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Actualités : Il devait se tenir hier L’énigmatique annulation du Conseil des ministres
Coup de théâtre : Abdelaziz Bouteflika a annulé la réunion du Conseil des ministres qu’il avait convoquée pour hier. Une annulation qui a désarçonné y compris son proche entourage qui misait énormément sur cette première sortie réellement publique pour lancer la précampagne pour «le 4e mandat». Kamel Amarni - Alger (Le Soir) «Tout était prêt pour la tenue de ce Conseil des ministres. Mais voilà qu’à la dernière minute, les membres du gouvernement furent informés de son annulation dès la matinée (hier mercredi, ndlr). Sans la moindre explication, bien sûr», nous confie une source très bien informée. Une annulation ou un report qui porte un sérieux coup pour le moral des «troupes» car, tout le monde l’avait compris, une seule chose explique cette déprogrammation : l’état de santé de Bouteflika. L’homme ne serait donc toujours pas en mesure de se permettre une activité ordinaire et «pleine» comme présider une réunion d’un Conseil des ministres. Ses médecins l’en ont-ils dissuadé ? Lui-même a-t-il renoncé à cette lourde activité de crainte de paraître dans une mauvaise posture désastreuse pour son projet politique ? «C’est le trou noir ! Rien n’a filtré pour le moment à même d’éclairer sur ce report inattendu», avoue notre source. Que fera alors Bouteflika pour se sortir du piège qu’il s’est lui-même tendu en programmant un Conseil des ministres qu’il a fini par annuler avec tout ce que cela charrie comme spéculations, suppositions, rumeurs, etc. autour de son état réel de santé ? Deux possibilités. La première consiste à convoquer quand même ce Conseil des ministres pour courant la semaine prochaine. La seconde consiste, elle, à le voir agir comme en début septembre lorsqu’il était confronté à la même situation. Bouteflika, rappelons-le, devait absolument convoquer le Conseil des ministre au plus tard pour le 1er septembre dernier pour pouvoir adopter puis promulguer par voie d’ordonnance, ce qui devait être la loi de finances complémentaire pour 2013. Tout le gouvernement était mis en état d’alerte pour être convoqué à tout moment chez Bouteflika, et ce, durant tout le mois d’août. Mais cette réunion n’aura jamais lieu et, pour faire diversion, Bouteflika entamait, dès le 3 septembre, ces fameuses audiences «spéciales» avec Gaïd Salah, puis Sellal le surlendemain, puis les deux en même temps. Avant d’accélérer la cadence avec des auditions quotidiennes avec Sellal notamment, qu’il recevra quatre jours de suite ! Il ponctuera le tout par des décisions spectaculaires qui toucheront aussi bien le gouvernement que l’armée. Ce même scénario a d’ailleurs de fortes chances de se répéter. Un indice, déjà : Abdelmalek Sellal a avancé la réunion du CPE (Comité des participations de l’Etat) pour hier alors qu’elle était initialement programmée pour aujourd’hui jeudi. Cela signifie qu’il doit se consacrer à une activité importante, ce jeudi... K. A.
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Actualités : Communication officielle autour de Bouteflika Les limites d’une stratégie
Septembre aura été marqué par un effort des plus soutenus en matière de communication officielle en rapport avec le chef de l’Etat et de sa capacité retrouvée à assumer ses charges. Cette stratégie, quand bien même elle serait mûrement réfléchie, bute visiblement sur l’impossibilité d’accompagner le dire par l’image. Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) Une image du Président dynamique et affairé à gérer des dossiers est plus que nécessaire pour une campagne du genre de celle que les officiels algériens ont entreprise dès la fin août. Recourant à différents canaux et modes d’expression, l’offensive de communication officielle s’est voulue de sevrer l’opinion du doute quant au rétablissement du chef de l’Etat, victime d’un AVC en date du 27 avril 2013 et toujours convalescent après 80 jours de soins dans deux hôpitaux français, le Val-de-Grâce et les Invalides. La communication officielle, qui souvent relevait de la propagande, a évolué autour de deux vecteurs : la pugnacité du chef de l’Etat et l’exercice plein de ses prérogatives. La première a connu son expression à travers le remaniement ministériel et la seconde, concomitante, s’est cristallisée dans les changements au sein du DRS. Le remaniement ministériel est présenté comme l’acte par lequel Bouteflika signe son retour aux affaires, après une absence longue de cinq mois, même si, dans l’intervalle, il a eu à signer des décrets significatifs. L’approche inamicale qu’il a osée auprès du DRS est, elle, proposée comme un basculement des équilibres en faveur de la présidence qui, désormais, s’appuie davantage