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Actualités : Alsat2 Satellites algériens et composants israéliens
Découvrir par hasard au dos d’une plaquette publicitaire qu’un des fournisseurs du programme spatial algérien est une entreprise de défense israélienne a de quoi étonner et pourtant, l’affichette publicitaire du géant européen EADS présente bien IAI Tamam comme faisant partie du groupe d’entreprises qui ont conçu la gamme de satellites ALSAT2.
IAI (Israël Aerospace Industries), à travers sa filiale Tamam, a fourni, selon les informations disponibles sur internet, des composants critiques de la suite électro optique des satellites algériens. Plus précisément, les équipements permettent à ALSAT2 de déterminer son orbite et son altitude. S’ils sont contrôlés à distance, ils sont en mesure de transmettre des informations erronées aux systèmes de guidage ou de prise de vue. Pour mieux comprendre les raisons de cette situation, il faut revenir à l’histoire du programme spatial algérien. Depuis la fin des années 1980, l’Algérie a connu deux programmes spatiaux et deux agences spatiales, correspondant en gros à l’avant Bouteflika pour le programme ALSAT1 et au Centre national des études spatiales (CNTS), puis à la décennie de règne de l’actuel Président à travers l’Agence spatiale algérienne (ASAL), créée en 2002, et le programme ALSAT2. Malgré le manque de financement et les troubles qu’a connus le pays, le CNTS avait réussi le pari de former en Grande-Bretagne une génération d’ingénieurs spatiaux, qui devaient, après avoir procédé au lancement d’un premier satellite ALSAT1 construit par SSTL à l’étranger, concevoir localement un certain nombre d’engins spatiaux. D’ailleurs, le fruit de leur labeur gît au niveau du siège de l’actuelle ASAL et n’a jamais été lancé. Pis encore, d’autres projets de micro et nano-satellites ont été proposés par ce groupe de 11 ingénieurs formés en Angleterre, mais n’ont pu voir le jour à cause d’entraves administratives. En somme, le CNTS aura réussi à envoyer un satellite dans l’espace, en concevoir un deuxième par ses propres ingénieurs et en assurer l’exploitation pour à peine 15 millions de dollars. Viendra ensuite l’ère de l’ASAL qui aura immédiatement fait appel au consortium EADS Astrium pour la réalisation de deux satellites dont seul un a été lancé sur orbite et pour une facture dont le montant ne sera jamais divulgué, mais qui, selon les experts, avoisinerait les 110 millions d’euros. Lancé en Inde en juillet 2010, Alsat2A diffuse des données satellites vers ses deux stations au sol à Oran et Ouargla et a beaucoup contribué ces dernières années aux efforts de cartographie et d’aménagement du territoire, alors que le sort de son jumeau Alsat2B est toujours inconnu. Il est à rappeler que ce n’est pas la première fois que le consortium EADS propose des équipements israéliens dans les marchés à destination de l’Algérie. En 2004, le consortium européen réussit l’exploit de vendre deux hélicoptères Super Puma présidentiels aux forces aériennes algériennes. Exploit, car EADS a réussi à vendre à l’Algérie un hélicoptère de conception ancienne au prix des hélicos modernes, pis encore, s’il a été modernisé, il l’a été en partie grâce à l’adjonction de composants israéliens. Résultat des courses, le Président Bouteflika n’utilisera jamais ces deux appareils, qui auront coûté au contribuable plusieurs dizaines de millions d’euros. Pied-de-nez israélien Pour en revenir à ALSAT2A, à peine 2 jours après son lancement, l’armée israélienne diffusait des photos de la base aérienne d’Oum-El-Bouaghi prise le jour du lancement, par le satellite espion israélien EROS B. On y voit en détail les infrastructures de cette base aérienne ainsi que plusieurs avions de combat SU 30MKA, ce qui a été perçu comme étant un avertissement et une menace claire à l’endroit de l’Algérie. Quid des réponses du côté algérien pour ce message à peine crypté ? En attendant le lancement d’Alsat2B, nous espérons que les responsables prendront réellement conscience de l’importance stratégique de ce type d’outil pour l’indépendance et la sécurité nationales, en rappelant qu’il existe plusieurs firmes en Europe et ailleurs aptes à fournir des solutions appropriées dans ce domaine et à moindre coût. Akram Kharief
