347-/- ACTUALITES Du Lundi 11 décembre 2017
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التلفزيون الجزائري | نشرة أخبار الظهيرة ليو الإثنين 11 ديسمبر 2017 م
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Algérie - Prévisions météo du lundi 11 décembre 2017
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Mardi 12 Décembre 2017
الثلاثاء 12 ديسمبر 2017 م
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الجزائر - نشرة الأخبار : الخميس 14 سبتمبر 2017
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التلفزيون الجزائري | نشرة أخبار الظهيرة ليو الإثنين 11 ديسمبر 2017 م
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ACTUALITÉ
Alger: arrestation d'un individu déguisé en femme pour dévaliser une habitation à Kouba
Lait infantile: Celia Algérie rappelle certains de ses produits
Bouira : Affrontements entre étudiants et policiers à l’université
le FLN rafle plus de 700 APC et 34 APW : Le nomadisme politique refait parler de lui
Situation des droits de l’homme : La LADDH appelle à la levée des restrictions sur les libertés
Marches des étudiants pour tamazight aujourd’hui : Mobilisation sur fond d’appréhension en Kabylie
Grève illimitée à l’université de Boumerdès
Le RPK appelle à «éviter une impasse»
L’élection du président de l’APW de Djelfa tourne à la bagarre (vidéo)
Soufiane Djilali. Président de Jil Jadid : «Il n’y aura de changement du système que si un nombre suffisant d’Algériens y croient»
SPORTS
Equipe nationale des joueurs locaux : Annulation du match face aux Emirats arabes unis
Commentaire : Les chancres du football
Le coin du referee : Nos effectifs d’arbitres «souffrent-ils» d’abondance ou de carence ?
CAF : La candidature de Ould Zmirli rejetée
Symposium pour le renouveau du ballon rond les 11 et 12 décembre 2017 : Le football algérien face aux défis qui l’attendent
Athlétisme : Larbi Bourrada bientôt à Paris
ECONOMIE
Le marché algérien des médicaments n’est pas à l’abri de la contrefaçon : Stupéfiante prolifération des «produits cabas»
En dépit d’un cadre réglementaire des plus rigoureux : Des médicaments contrefaits découverts sur le marché
Les secrets bien gardés des «officines»
Trafic des faux médicaments et blanchiment d’argent : Fraudes «haut standing» aux séquelles indélébiles
Le site Internet des Douanes algériennes : Un instrument didactique et informationnel au service du commerce international
Importation des produits alimentaires : Pourquoi la facture ne baisse pas…
INTERNATIONAL
L’Assemblée des Représentants du Peuple a déjoué son plan : Quand Ennahdha voulait imposer les Turcs sur le marché tunisien
Parade militaire à Baghdad pour marquer la victoire sur les djihadistes : L’autre guerre
Lutte contre le terrorisme : L’Irak proclame la victoire contre Daech
Décision de Trump de déclarer Al Qods capitale d’Israël : La rue palestinienne ne décolère pas et crie vengeance
L’OLP et Al Azhar boycottent le vice-président américain
Sahara Occidental : La RASD met en garde la France
CULTURE
Bibliothèque principale d’Oum El Bouaghi : Expositions et rencontres littéraires
Ghardaïa : À quoi sert le bibliobus ?
Documentaire : Sur les traces d’Abdoulaye Mamani
Amar Akli Dris honoré à Tizi Ouzou : Des témoignages poigants
Clôture du Festival International du Film Engagé : Kemtiyu Cheikh Anta décroche le Grand Prix documentaire
VIIIe édition de Koléandalouse : Les mélomanes découvrent une étoile marocaine
RÉGION EST
Elles ont tenu un rassemblement à Constantine : Les familles des disparus reviennent à la charge
Commune de Sétif : La guerre des postes sera plus dure
CITÉ AADL ZAÂFRANIA À ANNABA : Un site qui se dégrade
Jijel : Des sites archéologiques à protéger
Oléiculture à Skikda : Des prévisions pour une production record
Projet des 33 logements promotionnels à Batna : Des souscripteurs auprès d’un promoteur crient à l’arnaque
Journée internationale des droits de l’homme à Biskra : Dichotomie entre les textes de loi et leur application sur le terrain
Détournement à Algérie poste de Souk Ahras : Des mensualités perçues au nom d’une personne décédée
RÉGION OUEST
Sidi Marouf : 150 familles vivent dans des conditions précaires
Saisie de 2 tonnes de viande avariée et 14 arrestations
Chlef : Anarchie dans la tarification des transports
Tlemcen : Les souscripteurs de l’ADDL en colère
Sidi Bel Abbès : Arrestation de trois malfaiteurs dont une femme
Mascara : Les étudiants des sciences et de la technologie en grève
CRBS - JSMT : Fin de match cauchemardesque pour la JSMT à Sfisef
Relizane : Un adolescent libéré grâce au n°1548
RÉGION KABYLIE
Stade de 50 000 places de Tizi Ouzou : Livraison en août 2018
Le ralentissement de la cadence des travaux est dû au non-paiement des situations de l’entreprise».
