Actualité | mercredi 11 juillet 2012

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Près de 50° à l'ombre : le Grand-Sud, la canicule et le climatiseur
Les citoyens établis au sud du pays, en proie à une canicule persistante, vivent une situation de désarroi en raison des coupures...
 

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Coupures d'électricité : les justifications du groupe Sonelgaz
Le manque de capacité de Sonelgaz entraîne inévitablement des coupures plus ou moins fréquentes.

 

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Près de 50° à l’ombre : le Grand-Sud, la canicule et le climatiseur

le 11.07.12 | 10h00

 
	Des coupures d’électricité récurrentes qui exaspèrent la population du Sud en cette période de chaleur.
| © Saâd
Des coupures d’électricité récurrentes qui...

Les citoyens établis au sud du pays, en proie à une canicule persistante, vivent une situation de désarroi en raison des coupures d’électricité répétées et des délestages opérés par Sonelgaz. La grande consommation d’énergie générée par la multitude d’appareils de climatisation domestiques et industriels à travers le pays a rendu, selon les responsables de Sonelgaz, la distribution très aléatoire en période de grandes chaleurs.

Ouargla
De notre bureau

Les températures prévues par les services météo pour les wilayas du Sud ont allégrement dépassé les 50°C ces deux derniers jours, où la fournaise a battu son plein du lever du soleil jusque dans la soirée. Les amateurs de plein air et de longues veillées dans les jardins et sur les terrasses se sont vite résignés à rentrer quérir une fraîcheur artificielle plus disponible la nuit. Les habitants des appartements suffoquent sous des températures excessives. C’est à se demander jusqu’à quand on continuera à construire des immeubles au Sahara. Les journées ont été ponctuées par de fréquentes coupures d’électricité qui ont poussé les habitants de Aïn Beïda, une commune sise à l’entrée de Ouargla, à occuper la rue et bloquer l’axe principal menant à Hassi Messaoud. Ces citoyens en colère avaient subi les plus longues pannes lundi après-midi.

La population est exaspérée par la fréquence et la durée de ces coupures, qui restent incompréhensibles pour les habitants du Sud qui ne s’expliquent pas pourquoi Sonelgaz n’est jamais prête aux pics de juillet-août et se cache toujours derrière la forte demande aux heures de pointe et les équipements de climatisation jugés en surnombre. Des appareils plus disponibles et plus abordables, certes, depuis que le gouvernement a concédé un soutien de 50% à la facture énergétique des habitants du sud du pays. Le discours de la société détentrice du monopole de l’électricité est, quant à lui, resté le même. Une communication faite de chiffres mirobolants expliquant que Sonelgaz investit massivement pour améliorer les choses et, en même temps, manque de moyens de contrôle sur le réseau urbain vétuste, les agressions de tiers, les raccordements frauduleux et la multiplication de climatiseurs, dits «de confort» même sous 50°C. 

A noter que le Sud est majoritairement pourvu par la grâce des programmes d’électrification rurale consentis par l’Etat pour améliorer les conditions de vie dans ce territoire qui s’étend sur 80% du pays. Les récents investissements n’ont pas permis d’améliorer les prestations de Sonelgaz durant les deux mois où les populations du Sud ont le plus besoin d’électricité. L’entreprise reçoit de plus en plus de réclamations et les citoyens déposent de plus en plus de demandes d’indemnisation d’appareils électroménagers, selon M. Absi, directeur de la distribution Ouargla-urbain ; 65 cas ont été traités ces derniers jours par les assureurs et une pile de dossiers serait en attente. Le manque d’electricité entre 12h et 17h est donc le supplice suprême pour les habitants des villes du Sud et Sonelgaz peine visiblement à trouver la bonne solution pour offrir une continuité du service au moment où le besoin se fait ressentir avec acuité.

Les témoignages sont multiples et poignants de personnes âgées, malades, vulnérables, de femmes enceintes et d’enfants victimes de la chaleur asphyxiante de la gueïla. Les gens suffoquent, la sudation a atteint son paroxysme dans les maisons en béton qui chauffent dès que le climatiseur s’arrête de fonctionner. Ceci est d’autant plus fréquent avec le maintien de l’activité administrative car le ministère de l’Intérieur n’a pas réussi à généraliser les horaires d’été. La tranche 7h-15h semble incompatible avec les mœurs locales et, comme les directives viennent d’en haut, les climatiseurs de l’administration continuent à fonctionner à plein régime au lieu d’alléger l’appel de charge aux heures de pointe.

