PME-PMI À quand les assises ?
Le faste et la gabegie sont certainement les caractéristiques des séminaires et colloques qui abritent les grandes annonces au profit de la croissance de l’économie nationale. Mais au final, rien n’est fait. Temmar comme Benmeradi, dont on garde en mémoire sa guerre avec les Suite...
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Actualités : KARIM ZERIBI, DÉPUTÉ AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU SOIR D’ALGÉRIE : «Il ne faut plus considérer la société civile comme un contre-pouvoir»
Dans cet entretien, le député français au Parlement européen Commission Maghreb), Karim Zeribi, qui est d’origine algérienne, considère que si les décideurs tunisiens, libyens et égyptiens s’étaient appuyés sur leurs sociétés civiles, il n’y aurait jamais eu de printemps arabe. Le soir d’Algérie : Pensez-vous que le dialogue entre les sociétés civiles Sud- Nord est forcément lié à la nature des rapports et des échanges entre Etats ? Karim Zeribi : Ce qui est évident, c’est que les sociétés civiles ont toujours constitué une inquiétude pour les gouvernements. Aujourd’hui, je pense qu’il est nécessaire de dépasser ce stade d’inquiétude, et sortir du cadre intergouvernemental pour permettre un dialogue entre les civilisations, les cultures et les religions. Il faut aussi dépasser l’approche désintéressée vis-à-vis de la société civile et ne plus la considérer comme un contre-pouvoir. Car la société civile est aussi et surtout l’intelligence, la créativité et la richesse. Des atouts qui peuvent être à l’origine des avancées économique, politique, sociale, culturelle et sportive. Mais comment cela peut-t-il être réellement concrétisé ? C’est en accompagnant la société civile dans sa démarche pour une émancipation positive des libertés et plus d’ouverture vers le monde. C’est en lui donnant de l’oxygène et en abandonnant les régimes conservateurs pour un processus qui donne à chacun sa place dans la société afin de pouvoir sortir du carcan d’une façon apaisée. Car freiner le développement d’une société civile conduit forcément à son soulèvement. L’étouffer aboutit inévitablement à son explosion. Si la Tunisie, la Libye et l’Égypte s’étaient appuyées sur leurs sociétés civiles, il n’y aurait jamais eu de Printemps arabe. Le résultat, nous le voyons aujourd’hui. Ces pays ne sont plus dans une réalité d’apaisement et de prospérité. Le dialogue et les échanges entre les sociétés civiles s’inscrivent-t-ils dans une logique de mondialisation que tous les Etats ne sont pas près à d’adopter ? Aucun pays ne peut échapper à la mondialisation. La question qui se pose est plutôt quelle mondialisation ? Car il faut reconnaître que les Etats, de part et d’autre vivent une crise de modèle social, démocratique et économique. C’est pour cela que le dialogue est la seule solution qui nous permettra de sortir des préjugés, et construire des passerelles entre les sociétés civiles au lieu d’élever des murs. Nous sommes dans une situation d’urgence et les gouvernements doivent comprendre que la jeunesse, plus particulièrement, veut s’exprimer non pas en leur défaveur mais pour un monde à construire. Les gouvernes doivent être rassurés, et non pas le contraire, de donner de l’émancipation à leurs sociétés civiles respectives. Entretien réalisé par Mehdi Mehenni
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Actualités : PME-PMI À quand les assises ?
