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Dimanche 08 Juillet 2018
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L'ART DANS LA RUE À LA GRANDE-POSTE
"Le partage d'un moment ensemble..."
"Le temps ne fait rien à l'affaire..."
Trump, Netanyahu, Kushner et consorts l'ont appelé l'accord du siècle (Deal of the Century). C'est le plan de paix que le président américain, nanti de solides soutiens sionistes durant la campagne électorale pour se débarrasser de la rivale démocrate, «Hillary la crapule» dixit Trump himself, avait promis de vendre aux Palestiniens et, s'ils n'en veulent pas, aux monarchies du Golfe consentantes et heureuses de l'être. Ce n'est un secret pour personne, ce plan vise à entériner l'annexion des territoires occupés depuis juin 1967, au mépris des innombrables résolutions et lettres mortes de l'ONU, dont la stratégie israélienne a consisté, depuis les soi-disant accords d'Oslo et les promesses fallacieuses de Camp David, à multiplier au pas de charge les colonies. Aujourd'hui, le fait accompli est tel qu'il semble impossible d'envisager la création d'un Etat palestinien selon la formule de «la paix contre les territoires». Impossible aux yeux de Netanyahu et de ses soutiens inconditionnels dont les Etats-Unis étaient, sont et seront toujours les plus farouches défenseurs. Fort de ses certitudes, Donald Trump a dépêché récemment son gendre Jared Kushner, grand bailleur de fonds devant l'Eternel pour la multiplication effrénée de ces colonies en terre palestinienne, afin de «préparer» les Arabes du Golfe à cette merveille des merveilles qu'il drape du manteau de la pax americana. Tant pis pour les Palestiniens s'ils ont refusé d'accueillir le juge et partie qu'est le missi dominici de Trump. Qu'ils soient opposés farouchement à l'accord version Netanyahu importe peu pour l'administration américaine actuelle. L'objectif est de parvenir à imposer un document paraphé par des pays membres du Conseil de coopération du Golfe et l'Egypte qui n'a plus la marge de manoeuvre d'antan et s'agrippe toute honte bue au char américano-saoudien, depuis la mort de Nasser.
Dans le sillage d'Ariel Sharon, Benjamin Netanyahu trace cette ligne avec opiniâtreté et entend profiter de l'aubaine inespérée que représente l'entrée de Donald Trump à la Maison-Blanche. Après quelques années de tiraillements, voire même de franches rebuffades, vécues avec Barack Obama, plus proche, il est vrai, des convictions de Jimmy Carter que de celles de Bill Clinton en matière de sionisme outrecuidant, voilà qu'il surfe avec extase sur un contexte régional et international dont tous les paramètres lui sont favorables. A tel point d'ailleurs que même ses déboires internes, où les casseroles de la corruption familiale font grand bruit, paraissent sans incidence sur son avenir politique, rendant plus sinistres ses appels aux soldats israéliens, tueurs froids d' enfants palestiniens avant de s'en retourner dans «leur» pays de naissance vivre en toute impunité!
Et pourtant! N'était-ce pas le même scénario vécu par son prédécesseur et mentor invétéré, Ariel Sharon? Sans doute y a-t-il beaucoup de Sharon chez Netanyahu, de sorte qu'il a pu s'octroyer l'audace de narguer Barack Obama sur son propre terrain, au Congrès et dans les arcanes de la finance. Il peut encore faire illusion quelques années, un siècle même pour faire du Trump, mais la terre est tributaire du droit imprescriptible de l'occupant légitime et cet occupant se nomme les Palestiniens. Peu importe, dès lors, tous les tours de passe-passe israélo-américains pour tenter de gommer cette réalité. Brassens chantait avec humour: «Le temps ne fait rien à l'affaire...»!
POUR AVOIR RÉDUIT SES IMPORTATIONS ET REFUSÉ DES CAMPS POUR MIGRANTS
Visa Schengen: l'Algérie pénalisée

Les nouvelles demandes lorsqu'elles ne sont pas rejetées, ouvrent droit à un visa d'une durée d'un mois uniquement
Pour préserver leurs intérêts, protéger leurs pays du flux migratoire et imposer leurs marchandises sur son marché, les Européens font pression sur l'Algérie en réduisant le nombre de visas octroyés.
