le service des grands brûlés de Aïn Naâdja…» Un plan de charge qui suscite les convoitises : «On traitait de gros projets, qui dit gros projets, dit grosses sommes d’argent, on nous en voulait, les tentations…» dit-il en guise d’explication. Ould Kaddour ne dira rien sur son innocence ni sur sa culpabilité d’ailleurs. «J’ai passé deux ans de prison à Blida, raconte-t-il, chez les militaires. J’ai été condamné officiellement à 30 mois de prison ferme, mais avant de les terminer, on est venu me dire ‘tu sors’, j’ai refusé, j’ai demandé pourquoi vous m’avez mis en prison et pourquoi vous voulez que je sorte aujourd’hui ?» Après avoir saigné à blanc les budgets de la défense et de Sonatrach, le manager de 67 ans, consacré parmi les personnalités les plus influentes en Afrique, élevé dans la cour de l’empire – qui l’a formé dans ses prestigieux MIT Massachusetts et Harvard University –, est un néo-converti au patriotisme économique. «Dans notre stratégie SH 2030, nous avons intégré le processing, nous avons commencé à raffiner en février 2018, on ne doit plus vendre nos matières premières et notre gaz sans valeur ajoutée», se résout Ould Kaddour, fantasmant sur une Sonatrach «recentrée sur ses métiers de base» et «positionnée dans le top 5 des compagnies mondiales».