Le faste et la gabegie sont certainement les caractéristiques des séminaires et colloques qui abritent les grandes annonces au profit de la croissance de l’économie nationale. Mais au final, rien n’est fait. Temmar comme Benmeradi, dont on garde en mémoire sa guerre avec les associations patronales notamment le FCE, et actuellement Rahmani, sont des ministres qui excellent dans l’élaboration de stratégies, moyennant des indemnités faramineuses pour les experts mais qui finissent sous le coude. La dernière en date pour laquelle a été mis sur pied un comité restreint est, diton, chez le président Bouteflika, tout comme le rapport final du CNES sur le développement local qui a suscité un semblant d’espoir auprès de la société civile. D’innombrables rencontres des gouvernements successifs et une large concertation au niveau régional pour booster le développement local et notamment de la promotion des PMI-PME ont été engagées. La synthèse des rencontres du CNES a été consignée dans un exposé de 50 recommandations remis à Bouteflika en décembre 2011. Il porte les préoccupations de la société civile en vue de l’amélioration des instruments de gouvernance, l’instauration du patriotisme économique et la relance de l’économie nationale qui se trouve dans un état sinistré. On est en 2013, le rapport croupit dans les tiroirs du palais d’El Mouradia et on ne sait pas ce qu’il en est advenu. Ould Kablia a pris son bâton de pèlerin en organisant, lui aussi, des rencontres régionales. Il a été même accompagné par le patron de l’UGTA. Le ministre de l’Intérieur a bien écouté les plaintes des citoyens, mesuré le degré du malaise des jeunes et les appréhensions des opérateurs économiques. Il a fait des promesses et distribué de l’argent. Cet argent qui coule à flots dont on entend parler mais dont on ne voit malheureusement pas toujours la couleur, ni la trace sur le terrain. Quand les dirigeants décident de descendre de leur tour d’ivoire à la rencontre de la population, c’est souvent pour donner une petite partie de cette opulente rente qui est plus une malédiction qu’une bénédiction car ne servant que ceux qui y ont véritablement accès. Tous ces rapports et études sur l’économie nationale et la façon de la relancer sont restés lettre morte alors que le tissu industriel se désagrège, le pouvoir d’achat s’amenuise et le front social s’embrase. En face des caisses étatiques pleines à craquer, se trouve un tissu économique dans un effondrement total et un réseau d’importations de plus en plus fort avec ce que cela suppose comme monopoles, spéculations et pots-de-vin. Sellal, en remplaçant Ouyahia à la tête de l’exécutif, a hérité des tares de la gestion de son prédécesseur. Il a promis de rectifier le tir en mettant le cap sur l’économie. Tout le monde a applaudi et le Premier ministre a été présenté par certains cercles comme l’homme providence, celui des situations difficiles, le technocrate capable de venir à bout de la crise multidimensionnelle qui traverse le pays telle une lame de fond. Cependant, force est de constater que les choses vont de mal en pis et le fameux plan d’urgence traîne la savate. Ce qui est étonnant et incompréhensible à la fois est cette façon qu’ont certains ministres à balayer d’un revers de la main ce qui a été fait par leurs homologues en recommençant à zéro comme si la notion du temps n’avait aucune espèce de valeur. Il en est un exemple édifiant celui de la PMI-PME. L’ancien ministre à l’époque des pourparlers avec les dirigeants de la firme Renault quand la question de la sous-traitance nationale a été soulevée avait déclaré que des groupes de travail ont été mis en place, pour plancher sur la problématique de la PMI-PME et que des états généraux de cette dernière seraient organisés à la fin du mois de décembre 2012. Depuis, Benmeradi a repris les rênes du tourisme, un secteur dans un état végétatif et on n’a plus parlé de ces assises nationales reportées aux calendes grecques. Mais alors où sont tous ces résultats des groupes de travail et rencontres et tous ces canevas élaborés depuis l’an 2000 ? On n’a eu de cesse de clamer qu’à l’instar des pays émergents, l’entreprise productrice est seule garante d’une économie forte notamment pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures, créer des emplois et assurer l’après-pétrole. Qu’est devenu ce fameux plan d’urgence pour la relance économique devant être mené par l’équipe Sellal ? Une source au fait des affaires économiques nous dira qu’«on a juste un peu bricolé, le ministère de la PME a été réduit à une direction générale et l’Andpme en charge de la mise à niveau des entreprises n’est pas à la hauteur des ambitions portées à l’entreprise algérienne. On a certes relancé le Conseil de la concurrence, cependant on ne sait pas qui va concurrencer qui ? On n’a sûrement pas la prétention de faire de la concurrence aux entreprises étrangères, sachant que l’impact du dégrèvement tarifaire reporté à 2020 aura des conséquences graves sur ce qui reste comme entreprises viables». Et d’ajouter qu’«en Algérie, on préfère faire appel aux sociétés étrangères et favoriser l’importation que de mettre en place un réseau d’entreprises productrices, sous-traitantes et innovatrices en leur assurant une mise à niveau et un suivi comme c’est le cas chez nos voisins du Maghreb. L’intérêt de la sous-traitance dans les pays industrialisés est prioritaire car elle représente 70% du produit national brut». En d’enchaîner : «Il est temps de rendre opérationnel le Conseil national chargé de la promotion de la sous-traitance qui a été créé en 2003 et de mettre à jour les 4 bourses de sous-traitance qui connaissent un faible taux d’adhésion.» Absence de stratégie et de volonté politique Selon une étude récente faite sur l’entreprise algérienne, «la plupart des sociétés notamment celles activant dans la petite industrie possèdent un statut juridique de personne physique, des TPE, avec un effectif moyen entre 1 et 10 employés. 