Intempéries à Béjaïa : Les moyens manquent pour rouvrir les routes
Bouira :Les lycéens manifestent pour la promotion de Tamazight
Boumerdès : Concours du meilleur village, cité et école primaire
Le délai de dépôt des dossiers est fixé au 17 décembre et les prix seront décernés en mars 2018.
RÉGION CENTRE
Accidents liés au monoxyde de carbone : 15 décès et 75 personnes sauvées depuis le mois de janvier 2017
Koléa (Tipasa) : Les élus majoritaires du FFS rallient le FLN.
Blida : Le P/APW sortant récupéré par le wali !
Clôture de la 11e édition du Festival national du théâtre comique de Médéa : Carte postale décroche le Grand prix de la «Grappe d’or»
ACTUALITÉ
Ahmed Ouyahia face à la crise financière
Ça passe ou ça casse !
le 14.09.17 | 12h00

En quelques heures, le Premier ministre s’est senti obligé d’édulcorer son discours. Lors de la rencontre qu’il a tenue, mardi, avec les chefs des partis composant l’alliance présidentielle, Ahmed Ouyahia aurait tenu un discours de vérité qui en a dérouté plus d’un.
A commencer par des affirmations selon lesquelles le gouvernement n’aurait pas de quoi payer les salaires du mois de novembre prochain. Le Soir d’Algérie rapporte, dans son édition d’hier, que le Premier ministre a indiqué à ses interlocuteurs qu’avant la révision de la loi sur la monnaie et le crédit, les autorités n’avaient pas de quoi payer les salaires des fonctionnaires pour les deux derniers mois de l’année.
Une telle déclaration, rapportée certes sous le sceau de la confidence, a valeur d’une bombe. Car, certes, les Algériens savent que la situation financière du pays est réellement préoccupante, mais rares, en dehors des cercles initiés, sont ceux qui peuvent comprendre une telle cote d’alarme. Le Premier ministre est en effet plus alarmiste que tous les autres responsables qui sont passés à la tête du gouvernement. La déclaration est tellement grave que le Premier ministre s’est senti obligé de «recadrer» un tantinet son discours. Il a convoqué, hier, les journalistes des médias publics pour dire à peu près la même chose, mais en des termes plus recherchés. Ainsi, le Premier ministre admet que la situation est dangereuse.
Que le pays est dans «une impasse» qu’il a «dépassée». «La politique éclairée tracée par le chef de l’Etat a permis de trouver une sortie à l’impasse financière qu’a connue le pays et partant, poursuivre le processus de développement et préserver la politique sociale, la justice sociale et la solidarité nationale», a indiqué Ahmed Ouyahia. Sans doute conscient de l’impact que peuvent avoir ses propos sur le moral des Algériens, le Premier ministre a choisi d’autres mots. Au désespoir que peut provoquer la situation actuelle, il promet «l’espoir». A d’éventuels troubles qui peuvent naître d’une crise sociale, il oppose «la sérénité». «J’adresse aux Algériens un message d’espoir et de sérénité politique reposant sur des bases réalistes que nous aurons l’occasion d’expliquer ultérieurement», a-t-il indiqué.
Pourtant, ce langage de «vérité» existe dans toute la littérature gouvernementale produite depuis le retour de Ouyahia aux affaires. Même dans le plan d’action du gouvernement, le Premier ministre expose des chiffres qui donnent froid dans le dos. Il admet que le Fonds de régulation des recettes est épuisé. Que le recours au financement non conventionnel est une nécessité. Mais c’est la première fois que l’incapacité de l’Etat à verser les salaires des fonctionnaires est abordée. Cela fera sans doute date !