Les pics de canicule de juillet, incontestablement le mois plus chaud de l’année, incluent également insolation et déshydratation dues à de fortes températures dès le matin accompagnées d’un sirocco des plus virulents. La demande en eau et autres boissons fraîches est plus importante. Et même cela devient presque impossible avec les coupures d’électricité puisque les châteaux d’eau s’arrêtent de fonctionner… Un cercle vicieux qui mène souvent à l’hôpital pour coup de soleil. Juillet et août sont les mois où beaucoup de familles comptent leurs morts parmi les personnes âgées ou fatiguées, bien qu’elles soient surveillées. Les médecins conseillent une réhydratation fréquente et des habits en coton de couleur claire. 

Houria Hadji

 

Violentes émeutes à Tolga (Biskra)

le 11.07.12 | 15h04

Des centaines d’habitants de la commune de Tolga, notamment ceux du quartier populaire de Rassouta Gharbia, située à 35 km au sud-ouest de Biskra, sont sortis, tôt dans la matinée de ce mercredi, pour occuper la voie publique en signe de protestation contre les coupures du courant électrique en cette période caniculaire.

Les protestataires en furie se sont rassemblés devant les édifices publics et de l’agence de la Société de distribution de l’électricité réclamant la rencontre des responsables concernés. 

Les forces de sécurité déployées ont fait barrage aux mécontents.

Des jeunes, chauffés à blanc par la précarité énergétique touchant leur village chaque année en pareille période, ont installé des barricades sur les grands axes routiers avec des pneus et d’autres objets hétéroclites auxquelles ils ont mis le feu.

Des équipements urbains ont été vandalisés et un climat d’insécurité régnait sur cette localité.

La fumée des incendies était visible à des kilomètres à la ronde, tandis que des affrontements opposant protestataires et agents des brigades antiémeutes ont été signalés dans les rues.

Cette commune, célèbre pour être la capitale nationale de la production de dattes montrait, à la mi-journée, le triste visage d’une agglomération ravagée par la violence.                                                                                      

Hafedh Moussaoui

Mots-clés

Biskra • Algérie • émeutes • Tolga
 
 

Coupures d’électricité : les justifications du groupe Sonelgaz

le 11.07.12 | 10h00

Le manque de capacité de Sonelgaz entraîne inévitablement des coupures plus ou moins fréquentes.

Le pays est à peine installé dans la période des grandes chaleurs que les coupures récurrentes d’électricité pointent déjà le nez. Ces derniers jours, plusieurs régions du nord et du sud du pays sont affectées.
C’est le cas, entre autres, des wilayas de Annaba, Tipasa, Alger et Blida. De plus en plus fréquentes, ces coupures ont suscité la grogne de certains habitants qui sont sortis manifester. Directrice des relations avec médias au groupe Sonelgaz, Mme Manel Aït Mekideche évoque, s’agissant des wilayas du Sud-Est, un vieux problème de transport d’électricité. Une centrale électrique été mise en service dans la commune de Timimoun, début juillet, afin d’améliorer son alimentation en électricité, mais sans pour autant régler définitivement tous les problèmes d’approvisionnement.

«La situation commence à s’améliorer», tente de rassurer notre interlocutrice, contactée hier par téléphone. Ces trois derniers jours ont été particulièrement éprouvants pour les régions du Sud où le thermomètre affichait 49°C à l’ombre. Depuis début juin, la région d’El Goléa, au sud-ouest de la wilaya de Ghardaïa, enregistre des interruptions dans l’alimentation en énergie électrique qui provoquent le désarroi de la population locale. En 2011, les coupures d’électricité ont été à l’origine d’émeutes dans le sud du pays.

Coupures fréquentes

Le groupe Sonelgaz n’écartait pas l’option du recours à des délestages dans la région sud-est du pays en raison d’une demande exceptionnelle en électricité. «C’est énorme. Est-ce qu’on a les moyens de couvrir la hausse ? Globalement, je dis oui, mais probablement, à ce niveau, nous aurons des contraintes dans certaines localités du sud-est du pays», avait reconnu Abdelali Badeche, PDG de l’opérateur système, lors de la présentation à la mi-juin du bilan de Sonelgaz pour 2011. Il avait expliqué que cette région pouvait être épargnée du délestage si tous les projets d’augmentation des capacités de production d’électricité lancés par le groupe étaient réceptionnés. Pour ce qui est des autres régions affectées, Mme Aït Mekideche a souligné que ces coupures sont de nature «locale», de moindre envergure, dues à des transformateurs qui sautent ou à des avaries sur des câbles de transport d’électricité.

