IL A DÉCIDÉ DE SORTIR DE SA RÉSERVE DANS UNE DÉCLARATION AU SOIR D’ALGÉRIE Les mises en garde de Liamine Zeroual
Liamine Zeroual rompt le silence, quinze ans après avoir quitté le pouvoir, le 27 avril 1999. Ce jour-là, celui qui avait présidé l’Algérie depuis 1994 en succession au Haut Comité d’Etat durant la période la plus difficile de toute l’histoire du pays, faisait sa dernière apparition publique en même temps que les passations d’usage avec son successeur, l’encore Président et encore une fois candidat, Abdelaziz Bouteflika ! ...Suite
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Actualités : ELLE A REFUSÉ DE RÉCEPTIONNER UNE DEMANDE POUR UN MEETING Les boycotteurs de Annaba dénoncent l’administration
Les services de l’administration de la wilaya de Annaba chargés de la réglementation générale ne relèvent-ils pas du même ministère de l’Intérieur que ceux d’Alger qui a autorisé un meeting des boycotteurs à la salle Harcha ? Se demandent les représentants de la wilaya de Annaba de la Coordination des partis et personnalités nationales appelant au boycott des élections présidentielles du 17 avril 2014. Et pour cause, ces services n’ont même pas daigné accepter leur demande pour l’organisation dans le respect de la loi de la République d’un meeting populaire pour expliquer les raisons du boycott à la population de la région de Annaba. Dans un communiqué, dont une copie a été adressée au Soir d’Algérie et paraphée par les responsables locaux du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), du parti El Adala, du MSP, d’Ennahda, de Jil Jadid et d’un représentant d’Ahmed Benbitour, il est mentionné que ces représentants de la wilaya de Annaba «réunis le 17 mars 2014, au siège du bureau régional du RCD, après un profond débat, autour des rebondissements de la situation politique du pays, ils ont considéré le refus des services de la wilaya de Annaba de ne pas recevoir la demande pour une autorisation d’un meeting populaire le 22 mars courant à la salle Chabab comme une violation de la Constitution et des lois de la République. Ce refus prouve, une fois de plus, que le pouvoir panique», selon les termes du communiqué. Le document invite plus loin la population de la wilaya de Annaba «à soutenir la coordination des partis et personnalités nationales pour le boycott». Ils demandent à celle-ci «de se rapprocher des sièges de la Coordination, à l’effet de participer massivement au meeting de la salle Harcha qui aura lieu le vendredi 21 mars à 14h30». A. Bouacha
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Actualités : IL A DÉCIDÉ DE SORTIR DE SA RÉSERVE DANS UNE DÉCLARATION AU SOIR D’ALGÉRIE Les mises en garde de Liamine Zeroual
Liamine Zeroual rompt le silence, quinze ans après avoir quitté le pouvoir, le 27 avril 1999. Ce jour-là, celui qui avait présidé l’Algérie depuis 1994 en succession au Haut Comité d’Etat durant la période la plus difficile de toute l’histoire du pays, faisait sa dernière apparition publique en même temps que les passations d’usage avec son successeur, l’encore Président et encore une fois candidat, Abdelaziz Bouteflika ! Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - C’est manifestement cet autre coup de force qui aura fait réagir l’ancien Président, le dernier ancien chef de l’Etat encore en vie. Le général Zeroual, à l’austérité légendaire, s’est enfin décidé à intervenir publiquement, à travers un long communiqué, en cette période si cruciale, lui qui s’est volontairement éclipsé de la scène. «(…) par obligation de réserve et par éthique républicaine». Il est également de notoriété publique que Zeroual s’est fait un devoir de ne jamais croiser, ni officiellement, ni officieusement, son successeur au palais d’El-Mouradia. A telle enseigne qu’à chaque fois que Bouteflika programmait une visite à Batna où réside Zeroual, ce dernier se déplaçait systématiquement sur Alger ! «Finie l’ère des présidents stagiaires» ! proclamait un Bouteflika euphorique dès son accession au pouvoir. Une phrase que Zeroual n’a jamais pardonnée à son auteur. Mais ce qui semble plus que tout scandaliser le général, c’est cette quatrième candidature. D’emblée, dans son communiqué, Zeroual lance une flèche assassine lorsqu’il fera remarquer que la magistrature suprême est un «insigne honneur pour (son) prétendant, mais également une lourde et délicate charge, autant morale que physique. Une charge