95 % des sociétés sont des entreprises de sous-traitance. Le nord représente 51% de la concentration de sous-traitants suivi de la région des Hauts- Plateaux : 31% et de la région sud 18%». Il est indiqué que «88% des sociétés activent dans le secteur du BTPH». L’étude estime que «la sous-traitance dans le secteur industriel reste très marginale, du fait que les sociétés ayant un grand potentiel de donneurs d’ordre sont encore réticentes faire appel à la production nationale ». Des budgets conséquents sont dégagés par les grandes entreprises publiques dans l’achat des pièces de rechange. On citera Sonatrach qui importe pour 80 milliard de dinars. Sonelgaz, de son côté, débourse 20 milliards de dinars, la SNVI, achète des pièces pour 8 milliards de dinars. Les 14 cimenteries importent pour 40 milliards de dinars. Les 171 briqueteries déboursent un montant de plus de 6 milliards de dinars. Quant au transport, ce sont quelque 10 milliards de dinars». Cet état demeure inchangé depuis des années. Sonatrach ne contribue pas à la construction du tissu industriel et on ne lui connaît pas d’investissements hors de son secteur. Il est vrai que les entreprises industrielles privées ne sont pas outillées et leur management laisse à désirer et qu’elles nécessitent un accompagnement et une mise à niveau, cependant le programme dans ce sens tâtonne très peu de dossiers sur les 20 000 ont bénéficié d’un traitement. Aucun bilan n’a été rendu public ni sur l’évolution, ni sur le suivi des dossiers ayant été pris en considération sans oublier que les objectifs assignés à la mise à niveau des entreprises qui accuse retard sur retard, n’ont pas été atteints. Les statistiques dans ce domaine sont souvent erronées et exagérées pour masquer la réalité. Dans ce cas-là, sur quelle base élabore-t-on des stratégies industrielles ? Ce qui revient à dire que cette situation soit est due à l’incompétence de ceux qui sont en charge de l’économie, soit que la volonté politique manque, soit les deux à la fois et que cet état arrange les barons de l’importation qui n’ont pas envie de voir des entreprises nationales émerger. Ce serait leur faillite inéluctable. Des ministres se relayent à tête du secteur économique. Ils font preuve d’indécision et passent leur temps à organiser des rencontres. Ils ne sont pas inquiétés et leur échec est au contraire récompensé car ils ne quittent jamais le giron du pouvoir. Ils sont soit mutés à la tête d’autres départements sans qu’on leur impose de rendre compte de leur gestion ou finissent ambassadeurs pour couronner leur carrière. En attendant les fameuses réformes économiques et une véritable stratégie industrielle, on continue d’importer, d’alimenter le marché parallèle, de spéculer en période de crise et d’évoluer dans le flou. Fatma Haoua
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Monde : L’ÉTRANGE PROCÈS DE CEUX DE GDEIM EZIK Villa Bosquet pour conjurer la manipulation de TV5
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Actionnaire dans TV5, le Maroc impose le black-out sur le procès des indépendantistes sahraouis sur la chaîne et combine avec Benkirane en interview sur l’affaire du Sahara occidental. Villa Bosquet rétablit la vérité. Le Maroc, actionnaire dans TV5, a fait réaliser à cette chaîne de télévision un exploit, un miracle : interview du Premier ministre marocain Benkirane, sans évoquer le procès inique de Rabat qui a condamné à des lourdes peines, des militants indépendantistes sahraouis. La chaîne française à «l’international» avec trois journalistes n’a pas osé la question qui fâche, la réplique idoine, rien, pas un traître mot, pas une allusion à ceux de Gdeim Ezik, jugés et condamnés par un tribunal militaire à Rabat alors qu’ils manifestaient pour leur patrie, leur liberté, les émancipations à quelques encablures de Laâyoune, au Sahara- Occidental occupé. Lors de cet interview «combiné», Benkirane a prétendu que le problème sahraoui, inscrit sur les tablettes de l’ONU comme relevant de la doctrine de décolonisation, et alors même qu’il y a eu envoyé spécial onusien pour la question, Benkirane donc a estimé que c’était une affaire entre l’Algérie et le Maroc. Dans la même veine, le Premier ministre marocain a rendu l’Algérie responsable de la situation au Mali, parce que, selon lui, Alger refuse que le Maroc participe aux réunions des pays voisins, riverains. Laissons Benkirane à ses fantasmes et TV5 à ses manipulations pour relever qu’hier à Paris, à la Villa Bosquet, une conférence de presse s’est tenue en présence des observateurs français qui ont assisté au procès des Sahraouis. Une copie du rapport, selon des sources bruxelloises, accablant par le Maroc sera distribuée. En l’occasion, il sera mis sur pied l’association pour la promotion des libertés fondamentales. Maître Michel Guillenchmidt en assurera la coordination. Comme quoi, il y a deux France, celle de la manipulation (interview de Benkirane sur TV5) et celle des libertés et de la justice, sise Villa Bosquet 75007-Paris. A. M.
