Actualité | mercredi 9 mai 2012
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La gauche française de retour à l’Élysée : Hollande en costume présidentiel
le 08.05.12 | 10h00 6 réactions
Les socialistes n’ont pas la gueule de bois après la longue fête à la Bastille. Le jour d’après laisse peu de place à la joie, la situation économique n’ayant pas changé du jour au lendemain. François Hollande et son équipe se sont mis au travail dès hier. Avec les législatives dans le viseur.
Paris
De notre correspondant
Le Parti socialiste rêve d’un grand chelem avec une victoire aux législatives en juin. La droite cherche à éviter la bérézina. François Hollande demande la majorité aux Français, le parti du président sortant rêve d’un troisième tour en sa faveur, qui obligerait le nouvel élu à la cohabitation. L’agenda de François Hollande s’annonce chargé : négocier avec l’Allemagne un nouveau pacte, avec plus de croissance, former un nouveau gouvernement et décrocher une majorité aux législatives. Pour tous les observateurs, la victoire de François Hollande au second tour de la présidentielle française constitue un défi à la vision allemande d’austérité pour combattre la crise en zone euro. La chancelière allemande a fait un pas vers la vision française, mais laisse peu de marge à la négociation. Après avoir parié sur la victoire de Nicolas Sarkozy, Angela Merkel a fait savoir que François Hollande sera désormais accueilli les bras ouverts par Berlin. Les résultats des élections grecques devront renforcer la position du vainqueur de dimanche. Plusieurs voix s’élèvent en Europe contre la politique d’austérité.
à la recherche d’une majorité
Sur le plan interne, sonnés par la défaite de Nicolas Sarkozy, les responsables de l’UMP tentent d’afficher unité et collégialité pour sauver les meubles. L’encore locataire de l’Elysée pour quelques jours a annoncé à ses fidèles qu’il ne conduira pas la campagne des législatives. L’UMP ne cherche pas à faire campagne sur son bilan sur «l’équilibre démocratique» : la gauche a la présidence de la République, le Sénat, les régions à part l’Alsace, les deux tiers des départements, quasiment toutes les grandes villes. «Ce serait inédit en France que tous les pouvoirs soient aux mains d’un seul parti, en l’occurrence les socialistes», s’indigne Nathalie Kosciusko-Morizet.
François Hollande ne l’entend pas de cette oreille. Dès dimanche soir, le nouveau président de la République, François Hollande, a demandé une majorité à l’Assemblée.
«Il faut donner une majorité au président de la République», a déclaré François Hollande, place de la Bastille. Quelques heures plus tard, son directeur de campagne, Manuel Valls, enfonce le clou : «Pour gouverner, il faut une majorité nette. J’en appelle à la mobilisation de tous ceux qui veulent le changement. Une cohabitation au mois de juin. Cela n’aurait aucun sens.» Les 10 et 17 juin prochain, les Français devront de nouveau voter pour renouveler l’Assemblée nationale. Les Français ont toujours donné une majorité dans la foulée du président qu’ils venaient d’installer à l’Elysée : Mitterrand par deux fois en 1981 et 1988, après dissolution, et Chirac en 2002.
Politic Academy
Le casting a commencé. Le président élu s’est rendu en début de matinée à son ancien QG de campagne, avenue de Ségur, dans le VIIe arrondissement de Paris, où il s’est enfermé avec plusieurs personnalités pressenties pour prendre des responsabilités – Pierre Moscovici, Manuel Valls, Jérôme Cahuzac, André Vallini et Delphine Batho notamment. «Pour le moment François Hollande s’organise, il consulte.
A mon avis, il doit réfléchir au choix de son Premier ministre, il doit aussi aujourd’hui prendre les premiers contacts avec les dirigeants étrangers. Les choses se font calmement, dans la sérénité, dans la gravité aussi», remarque André Vallini, pressenti pour le ministère de la Justice. Pour le poste de Premier ministre, deux noms circulent dans les rédactions parisiennes : Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry.
Rémi Yacine
Bouteflika à Sétif : «Ma génération a fait son temps»
le 09.05.12 | 10h00
Dans une sortie assez inattendue, le président Bouteflika a laissé entendre hier à Sétif que l’Algérie ne pouvait plus se permettre d’être gouvernée par sa génération et que celle-ci devait «passer le témoin aux jeunes».