qui, pour être honorablement assumée, exige d’être entourée d’un certain nombre de conditions dont essentiellement celles qu’édicte la Constitution d’une part et celles qu’impose l’éthique des règles protocolaires liées à l’exercice de la fonction d’autre part» ! Autrement dit, la candidature de Bouteflika est, non seulement anticonstitutionnelle, mais elle consacre un président qui n’est pas en mesure d’exercer ses fonctions ! «Ce qui se passe aujourd’hui sur la scène nationale ne peut laisser indifférent et interpelle la conscience de tout citoyen...». Le concernant, Zeroual suggère qu’il est interpellé, lui, par «un devoir de mémoire». En une phrase, le général opère un pilonnage en règle au cœur même de ce qui fait office de bilan phare de Bouteflika : «Le recouvrement de la paix et de la stabilité.» «C’est l’armée qui a mis l’Algérie à l’abri du péril qui la menaçait» Zeroual tenait ainsi à remettre les pendules à l’heure. Il revient à l’avant-Bouteflika : «Au titre de ce devoir de mémoire, je voudrais, ici et de nouveau, rendre un hommage à toutes ces forces vives de la nation et saluer le rôle éminemment salutaire qu’elles ont joué, notamment celui assumé par l’armée et les forces de sécurité dans le dénouement de la grave tragédie nationale qu’a vécue l’Algérie.» Il enfonce encore le clou : «En dépit de la farouche hostilité manifestée à l’endroit de l’Algérie dans sa lutte contre le terrorisme, l’armée et les services de sécurité ont su et pu déjouer toutes les tentatives de déstabilisation du pays et ont réussi le pari inespéré de mettre l’Algérie à l’abri du grand péril qui la menaçait dans ses fondement mêmes.» Et là, la transition est vite faite pour épingler davantage Bouteflika. Zeroual relèvera que la scène nationale connaît ces derniers temps «des faits et des déclarations inhabituels». Plus explicite, il notera que «malheureusement et tout récemment, l’institution militaire s’est vue exposée à une regrettable diatribe dont la finalité n’est autre que celle de fragiliser de nouveau l’appareil national de défense et sécurité nationale et d’ouvrir ainsi la porte aux multiples dangers qui guettent l’Algérie». Bien entendu, le général cible Bouteflika , prioritairement, et Gaïd Salah accessoirement, à l’origine de la sortie «cascadeur» de Amar Saâdani ! L’ancien président qui a eu, rappelons-le , à gérer le pays alors que les caisses étaient affreusement vides, démontera un autre volet du règne Bouteflika. «Il faut se garder, écrira-t-il, de sous-estimer la situation actuelle et de penser que la manne financière peut, à elle seule, venir à bout d’une crise de confiance structurelle. Même fondés, l’étalage des statistiques et des bilans chiffrés à l’adresse d’une opinion nationale exsangue n’est pas pour convaincre son scepticisme exacerbé…». Naturellement, Zeroual ne manquera pas d’évoquer la révision de la Constitution en 2008, «notamment l’amendement de l’article 74, relatif à la limitation des mandats présidentiels à deux». Ce qui a «profondément altéré le saut qualitatif qu’exigeait l’alternance au pouvoir…». Il faut rappeler que cet article limitant les mandats constitue l’une des plus grandes réalisations politiques du règne de Liamine Zeroual. Le communiqué de l’ancien président évoquera également longuement le rendez-vous du 17 avril. Et l’après-élection. Avec beaucoup de non-dits. D’abord lorsqu’il mettra en garde contre la fraude. «Si le citoyen algérien a le devoir d’exprimer sa voix dans les grandes haltes nationales, il incombe à l’Etat d’offrir les meilleurs conditions de transparence et de liberté afin que ce choix soit rigoureusement respecté et pris en considération.» Cela étant, c’est la dernière proposition de Zeroual, formulée sous la forme d’un vœu, qui demeure ambiguë. En effet, le général écrira que «indépendamment de ce qui va résulter du scrutin du 17 avril prochain, il faudra surtout retenir que le prochain mandat présidentiel est le mandat de l’ultime chance à saisir pour entamer, sous le sceau de l’urgence, dans la sérénité et de manière pacifique, les grands travaux de cette œuvre nationale salutaire», à laquelle tous les Algériens seraient associés. Avec ou sans Bouteflika ? Zeroual répond à sa manière : «Il faut se garder de croire que la grandeur du dessein national peut relever de la seule volonté d’un homme, serait-il providentiel...» L’après-17 avril promet bien des manœuvres… K. A.