Ali Boukhlef
Budget de fonctionnement et masse salariale
Le poids de la Fonction publique
le 14.09.17 | 12h00
Nous n’avons pas de quoi payer les salaires de novembre.» Cette phrase grave aurait été prononcée par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, lors d’une rencontre, organisée mardi, avec ses partenaires.
Cet aveu remet au goût du jour l’éternel débat sur les effectifs de la Fonction publique, supposément pléthorique, et la capacité de l’Etat à assurer convenablement leurs salaires.
Les effectifs de la Fonction publique s’élevaient au 31 décembre 2014 à 2 020 172 fonctionnaires et agents contractuels, selon les chiffres de la Direction générale de la Fonction publique (DGFP). La répartition de ces effectifs, selon la nature juridique de la relation de travail, se présente comme suit : fonctionnaires :
1 608 964 agents (soit 79,64% des effectifs globaux), contractuels : 411 208 agents (20,36%), précise la même source. Ces chiffres sont-ils importants ? «On est au-dessus de la moyenne européenne pour certains corps et en dessous pour d’autres. Même dans le voisinage, on fait office de fausse note», résume l’expert financier Ferhat Aït Ali.
Selon Abdelkader Fatmi, membre du syndicat Snapap Cgata, «le secteur est certes désorganisé, mais il reste utile puisque c’est grâce aux fonctionnaires que le service public est assuré.» Depuis plusieurs années, les fonctionnaires se plaignent des retards dans le versement de leurs salaires, particulièrement les contractuels qui représentent au moins 20% du total des effectifs.
Avec le contexte difficile, la déclaration d’Ouyahia laisserait penser que l’Etat ne pourrait plus payer les salaires de ses fonctionnaires. Ferhat Aït Ali affirme que les fonctionnaires coûtent toute la fiscalité ordinaire par année, sans inclure les militaires. «En tout, ils (fonctionnaires) reviennent à 2600 milliards de dinars, prestations incluses», relève l’expert qui affirme que l’Etat peut payer pour 65% de ses engagements, mais il doit imprimer les 35% restants. Au Snapap, on préfère parler de mauvaise gestion que de manque de ressources. «Les retards dans le versement des salaires sont surtout affaire de mauvaise gestion et non pas d’austérité, comme cela est avancé. Il y a par exemple tous les communaux qui n’ont pas touché leurs dus depuis 13 mois.
Mais il y a surtout le 1 million de contractuels qui ne sont pas payés régulièrement. S’ajoutent à cela les salaires scandaleux en dessous du SNMG (18 000 DA, ndlr)», s’offusque la secrétaire nationale chargée de mission auprès du secrétariat général du Snapap-Cgata, Meghraoui Yamina. Pour M. Fatmi, membre du Snapap, par des déclarations comme celles prêtées au Premier ministre, les pouvoirs publics «veulent effrayer» les fonctionnaires. «Ouyahia, chef de gouvernement en 2006, a fait des déclarations similaires. Il a été remercié. Abdelaziz Belkadem qui l’a remplacé a réformé le statut général de la Fonction publique (06-03) et a fait adopter les statuts particuliers. Et maintenant, le pouvoir a fait appel au même Ouyahia», rappelle le syndicaliste.
Départs massifs à la retraite !
Contexte de crise oblige, les autorités ont décidé de ne pas renouveler les contrats de certaines catégories de fonctionnaires et de ne plus remplacer les départs à la retraite. «En juillet 2017, il a été annoncé que les contrats de pré-emploi ne seront pas renouvelés. Il existerait 900 000 contrats de ce genre», regrette M. Meghraoui. Ces derniers mois, il y a eu, affirme la chargée de mission du Snapap, une «saignée» de la Fonction publique» due aux départs massifs à la retraite provoquée par l’annonce de l’abrogation de l’ordonnance 97-13 modifiant et complétant la loi n° 83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite. «Il y a eu presque 50% de départs à la retraite de fonctionnaires à qui il restait 2 ou trois ans pour atteindre l’âge de 60 ans. Excepté des secteurs comme la santé ou l’éducation, les départs ne sont pas remplacés, signale M. Fatmi.
Et même dans ces mêmes secteurs, certains emplois sont laissés sans titulaires formés pour le poste. Dans la santé, par exemple, pour les postes de chauffeurs partis à la retraite, l’administration préfère recourir à des appariteurs ou des gardiens des APC sans qualification. La situation est délicate dans ce secteur où le personnel qualifié de médecins et autres part en masse à la retraite.
