: LE BONJOUR DU «SOIR» Les nouveaux martyrs reviennent cette semaine !
Par Maamar Farah Lisez ça : «Nous sommes un mouvement islamiste qui a décidé de porter les armes pour faire appliquer la charia dans le nord du Mali...» Et encore ça : «Je pense que ce qui nous lie à Aqmi, c’est ce qui nous lie aux musulmans du monde entier.» Nous ne remercierons jamais assez le journal électronique TSA qui a réalisé une interview de Sanda Ould- Boumama, porte-parole du groupe terroriste Ansar Eddine… Voilà les «bons» islamistes que l’Algérie veut associer à un utopique dialogue ! Plus grave : notre pays estime que ce mouvement ne doit pas être considéré comme «terroriste» ! Je comprends que la «charte pour la réconciliation» ait à ce point brouillé la vision de nos dirigeants. Mais vouloir l’étendre au Nord-Mali est un caprice que nous payerons cher tôt ou tard. D’ailleurs, ce type de relations contre nature n’est-il pas en contradiction flagrante avec le combat mené quotidiennement et âprement par l’ANP contre Aqmi ? maamarfarah@yahoo.fr «Si l'on ôtait les chimères aux hommes, quel plaisir leur resterait-il ?»
: TRANSPORT DU GAZ VERS L’ESPAGNE Sonatrach se désengage
On affirme depuis quelques jours à Alger que l’opération de cession de 10% du capital de Medgaz au profit de Gas Natural Fenosa sera finalisée avant la fin de l’année en cours. La société espagnole a obtenu l'approbation de tous les partenaires lors de la dernière réunion du conseil, tenue le 27 septembre. Cette information a d’ailleurs été confirmée hier par Gas Natural Fenosa, le deuxième opérateur énergétique espagnol. Le capital de Medgaz est détenu par Sonatrach (36%), Cepsa (20%), GDF Suez (12%), Endesa (12%) et enfin Iberdrola qui détient 20% des actions. En juin 2011, Sonatrach avait convenu avec Gas Natural Fenosa de la cession de 10% du capital Medgaz. La Sonatrach avait alors choisi, en octobre 2011, Citigroup pour procéder à l’évaluation du prix des actions qu’elle devait céder au partenaire espagnol. Aujourd’hui, le montant de la transaction demeure toujours inconnu, mais on évoque déjà une fourchette de 200 millions d’euros. Le vieux rêve de Chakib Khelil Par ailleurs, une source bien informée a démenti hier les informations circulant sur les places boursières autour de l’achat par l’Algérie de participations dans le capital de Repsol, la société pétrolière espagnole. En revanche, la même source a confirmé la cession prochaine, par Sonatrach, de 10% du capital détenu dans la société Medgaz qui gère le gazoduc reliant l’Algérie à l’Espagne Depuis trois jours, toutes les Bourses européennes étaient pratiquement à l’écoute des informations faisant état de l’achat de 20% du capital de Repsol par des investisseurs d’Algérie, de Qatar et d’Arabie saoudite. Un porte-parole du groupe a sciemment maintenu le suspense en refusant tout commentaire autour de ces informations. A la veille de la publication de ses bilans trimestriels, Repsol a vu ses actions en Bourse grimper de 2%. Selon nos sources, c’est Repsol qui a proposé à Sonatrach une prise de participation dans l’entreprise, mais les hautes instances du pays maintiennent l’option d’interdire l’investissement dans des actifs à l’étranger. En outre, la prise de participation dans le capital de Repsol est un vieux projet de Chakib Khelil qui a été maintes fois rejeté par les autorités du pays. De même que le projet de création de fonds souverain pour les investissements à l’étranger, tant défendu par un certain clan du système. Cette attitude des autorités est surtout motivée par la récession qui frappe de plein fouet les économies européennes et particulièrement l’Espagne. A ce sujet, on se réfère encore à l’achat, en 2010, par Sonatrach de 3,85% du capital de Gas Natural Fenosa, une entreprise où Repsol détient une importante part sociale. Achetée à hauteur de 13,48 euros, l’action de la société vaut aujourd’hui deux euros de moins. Autrement dit, une perte de l’ordre de 60 millions d’euros sur un montant de 514 millions qui constitue le prix d’acquisition de ces actions. Mokhtar Benzaki
Actualités : NOVEMBRE 1954-NOVEMBRE 2012 Une vraie Révolution, des mystères impénétrables