«Le visa n'est pas un projet de vie» a déclaré Emmanuel Macron lors de sa visite, l'année dernière en Algérie et le président français a raison. Mais le visa peut-être un projet pour des vacances, pour une visite familiale, des études ou encore pour les affaires. Les Algériens ne demandent pas le visa uniquement pour prendre la tangente et surtout quand il s'agit de la France. Un pays dont la proximité historique fait qu'il n'y a pas une famille algérienne qui n'a pas un de ses membres installé dans l'Hexagone. En plus de la présence de plus de 5 millions d'Algériens en France, il y a aussi les voeux exprimés à maintes reprises par les autorités des deux pays à renforcer le partenariat d'exception. Ce qui implique une coopération économique intense nécessitant un déplacement permanent des hommes d'affaires entre les deux rives. Or, ces derniers mois, et au lieu de faciliter l'octroi des visas, la France fait dans la restriction. Après avoir compliqué la procédure, le consulat général a réduit considérablement la durée du visa Schengen. Ceux qui, habituellement, obtenaient des visas de circulation longue durée dont la validité allait jusqu'à 5 ans, n'ont plus droit qu'à 6 mois de validité. Les nouvelles demandes lorsqu'elles ne sont pas rejetées, ouvrent droit à un visa d'une durée d'un mois uniquement. Pour quelle raison la France a-t-elle décidé d'appliquer des mesures aussi restrictives envers les Algériens? En fait, outre la France, les restrictions constatées dans l'octroi des visas pour les ressortissants algériens, concernent la majorité des pays de l'Union européenne. Ce qui confirme donc qu'il s'agit là d'une politique commune et d'une décision prise de concert. Abdelkader Messahel, le ministre des Affaires étrangères a expliqué cette situation par des «dépassements» que la diplomatie algérienne est en train de «gérer de manière à préserver la dignité humaine et la dignité des Algériens». Mais à bien voir, les raisons sont évidentes. L'Union européenne a pris des résolutions, l'année dernière, afin de contrer le flux de migrants qui arrivent dans l'espace Schengen. Parmi ces résolutions, il est question de restrictions sur le visa Schengen imposées à tous «les pays pourvoyeurs de migrants, y compris les pays transitaires, et qui n'acceptent pas les personnes expulsées à partir des pays de l'UE et membres de l'espace Schengen». Et c'est bien évidemment le cas de l'Algérie qui refuse la réadmission des personnes expulsées depuis l'UE à l'exception de ses propres enfants. Le Conseil européen a même prévu plusieurs autres clauses, visant l'implication directe des pays d'origine et de transit à qui on demande la mise en place de camps pour les migrants subsahariens. Une réédition avec les pays du Maghreb de leur expérience menée en 2016 avec la Turquie. Or, Alger a opposé un niet catégorique. Il n'est pas question de créer des camps de tri de migrants sur son sol. L'intransigeance de l'Algérie est l'une des raisons qui a poussé les pays de l'UE à appliquer une restriction dans l'octroi de visas pour les ressortissants algériens. Mais ce n'est pas la seule. L'autre raison est bien évidemment économique. La décision souveraine du pays de limiter les importations en raison de la crise économique, n'a pas été du goût des Européens qui ont vu ainsi leur part de marché se rétrécir. Ils ont d'ailleurs tenté de faire pression sur l'Algérie dont la réponse a été cassante. «L'Algérie ne se soumet à aucune partie, et ne consulte personne dans le but d'obéir à ses ordres (...). Nous ne recevons pas d'ordres de l'Union européenne (...)» avait déclaré Saïd Djellab, le ministre du Commerce à la suite des reproches de l'UE aux gestionnaires du pays de prendre les décisions qu'ils ont jugé adéquates à même de permettre le retour rapide à un équilibre financier et de mettre fin à la dépendance de l'économie nationale des recettes pétrolières. Et la France, autant que l'Europe, avec cependant une histoire en partage, reproche également à l'Algérie d'avoir, pour ne citer que ce cas, interdit l'importation de la pomme des Alpes. C'est donc pour préserver leurs intérêts, protéger leurs pays du flux migratoire et imposer leurs marchandises sur le marché algérien, les Européens font pression sur l'Algérie en réduisant le nombre de visas octroyés. Plus particulièrement la France qui reçoit l'essentiel des demandes de visas des Algériens.
L'Algérie résistera-t-elle face à ces pressions? Trouvera-t-elle un moyen de riposte?