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Actualités : BAC Tensions après l’épreuve de philosophie
La troisième journée des épreuves du baccalauréat n’a pas été pour rassurer les candidats de la filière lettres qui se sont plaints d’un sujet de philosophie trop ardu. Cette situation a fait que dans certaines wilayas du pays, des candidats ont voulu quitter les centres d’examen. M. Dellalou, président de la Fédération des associations des parents d’élèves, a déclaré, pour sa part, que les sujets proposés sont à la portée de tous les élèves qui ont, selon lui, étudié les leçons concernées.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Après les candidats de la filière sciences qui ont stressé suite à l’épreuve de mathématiques qu’ils ont trouvée particulièrement difficile, c’était au tour des élèves de la filière lettres d’exprimer leur inquiétude après l’épreuve de philosophie à gros coefficient. Au sortir des épreuves, les candidats d’Alger-Centre affichaient des mines désespérées. Ils expliqueront que le thème de l’habitude et de la volonté leur était quasiment inconnu. «Après le sujet de mathématiques hier, nous avons buté aujourd’hui sur le thème de philosophie. Nous avons pour la plupart, tout révisé mais le sujet nous est quasiment inconnu», a expliqué un candidat de la filière lettres. Il est rejoint par ses camarades qui préciseront, pour leur part, qu’une rumeur a fait état du fait que c’est le thème du conscient et de l’inconscient qui serait présenté dans les sujets du baccalauréat. Ecoutant la conversation, la maman d’une candidate venue soutenir sa fille ne cachera pas sa révolte : «Il n’est pas tolérable que nos enfants soient attentifs à la rumeur, nous avons beau leur expliquer de tout réviser, mais des personnes malintentionnées prennent un malin plaisir à vouloir chaque année déstabiliser les élèves de la terminale.» Résignés toutefois, les candidats ont rejoint l’après-midi, les centres d’examen pour passer l’épreuve de français. Pour leur part, les candidats de la filière sciences ont composé la matinée en sciences, matière tout aussi importante pour eux. pour M. Dellalou, président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves, les épreuves jusqu’au deuxième du baccalauréat se sont déroulées dans de bonnes conditions. Il évoquera toutefois des incidents survenus hier, dans certaines wilayas, dès la lecture du sujet de philosophie par les candidats. «Après deux journées particulièrement calmes, certaines wilayas, comme cela a été le cas pour Constantine, Alger, Tlemcen et Oran, ont connu des perturbations lors des épreuves. Des candidats ont affirmé n’avoir pas étudié les leçons concernées, mais cela est inexact, ils les ont eues au premier trimestre. En plus de cela, ils ont eu trois exercices au choix», a expliqué M. Dellalou. Evoquant les incidents lors des épreuves, il dira que des candidats ont quitté les salles d’examen, notamment à Oran, pour tenter de sortir carrément des centres d’examen. «Les représentants de la Fédération, le chef du centre, les agents de l’ordre, les pompiers ainsi que les représentants du ministère de l’Education sont intervenus pour calmer les élèves et les faire revenir dans les salles de classe. Ils ont fini heureusement par accepter de poursuivre l’examen et de composer normalement», a déclaré M. Dellalou, précisant, en outre, que la Fédération souhaite avant tout que les épreuves se déroulent dans de bonnes conditions et que les candidats ne quittent surtout pas les centres d’examen. Le ministre de l’Education nationale, Abdellatif Baba-Ahmed, a supervisé, hier, les épreuves dans la wilaya de Tipasa, précisant que les épreuves du baccalauréat se déroulaient dans de bonnes conditions. F.-Z. B.
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Actualités : Le Bonjour du «Soir» Fidèles au poste !
