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Mercredi 21 Janvier 2015
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Abdelkader Mekaouche publie un recueil de poèmes
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La présidence aurait décidé le gel du dossier gaz de schiste
le 21.01.15 | 10h00
Tout en annulant les marches prévues hier, les animateurs de la protestation à In Salah maintiennent leur sit-in permanent sur la place principale de la ville tant que le gel des explorations n’est pas annoncé officiellement.
L’attaché de communication du comité de coordination de la protestation populaire d’In Salah, Hadj Mohamed, a annoncé la nouvelle, hier à la mi-journée. Il a déclaré à la foule, qui observait son sit-in permanent sur la place devant la daïra, baptisée «place de l’Union et de la Résistance» depuis trois semaines, qu’un coup de téléphone de la Présidence a annoncé qu’«une décision en faveur de la population d’In Salah a été prise par le président Bouteflika et que cette décision sera officiellement transmise par un émissaire de la Présidence dans les jours qui viennent».
Le tapis rouge des délégations officielles est bien arrivé à l’aéroport pour être déroulé devant l’illustre envoyé d’Alger. La bonne nouvelle a plongé la population dans l’impatience, d’autant plus que des membres du comité ont donné plus de détails, en public, parlant carrément de «gel des forages du gaz de schiste» quand d’autres ont évoqué «un arrêt définitif».
Une rumeur assumée par les meneurs, qui ont brillé par leur aptitude à mobiliser une population totalement acquise à la cause depuis le début des protestations, le 31 décembre dernier, et qui ont instauré une démocratie de l’information envers les manifestants et l’ensemble de la société. Une méthode selon laquelle toute information officielle doit passer par le canal du groupe de 22 délégués choisis par les manifestants, chargés de transmettre l’unique revendication aux autorités et assurer la médiation et le choix des personnes à impliquer dans le processus.
Hadj Mohamed décrit une ambiance calme et sereine : «Les gens sont contents mais restent vigilants, ils craignent un revirement de situation de dernière minute.» Sur la place de la Résistance, le sit-in permanent ne sera pas levé avant l’annonce officielle de la décision de Bouteflika. «C’est irréversible, c’est le symbole de notre résistance.» La marche improvisée par un groupe de jeunes a été annulée par le comité de coordination «en signe de bonne volonté envers les autorités qui préparent une décision annoncée comme étant favorable pour In Salah».
Autre signe de bonne volonté : après la reprise progressive des cours dans les établissements scolaires et l’ouverture partielle des commerces en soirée, l’activité administrative et commerciale devrait être normale aujourd’hui. La ville, encore paralysée par solidarité, retrouvera donc aujourd’hui son rythme : hier pas un kiosque pour envoyer un fax, jusqu’à 16h les gens étaient debout, attendant du nouveau.
Gel ou arrêt définitif
Mohamed Djouan, président de l’association Shams, est confiant : «Le Président n’avait pas une idée précise et juste de notre revendication. Les politiques n’ont pas fait leur travail, certains ont parlé de main étrangère. On a bien compris qu’ils ne connaissaient ni le Sud ni les habitants d’In Salah, qu’on a traité de traîtres au début et jusqu’à il y a quelques jours.
Ils ne connaissent ni notre histoire ni nos principes. Ils n’ont pas mesuré notre dévouement à la patrie.» Il aura fallu que le patron de la police vienne pour que le Président ait la bonne version des faits ? «Ecoutez, nous sommes les plus simples, les plus généreux, nous n’avons jamais rien demandé et si les responsables n’ont pas pu régler ce problème ou n’ont pas donné la bonne information, c’est qu’ils ne sont pas à la hauteur ! Et les pouvoirs publics doivent revoir leur copie.»
Gel ou arrêt des forages de gaz de schiste ? Les gens semblent euphoriques tout en gardant à l’esprit que quelle que soit la décision du Président, elle devra être suivie de textes réglementaires. «Cette protestation a donné une leçon à tous : on peut arriver à ses fins de façon pacifique, en préservant les biens publics. Nous avons plus servi l’Algérie qu’In Salah», répète Hadj Mohamed.
Le président de Shams estime, quant à lui, que «dorénavant, quand quelqu’un pointera un doigt vers nous, il faudra qu’il se rappelle que les autres doigts se retourneront contre lui», visant sûrement des élus du FLN froidement reconduits, la veille, après les déclarations du député de Tamanrasset et du secrétaire général du parti. In Salah a refusé la médiation des politiques. Certains n’ont trouvé personne pour les recevoir : venus jusqu’à l’esplanade, ils ont été reçus avec du thé et des cacahuètes, on leur a offert à manger, mais rien d’autre.