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Sports : DROITS TV DES MATCHES DES LIGUES 1 ET 2 Le mode de répartition pas encore tranché
Le mode de répartition des revenus des droits de télévision pour les clubs professionnels algériens n'est toujours pas tranché par la Ligue de football professionnel qui attend les rentrées d'argent provenant de l'entreprise de la Télévision nationale, a-t-on appris auprès de l'instance qui gère les deux championnats des Ligues 1 et 2. La LFP avait opté jusque-là pour une répartition équitable des revenus des droits TV, une option décriée par certains clubs, notamment ceux dont les rencontres sont souvent transmises sur le petit écran. Les clubs en question ont demandé que l'opération se fasse en fonction du nombre des matches télévisés de chaque formation, mais ils ont buté sur le refus d'une grande partie des autres équipes. Lors de l'assemblée générale ordinaire de la LFP tenue la semaine passée à Oran, le président de cette instance, Mahfoud Kerbadj, avait annoncé qu'il était en négociations avec les responsables de la Télévision nationale pour revoir à la hausse les revenus des droits TV. Les clubs de Ligue 1 bénéficient actuellement de la somme de dix millions de dinars chacun, une quote-part contestée par la plupart d'entre eux, comme indiqué auparavant par le président du Forum des clubs professionnels (FCP), Abdelkrim Yahla.
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Sports : COUPE DE L'UAFA (QUARTS DE FINALE, RETOUR) : CET APRÈS-MIDI (17H) AU CAIRE : AL-ISMAILY-CR BELOUIZDAD Pour une place dans le dernier carré
Le CR Belouizdad, accroché à domicile par les Egyptiens d'Al-Ismaily (1-1) lors du match aller des quarts de finale de la coupe de l'Union arabe de football des clubs (UAFA), est appelé à sortir le grand jeu mercredi au stade de la défense aérienne du Caire (17h heure algérienne) à l'occasion du match retour pour espérer décrocher sa qualification au dernier carré. Dominateurs lors de la première manche, les Belouizdadis avaient été surpris par un but de Omar Djamel contre le cours du jeu avant de revenir au score grâce à une réalisation d'Islam Slimani d'un joli heading. Une égalisation qui permet aux hommes de Fouad Bouali de garder intactes leurs chances de qualification, à condition de jouer l'offensive à outrance s'ils veulent revenir à Alger avec la qualification, un nul vierge (0-0) qualifiant les «Darwishs» en demi-finales de la compétition. L'entraîneur des Rouge et Blanc de la capitale a estimé ainsi que «rien n'était encore joué», assurant que son équipe est au Caire pour «valider son ticket au prochain tour et non pas pour faire du tourisme». Le portier et capitaine de l'équipe, Nassim Ousserir, s'est dit, en ce sens, persuadé que le CRB était capable d'aller «damer le pion» à Al-Ismaily pour poursuivre l'aventure arabe. «Même si nous avons été tenus en échec au match «aller» à Alger, je pense que nous sommes capables d'aller réaliser quelque chose en Egypte et pourquoi pas décrocher la qualification là-bas. Ce sera difficile, mais ça reste jouable», avait affirmé le gardien de but algérien avant le départ pour le Caire. Depuis le match aller, le Chabab n'a plus gagné en championnat, enregistrant un nul à domicile contre le CS Constantine (1-1) et une défaite au stade du 5-Juillet face au MC Alger (2-1), malgré une prestation convaincante qui ne devrait pas peser sur le moral des Belcourtois, selon Ousserir. «Ce revers, nous l'avons déjà mis aux oubliettes, même si on nourrit des regrets d'avoir perdu ce match. Actuellement, ce qui nous intéresse c'est le match d'Al-Ismaïly et la nécessité de renverser la