Il n’y aura à terme que des aides-soignants qui n’ont pas été convenablement formés.» Selon Yamina Meghraoui, le chômage touchera plus particulièrement les femmes. «Le chômage féminin prend de l’ampleur en situation de crise puisque des recrutements sont fermés aux femmes dans certains secteurs comme le bâtiment, l’agriculture», signale la syndicaliste qui affirme que le Snapap-Cgata compte réunir son conseil national avant fin septembre pour discuter de ces questions.
Chiffres-clés
2 020 172 : Fonctionnaires et agents contractuels
1 608 964 : Fonctionnaires titulaires : agents (79,64%)
411 208 : Agents (20,36%)
Marches des étudiants pour tamazight aujourd’hui
Mobilisation sur fond d’appréhension en Kabylie
le 11.12.17 | 12h00

L’onde de choc provoquée par le rejet d’une proposition d’amendement au profit de tamazight par la commission juridique de l’APN ne s’arrête pas.
Que ce soit à Béjaïa, à Tizi Ouzou ou à Bouira, depuis quelques jours, les rues de la Kabylie renouent avec la fièvre de la revendication identitaire.
Des marches de protestation s’y déroulent un peu partout depuis que ce rejet a été rendu public.
Hier, des lycéens sont sortis dans plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa, comme à Aokas et El Kseur, pour marcher pour tamazight, emboîtant le pas à leurs camarades de nombreuses autres communes des wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa qui sont sortis dans la rue la semaine passée, brandisssant banderoles et drapeaux amazighs.
Ce mouvement de rue, grossi par un effet d’entraînement inattendu, intervient en pleine période des examens du premier trimestre, déjà perturbés par la grève illimitée du Cnapeste. Le climat n’est pas différent à l’université où la colère gronde.
Aujourd’hui, les rues de Béjaïa et de Tizi Ouzou vont vibrer sous les pas de milliers d’étudiants mobilisés pour battre le pavé dans une marche que l’on veut être celle «du peuple».
A Béjaïa, les étudiants marcheront ce matin vers la place Saïd Mekbel sous la houlette de la coordination locale des étudiants qui a appelé à une grève qui paralyse les deux campus depuis une dizaine de jours. La manifestation synchronisée est organisée pour deux objectifs : dire non à la loi de finances qui vient d’être adoptée par la majorité présidentielle et revendiquer «la promotion, la généralisation et la mise en œuvre juridique et institutionnelle de la langue tamazight».
Les communautés lycéenne et estudiantine bouillonnent alors que des voix sages, mais rares, tentent de ramener le débat sur un terrain fertile, tout en sensibilisant sur une «mauvaise» interprétation des faits et rendant compte de la distinction entre une loi et une proposition d’amendement. «La distinction est plus qu’impérative», écrit Brahim Tazaghart, ancien militant du MCB, dans une contribution publiée par El Watan.
«Un débat enclenché sur la base de fausses informations, de confusions, du mauvais usage des concepts, de manipulations des mots est voué à l’échec. L’éthique politique, la morale militante, la noblesse de notre combat ne nous permettent pas de tricher avec la population, de mentir devant le peuple, de déformer la formation politique de nos étudiants et de notre jeunesse», affirme B.
Tazaghart qui soutient, cependant, les manifestations pacifiques des lycéens et des étudiants. Y a-t-il eu mauvaise communication ? M. Tazaghart le croit et, selon lui, c’est elle qui a autorisé les questions des lycéens, étudiants et de la rue «telles que : c’est vrai qu’ils veulent supprimer l’enseignement de tamazight ?» En reprochant aux partis politiques de laisser, par leur silence, la voie aux «manipulateurs», il les invite à défendre la promulgation de «la loi organique» qui doit suivre pour la mise en œuvre de la constitutionnalisation de tamazight, langue nationale et officielle en 2016.
La seule réaction des partis a été celle du RCD et du FFS qui accusent tous deux le PT de «manipulation». Le RCD dénonce «l’effet de manipulation recherché par le PT», et le FFS accuse le même parti de «manœuvres de manipulation de l’opinion». Loin des querelles partisanes, qui calmera la rue ? La protestation des lycéens et étudiants continue et gagne même le soutien de la société civile, dont certaines organisations ont appelé à rejoindre les marches d’aujourd’hui.