Une médiation où les rapports de force de la ville ont été respectés, dit-on parmi les animateurs du mouvement. «Des personnes influentes, ayant des relais à la Présidence, ont bougé depuis quelques jours» et «quoique la décision vienne en retard, nous avons encore confiance dans l’institution de la Présidence comme dernier recours». Voilà donc ce qu’on pense à In Salah.
Dernier point évoqué à la veille de cette annonce tant attendue : le manque de communication institutionnelle. Aucune équivoque à ce propos. «Nous avons envoyé des correspondances depuis plusieurs mois, la direction de l’environnement, le wali, les différents ministères n’ont jamais répondu. Tous les problèmes écologiques, des plus simples aux plus compliqués, ont été transmis par notre association, avec des rapports détaillés et des photos à l’appui», explique le président de Shams.
Et d’ajouter : «Personne ne peut nous accuser d’avoir failli à notre mission de société civile. Notre association n’est pas dédiée à la danse ou à la fantasia, mais à la vulgarisation de la culture écologique et à la préservation de l’environnement, ce que nous assumons depuis plusieurs années.» Pour le reste, la société civile annonce que quand tout sera terminé, une grande campagne de nettoyage et d’embellissement de la ville sera menée. Histoire de montrer l’image réelle d’In Salah, qui a maintenant le statut de ville citoyenne.
Urgent : Bouteflika aurait décidé le gel des forages de gaz de schiste
le 20.01.15 | 14h41
In Salah en liesse, In Salah triomphante. La présidence aurait émis une décision en faveur du gel des forages de gaz de schiste à In Salah.
L’information a été confirmée par Abdelhamid Slimani, membre du comité de coordination de la protestation des habitants d’In Salah qui affirme que « l’arrêt du projet de gaz de schiste a été décidé, le président Bouteflika a tranché en faveur des habitants ».
Notre interlocuteur précise que les détails de cette information seront transmis directement par le général major Abdelghani Hamel, qui reviendra comme promis avant la fin de semaine à In Salah pour l’annonce officielle de cette décision qui met fin à la polémique entretenue depuis trois semaines par les autorités du pays avec des discours tout à fait contradictoires des responsables de Sonatrach, le ministre de l’énergie et le Premier ministre.
Houria Alioua
Mots-clés
CAN-2015. Après le succès sur l’Afrique du Sud (3-1)
Une victoire bonne à prendre
le 21.01.15 | 10h00
La sélection nationale a réussi une large victoire, lundi en match d’ouverture du groupe C, en battant l’Afrique du Sud sur le score de 3-1. Il faut dire que le résultat du match ne reflète guère la physionomie de la partie.
Le score aurait pu être aussi lourd en faveur des Bafana Bafana, très impressionnants. Hormis les dix premières minutes, les camarades du virevoltant Rantie ont dominé la partie. Trois occasion nettes ont été enregistrées en faveur des Sud-Africains, qui auraient pu être transformées en buts, n’était l’excellente prestation du portier Raïs M’bolhi qui a veillé au grain. Au retour des vestiaires, le scénario était identique. A la 52’, ils parviennent à trouver la faille au terme d’une belle combinaison. Deux minutes après, ils auraient pu doubler la mise si Rantie avait transformé un penalty concédé par Halliche.
C’était finalement, avec la reconnaissance de tous les observateurs, le tournant du match puisque dans la minute suivante, Slimani a failli remettre les pendules à l’heure. Le portier sud-africain, Keet, a été suppléé par la transversale. Cette action a boosté les partenaires de Feghouli qui vont renverser la situation, en un quart d’heure, aidés par un coup de pouce du destin après le but d’égalisation inscrit contre son camp par le défenseur Hlatshwayo (67’).
L’axe central défaillant
Durant tout le match, la défense algérie
La grippe saisonnière tue six personnes à l'hôpital de Ain Taya (Alger)
le 21.01.15 | 18h03
Six personnes, souffrant de certaines pathologies dont le diabète et l'hypertension, sont mortes ''depuis le 1er janvier de grippe saisonnière compliquée'' à l'hôpital de Ain Taya (W.d'Alger), a-t-on appris mercredi auprès de responsables de l'hôpital.
Les personnes décédées, ''sont mortes des suites d'une grippe saisonnière compliquée, qui a touché des catégories de malades soufrant de certaines pathologies'', a expliqué à l'APS le Dr. Ourari Abdelhamid, directeur des services sanitaires à l'hôpital de Ain Taya.