COMMUNIQUÉ DE M. LIAMINE ZEROUAL Ancien Président de la République
Le jeudi 17 avril 2014, le corps électoral est convoqué en vue de l’élection à la présidence de la République. Une élection à travers laquelle le peuple souverain donnera mandat au prochain président de la République d’agir en son nom, pour une période de cinq ans. L’élection présidentielle a toujours constitué un moment fort dans la vie de la nation et un évènement majeur pour le devenir national. C’est là un insigne honneur pour le prétendant à la magistrature suprême mais également une lourde et délicate charge, autant morale que physique. Une charge qui, pour être honorablement assumée, exige d’être entourée d’un certain nombre de conditions dont essentiellement celles qu’édicte formellement la Constitution d’une part et celles qu’impose l’éthique des règles protocolaires liées à l’exercice de la fonction d’autre part. C’est à l’aune d’une aussi importante consultation électorale, et des conditions objectives de transparence et de liberté qui doivent entourer son déroulement, que s’apprécie le degré d’enracinement social de l’Etat et que s’acquiert le respect mérité dans le concert des nations. C’est pourquoi l’adhésion participative des citoyens aux grandes décisions nationales confère une inestimable source de légitimité aux institutions de la République et constitue de ce fait l’immunité la plus élaborée dont pourra se prévaloir l’Algérie pour relever les grands défis d’édification et affronter la menace des enjeux qui la guettent. En ma qualité d’ancien président de la République, je me suis, jusqu’à maintenant, interdit d’investir intempestivement le champ politique par obligation de réserve et abstenu d’interférer dans l’espace institutionnel par éthique républicaine. Toutefois, cette attitude de réserve ne m’a jamais empêché d’être toujours sensible aux pulsations de la société algérienne et d’observer avec une attention régulière et un intérêt particulier l’évolution de l’actualité nationale. Aujourd’hui, la survenance d’une série d’évènements et de déclarations, autant multiples qu’inhabituels, notamment à la veille d’une importante échéance électorale, m’a mis dans l’obligation morale de m’exprimer et de partager mes sentiments et mes craintes avec mes concitoyens algériens. Ce qui se passe aujourd’hui sur la scène nationale ne peut laisser indifférent et interpelle la conscience de tout citoyen algérien jaloux de l’indépendance de son pays et mesurant à sa juste valeur le coût exorbitant des sacrifices consentis pour la recouvrer. Il faudra se souvenir également qu’hier encore et à ce même titre, l’Algérie a dû payer de nouveau un lourd tribut pour avoir vécu l’une des phases les plus éprouvantes de son histoire contemporaine ; elle s’en est miraculeusement sortie grâce à Dieu et à toutes les forces vives de la nation qui se sont courageusement et dignement mobilisées à ses côtés. Aujourd’hui plus que jamais, le devoir de mémoire doit constituer la source intarissable qui doit invariablement inspirer le peuple algérien dans sa quête nationale à construire le chemin de l’avenir. Au titre de ce devoir de mémoire, je voudrais, ici et de nouveau, rendre hommage à toutes ces forces vives de la nation et saluer le rôle éminemment salutaire qu’elles ont joué, notamment celui assumé par l’Armée Nationale Populaire et les Forces de Sécurité dans le dénouement de la grave tragédie nationale qu’a vécue l’Algérie. En dépit de la farouche hostilité manifestée à l’endroit de l’Algérie dans sa lutte contre le terrorisme, l’Armée Nationale Populaire et les services de sécurité ont su et pu déjouer toutes les tentatives de déstabilisation du pays et ont réussi le pari inespéré de mettre l’Algérie à l’abri du grand péril qui la menaçait dans ses fondements-mêmes. Malheureusement et tout récemment, l’institution militaire s’est vue exposée à une regrettable diatribe dont la finalité n’est autre que celle de fragiliser de nouveau l’appareil national de défense et sécurité nationales et d’ouvrir ainsi la porte