Pour la coordination des étudiants de Béjaïa, le message est clair, le pouvoir «persiste dans sa marginalisation de notre identité millénaire ‘‘tamazight’’ par le refus catégorique de sa promotion, sa génération et sa mise en œuvre juridique et institutionnelle comme langue nationale et officielle». Les tenants du pouvoir sont accusés de s’attaquer «aux fondements mêmes de la nation, à savoir son identité».
En même temps qu’elles crieront le rejet des «lois antisociales et antipopulaires», les marches d’aujourd’hui dénonceront surtout «la précarisation de la culture amazighe» et rappelleront l’atmosphère des manifestations d’avant la constitutionnalisation de tamazight.
Kamel Medjdoub
le FLN rafle plus de 700 APC et 34 APW
Le nomadisme politique refait parler de lui
le 11.12.17 | 12h00
Isolé ou pas, le nomadisme p identité millénaire ‘‘tamazight’’ par le refus catégorique de sa promotion, sa génération et sa mise en œuvre juridique et institutionnelle comme langue nationale et officielle». Les tenants du pouvoir sont accusés de s’attaquer «aux fondements mêmes de la nation, à savoir son identité».
En même temps qu’elles crieront le rejet des «lois antisociales et antipopulaires», les marches d’aujourd’hui dénonceront surtout «la précarisation de la culture amazighe» et rappelleront l’atmosphère des manifestations d’avant la constitutionnalisation de tamazight.
Kamel Medjdoub
le FLN rafle plus de 700 APC et 34 APW
Le nomadisme politique refait parler de lui
le 11.12.17 | 12h00
Isolé ou pas, le nomadisme politique n’a jamais autant fait parler de lui que durant les dernières élections locales.
Depuis la proclamation des résultats, de nombreux élus ont rejoint le FLN, après avoir conquis les voix des électeurs en tant qu’indépendants ou sous la casquette d’un autre parti. Ce qui a permis à la formation de Djamel Ould Abbès de rafler la grande majorité des assemblées communales et de wilayas.
Contacté, ce dernier ne voit pas cette pratique comme immorale ou contre l’éthique, mais plutôt comme une nécessité pour beaucoup d’assemblées d’être sous la bannière d’un parti comme le FLN, pour pouvoir gérer les assemblées locales. «Depuis la proclamation des résultats, 70 listes d’assemblées communales ont demandé à rallier les rangs du FLN et nous avons accepté. Nous passons donc de 635 APC, à plus de 700 et nous contrôlons 33 assemblées de wilayas», explique le secrétaire général du FLN. Pour beaucoup, cette transhumance est l’illustration parfaite de l’immoralité qui pollue l’espace politique.
Elle traduit une rupture avec les convictions partisanes. Les candidats qui ont rallié le FLN ne viennent pas tous des listes indépendantes. Hier, une grande partie de la liste FFS, élue à Koléa, dans la wilaya de Tipasa, a rejoint l’ex-parti unique, alors que de nombreuses autres listes, des assemblées communales à Alger, Ghardaïa et à Batna, ont connu le même sort. Pour quelle raison, tous ces candidats se mettent sous la bannière du FLN ? Des élus évoquent, comme réponse, des pressions exercées par l’administration. De nombreux secrétaires généraux de daïra et de wilaya, ainsi que des walis auraient été instruits pour faire en sorte que l’écrasante majorité des assemblées locales soit entre les mains du FLN.
«Les walis ont pesé de tout leur poids pour rallier au FLN les indépendants et les candidats des formations politiques de l’opposition, minoritaires dans les assemblées. Un travail de coulisses a été fait au niveau des assemblées de wilaya pour isoler, par exemple, le RND, y compris dans les localités où ce parti a pu obtenir la majorité. Des alliances ont été arrangées pour permettre au FLN de raffler la majorité», révèle un élu d’une assemblée de wilaya. Pour lui, l’administration «a joué un grand rôle» dans ce qu’il qualifie de «rééquilibrage politique» au «détriment des bonnes pratiques de la démocratie».
En effet, passer d’un parti à un autre, après un mandat, et vers un autre, pour se présenter aux élections, importe peu, mais changer de casquette politique dès la proclamation des résultats s’apparente à de l’opportunisme. Les électeurs y voient une sorte de rupture du contrat moral avec l’élu et une remise en cause de ses engagements. Le chargé de la communication du FLN nie toute intervention de l’administration en faveur de son parti.