Cinquante-huit ans, jour pour jour, après le déclenchement, le 1er Novembre 1954, de la Révolution algérienne et cinquante années après l’indépendance, peu de choses est su sur cette «séquence» de notre histoire, celle de la période de la guerre 1954- 1962, l’une des plus dévastatrices du vingtième siècle et, davantage encore, sur la teneur réelle des accords d’Evian qui régissent toujours les relations algéro-françaises. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Tout est dans ces accords-là, en fait, notamment dans ses clauses secrètes qui demeurent en grande partie un mystère bien gardé des deux côtés de la Méditerranée. Pour preuve, et si depuis 2009 la classe politique en Algérie, la société civile et toutes les entités composant «la famille révolutionnaire » chapeautée par le Front de libération nationale ne cessent de réclamer la «repentance et les excuses de la France pour ses crimes en Algérie», personne ne s’est jamais posé la question qui compte vraiment : pourquoi, à aucun moment, aucun responsable officiel algérien, Bouteflika en tête, n’a fait sienne une telle revendication ? Oui ! les faits sont têtus : jamais l’Algérie officielle n’est allée jusque-là, et ce, depuis Ben Bella. Depuis le 3 juillet 1962 et l’accession au pouvoir de ce dernier, convenue entre de Gaulle et Jamal Abdenacer, l’histoire de la Révolution algérienne est otage du clan de Oujda dont l’Algérie subit encore les conséquences du putsch de 1957 avec l’assassinat de Abane Ramdane. Dans aucun manuel de l’histoire nationale il est écrit, par exemple, que les accords d’Evian stipulent, dans une clause secrète, que les archives de ce que les Français appellent «la guerre d’Algérie» ne seront pas rendues publiques pour une durée de soixante-quinze ans à compter du 3 juillet 1962 ! Et encore : sous Sarkozy, la France allonge cette période, via un décret non publiable, jusqu’à cent ans ! L’objectif d’une telle clause est évident : le jour où les archives liées à cette période de notre histoire seront à la portée du public, aucun des acteurs physiques de la guerre et de l’après-guerre immédiat ne sera de ce monde. Beaucoup de mythes tomberont lorsqu’on saura, par exemple, que les essais nucléaires français dans le Sahara n’ont cessé qu’après la mort de Houari Boumediène, ou qu’à l’indépendance, les statistiques confirmées par diverses sources crédibles et qui étaient au cœur même des événements font état de 6 000 à 8 000 combattants de l’Armée de libération nationale (il s’agit de l’armée de l’intérieur) qui ont survécu à la guerre et à l’infernale machine militaire coloniale. En face, le corps de la Harka était composé de 200 000 à 300 000 harkis en uniforme. Sans parler des autres collaborateurs et autres traîtres en civil. Le peuple algérien qui a subi dans sa chair les atrocités inhumaines d’une colonisation abjecte d’abord, et qui payera un lourd tribu dans sa lutte armée contre une puissance mondiale, vivra un autre cauchemar durant l’été 1962 lorsque les troupes de Houari Boumediène et de Ben Bella, stationnées en Tunisie, font route vers Alger. Un assaut contre l’armée de l’intérieur sortie exsangue de huit années d’une terrible guerre et qui n’a pu faire face à l’armada de Boumediène et de Ben Bella. C’était le début de ce que Ferhat Abbas appellera «l’indépendance confisquée». K. A.
Régions : LE SOIR DU CENTRE
BILAN DES ACCIDENTS DE LA CIRCULATION DANS LES WILAYAS DU CENTRE DURANT LES NEUF DERNIERS MOIS 730 tués et 5270 blessés Les routes ne cessent de faire des victimes, si l’on tient compte du bilan du commandement régional de la Gendarmerie nationale de Blida. Durant ces neuf derniers mois, le bilan fait état de 730 morts et 5 270 blessés dans 6 576 accidents de la circulation qui ont eu lieu dans les 11 wilayas du centre du pays. Le plus grand nombre de ces accidents est survenu sur les routes nationales et secondaires puisque sur les autoroutes, il a été enregistré 640 accidents ayant occasionné la mort à 91 personnes et fait 1 149 blessés. Ce sont les wilayas de Bouira et d’Aïn Defla qui enregistrent le plus grand nombre de décès, suivies de Blida et Chlef avec 17 et 10 décès. Selon les enquêteurs, la cause première de ces accidents est le facteur humain avec un taux de 89, 30%. Par contre, les accidents dus aux défaillances mécaniques sont minimes. Ces derniers ne dépassent pas les 4,37%. Vient ensuite l’état des routes qui est de l’ordre de 3,61%. Quant aux retraits de permis, les éléments de la gendarmerie dans les onze wilayas du centre du pays en ont enregistré 139 093. M. B.