aux multiples dangers qui guettent l’Algérie. Mais en cette matière, l’Armée Nationale Populaire est parfaitement compétente pour faire face à de tels dangers, compte tenu de la qualité des hommes qui y exercent et qui disposent des capacités patriotiques leur permettant de remplir leur mission et d’accomplir leur devoir au service exclusif de la nation. L’Armée Nationale Populaire, avec toutes ses composantes, reste avant tout au service de la patrie. Tous les responsables, ayant eu, depuis l’indépendance nationale, à agir en son nom, restent guidés, avant toute autre considération, par le devoir de préserver la cohésion de ses rangs, dans le respect de la loi et de renforcer ses capacités opérationnelles pour assurer la protection de la patrie. La cohésion interne de l’Armée Nationale Populaire, et son essence populaire demeurent, à elles deux, les véritables facteurs de sa puissance. L’Armée Nationale Populaire a contribué à consolider la stabilité et la sécurité, avec le concours des services de sécurité et le soutien décisif des forces patriotiques. Elle reste engagée dans ce combat vital car elle est consciente qu’elle représente le bouclier armé en mesure de s’opposer à toutes les tentatives cherchant à porter atteinte à l’Algérie, ressuscitée par la glorieuse Armée de Libération Nationale, à sa souveraineté et à l’intégrité de son territoire national. En effet, ce qui se passe aujourd’hui sur la scène nationale, à la veille d’une aussi importante échéance électorale, mérite bien de retenir l’attention de tous les acteurs de la vie nationale et ne saurait être grossièrement éludé au profit de certaines approches dont les intentions cachées ne servent pas nécessairement les intérêts vitaux de l’Algérie. Il faut se garder de sous-estimer la situation actuelle et de penser que la manne financière peut, à elle seule, venir à bout d’une crise de confiance structurelle. Même fondés, l’étalage des statistiques et des bilans chiffrés à l’adresse d’une opinion nationale exsangue n’est pas pour convaincre son scepticisme exacerbé, ni de nature à contenir l’effervescence citoyenne que connaît actuellement la scène politique nationale. Une effervescence citoyenne qui n’a d’autre ambition légitime que celle d’apporter sa propre contribution à l’édification d’un nouvel ordre politique dans la fidélité à l’esprit de la déclaration du 1er Novembre 1954 et en harmonie avec les normes universellement consacrées, tout en préservant nos valeurs et nos spécificités. La révision de la Constitution algérienne en 2008, notamment l’amendement de son article 74, relatif à la limitation des mandats présidentiels à deux, a profondément altéré le saut qualitatif qu’exigeait l’alternance au pouvoir et a privé le processus de redressement national de conquérir de nouveaux acquis sur le chemin de la démocratie. Il est éminemment important de rappeler que l’alternance au pouvoir a pour vocation de consolider la solidarité intergénérationnelle, de conforter la cohésion nationale et d’instituer les bases structurantes d’une stabilité durable. L’alternance au pouvoir a également pour vocation de fortifier la démocratie et de crédibiliser les institutions de la république qui en sont la plus précieuse émanation. Enfin, l’alternance au pouvoir a pour finalité d’assurer les meilleures conditions d’avènement, sans grands heurts, d’un Etat moderne. L’histoire des grandes démocraties dans le monde nous enseigne qu’un Etat fort est toujours consubstantiel de contre-pouvoirs tout autant forts. Cette même histoire nous enseigne également que le principe de transparence dans l’administration des affaires publiques, dans la gestion des ressources du pays et dans l’exercice des libertés individuelles/collectives constitue un puissant gage de bonne gouvernance et permet de lutter efficacement contre toutes les formes d’abus et de corruption, sous l’autorité irréfragable de la primauté du droit et de l’équité de la justice. A ce titre, il faut souligner avec force à l’adresse de tous ceux qui doutent encore du génie