«Nous n’avons exercé aucune pression sur aucun des 70 membres des assemblées qui nous ont rejoint. Ils ont fait le choix de revenir à une force politique qui les accompagne pour concrétiser les engagements vis-à-vis de leurs électeurs. Il n’y a rien d’immoral ou de contraire à l’éthique. Ce qu’ils ont promis, ils le retrouvent au FLN, qu’ils estiment être un grand parti», dit-il. Pour lui, de nombreux élus «étaient d’anciens militants du parti, qui sont partis ailleurs, mais qui, à la fin, sont revenus à leur formation d’origine». Il cite le cas de la liste indépendante d’Alger-Centre, dirigée par Abdelhakim Bettache, en soulignant : «Après les résultats, il est venu nous voir, en nous disant qu’il est fils d’un moudjahid, et que le FLN est le plus approprié pour soutenir ses efforts de développement de la commune.»
M. Bouguettaya note, par ailleurs, que dans beaucoup de communes, comme celle de Bab Ezzouar, ou de Batna, des listes du FFS ont rallié le FLN. Ce que Hacene Ferli, directeur de la communication du FFS, conteste : «C’est la liste de l’assemblée communale de Koléa, qui a rejoint le FLN, mais pas avec tous les membres.
Dans les APW, nous sommes obligés de passer par des alliances, même si nous avons une majorité. Lorsque celle-ci est entre les mains d’un autre parti, nous respectons et s’il y a lieu de passer par des alliances, nous le faisons.» Pour Ferli, la transhumance traduit un problème «d’éthique, de morale et de dépolitisation. Elle existe partout dans le monde. Le mandat n’incarne plus cette volonté de se mettre au service de la collectivité, mais plutôt d’aller à la recherche des privilèges et du pouvoir».
Pour sa part, le RND, par la voix de son chargé de communication, Seddik Chiheb, se présente comme «la grande victime» de ce scrutin, même si au sein de l’opposition, on l’accuse d’avoir joué le même rôle que le FLN. «Ces opérations de parrainage sont nécessaires pour créer des alliances et gérer les assemblées notamment de wilaya.
Dans de nombreuses assemblées, nous avons été privés de notre position majoritaire. Beaucoup se sont ligués contre nous. Nous avons obtenu 460 communes et 7 assemblées de wilaya. Cependant, nous pouvons dire que le RND progresse lentement mais sûrement. A chaque élection, notre score augmente.
Cela démontre que le parti a une vision politique sérieuse. Nous nous inscrivons dans une démarche constructive. Nous ne faisons pas dans le parasitage», déclare Chiheb, avant d’annoncer, «avec regret», tard dans la journée d’hier, la perte de l’APW de Djelfa, et le report, au 21 décembre, des élections pour celle de Chlef, où les tractations ont été très difficiles. Force est de constater qu’en l’absence d’une loi qui interdit «le nomadisme politique», les listes électorales locales continueront à faire l’objet de chantage et de marchandage pour faire apparaître une nouvelle carte municipale à l’approche de 2019.
Salima Tlemçani
olitique n’a jamais autant fait parler de lui que durant les dernières élections locales.
Depuis la proclamation des résultats, de nombreux élus ont rejoint le FLN, après avoir conquis les voix des électeurs en tant qu’indépendants ou sous la casquette d’un autre parti. Ce qui a permis à la formation de Djamel Ould Abbès de rafler la grande majorité des assemblées communales et de wilayas.
Contacté, ce dernier ne voit pas cette pratique comme immorale ou contre l’éthique, mais plutôt comme une nécessité pour beaucoup d’assemblées d’être sous la bannière d’un parti comme le FLN, pour pouvoir gérer les assemblées locales. «Depuis la proclamation des résultats, 70 listes d’assemblées communales ont demandé à rallier les rangs du FLN et nous avons accepté. Nous passons donc de 635 APC, à plus de 700 et nous contrôlons 33 assemblées de wilayas», explique le secrétaire général du FLN. Pour beaucoup, cette transhumance est l’illustration parfaite de l’immoralité qui pollue l’espace politique.
Elle traduit une rupture avec les convictions partisanes. Les candidats qui ont rallié le FLN ne viennent pas tous des listes indépendantes. Hier, une grande partie de la liste FFS, élue à Koléa, dans la wilaya de Tipasa, a rejoint l’ex-parti unique, alors que de nombreuses autres listes, des assemblées communales à Alger, Ghardaïa et à Batna, ont connu le même sort. Pour quelle raison, tous ces candidats se mettent sous la bannière du FLN ? Des élus évoquent, comme réponse, des pressions exercées par l’administration. De nombreux secrétaires généraux de daïra et de wilaya, ainsi que des walis auraient été instruits pour faire en sorte que l’écrasante majorité des assemblées locales soit entre les mains du FLN.