Sports :
Sports : BASKET-BALL CHAMPIONNAT DE SUPERDIVISION (2e JOURNÉE) Le CRBDB corrige le GSP à Hydra
La 2e journée du championnat de superdivision de basketball a été caractérisée par une grosse surprise, à savoir la défaite du champion d’Algérie en titre, le GS Pétroliers, sur son terrain devant son dauphin, le CRB Dar Beïda, alors que le CSM Constantine s’est promené devant le WA Boufarik (85- 58). La défaite des Pétroliers éclipse pratiquement tous les autres résultats, car nul ne s’attendait à cette sévère correction à domicile des champions d’Algérie, par une équipe du CRBDB qui a mené tout au long des quatre quarts-temps et terminé la pause avec 8 points d’écart (24-16). Alors que l’on s’attendait à un réveil des hommes de Faid Bilal en seconde période, c’est l’inverse qui s’est produit. Les protégés d’Aït-Kaci ont terminé la rencontre assez fort, comme ils l’ont débutée. Cette défaite, la troisième en deux saisons pour le GSP, constitue un sérieux avertissement d’autant plus que les outsiders se bousculent au portillon cette saison. Cette journée a vu également des équipes l’emporter à l’extérieur. Seul le nouveau promu, l’USM Alger, et le CSM Constantine se sont imposés à domicile. Les Constantinois, les seuls à avoir battu les Pétroliers la saison dernière en aller et retour, ont confirmé leur excellente forme aux dépens d’un sérieux client, le WA Boufarik. Le score final (58-58) reflète parfaitement la physionomie du match. Les principaux outsiders, l’AB Skikda, l’O Batna et le NB Staouéli ont ramené une précieuse victoire de l’extérieur, au moment où les trois nouveaux promus, le CSMBB Ouargla, le CRM Birkhadem et le COBB Oran tombaient à domicile. La 3e journée est programmée pour le 3 novembre prochain. M. A.
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Résultats Groupe A COBB Oran-IRBB Arréridj 54-63 GS Pétroliers-CRB Dar El-Beïda 67-79 USM Alger-TBB Blida 65-56 AU Annaba-O Batna 57-80 MS Cherchell-USM Blida 58-63 Groupe B CSMBB Ouargla-US Sétif 46-68 CSM Constantine-WA Boufarik 85-58 CRM Birkhadem-NA Hussein-Dey 65-67 OM Bel-Abbès-AB Skikda 65-73 CRB Témouchent-NB Staouéli 69-84.
VOLLEY-BALL : EN PRÉVISION DES PROCHAINES ÉCHÉANCES INTERNATIONALES Les équipes nationales se préparent
En prévision des prochaines échéances internationales, un programme de préparation en direction de nos différentes équipes nationales est en cours de concrétisation au niveau de la Direction des équipes nationales (DEN/FAVB) que dirige Liamine Benseghir. Profitant de cette courte semaine de vacances scolaires, cette dernière a organisé des stages pour les différentes sélections nationales. Ainsi, deux stages se déroulent en parallèle depuis le 29 de ce mois, et ce, jusqu’au 3 novembre prochain à Alger. L’un regroupe l’équipe nationale dames et celle des juniors filles. Ce regroupement s’effectue sous la houlette du Polonais George Strumilo, assisté par le duo Saïdani Imed-Eddine et Belabès Naïma. Il faut signaler qu’aussi bien les séniors dames que les juniors filles sont concernées par des échéances internationales. Ainsi, les juniors filles préparent le championnat d’Afrique des nations de 2013 qui devrait avoir lieu entre les mois de mars et avril 2013. Pour les dames, il est fort possible qu’elles participent à un tournoi de qualification comptant pour le Grand Prix de la Fédération internationale de volley-ball (FIVB) et ce sera face à un seul pays, en aller et retour. Les juniors garçons ne sont pas en reste puisqu’ils sont en regroupement à Aïn Benian. Sous la férule de Radji Malek, ils peaufinent leur préparation en vue du championnat d’Afrique des nations de 2013. Les jeunes catégories, quant à elles, ne sont pas oubliées. D’ailleurs, 80% de l’effectif de l’équipe nationale cadette garçons, sous la férule de Omari Sidi Mohamed, sont actuellement inscrits à l’Ecole olympique de Sétif. Sur le plan compétitif, cette formation nationale est concernée par le tournoi préliminaire de la zone 1 qualificatif au championnat d’Afrique de 2012. Cette compétition continentale est qualificative au Mondial pour les quatre premières équipes classées. O. K.