vapeur au Caire. Tous les joueurs sont décidés à frapper un bon coup», a-t-il assuré. Côté adversaire, Al- Ismaily a été contraint d'accueillir le CRB au Caire au lieu de son stade à Al- Ismaily en raison de la situation sécuritaire instable régnant dans la région. Les dirigeants du club égyptien ont sollicité le ministère de l'Intérieur pour bénéficier du soutien de leurs supporters face au CRB, sachant que les rencontres du championnat local se déroulent à huis clos. Une tentative qui a porté ses fruits puisque les autorités égyptiennes ont donné leur accord pour que le match Al-Ismaily-CR Belouizdad se déroule en présence de 3 000 supporters des «Darwishs». Des arbitres omanais La rencontre Al-Ismaily-CR Belouizdad, sera dirigée par un trio d’arbitres du Sultanat d’Oman. Il s’agit de Abdallah Al Hallali, qui sera assisté de ses deux compatriotes Khaled Hatani et Seif Al-Ghafiri.
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Sports : VOLLEY-BALL : APRÈS D’AUTRES FÉDÉRATIONS SPORTIVES Quand la FAVB fait parler d’elle
Loin de connaître les péripéties tumultueuses vécues par des instances voisines de la Maison des fédérations de Dély-Brahim, la FAVB (Fédération algérienne de volley-ball) se retrouve, elle aussi, dans l’œil du cyclone à l’approche de son prochain conclave électif prévu samedi prochain à partir de 9h au siège du COA. Après l’inéligibilité du président sortant, Mustapha Lamouchi en l’occurrence, pour «mauvaise gestion», alors que le bilan moral et financier a été approuvé à une très grande majorité lors de l’assemblée générale ordinaire du 15 février dernier, les membres fédéraux du bureau sortant se voient, eux aussi, infliger cette sanction. En effet, une correspondance du MJS a atterri, lundi dernier, après la clôture de la réunion de la commission de candidatures jeudi 21 février à 16h, informant cette dernière que les membres du bureau fédéral sortant de la FAVB sont «inéligibles» en vertu des règlements en vigueur. Cette interdiction aurait été prononcée, suite au rapport de la mission de contrôle de la gestion administrative et financière des fédérations, notamment celles à caractère olympique, menée au sein des fédérations sportives nationales. Ils ne pourront donc se porter candidats au renouvellement de leur instances respectives, à l’exception d’un seul membre, à savoir Amine Benabaji. Concernant l’opération élective programmée pour ce samedi, la commission de candidatures de la FAVB a validé au début, trois dossiers pour la présidence et en a rejeté un. Pour les postulants retenus, il s’agit de Mohand Tamadartaza (membre fédéral), Okba Gougam (ancien président de la FAVB) et Mohamed Zerrouki (membre de la Ligue de Tlemcen). Par contre, l'ancien président de la FAVB, Nourdine Lhaddad, a vu sa candidature rejetée, à la surprise générale. Aussi, a-t-il introduit un recours et reste dans l’attente d’une réponse. Pour les observateurs de la balle au panier algérienne, un duel «électoral» pourrait opposer, pour la présidence de cette instance fédérale, Okba Gougam à Mohamed Zerrouki, sans diminuer les chances du troisième candidat en course. Réagissant à cette sanction, les membres concernés ont introduit un recours auprès de la commission fédérale. Réglementairement, les membres concernés ont le droit d’introduire un recours auprès de la commission de recours de l’AG. S’ils n’obtiennent pas gain de cause, ils pourront porter leur recours devant la Commission nationale de recours. Les «exclus se sentent victimes et pour eux, c’est une injustice flagrante. Ils comptent saisir toutes les instances pouvant les réhabiliter dans leurs droits. Affaire à suivre. O. K.