sur l’état-major de l’ANP que sur les services de renseignement. Pour ce faire, une campagne au pas de charge est menée, mettant à contribution plusieurs canaux, certainement pour faire plus vrai que jamais. En une semaine, Bouteflika a fait plus qu’il n’a entrepris depuis sa maladie, est-il donné à noter. Quoique médiatisées, avec des images en appui, les audiences répétitives accordées au Premier ministre et au chef de l’état-major de l’ANP et, accessoirement, à l’ex-ministre des Affaires étrangères, devenu par la suite président du Conseil constitutionnel, se sont vite révélées de courte portée en terme de communication. Il fallait, dès lors, innover et consentir l’effort de suggérer une bien-portance du chef de l’Etat à travers des décisions fort importantes et engageantes. L’intérêt que Bouteflika s’est découvert quant à «restructurer» en ce moment un service comme le DRS participe de cela. Cependant, une telle entreprise ne s’achève pas ainsi, comme une onde qui finit toujours par faiblir. Son prolongement aurait été que Bouteflika se montre enfin, et quoi de mieux que la présidence d’un Conseil des ministres pour convaincre les sceptiques. Cependant, il s’est avéré, en définitive, qu’il est plus aisé de concevoir la chose que de la réaliser. Le Conseil des ministres est annulé. Ce qui, assurément, fera renaître les spéculations sur l’état de santé du Président. Ceci même si les officiels, les ministres notamment, se trouvent instruits de faire opportunément la promotion des réalisations du chef de l’Etat depuis sa première investiture en 1999. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a assumé son plan de charge à Médéa où il était en visite il y a deux jours. Le reste des membres du gouvernement n’attend que l’occasion de faire de même. Une campagne qui risque d’être un prêche dans le désert, tant est qu’aucun élément ne vient parallèlement certifier la fin de convalescence, déjà longue, de Bouteflika. S. A. I.
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Actualités : Présentation du modèle Renault Symbol qui sera produit à Oran L’exigence de qualité imposée par les partenaires
Une opération de présentation du modèle de véhicule Renault Symbol a été organisée, hier, à l’hôtel Sheraton d’Oran, donnant lieu ensuite, à une conférence de presse du P-dg de la société Renault Algérie Production-SPA (RAP-SPA), M. Bernard Sonilhac. Ce dernier, accompagné de son staff, a répondu à nombre de questions de journalistes locaux sous le regard attentif du P-dg de la SNVI, M. Tazerouti Hamoud. Si Renault détient 49% des parts, la SNVI représente avec le fonds national d’investissement (FNI) les 51% des parts de ce projet industriel dont les contours ont été largement évoqués jusqu’ici. En effet, le projet de l’usine Renault en Algérie qui est implanté dans la commune d’Oued Tlélat, wilaya d’Oran, table sur une production de 25 000 véhicules par an en première phase. La première voiture devant même sortir des bâtiments en novembre 2014 si le calendrier est bien respecté comme c’est le cas jusqu’ici, dira le P-dg de RAP. La deuxième phase verra passer la production à 75 000 véhicules an, ainsi que le développement de deux ateliers supplémentaires, pour la peinture et la tôle. Les représentants de RAP-SPA ont longuement insisté sur le volet qualité et compétence, que ce soit pour le recrutement des 350 employés prévu dans la première phase, une main-d’œuvre locale à plus de 90%, nous a-t-on dit. Ces dernières semaines, cette opération a été entamée avec le début de sélection de candidats qui passent par des tests sévères qui seront, pour les heureux élus, suivis d’une phase de formation en Roumanie notamment. Car c’est dans ce pays que se trouve l’autre usine Renault fabriquant le même modèle devant sortir de l’usine d’Oued Tlélat. M. Bernard Sonilhac insistera longuement sur l’aspect qualité de la main-d’œuvre et du véhicule qui doit avoir les mêmes normes et références que celles de Renault dans le monde, ajoutant que le modèle de voiture en question n’est pas un modèle au rabais et est déjà très apprécié des clients algériens. Depuis mars 2013, ce sont quelque 12 000 véhicules de ce type qui ont été livrés. Cette exigence, voire même intransigeance de qualité, concerne plus particulièrement les sous-traitants et fournisseurs locaux qui seront sélectionnés dans l’avenir. Là aussi, le représentant de la firme Renault dira que la norme pour les sous-traitants est d’un maximum de 50 défauts par million de pièces, ajoutant que cette qualité et la nécessité de recourir aux sous-traitants algériens ne signifie pas exclusivité. C'est-à-dire que Renault se laisse la latitude d’avoir recours à des sous-traitants étrangers qui pourraient justement se trouver juste à côté de l’Algérie, au Maroc ou en Tunisie. Pour le P-dg de la SNVI, M. Tazerouti Hamoud, les autorités algériennes font de ce projet une ambition économique, à savoir développer la sous-traitance industrielle d’où pour lui, cette nécessité d’accorder la priorité aux sous-traitants algériens. Jusqu’ici, une vingtaine d’entre eux ont satisfait aux premiers tests de sélection. Par ailleurs, nous avons appris au terme de cette conférence qu’au final, l’usine d’Oued Tlélat ne fera que du montage, les pièces moteurs seront importées par Renault et l’intégration locale fixée à 42% ne sera réelle que pour les pièces et modules de plastique, les câbles et les vitres. Fayçal Moulay
