Actualités : FLAMBÉE DES PRIX DES FRUITS ET LÉGUMES Le Ramadan sera dur pour les ménages
Pour préserver sa santé, il faut manger cinq fruits et légumes par jour, ne cessent de conseiller les spécialistes en la matière. Mais cela doit être difficile pour les Algériens. Pommes de terre, tomates, haricots, oignons… Pour ces légumes de large consommation, les ménagères sont unanimes à dire que les prix sont trop élevés. Seraitce un avant-goût de ce que coûtera le mois de Ramadan aux consommateurs ? Salima Akkouche - Alger (le soir) - A moins d'un mois de l'approche du mois de Ramadan, les ménagères font déjà face à la flambée des prix de produits de première nécessité. Sur les étals, tout est disponible. Mais à quel prix ? Si le prix des pâtes n'a pas bougé, ce n'est pas le cas pour certains produits de consommation quotidienne, notamment le café et les produits laitiers. L'huile de table n'est pas en reste. En effet, le prix de la bouteille de 5 litres est passé de 450 DA à 580 DA. Au même moment, le sucre est passé en de 60 DA à 70 DA/kg. La folie a surtout touché le rayon des fruits et légumes dont les prix sont inabordables, même pour ceux de saison. Les prix affichés varient selon leur qualité, allant du meilleur au moins bon quand il ne s'agit pas tout simplement du mauvais. Les différentes bourses ont ainsi le choix. Il est 10h, les citoyens sont nombreux à sillonner les allées du marché de fruits et légumes Ali- Mellah, à Alger, en quête de prix abordables. Dans ce marché, tout comme dans celui de Belouizdad, le prix de l'oignon oscille désormais entre 30 et 35 DA/kg. La pomme de terre est cédée entre 45 et 50 DA/kg ; la tomate, quant à elle, a enregistré une baisse de prix assez significative, en passant de 80 à 50 DA/kg. Le prix des haricots balance entre 100 et 120DA/kg. Contrairement à ce qui généralement attendu, la courgette est à 50DA/kg, la carotte à 40 DA/kg, alors que les navets ont atteint un prix inimaginable de 120 DA/kg. Quant aux poivrons, ils sont cédés à 60 DA/kg. Face à ces prix, les ménagères essayent tant bien que mal de remplir leur couffin, uniquement de produits de première nécessité. Soit juste de quoi préparer un dîner simple. Côté fruits, le consommateur s'abat sur les ceux les moins chers de la saison. Ils font le bonheur des petites bourses en ce mois de juillet. Il s'agit de la pastèque et du melon. Ils sont affichés entre 25 à 35 DA/kg. Les pommes coûtent entre 50 et 140 DA/kg, suivant la qualité. Le prix de la banane est plus ou moins stable ; elle est affichée entre 90 et 111 DA/kg. Bien qu'espérant faire quelques emplettes, les petites bourses souffrent le martyre. Qu'en sera-t-il durant le mois sacré ? Les prix flambent et le mois de Ramadan pointe à l'horizon. Et le consommateur prédit déjà des prix très chauds durant ce mois. Les avis des vendeurs rencontrés au marché Ali-Mellah, à Alger, sont partagés. Si pour certains les prix vont systématiquement grimper en ce mois sacré, pour d'autres, il n'est pas exclu de voir un retour des prix à la normale durant cette période. «Les prix vont baisser. Avec la concurrence, un grand choix se présentera et les producteurs seront dans l'obligation de baisser leurs prix pour écouler leurs marchandises», nous a assuré un vendeur. Une synthèse néanmoins vite contredite par son voisin, qui affirme que la spéculation va faire augmenter les prix, même si les produits sont largement disponibles. Et d'arguer : «Quand il s'agit du Ramadan, les prix augmenteront forcement.» Interrogés sur leurs approvisionnements pour le prochain mois de jeûne, certains clients disent être déjà préoccupés quant à ce que leur réserve le marché des fruits et légumes. Apparemment, la cherté de la vie a fait que ces derniers attendront les derniers jours pour entamer leurs achats. Or, dans le passé, les consommateurs s'approvisionnaient des mois avant le Ramadan. Vacances, mois sacré, rentrée scolaire…, les ménages à petite bourse auront certainement bien du mal à faire face à autant de dépenses. S. A.
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