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Culture : Le coup de bill’art du Soir Les vieux turbans
Par Kader Bakou L’homo sapiens, qui signifie «homme savant» en latin, est, paraît-il, l’unique espèce survivante de la famille des hominidés appartenant à l’ordre des primates. Une quinzaine d’autres espèces, dont l’homo habilis et l’homo erectus, ont disparu. Mais l’homo algerianus mentem périmus est encore l'espèce dominante dans cette partie de l’Afrique du Nord. Elle se divise en deux sous-espèces morphologiquement et mentalement pareilles, mais différentes par leur mode de vie : ceux qui vivent sur les hauteurs et ceux qui vivent en bas, dans les cavernes. Ils se détestent mutuellement, bien qu’ils aient toutes les deux les mêmes archaïques modes de pensée. Par le passé, beaucoup de ceux d’en haut, tombés de leur arbre, sont devenus des hommes de cavernes et s’opposent aujourd’hui à leurs anciens alliés, d’un côté. D’un autre, la plupart des hommes des cavernes qui, ayant appris les ficelles du métier, sont montés très haut, ont très vite renié leurs origines/ Depuis environ deux ans, les hommes des cavernes essayent par tous les moyens de faire tomber ceux qui, comme Tarzan ou Akim, ont choisi de bâtir leurs maisons sur un arbre perché. Pour arriver à leur but, ils sont en train d’allumer un peu partout des feux en espérant qu’un énorme brasier finira par consumer tous les arbres de la forêt. C’est ça la politique de la terre brûlée qui, dans ce cas précis, devient un suicide collectif. Dans cette partie de l’Afrique du Nord vit aussi le très discret homo algerianus universalis. C’est le vrai homme savant, cultivé et discipliné. Il est instruit et ouvert sur les cultures des autres, notamment celle du monde occidentalis. Il aime les arts et la culture et les œuvres de l’esprit. Pour lui, tous les hommes et les femmes sont égaux en droits et en devoirs. Aussi, il rejette toutes formes de discriminations, sur une base ethnique, confessionnelle ou autre. De loin, il observe la furieuse mêlée opposant les deux tendances de l’homo algerianus mentem perimus. Pour lui, ce n’est ni plus ni moins qu’une guerre de butin et, en fin de compte, un sinistre baroud d’honneur de vieux turbans. L’homo algerianus universalis a fait sienne cette limpide formule d’Albert Einstein : «On ne résout pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés.» K. B. bakoukader@yahoo.fr
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Culture : L’ASSOCIATION TALWIT COMMÉMORE LE 24e ANNIVERSAIRE DE SA MORT Mouloud Mammeri revient cette semaine à Ath Yenni
C’est sous la thématique de «Mouloud Mammeri : l’historiqe des écrivains algériens» que s’ouvre à Beni Yenni, dans la wilaya de Tizi- Ouzou, la semaine culturelle commémorant le 24e anniversaire de la mort de l’écrivain, anthropologue et ethnologue Mouloud Mammeri. Organisée, comme de tradition depuis plus de deux décades, par l’association culturelle Talwit en collaboration avec la municipalité de Beni Yenni, cette manifestation en hommage à l’auteur du Foehn durera jusqu’au 2 mars prochain et sera marquée d’intenses activités, comme l’annonce le programme mis sur pied par les organisateurs. En plus des expositions murales d’archives et de photos retraçant la vie et l’œuvre immortelle de Mouloud Mammeri, les visiteurs et le public pourront suivre aussi, au niveau de l’espace culturel portant le nom de l’ amousnaw, d’autres activités comme les conférences- débats qui seront animées par le chanteur Lounis Aït Menguellet, dont l’intervention sera sous forme de témoignage, Younès Adli ou encore Slimane Hachi. La Colline oubliée, adaptation cinématographique du roman de Mouloud Mammeri, sera également au rendez-vous puisqu’il est retenu sa projection dans l’après-midi du 27 février, soit au deuxième jour de la manifestation. Pour les amateurs du théâtre, trois représentations théâtrales sont au menu de cette semaine culturelle avec en alternance des animations artistiques comme le gala que donnera Ali Meziani. Par ailleurs, et comme de tradition, les plus jeunes adolescents et autres élèves sont conviés à participer au concours sous forme de questionnaire sur l’œuvre et le travail de recherche de Mouloud Mammeri, que les participants doivent renseigner correctement pour espérer décrocher le cadeau mis en épreuve cette année. Pour rappel, Mouloud Mammeri est né le 28 décembre 1917 à Taourirt-Mimoun dans la commune de