Culture : Le coup de bill’art du Soir Le mektoub des Kateb
Par Kader Bakou Tout le monde sait que Kateb Yacine a dit que la langue française en Algérie est un «butin de guerre ». Le Kebloutia aussi dit : «On croirait aujourd'hui, en Algérie et dans le monde, que les Algériens parlent l'arabe. Moi-même, je le croyais, jusqu'au jour où je me suis perdu en Kabylie. Pour retrouver mon chemin, je me suis adressé à un paysan sur la route. Je lui ai parlé en arabe. Il m'a répondu en tamazight. Impossible de se comprendre. Ce dialogue de sourds m'a donné à réfléchir. Je me suis demandé si le paysan kabyle aurait dû parler arabe, ou si, au contraire, j'aurais dû parler tamazight, la première langue du pays depuis les temps préhistoriques...» Mustapha Kateb surnommé «le seigneur» a fait partie entre 1958 et 1962 de la troupe artistique du Front de libération nationale. Il sera ensuite le premier directeur du Théâtre national algérien, la première institution nationalisée de l’Algérie indépendante. Durant cette prolifique période, onze pièces furent montées dont Hassen Terro de Rouiched, EI-Khalidoun de Abdelhalim Raïs, ainsi que les deux œuvres de Kateb Yacine Le cadavre encerclé et l'Homme aux sandales de caoutchouc. Mustapha Kateb est aussi derrière la création en 1965, de l'Institut national d'art dramatique et chorégraphique de Bordj El-Kiffan, près d’Alger. Kateb Yacine et son cousin Mustapha Kateb, nés en Algérie, sont décédés en France dans deux villes différentes le même jour, le 28 octobre 1989 ! K. B. bakoukader@yahoo.fr
Ça y est ! Ils sont revenus ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Les suites de la saisie de 165 kg de cocaïne dissimulés dans du lait en poudre. Un bébé de 6 mois qui venait de téter son biberon a été … |
… flashé à 250 km/heure au volant de sa poussette !
Je savais qu’ils reviendraient ! Je n’ai jamais désespéré de les revoir. La dernière fois, lorsqu’ils avaient disparu, j’avais eu un pincement au cœur. Mais en même temps, il m’a suffi d’aller en pèlerinage sur les lieux mêmes de leur enracinement historique pour savoir, comprendre qu’ils ne pouvaient ne pas revenir. Mon Dieu qu’ils m’ont manqué ! Monuments tellement caractéristiques de notre vie si riche et si animée. Mobilier itinérant, apparaissant et disparaissant au gré des saisons et des humeurs des meilleurs d’entre nous, les dignitaires du Palais et leurs succursales si nombreuses. Eléments constitutifs de notre génome et de nos biotypes. Marques inimitables de notre spécificité tellement jalousée ailleurs. Et puis, au-delà de leur poids dans notre vie, c’est leur effet miroir qui m’émerveillera toujours, comme si c’était la première fois ! Ils portent tant de regards en eux. Tant de paires d’yeux qui nous disent tellement de choses. Comme «coucou ! C’est nous !» Ou encore «Nous revoili ! Nous revoilou ! On va encore s’en payer une tranche. Et vos tronches dans la foulée !» Ou encore «T’as vu mon sourire sur la photo ? Attends de voir mes dents !» Ou encore «T’as beau être averti, tu te feras encore entuber». Ils sont polysémiques et c’est ce qui fait leur force. Ils ont cette capacité à investir de force et d’autorité l’espace public et c’est ce qui force notre admiration. Ils n’ont aucun bail de location ni de titre de propriété, et pourtant, ils se plantent là, sans crier gare, totems sacrés, aussitôt remis, réhabilités lorsque des mains sacrilèges ou une bourrasque impromptue les bousculeraient à terre. Avec le temps, ils sont devenus plus fiables que les calendriers officiels, plus sûrs que les meilleurs diagnostics des plus réputés des médecins. Ils disent sans vraiment le dire la vie, là-haut, dans le Palais. Ils renseignent sur les jactances en cours dans la ruche où les abeilles se disputent avec les frelons le miel en jachère. Ils délivrent des bulletins infaillibles sur le sens de l’humour poussé de la cour et de son grand chambellan, sur les mœurs derrière les tentures lourdes des caves obscures et sur les pratiques saisonnières des faiseurs de temps local. Ah ! Mon Dieu que ça fait plaisir de les revoir là, à leur place, bien plantés en face de nos mirettes, parfois adossées à des murs comme pour mieux résister à l’écroulement du temps qui passe sur leur métal rouillé et repeint à la hâte par des agents communaux blasés. Mmmmmm ! Regardez comme ils sont beaux ! Mais si ! Regardez bien ! Ils ont commencé à les planter. Planter quoi ? Mais les panneaux électoraux, voyons ! Patientez encore quelques heures, et vous pourrez même y admirer les fameuses Fatchates qui font ce vaudeville inimitable et que les meilleurs théâtres du monde nous envient ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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