national que le peuple algérien sait distinguer l’essentiel de l’accessoire et sait également offrir gracieusement sa patience légendaire dès lors qu’il s’agit de la mettre au service d’une grande cause nationale. Une cause qui emporte l’adhésion participative du peuple est une cause entendue et déjà acquise. C’est pourquoi, le prochain mandat présidentiel doit s’inscrire dans le cadre d’un grand dessein national et offrir l’opportunité historique d’œuvrer à réunir les conditions favorables à un consensus national autour d’une vision partagée sur l’avenir de l’Algérie ; une vision partagée par les principaux acteurs de la vie nationale et que doit nécessairement couronner, en dernière instance, l’assentiment souverain de l’ensemble du peuple algérien. Ce mandat-transition constituera la première étape sérieuse d’un saut qualitatif vers un renouveau algérien, plus conforme aux aspirations légitimes des générations post-indépendance et en harmonie avec les grandes mutations que connaît le monde. Il est temps d’offrir à l’Algérie la république qu’elle est en droit d’exiger de son peuple et de son élite éclairée. Dans ce cadre et à ce titre, il faut rappeler en toute objectivité que le droit de vote constitue le moyen constitutionnel le plus pacifique que le citoyen utilise pour exprimer ses choix. C’est également un devoir national que d’exprimer ses choix et de participer ainsi, à travers des élus représentatifs, au processus d’élaboration de la décision nationale. C’est pourquoi la voix exprimée du citoyen doit constituer une précieuse valeur dans la construction démocratique du système politique algérien et dont il faudra se garder d’en amoindrir l’inestimable portée. C’est par l’effet de la voix exprimée du citoyen que se construit l’Algérie de demain. Si le citoyen algérien a le devoir d’exprimer sa voix dans les grandes haltes nationales, il incombe à l’Etat d’offrir les meilleures conditions de transparence et de liberté afin que ce choix soit rigoureusement respecté et pris en considération. C’est de cette manière que s’enracine la confiance et que se perpétue la pratique démocratique. C’est dans cet esprit qu’il faut considérer que la Constitution, la cohésion nationale et l’unité des forces armées de la République constituent les piliers qui portent l’Algérie et le précieux patrimoine commun que les Algériens sont en devoir de préserver et de défendre quels que soient le niveau et la nature des sacrifices à consentir. Indépendamment de ce qui va résulter du scrutin du 17 avril prochain, il faudra surtout retenir que le prochain mandat présidentiel est le mandat de l’ultime chance à saisir pour engager l’Algérie sur la voie de la transition véritable. Tous les indicateurs objectifs militent pour entamer, sous le sceau de l’urgence, dans la sérénité et de manière pacifique, les grands travaux de cette œuvre nationale salutaire à la réalisation de laquelle tous les Algériens doivent être associés. En effet, il faut se garder de croire que la grandeur du dessein national peut relever de la seule volonté d’un homme serait-il providentiel ou de l’unique force d’un parti politique serait-il majoritaire. La grandeur du dessein national est intimement liée à la grandeur du peuple et à sa capacité d’œuvrer constamment à conquérir de nouveaux espaces démocratiques. Dans cette perspective, notre pays est indéniablement riche des potentialités et des capacités à même de lui permettre d’aller vers ces nouvelles conquêtes. A travers son histoire, le peuple algérien a de tout temps démontré qu’il est, fort de son unité, capable de relever les plus grands défis. Vive l’Algérie. Gloire et Eternité à nos Valeureux Chouhadas. (Jeudi 20 Mars 2014)
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Sports : Coupe d’Algérie messieurs (16es de finale) Programme des rencontres
Vendredi 22 Mars 2014 A Batna (10h) : E Skikda-Nezla A Batna (15h) : TR Sétif-HCHG A Biskra (10h) : MAJD Blida-IC Ouargla A Batna (15h) : WAB Ouargla-CRBEE Alger-Centre Aux Issers (15h) : JS Kabylie-HBC El- Biar.