Beni-Yenni. Il a consacré sa vie durant à la cause nationale avant l’indépendance puis à la recherche sur sa langue et sa culture amazighes, victimes de l’ostracisme et du déni identitaire dans son pays. A l’université où il fut enseignant, il animait aussi des cours de berbère aux étudiants tout en continuant ses recherches en anthropologie et ethnographie. La publication du recueil Poèmes kabyles anciens et l’interdiction par les autorités locales de la wilaya de Tizi-Ouzou de la conférence qu’il devait donner à l’université sur cet héritage de nos aïeux a été l’étincelle qui donnera le brasier du Printemps berbère et la naissance de la revendication identitaire et démocratiques. Il est décédé le 26 février 1989 dans un accident de la route à Aïn Defla alors qu’il revenait du Maroc où il a pris part à un colloque sur tamazight justement. Depuis, chaque année, un hommage lui est rendu à Taourirt Mimoun, son village natal par tous ceux qui croient à la justesse de la cause de Mouloud Mammeri pour lui dire que même dans Le sommeil du juste, notre «colline» ne sera jamais «oubliée». Sadek Aït Salem
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Le courant des milliardaires et l’obscène tintement du tiroir-caisse ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Scandale Sonatrach. SNC Lavalin se mure dans le silence.
Un mur construit de gré à gré, je suppose ?
Y a plus aucune retenue ! Y en avait déjà plus beaucoup, mais là, ces dernières heures, nada, walou, zéro retenue au compteur du FLN. Le plus «normalement» du monde, vous lisez, sans que cela ne soit démentie une seconde, que tel candidat à la succession de l’Empastillé a le soutien de l’aile des «milliardaires» du FLN, que tel autre s’appuierait plutôt sur le frère du Président, ou encore que la tendance islamiste du Front privilégierait tel profil de nouveau patron. Et ça vous est servi comme allant de soi, sous l’étiquette tranquille de «courants». Mon Dieu ! Mais où vivons-nous ? En public, sur la place publique, le courant de la Ch’kara ne prend même plus la peine de se grimer. Il dit et pose, là, sur la table des indignités son poids financier, sa capacité de nuisance et serait même capable – si ça continue sur ce tempo – d’assumer en direct-live le fait que son forcing actuel pour tel candidat vise à lui garantir la possibilité de pérenniser son commerce du gros sachet noir poubelle bourré de biftons. Et de manière encore plus affichée, plus honteusement exhibitionniste, le candidat ainsi ciblé, sollicité et drivé assure qu’il sera le garant de la poursuite de ce business, le protecteur au plus haut niveau de ces pratiques maffieuses. Ça ne choque plus personne. Ça n’émeut plus les instances dont le boulot est justement de s’émouvoir institutionnellement face à ce genre de dérives. Je remarque à ce propos le silence de structures créées en théorie pour s’occuper énergiquement des questions de corruption et qui ces dernières heures ne pipent pas mot sur les affaires qui giclent nos murs de tags infects. Mais ce n’est qu’une parenthèse. Le plus important à mes yeux, le plus grave, le plus dramatique, c’est la normalisation dans le débat politique public des faits d’argent non tracé, à la provenance non identifiée. Une banalisation fille adultérine d’une «nouvelle» culture installée ces quinze dernières années comme «norme» au plus haut niveau. Je n’invente rien ! Les statistiques des affaires sont là. Datées ! Précisément datées. Un mec inconnu au bataillon, inconnu dans tous les bataillons répertoriés dans ce pays peut débouler dans le sérail, commencer à y creuser vite son trou et devenir au bout de quelques années – que dis-je ? — de quelques mois incontournable dans la confection et la dé-confection, le détricotage des leaders de partis, des figures politiques du bled. Comme anesthésiés, groggy, nous avons été et le sommes encore aujourd’hui bombardés de ce genre de météorites bedonnantes et dont chaque pas sonne comme un tiroir-caisse obscène de disponibilité intéressée. Avec en bout de course, en résultante, cette formule, ce nouveau label qui, moi, me met en transes mauvaises, me remue au plus profond : l’aile des milliardaires du FLN ! Normal, Khouya ! En quoi ça te gêne petit écrivaillon qui croit que le parti d’Abane existe encore ? Contente-toi juste de fumer du thé et de rester éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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