«Les walis ont pesé de tout leur poids pour rallier au FLN les indépendants et les candidats des formations politiques de l’opposition, minoritaires dans les assemblées. Un travail de coulisses a été fait au niveau des assemblées de wilaya pour isoler, par exemple, le RND, y compris dans les localités où ce parti a pu obtenir la majorité. Des alliances ont été arrangées pour permettre au FLN de raffler la majorité», révèle un élu d’une assemblée de wilaya. Pour lui, l’administration «a joué un grand rôle» dans ce qu’il qualifie de «rééquilibrage politique» au «détriment des bonnes pratiques de la démocratie».
En effet, passer d’un parti à un autre, après un mandat, et vers un autre, pour se présenter aux élections, importe peu, mais changer de casquette politique dès la proclamation des résultats s’apparente à de l’opportunisme. Les électeurs y voient une sorte de rupture du contrat moral avec l’élu et une remise en cause de ses engagements. Le chargé de la communication du FLN nie toute intervention de l’administration en faveur de son parti.
«Nous n’avons exercé aucune pression sur aucun des 70 membres des assemblées qui nous ont rejoint. Ils ont fait le choix de revenir à une force politique qui les accompagne pour concrétiser les engagements vis-à-vis de leurs électeurs. Il n’y a rien d’immoral ou de contraire à l’éthique. Ce qu’ils ont promis, ils le retrouvent au FLN, qu’ils estiment être un grand parti», dit-il. Pour lui, de nombreux élus «étaient d’anciens militants du parti, qui sont partis ailleurs, mais qui, à la fin, sont revenus à leur formation d’origine». Il cite le cas de la liste indépendante d’Alger-Centre, dirigée par Abdelhakim Bettache, en soulignant : «Après les résultats, il est venu nous voir, en nous disant qu’il est fils d’un moudjahid, et que le FLN est le plus approprié pour soutenir ses efforts de développement de la commune.»
M. Bouguettaya note, par ailleurs, que dans beaucoup de communes, comme celle de Bab Ezzouar, ou de Batna, des listes du FFS ont rallié le FLN. Ce que Hacene Ferli, directeur de la communication du FFS, conteste : «C’est la liste de l’assemblée communale de Koléa, qui a rejoint le FLN, mais pas avec tous les membres.
Dans les APW, nous sommes obligés de passer par des alliances, même si nous avons une majorité. Lorsque celle-ci est entre les mains d’un autre parti, nous respectons et s’il y a lieu de passer par des alliances, nous le faisons.» Pour Ferli, la transhumance traduit un problème «d’éthique, de morale et de dépolitisation. Elle existe partout dans le monde. Le mandat n’incarne plus cette volonté de se mettre au service de la collectivité, mais plutôt d’aller à la recherche des privilèges et du pouvoir».
Pour sa part, le RND, par la voix de son chargé de communication, Seddik Chiheb, se présente comme «la grande victime» de ce scrutin, même si au sein de l’opposition, on l’accuse d’avoir joué le même rôle que le FLN. «Ces opérations de parrainage sont nécessaires pour créer des alliances et gérer les assemblées notamment de wilaya.
Dans de nombreuses assemblées, nous avons été privés de notre position majoritaire. Beaucoup se sont ligués contre nous. Nous avons obtenu 460 communes et 7 assemblées de wilaya. Cependant, nous pouvons dire que le RND progresse lentement mais sûrement. A chaque élection, notre score augmente.
Cela démontre que le parti a une vision politique sérieuse. Nous nous inscrivons dans une démarche constructive. Nous ne faisons pas dans le parasitage», déclare Chiheb, avant d’annoncer, «avec regret», tard dans la journée d’hier, la perte de l’APW de Djelfa, et le report, au 21 décembre, des élections pour celle de Chlef, où les tractations ont été très difficiles. Force est de constater qu’en l’absence d’une loi qui interdit «le nomadisme politique», les listes électorales locales continueront à faire l’objet de chantage et de marchandage pour faire apparaître une nouvelle carte municipale à l’approche de 2019.
Salima Tlemçani
Algérie - Lancement réussi du satellite algérien Alcomsat-1