Par Maâmar Farah Quand nous écrivions que la politique de Bouteflika n'était pas la bonne pour un pays qui regorge de potentialités et qui a besoin de voir grand et de ratisser large, nous étions tantôt taxés de gauchistes, tantôt traités d'éternels opposants. Alors, que les rangs des déçus du Bouteflikisme grossissent subitement ces derniers jours, ceci ne nous surprend guère. Les girouettes sont ainsi faites qu'elles tournent aux premiers changements de vent ! Et que nous ayons vu juste ou pas, nous oublierons très vite les misères que l'on nous a infligées à cause de cette ligne éditoriale claire et constante pour nous consacrer à l'essentiel : revenir aux fondamentaux, retrouver la démocratie violée, reconstruire l'industrie bradée, consolider les acquis de l'agriculture, renouveler l'enseignement, développer la santé et la mettre au service de tous, casser la gueule aux interdits qui nous empêchent d'avoir des TGV, des compagnies aériennes et maritimes privées, des télévisions indépendantes installées en Algérie et non au Bahreïn ou en Jordanie, de bénéficier de la 4 G, bâtir des centres de loisirs modernes, interdire aux gendarmes de faire la chasse aux couples, propulser l'Algérie dans son siècle ! Et si c'est encore la voie de la régression et de l'obscurantisme que l'on nous proposera, si l'ultralibéralisme continuera d'étouffer notre économie et qu'un nouveau pouvoir personnel s'installera, eh bien, cher amis lecteurs, sachez que nous gueulerons aussi fort qu'avant, sinon plus ! Les caravanes se succèdent, sombrant dans l'échec ou l'oubli, mais les chiens qui aboient seront toujours là ! maamarfarah20@yahoo.fr
«Les souris dont tu parles font beaucoup de bruit. Certes, le chat n'est pas là, mais rien ne dit que ses amis les chacals supporteront longtemps ce tapage...» (Tata Aldjia)
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Sports : Basket-ball : En prévision des Jeux méditerranéens Le Cinq algérien en stage précompétitif à Istanbul
La sélection algérienne de basket-ball (MM.) a entamé, hier, un stage précompétitif de dix jours à Istanbul (Turquie) où elle disputera trois rencontres amicales, en prévision des Jeux méditerranéens prévus du 20 au 30 juin à Mersin en Turquie. «Ce stage précompétitif nous permettra de travailler la cohésion du groupe tactiquement à quelques jours des Jeux méditerranéens. Nous disputerons trois matches amicaux face à l'Iran, la Tunisie et la Jordanie», a déclaré à l'APS l'entraîneur national Faid Bilel. Interrogé sur l'objectif des Verts à ces Jeux, Faid a expliqué que «la participation à un tournoi aussi relevé donnera l'occasion aux joueurs de la sélection de se frotter au haut niveau et acquérir une certaine expérience en prévision du principal objectif cette saison l'Afrobasket en Côte d'Ivoire». «Le plus important est de voir la réaction des joueurs, vu leur jeune âge, face à des équipes de haut niveau comme la Turquie et la Macédoine», a ajouté le coach national précisant que la «majorité des joueurs de la sélection nationale n'ont jamais pris part à une compétition de cette envergure en seniors». Lors des 17es Jeux méditerranéens, l'Algérie évoluera dans le groupe A aux côtés de la Turquie (pays organisateur), de la Macédoine et de l'Égypte. Concernant l'effectif, Faid a retenu une liste de 14 joueurs, avec le retour en sélection du meneur Halim Kaouane (CSM Constantine) et l'arrivée en sélection du pivot Mehdi Cheriet (Boulazac, Pro A France). Faid a également fait savoir que le groupe ralliera directement la ville d'Adana en Turquie, pour prendre part au tournoi de basket-ball des 17es Jeux méditerranéens qui débute le 18 juin.
