18 victimes dans l'accident de train à Hal
18 victimes dans l'accident de train à Hal (vidéos)
"Normalement, il n'y a plus de victimes dans les trains", a affirmé M. De Witte au cours d'une conférence de presse à l'hôtel de ville de Hal, en compagnie du Premier ministre Yves Leterme et de la ministre de l'Intérieur, Annemie Turtelboom.
M. Leterme a pour sa part assuré que "la lumière sera faite sur les circonstances de l'accident", appelant à la "sérénité" dans l'attente de la fin de l'enquête judiciaire en cours. "Toute la clarté sera faite", a-t-il renchéri. Le Premier ministre a rendu hommage, au nom du gouvernement, aux secouristes qui sont venus à l'aide des victimes tout au long de cette "journée horrible" pour la Belgique, et réalisé un "travail exceptionnel".
Recherches interrompues
Les recherches de victimes ont été arrêtées lundi soir à cause de l'obscurité. Tous les wagons ont été inspectés durant la journée de lundi pour tenter de retrouver des victimes, a indiqué Anja De Wolf. "Il n'y a vraisemblablement plus de victimes dans les trains", a-t-elle précisé. "Mais il y a peut-être encore des corps coincés sous les wagons".
Les recherches ont été interrompues mardi soir à partir du moment où elles ont été rendues impossibles par l'obscurité. Les wagons seront surveillés durant la nuit et les travaux reprendront mardi. Les trains impliqués étaient ceux reliant Louvain à Braine-le-Comte et la ligne Mons-Quiévrain-Liège. On parle également d'un troisième train qui aurait ensuite été impliqué dans l'accident.
Feu rouge brûlé
Un des deux trains n'a pas respecté le feu rouge. Il s'agit du train
qui venait de Louvain et se dirigeait vers Braine-Le-Comte, a déclaré
le gouverneur du Brabant flamand, Lodewijk De Witte lundi au cours
d'une conférence de presse.
L'autre train -sur la ligne Quiévrain-Liège- a, selon les informations du
gouverneur, bien respecté le signal. Le train s'était arrêté comme
prévu à Buizingen mais avec un retard de 10 minutes. Il a ensuite été
percuté à un croisement par le train qui venait de Louvain et qui a
projeté plusieurs wagons sur le flan.
18 victimes
Selon le centre de crise provincial, un dernier bilan ferait état de 18 personnes décédées, parmi lesquels 15 hommes et trois femmes. Un chiffre confirmé lundi soir par le gouverneur de la province du Brabant flamand, Lode De Witte. Plus tôt dans la journée, il avait fait état de douze morts. Il a cité le chiffre de 11 blessés graves, dont un enfant.
Le bourgmestre de Hal, Dirk Pieters, parlait lui de vingt personnes décédées. Le parquet de Bruxelles, pour sa part, parle d'entre 8 et 20 morts. Jos Colpin, porte-parole du parquet de Bruxelles a indiqué que l'on ne connaissait pas encore les chiffres exacts. Le procureur du roi de Bruxelles, Bruno Bulthé et le juge d'instruction Jeroen Burm se sont rendus sur place. Une instruction sera ouverte, a précisé M. Colpin.
Environ 162 blessés
Selon la SNCB, on comptait entre 250 à 300 personnes à bord. La moitié d'entre elles auraient été blessées à des degrés divers. Selon la ministre Inge Vervotte, le Disaster Victim Identification Team (DVI) de la Police fédérale se trouve actuellement sur place. Il est difficile de connaître le nombre exact de victimes en raison de l'ampleur de la catastrophe.
"Tous les services de secours sont sur place. Les blessés graves sont soignés sur les lieux avant d'être transférés dans un hôpital", a indiqué M. Pieters.
Les blessés légers sont transférés vers un centre sportif de
Buizingen. Les voyageurs qui n'ont pas été blessés sont transférés dans un autre centre sportif de Hal. Le bourgmestre ne dispose toujours pas de chiffres sur le nombre de blessés. Un centre de crise a été installé au niveau provincial, précise M. Pieters.
La circulation des trains est évidemment à l'arrêt sur les lignes passant par Hal.
Causes inconnues
Dans un communiqué commun, Infrabel et la SNCB précisent qu'ils "ne veulent et ne peuvent pas spéculer sur les causes de l'accident mais seront activement associées à l'enquête menée par les autorités belges". "La SNCB et Infrabel communiqueront toutes les informations supplémentaires au sujet de cet accident dès qu'elles seront disponibles", ajoutent les deux sociétés. "La lumière sera faite sur les circonstances de l'accident", a déclaré de son côté, le premier ministre Yves Leterme, au cours d'une conférence de presse à Hal.
Dégâts énormes
Selon un porte-parole d'Infrabel présent sur les lieux de la catastrophe, les dégâts sur place sont énormes, notamment aux caténaires.
Infrabel la SNCB indiquent encore que le personnel des deux sociétés, "en étroite collaboration avec les services de secours et les autorités locales, mettent tout en ?uvre afin d'offrir toute l'assistance aux voyageurs".
Le trafic ferroviaire national est interrompu entre Bruxelles et Mons, à la suite de l'accident, ainsi qu'entre Bruxelles et Tournai. Le trafic ferroviaire international en provenance et en direction de la France est également fortement perturbé. Ces perturbations dureront vraisemblablement toute la journée de ce lundi, selon Infrabel.
Yves Leterme et le roi sur place
Le Roi, accompagné du Premier ministre Yves Leterme et d'une demi-douzaine de ministres fédéraux et communautaires, est
arrivé lundi vers 17h15 à Buizingen, sur les lieux de la catastrophe ferroviaire.
Le souverain, qui est rentré de vacances en France, s'est fait
expliquer les circonstances de l'accident avant de se rendre sur les voies à proximité des épaves des deux trains.
Condoléances de Van Rompuy
Le président permanent du Conseil européen, l'ancien premier ministre belge Herman Van Rompuy, a fait part lundi de ses condoléances auprès des familles des victimes de la catastrophe ferroviaire de Buizingen, ainsi qu'auprès des autorités belges. M. Van Rompuy s'est dit consterné et attristé par cette catastrophe. (belga/acx/vt)
15/02/10 09h05
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