Sports : Ligue 1 (24e journée) Soustara prépare la fête, Tizi-Ouzou sur le gril
Le leader du championnat professionnel de football de Ligue 1, l'USM Alger, aura une belle occasion de prendre le large en accueillant l'ASO Chlef, et porter son avance à onze points sur son dauphin, l'ES Sétif, alors que le stade de Tizi-Ouzou abritera l'affiche entre la JS Kabylie et le MC Alger, à l'occasion de la 24e journée prévue samedi. Battue mardi en match avancé de cette journée par le CS Constantine (2-1), l'Entente pourrait offrir une occasion en or à l'USMA pour creuser l'écart et continuer ainsi à se diriger tout droit vers le titre de champion, qui fuit les étals du club depuis 2005. L'USMA, qui a trouvé les pires difficultés à battre le MC El-Eulma (2-1), enchaîne avec un autre match à domicile, face à des Chélifiens (8es, 34 pts) qui aspirent à s'approcher du podium. Les Algérois visent uniquement la victoire lors de ce rendez-vous qui pourrait sceller leur sort dans l'optique du titre. Le stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou abritera une affiche alléchante entre la JSK (3e, 40 points) et le MC Alger (4e, 38 points), dans un duel à enjeu capital, puisque les deux formations cherchent à arracher une place sur le podium, à six journées de l'épilogue. La JSK qui avait réalisé une victoire retentissante samedi dernier à Sétif face à l'ESS (2-0), aura à cœur de confirmer cette performance chez elle et devant son public, face au Mouloudia qui espère rééditer le coup de poker de la saison dernière, quand il est allé gagner à Tizi-Ouzou (1-0). Le MCE Eulma (6e, 35 points), qui est en train de réaliser l'une des ses plus belles saisons depuis son retour en élite, accueillera le CRB Aïn Fekroun (14e, 20 points), avec en ligne de mire les trois points de la victoire. Bien positionnés pour une place sur le podium, les joueurs de l'entraîneur français Jules Accorsi, espèrent renouer avec le succès et effacer ainsi la défaite de l'USMA. De son côté, le CRBAF, qui a du mal à suivre la cadence de la Ligue 1, devra cravacher dur pour revenir de ce déplacement avec un bon résultat et tenter ainsi de sauver sa peau de la relégation. Le RC Arbaâ (7e, 34 points), qui force l'admiration à l'occasion de sa première saison parmi l'élite, sera en appel à Béchar pour donner la réplique à la JS Saoura (9e, 32 points), difficile à manier chez elle. L'USM Harrach (10e, 31 points), aura rendez-vous avec le derby algérois face au CR Belouizdad (13e, 24 points), dans un match qui a toujours tenu toutes ses promesses. Si les Harrachis vont chercher à quitter le ventre mou du classement, le Chabab, plus que jamais menacé par le spectre de la relégation, aura à cœur de grignoter au moins un point pour se sauver. Dans le bas du classement, la lutte pour le maintien s'annonce acharnée entre pas moins de six équipes. Le stade de l'Unité maghrébine de Béjaïa abritera un derby indécis entre les deux voisins, le MOB (11e, 27 points) et la JSMB, lanterne rouge avec 16 points. Enfin, la dernière rencontre au programme de cette journée opposera également deux mal classés, le CAB Bou-Arréridj (15e, 17 points) et le MC Oran (12e, 24 points), qui sera à «six points» pour ces deux formations.
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- Samedi 22 mars (15h)
- à Béchar : JS Saoura-RC Arbaâ
- à Alger 1er-Novembre : USM Harrach-CR Belouizdad
- à Bordj Bou-Arréridj: CABBA-MC Oran
- à El-Eulma : MCEE-CRB Aïn Fekroune (16h)
à Tizi-Ouzou : JS Kabylie-MC Alger (16h) à Alger Omar-Hamadi : USM Alger-ASO Chlef (18h) à Béjaïa : MOB-JSM Béjaïa (18h) Déjà joué CS Constantine-ES Sétif 2-1.
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Sports : Ligue 2 (24e journée) Le trio de tête en péril
Les trois leaders du championnat de Ligue 2, l'USM Bel-Abbès, l'ASM Oran et l'USM Blida, effectueront de périlleux déplacements à l'occasion de la 24e journée de l'épreuve prévue ce vendredi. L'USMBA, en perte de vitesse depuis deux journées, aura la mission difficile de renouer avec la victoire lorsqu'elle rendra visite à l'USMM Hadjout, 12e au classement et qui n'a toujours pas assuré son maintien. L'ASMO et l'USMB ne seront pas mieux logées en affrontant le WA Tlemcen (6e) et l'AS Khroub (10e) respectivement. Les Tlemceniens auront une occasion en or pour se rapprocher du trio de tête, alors que les Khroubis sont dans l'obligation de gagner pour s'éloigner davantage de la zone rouge. Le NA Hussein-Dey et l'US Chaouia, respectivement quatrième et cinquième avec un retard de seulement un et deux points sur les premiers, évolueront eux aussi en dehors de leurs bases. Les Algérois vont défier l'AB Merouana (8e), alors que les gars d'Oum El-Bouaghi seront les hôtes de l'Amel Boussaâda (10e), une équipe qui vise les trois points pour conforter ses chances de maintien. Dans le bas du tableau, l'ES Mostaganem, bon dernier et qui a mis les deux pieds en division amateur (distancée de 18 points par le 1er non relégable), accueillera l'avant-dernier, le CA Batna. Le club des Aurès aura ainsi une belle opportunité de revenir à la maison avec un succès qui le relancera dans la lutte pour le maintien. Il n'a d'ailleurs pas d'autre choix, surtout que les deux autres clubs les plus menacés de descente, le MSP Batna (13e) et l'USM Annaba (14e), auront l'avantage de recevoir respectivement l'O Médéa et le MC Saïda, 7e et 8e au classement.