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Culture : MANUEL D’UNE ALGÉRIE À LA DÉRIVE de SLIMANE MEDHAR Black is black
Pour illustrer le problème de la corruption qui gangrène notre société, l’auteur nous raconte une anecdote : «Un responsable, dit-on, devait choisir un conseiller parmi trois candidats. Il demande à chacun de conjuguer le verbe manger au présent de l’indicatif.» Décryptage de la société algérienne et verdict sans appel : l’Algérie va mal et dans tous les domaines. Professeur de psychologie sociale à l’université d’Alger 2, Slimane Medhar étudie les comportements des Algériens depuis l’indépendance et dresse un constat amer : perte de valeurs, corruption, course effrénée à l’enrichissement par tous les moyens, déshumanisation… Il observe et analyse les mutations qui se sont opérées entre le système social traditionnel et moderne. Mariage, logement, environnement, réseaux relationnels, sexualité, superstition, religion... Il souligne le silence assourdissant d’un Etat indifférent aux préoccupations du peuple. «Le délabrement de la vie sociale quotidienne traduit l’absence de gouvernance... Les tenants du pouvoir sont à l’abri des difficultés de la vie quotidienne. Ils évoluent loin des masses sociales. Ils ne se préoccupent que de la nécessité d’anesthésier ou de réduire, selon les cas, les risques de remise en question qu’ils pourront connaître» (page 148). Pour illustrer le problème de la corruption qui gangrène notre société, l’auteur nous raconte une anecdote : «Un responsable, dit-on, devait choisir un conseiller parmi trois candidats. Il demande à chacun de conjuguer le verbe manger au présent de l’indicatif. Le premier lui répond comme suit : je mange, tu manges, il mange… Il l’a écarté. Le second lui répond à son tour : tu manges, je mange. Il l’a également écarté. Enfin, le troisième lui précisa : tu manges, tu manges, tu manges, je goûte. Il l’a retenu» (p.172). Professeur de psychologie sociale à l’université d’Alger 2, Slimane Medhar est l’auteur de plusieurs ouvrages dont La violence sociale en Algérie, Tradition contre développement, Echec des systèmes politiques en Algérie ou encore L’Irak, miroir des Arabes. Sabrinal Manuel d’une Algérie à la dérive, de Slimane Medhar, Editions Thala, 2013, 300 DA, 218 P.
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L’Algérie en planque, au carrefour de rien ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
De toutes les façons, même s’il revient maintenant, y a…
… plus personne pour l’accueillir à l’aéroport !
- Allô ? T’es où ? - Ben… où on m’a dit d’être, pardi ! Devant la maison de Zeroual. Et toi, t’es où ? - C’est pareil pour moi. Je suis devant la demeure de Benflis. - Allô ? Les mecs, vous êtes où ? - Devant les demeures de Zeroual et de Benflis, tu devrais le savoir non ? - Oui ! Oui ! Je voulais juste vérifier. -Et toi, puisque tu nous poses la question, t’es où ? - En bas de chez Hamrouche. Juste en face, au cas où ça bougerait. Et qu’est-ce qu’on a d’autre ? - Ben y a Double X qui lui aussi est en planque. Devant le domicile de Benbitour. - Allô ? C’est Double X. Je confirme ! Je suis bien sous le balcon de Benbitour. Et pour l’instant, ça bouge avec parcimonie et ça veille à ne pas trop se dépenser en énergie. - Allô ? Double X et les autres ? C’est Double Y ! Pour ma part, je suis en faction devant le bureau de Sellal. ça bouge, mais pas vers le Palais, pour le moment. ça bouge même un peu dans tous les sens, sauf le sens chefferie du gouvernement-El Mouradia. Je reste en place ! Vous avez des nouvelles de l’équipe postée devant le Palais, justement ? - Ouais ! Et elles ne sont pas bonnes. L’équipe, la doublette a dû être changée au bout de quelques heures seulement de surveillance. - Pourquoi, diable ? - Ils ont eu un malaise. Un engourdissement profond suivi de bâillements frénétiques et de crises de sommeil prolongé. La relève devrait être déjà sur place. - Allô ? Ici la relève ! Nous sommes bien en face du Palais. Et confirmation : ici, tout est au point mort. Rien ne bouge. L’équipe de pompiers qui a secouru les collègues postés là avant nous nous a prévenus. Et donc, nous avons une provision d’illustrés, de clopes et de crédit dans nos téléphones. Il paraît qu’on va en baver d’ennui. J’envie le collègue Triple F. Chez lui, il paraît que ça bouge tout le temps… - Merci de penser à moi. Ici Triple F. Je confirme ! Je suis au nirvana ! Bien en face de mon écran d’ordi, la télé allumée sur France 24, un œil sur le site du Parisien, l’autre sur ma voisine d’en face, et le troisième sur son compte Tweeter. - Le compte Tweeter de ta voisine ? - Mais non, gros bêta ! Le compte de Coach Vahid, voyons ! Il ne s’est toujours pas prononcé. - Quoi ? Coach Vahid aussi est en course ? Pourtant, il ne faisait pas partie de notre liste de personnes à surveiller ! - A ce niveau-là de Khett’ Err'mel, la surprise peut venir de partout. Même du foot. Soyons donc vigilants. Tout en fumant du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue. Bonne planque à tous ! H. L.
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