''Nous avons enregistré en fait depuis le 1er janvier dernier six décès de personnes âgées et souffrant notamment d'hypertension, de diabète insulinodépendant et de cardiopathie'', a t-il ajouté. Les six personnes décédées sont quatre femmes, dont une enceinte, et deux hommes, dont un âgé de 28 ans. Leur âge varie de 28 ans à 99 ans, une des femmes décédées étant âgée de 99 ans, selon la même source.
Il a été condamné à un an de prison ferme en 1996
Saadani, un repris de justice
le 21.01.15 | 10h00
Amar Saadani, ancien président de l’APN et actuel secrétaire général du FLN, traîne des casseroles, et pas des moindres, puisqu’il est ce qu’on peut appeler un repris de justice. L’homme fort du système Bouteflika, à la gâchette facile et la langue fourchue, a été condamné en 1996 par un tribunal algérien à une peine ferme d’un an d’emprisonnement, verdict confirmé la même année par la cour de Biskra.
L’affaire n°10441/96 portait sur les griefs retenus suivants : «coups et blessures volontaires», «destruction de biens d’autrui», «menaces» et «violences». La victime s’appelle Brahim Youcef, natif de Oued Souf et militant FLN à cette époque. Le conflit politique interne avait nourri l’agression dont a été victime Brahim, et l’enjeu était le contrôle de la mouhafadha locale.
Amar Saadani, qui était mouhafedh à El Oued a, semble-t-il, pas apprécié la décision prise par Abdelhamid Mehri, premier responsable du vieux parti à l’époque, de désigner Brahim Youcef à la tête de la mouhafadha locale en remplacement de Saadani, ce qui n’aurait pas plu à ce dernier. «Les sbires de Saadani ont organisé un assaut armé contre le siège. Ils ont tout saccagé et m’ont tabassé à mort, ce qui m’a coûté un mois d’hospitalisation», raconte la victime, qui précise que ses agresseurs étaient au nombre de 17.
D’après le récit de Brahim, un véritable cauchemar a été vécu dans cette province lointaine ; les assaillants avaient le feu vert pour recourir au pire afin de mettre hors circuit leur cible : «Ils étaient lourdement armés pour l’expédition. Ils avaient des armes blanches, mais aussi des armes à feu. Ils avaient l’intention de me liquider et de mettre l’acte sur le dos du terrorisme. Je sais aussi que l’acte a été commandité de loin par les services secrets à El Oued.» La victime s’en tire, elle a la vie sauve et décide de porter l’affaire devant la justice.
Le tribunal condamne donc Amar Saadani, mais ce jugement, confirmé par la cour de Biskra, n’a jamais été appliqué. Pourquoi ? «Parce que les services du DRS avec lesquels Saadani était très lié sont intervenus auprès du tribunal pour surseoir à l’exécution et tirer leur protégé d’affaire», affirme Brahim. Il tient la preuve, selon ses propres déclarations, de Brahim Boulahya, actuel sénateur FLN et à l’époque procureur de la République dans la région. «C’est lui qui m’a raconté qui et comment a évité à Saadani la prison.»
Ensuite, Saadani est devenu député et a bénéficié de l’immunité parlementaire. «Je suis parti voir Adami, qui était ministre de la Justice et, après avoir consulté Ouyahia, alors chef de gouvernement, il m’a répondu qu’il n’était pas possible d’enlever l’immunité à Saadani sans déstabiliser l’APN !» De 1998 à 2002, Brahim Youcef a assumé un mandat au Sénat et pendant toute cette période, dit-il, les choses n’ont guère évolué, ni plus tard d’ailleurs, d’autant que Saadani a été promu président de l’APN.
Mais aujourd’hui, n’est-il pas possible de remettre l’affaire sur le tapis pour l’exécution du jugement ? C’est trop tard, répond Brahim. «Le régime ne permet pas de malmener l’un des siens, il n’y a qu’à voir ce qui est arrivé à Mohamed Chorfi quand il a refusé à Saadani de couvrir Chakib Khelil. L’Exécutif domine l’appareil judiciaire et le pouvoir législatif. Qui peut aujourd’hui toucher à Saadani ? Saïd Bouteflika est derrière lui, l’armée est derrière lui et même la Présidence le soutient peut-être aussi…» El Watan a tenté à maintes reprises de joindre Amar Saadani pour avoir sa version des faits, mais il n’a pas daigné répondre au téléphone.
Nouri Nesrouche
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