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- Vendredi 21 mars ( 15h)
- à Mostaganem : ESM-CA Batna
- à Tlemcen : WAT-ASM Oran
- à Batna : MSPB-O Médéa
- à Bou-Saâda : ABS-US Chaouia
- à Merouana : ABM-NA Husseïn-Dey
- à Annaba : USMAn-MC Saïda
- à Khroub : ASK-USM Blida
- à Hadjout : USMMH-USM Bel-Abbès.
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Programme, parle ! Je t’ordonne de parler ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Présidentielles du 17 avril. Que faut-il retenir du programme de Abdekka ? Mais qu’est-ce que j’en sais, moi ? Je ne suis ni…
… Kiné ni orthophoniste !
Passons sur le fait que Abdelaziz II, dit «L’Empastillé», se mette à la science médicale motrice et nous révèle un chapitre du dossier de santé de Abdekka censé rester privé en nous affirmant que le châtelain n’a plus «besoin que de rééducation des membres inférieurs, les jambes». A la limite, je me dis que le «bruni du front» a mis à profit sa courte traversée du désert pour feuilleter le Vidal. Non, ce qui a retenu mon attention cette fois, c’est cette autre déclaration de Abdelaziz II. Une déclaration inquiétante, tellement elle est chargée de sens littéralement ésotérique, voire cabalistique, limite satanique. Le tout nouveau conseiller très très spécial de Boutef’ a dit ceci devant témoins : «Le président de la République n’a pas besoin de parler. Il fera parler son programme.» Ya Sahbi ! Je savais Abdekka plein de ressources, au sens propre et au sens moins propre, mais de là à détenir le super-pouvoir de faire parler un programme, les bras de mon fauteuil fixe m’en tombent ! Mon Dieu ! Nous avons un chef de l’Etat capable de faire parler des feuilles 21/27 ! Oh ! Bien sûr que les grincheux — dont nous ne faisons pas partie comme chacun le sait ici — rétorqueront qu’au lieu de faire parler son programme, il devrait commencer par le faire appliquer. Mais ça, bien sûr, ce sont les grincheux. Ils ne voient pas la chance inouïe que nous avons de posséder le seul Président sur cette planète capable de faire parler son programme. Mais en même temps, j’en veux tout de même un peu à Belkhadem. Soit il en a trop dit. Soit pas assez ! Et de mon point de vue, c’est plutôt «pas assez». L’Embrasé du front ne nous dit pas comment Boutef’ fait parler son programme. Est-ce que le programme parle longtemps, ou juste une quinzaine de secondes ? Est-ce que des témoins crédibles ont assisté à ce moment unique et magique durant lequel le programme du candidat sortant-rentrant aurait prononcé quelques mots, voire juste une ou deux syllabes, ou alors a-t-il fallu faire, là aussi, du montage vidéo serré autour de cette prise de parole du programme pour la rendre audible ? Bien évidemment, ce ne sont là que des aspects périphériques. Reste l’info essentielle, capitale et fondamentale. Le candidat à sa «propre» succession est le seul qui sache faire parler son programme. D’ici au 17, les paris sont déjà lancés dans le milieu très scintillant de la magie et de la prestidigitation : Abdekka arrivera-t-il aussi à faire bouger son programme ? A le faire sourire ? Voire même à le faire marcher sans l’aide d’un fauteuil ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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