«A chaque incident signalé, nos équipes se déplacent sur les lieux, constatent l’avarie, réparent la panne ou remplacent le transformateur. Evidemment, cela prend du temps», explique-t-elle, précisant que la consommation augmente en cette période, propulsée particulièrement par l’utilisation massive des systèmes de conditionnement de l’air (climatiseurs et ventilateurs). La demande nationale en électricité est appelée à augmenter de plus 14% durant cet été 2012, selon un scénario établi par Sonelgaz sur la base des hausses de température qui pourraient atteindre des chaleurs caniculaires. La production totale d’électricité en 2011 a atteint 48 872 GW/h, dont 26 846,6 GW/h sont assurés par la Société de production d’électricité (filiale Sonelgaz) et 22 663,9 par des producteurs tiers.

Retard dans la maintenance

Vendredi dernier, Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des Mines, a indiqué que les coupures d’électricité, qui se multiplient ces derniers jours, sont dues au retard dans la maintenance de certaines unités de production.
«Nous avons un certain nombre d’unités de production qui sont en maintenance. Il était prévu qu’elles soient prêtes au début de l’été. Mais nous enregistrons un retard de quelques semaines», avait expliqué le ministre, en marge d’une cérémonie en l’honneur des lauréats du baccalauréat 2010 2011.

Une semaine auparavant, il avait soutenu que les capacités existantes sont en mesure de satisfaire la demande nationale, mais pas au rythme de sa croissance durant les périodes de pics. D’après lui, les pics de consommation enregistrés durant l’été sont parfois plus de 50% supérieures à la consommation moyenne annuelle, de surcroît en augmentation de 14%.
Le gaspillage, les branchements illicites et l’opposition par des citoyens à l’installation de postes électriques ont poussé la consommation à des seuils jamais atteints, avait-il déploré. Il a fait savoir que si Sonelgaz procède à des coupures d’électricité, elle ne le fait pas par manque de capacités de production, mais pour assurer une distribution équitable de cette
énergie. 

Hocine Lamriben

 

Air Algérie affrète 3 gros porteurs pour les pèlerins durant El Hadj et El Omra

le 10.07.12 | 20h42

La compagnie aérienne nationale ’’Air Algérie’’ a affrété trois gros porteurs pour le transport des pèlerins dans le cadre des opérations du Hadj, et de la Omra du mois de Ramadhan, a indiqué lundi à Alger son PD-G, Mohamed Salah Boultif.

 

"La compagnie a affrété un gros porteur pour répondre à la forte demande lors de la saison du Hadj et deux autres gros porteurs pour celle de la Omra du mois de Ramadhan", a-t-il expliqué à l’APS en marge de la signature de deux conventions de sponsoring entre Air Algérie et l’opérateur public de téléphonie mobile "Mobilis".

Cet affrètement apporte, dit-t-il, des capacités de plus de 1.000 sièges supplémentaires par jour, ce qui permettra d’appréhender les particularités de la saison estivale et des opérations d’El Omra notamment pendant le mois de Ramadhan.

Les prévisions d’Air Algérie pour la Omra tiennent compte des dates et des séjours demandés par les pèlerins (15, 21 et 30 jours), et de la concentration des vols sur les deux derniers jours du mois de Ramadhan vers et à partir de Djeddah et de Médine.

"Pour l’opération Omra-Ramadhan, qui coïncide cette année avec la période de pointe (saison estivale), la compagnie dispose de 51.370 sièges", a-t-il relevé.

Concernant les deux conventions signées entre Mobilis et Air Algérie, le président-directeur général de Mobilis, M. Damma Saad, a indiqué qu’elles "sont le fruit d’un partenariat bénéfique entre deux entreprises publiques".

En vertu de la première convention, Mobilis offrira à chaque hadj une puce téléphonique contenant un crédit initial de 1.000 dinars pour lui permettre de communiquer à partir des lieux saints de l’Islam avec les membres de sa famille.

La deuxième convention est un engagement de Mobilis à contribuer au sponsoring de la 45ème Assemblée générale de l’Organisation des transports aériens arabes (AACO) prévue du 5 au 7 novembre prochain à Alger.

APS
 

 



11/07/2012
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