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Sports : Football Selon Fifa.com «L'Algérie sera favorite face au Burkina Faso»
La sélection algérienne sera favorite face au Burkina Faso en matches barrages qualificatifs au Mondial 2014 dont le match aller aura lieu le samedi 12 octobre prochain à 17h au stade 4-Août de Ouagadougou, estime la Fédération internationale de football (Fifa). Les Fennecs seront favoris face au Burkina Faso lors des barrages qualificatifs, et savent qu’avec un effectif jeune et talentueux, l'avenir leur appartient, écrit le site officiel de la Fifa. FIFA.com qui revient sur les performances des dix équipes africaines qualifiées aux matches barrages, n'a pas tari d'éloges d'autre part, sur le parcours des partenaires de Sofiane Feghouli lors de la phase de poules. «Le parcours de l’Algérie a été à peine moins impressionnant (par rapport à l'Egypte : six victoires en autant de matches) dans un Groupe H où figuraient le Mali, le Bénin et le Rwanda. Une défaite en terre malienne est la seule ombre au tableau d’une sélection qui espère disputer sa deuxième phase finale consécutive», explique l'instance internationale. Les hommes de Vahid Halilhodzic avaient dominé le groupe H en décrochant leur billet pour le dernier tour avant une journée de la fin des éliminatoires loin devant le Mali. Pour le site de la Fifa, «les nouveaux Fennecs n’ont pas encore l’aura de leurs glorieux aînés, élevés au rang de héros après leur barrage face à l’Egypte sur la route de l’Afrique du Sud, mais ils permettent au peuple algérien de rêver à un meilleur destin qu’en 2010, et l’élimination au premier tour». «Solides - avec seulement quatre buts encaissés - et efficaces, avec 13 réalisations à leur actif, les Verts forment une équipe soudée où n’émerge aucune star qui déchaîne les passions, pour la plus grande joie de son sélectionneur», souligne l'instance internationale.
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Sports : Handball Ligue 2 (6e journée) WA Tlemcen-NA Hussein-Dey à l'affiche, l'USMBA à l'affût
Le match WA Tlemcen-NA Hussein-dey, deux ex-pensionnaires de Ligue 1, constitue l'affiche de la sixième journée du championnat d'Algérie de Ligue 2 prévue demain, tandis que le dauphin, l'USM Bel-Abbès se déplacera à Mostaganem pour affronter l'ESM, très mal en point en ce début de saison. Les Zianides qui restent sur un nul en déplacement face au MC Saïda (0-0) tenteront de renouer avec le succès à l'occasion de la réception du NA Hussein-dey pour espérer conserver leur fauteuil de leader. La mission des protégés de Cherif Hadjar ne sera pas une simple sinécure face aux Sang et Or, revigorés par leur succès contre l'ES Mostaganem. De son côté, l'USM Bel-Abbès, auteur d'une belle entame de saison sous la conduite de l'entraîneur Abdelkrim Bira se rendra à Mostaganem pour croiser le fer contre l'ESM, bon dernier avec trois défaites en cinq matches. Les hommes de Nacereddine Akli sont, désormais, dos au mur face à une équipe de l'USMBA expérimentée et emmenée par le meilleur baroudeur de la compétition Hocine Achiou. Le CA Batna (3e) se déplacera à Bou-Saâda avec l'objectif de signer son quatrième succès de rang. Après un début de saison difficile et deux défaites consécutives, les protégés d’Ali Fergani ont trouvé leur vitesse de croisière. Le programme de cette journée nous propose également une autre belle affiche entre l'USM Annaba et l'USM Blida, deux équipes qui ambitionnent de retrouver l'élite cette saison. L'USM Annaba sous la conduite de l'entraîneur Abdelkrim Latreche a signé le week-end dernier son premier succès de la saison contre l'AS Khroub (2-0) et l'USMB a engrangé ses trois premiers points de la victoire sur sa pelouse de Brakni face à l'ABS (2-1). Une affiche qui se jouera sous le signe de la confirmation pour les deux clubs. L'ASM Oran (4e) affrontera le promu l'USMM Hadjout avec l'ambition de revenir avec un résultat positif et confirmer ainsi sa belle série en cours. En bas de classement, l'AB Merouana se déplacera au Khroub en quête de points et l'US Chaouia accueillera l'O Médéa.
START
Vendredi 27 septembre (15h) A Batna : MSPB-MC Saïda A El-Khroub : ASK-AB Merouana A Annaba : USMAn-USM Blida A Oum El-Bouaghi : US Chaouia-O Médéa A Hadjout : USMMH-ASM Oran A Bou-Saâda : ABS-CA Batna A Mostaganem : ESM-USM Bel-Abbès A Tlemcen : WAT-NA Husseïn-Dey.
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Culture : Le coup de bill’art du Soir La chute ?
Par Kader Bakou Dans un ouvrage intitulé La chute du monde islamique, publié en décembre 2010, Hamed Abd El Samad prédit l’effondrement du monde islamique. Il n’y a pas que le tarissement des puits du pétrole qui guette. L’auteur égyptien, qui est chercheur et professeur d’université résident en Allemagne, a noté l’absence, dans les pays faisant partie de ce «monde», de structures économiques assurant un réel développement et d’un système éducatif efficace. Il a aussi cité comme handicap la «limitation sévère» de la créativité intellectuelle. Le Pr Abd El Samad explique aussi que l’arriération intellectuelle, l’immobilisme économique et social, le blocage sur les plans religieux et politiques sont les causes principales de ce sous-développement et de la catastrophe attendue. Ceci a fragilisé à l’extrême l’édifice du monde islamique, le prédisposant ainsi à l’effondrement. Le processus de désintégration aurait débuté il y a longtemps et il est arrivé aujourd’hui à sa phase terminale. L’auteur s’attend à ce que cette «chute» coïncide avec le tarissement des puits de pétrole. La désertification contribuerait au marasme économique. On assistera, alors, à une exacerbation des conflits ethniques, religieux, politiques et économiques (le livre est sorti en 2010, pour rappel). Ces désordres s’accompagneront de mouvements massifs de populations avec une recrudescence des mouvements migratoires vers l’Occident. Selon l’auteur, les causes de l’arriération du monde musulman sont dues à l’incapacité des musulmans de donner des réponses nouvelles ou créatives pour le bien des musulmans et de l’humanité en général. L’auteur critique ainsi les musulmans : «Ils ne cessent de se vanter d’avoir transmis la civilisation grecque et romaine aux Occidentaux, mais s’ils étaient vraiment porteurs de cette civilisation, pourquoi ne l’ont-ils pas préservée, valorisée et enrichie afin d’en tirer le meilleur profit ?» Il s’interroge également : «Pourquoi les diverses cultures contemporaines se fécondent mutuellement et s’épanouissent tout en se faisant concurrence, alors que la culture islamique demeure pétrifiée et hermétiquement fermée à la culture occidentale qu’elle qualifie et accuse d’être infidèle?» En outre, ajoute-t-il : «Le caractère infidèle de la civilisation occidentale n’empêche pas les musulmans de jouir de ses réalisations et de ses produits, particulièrement dans les domaines scientifiques, technologiques et médicaux. Ils en jouissent sans réaliser qu’ils ont raté le train de la modernité, lequel est opéré et conduit par les infidèles sans contribution aucune des musulmans, au point que ces derniers sont devenus un poids mort pour l’Occident et pour l’humanité entière.» Ceci, fait-il remarquer, n’empêche pas les leaders religieux de répéter avec vantardise que les musulmans sont le meilleur de l’humanité. A moins d’un miracle ou d’un changement de cap radical, Abd El Samad pense que l’effondrement du monde islamique connaîtra son point culminant durant les deux prochaines décennies. Il se demande : «comment l’élite éclairée dans le monde islamique et arabe saura-t-elle affronter cette réalité ?» Les (rares) penseurs musulmans libéraux gardent une lueur d’espoir et demandent qu’une autocritique se fasse dans un premier temps avec franchise, loin du mensonge, de l’hypocrisie et de l’orgueil mal placé. Cet effort, estime l’auteur, doit être accompagné de la volonté de se réconcilier avec les autres. Le monde islamique doit impérativement prendre conscience de sa faiblesse et rechercher les causes de son arriération et de ses échecs en toute franchise s’il veut trouver un remède à ses maux. L’auteur est convaincu qu’il est impossible pour le monde islamique de progresser et d’innover tant qu’il ne se libère pas de ses démons, de ses complexes et de ses interdits. Le musulman, conclut Hamed Abd El Samad, doit retourner à une religion purement spirituelle invitant ses adeptes à une relation personnelle avec le Créateur sans interférence de quiconque. K. B. bakoukader@yahoo.fr
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Ma Taguech ! Quand ça veut pas, ça veut pas ! Allah Ghaleb ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Le Conseil des ministres devrait se tenir…
… à carreau, selon une source sûre : Sidi Zekri !
Voilà ! Tout de suite ! Les oiseaux de mauvais augure déploient leurs ailes et spéculent sur l’annulation du Conseil des ministres qui devait se tenir hier en début d’après-midi. «Physiquement, le Président n’est pas capable d’assister à une telle réunion, encore moins de l’animer.» N’importe quoi ! Pourquoi tout de suite aller au pire et envisager de telles ignominies ? Surtout pour un chef de l’Etat qui a prouvé ces dernières heures toute son éclatante capacité à travailler sans cesse, à remanier en profondeur les services de sécurité, caves et greniers compris. Non ! C’est absurde de penser que le Conseil des ministres a été annulé à cause de la maladie du raïs. Cette réunion a très bien pu être annulée parce que… heu … Sellal est malade ! Moi, ce que j’en dis, je ne suis pas le médecin du Premier ministre, mais c’est tout à fait possible ! ça ne veut pas dire que je lui souhaite de tomber malade. Bien sûr que non ! Sinon, qui nous ferait rire en ce moment, hein, qui ? D’ailleurs, pourquoi n’envisager que le côté santé et maladie ? Peut-être que personne n’était malade, que tous étaient au rendez-vous de ce Conseil, à 15 heures pétantes, mais que les clés de la salle étaient introuvables. Eh oui ! Vous y avez pensé, vous, aux clés de la salle du Conseil ? Non, bien sûr ! Pourtant, pour bien gouverner, il faut, je le rappelle, réfléchir comme un bon père de famille. Et là, moi, j’ai réfléchi comme un papa qui anticipe. Lorsque je veux réunir toute ma famille, épouse comprise, pour sermonner ma maisonnée sur le budget de dépenses mensuelles qui a été dépassé le mois dernier, je m’assure toujours que le salon n’a pas été fermé en douce, au préalable, par ma compagne chérie. Et je garde toujours un double des clés au fond d’une des poches de mon pantalon. Gouverner, c’est prévoir ! Abdekka n’avait donc pas de double dans la poche de son pyjama ! Eh oui, forcément, puisque la réunion ne s’est pas tenue. Chez moi, si le double des clés du salon disparaît de la poche de mon pantalon, à plus forte raison de la poche de mon pyjama, dernier bastion de mon intimité, je sais aussitôt à qui m’en prendre, qui incriminer. Mais chez lui ? Qui aurait osé chiper le double de la clé de la salle du Conseil ? Je suggère qu’une nouvelle réunion du Conseil soit entièrement consacrée à cette question du double des clés. Et seulement à celle-là. Somme toute, un Conseil avec un seul point à l’ordre du jour : qui est l’enfoiré qui a chouravé les clés ? J’espère seulement que cette nouvelle réunion pourra se tenir. Sinon, je ne vois qu’une seule solution. Mettre le pyjama dans un coffre blindé ! Scellé. Cacheté. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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