Dans le même discours, le Président a plaidé pour un regard dépassionné sur le passé colonial et a appelé la France, qui vient d’élire le socialiste François Hollande à l’Elysée, à une «lecture objective de l’histoire, loin des guerres de mémoire».
Le président de la République, qui était hier à Sétif à l’occasion de l’anniversaire du 8 Mai 1945, a laissé clairement entendre qu’il ne briguerait pas un autre mandat. «Je m’adresse aux jeunes qui doivent prendre le témoin, car ma génération a fait son temps (il répète la phrases trois fois). Après avoir libéré le pays et participé par la suite à son édification, l’heure de la retraite a sonné pour les anciens ne pouvant plus gérer les affaires du pays. On vous transmet le témoin. Il faut prendre soin de ce bien construit sur des bases solides. Il ne faut pas le trahir. Les gens qui ont libéré le pays vous disent que nous n’avons plus les forces pour continuer. Le pays est entre vos mains, prenez-en soin.
Même si 50 ans ne représentent rien dans la vie et l’histoire d’un pays, vous devez être fiers de vos réalisations car on a fait beaucoup en matière d’éducation, de logement et de soins», a dit sur un ton solennel et émouvant le Président, qui a fait pleurer une partie de l’assistance qui avait auparavant scandé «Ouhda rabiâ (4e mandat)». «Âach men âref kadrou (honneur et vie à celui qui connaît ses limites)», a répliqué le premier magistrat du pays en guise de réponse à une partie de la salle, qui mesure la gravité du moment et des propos du Président. Celui-ci a prononcé, à l’occasion, un discours s’apparentant à un testament. Pour les observateurs, ce discours, qui sera analysé et commenté à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, va dynamiser la vie politique. Celle-ci va s’animer davantage après les élections législatives.
Cela étant, ce discours est sans nul doute un prélude à un probable et proche rajeunissement du personnel politique, sachant que de nombreux ministres sont sexagénaires. Ce sont là les moments forts du discours du Président qui avait auparavant abordé les élections du 10 mai, l’écriture de l’histoire et les relations algéro-françaises. «Le peuple algérien, qui est sorti le 8 mai 1945 pour exprimer sa soif de liberté, doit en faire autant le 10 mai 2012 pour les élections législatives, un tournant important dans l’histoire du pays qui se trouve à la croisée des chemins. Le scrutin du 10 mai sera propre et transparent. Avec une administration neutre, une justice indépendante, une presse libre, des partis omniprésents, des associations dynamiques et un contrôle national et international, le scrutin ne peut que l’être.
Je n’ai pas fait le déplacement de Sétif pour défendre le programme d’un parti sans pour autant cacher mon appartenance politique. Je ne travaille pour aucun parti ou contre un autre, mon objectif est de participer à la réussite de ce scrutin, un tournant dans l’histoire du pays qui est visé par les forces du mal», a précisé Bouteflika. Et d’interpeller : «Si on ne veut pas mettre en péril la stabilité du pays, on doit voter, et en masse. Nous devons relever ce défi pour contrer les calculs des adeptes de l’intervention étrangère. Le peuple algérien, qui est souverain, doit en toute liberté choisir ses représentants devant constituer la prochaine Assemblée qui aura la lourde tâche de réviser la Constitution. Ce scrutin est un prélude à une nouvelle ère, celle de la bonne gouvernance, des droits et des libertés», a dit Bouteflika, remettant sur le tapis la réconciliation nationale.
«La construction d’un Etat de droit est l’affaire de tous. Le pays qui ne peut discuter avec les partisans de la violence a besoin d’une réconciliation nationale plus approfondie», a déclaré le Président, qui revient sur les douloureux événements du 8 Mai 1945 : «Je m’incline devant la mémoire de nos martyrs tombés à Sétif, Guelma, Kherrata et dans de nombreuses contrées, massacrés pour avoir osé demander un brin de liberté et de dignité.»
Le chef de l’Etat a mis le cap sur l’université II où il a inauguré 10 000 places pédagogiques et trois résidences universitaires de 2000 lits chacune. Il s’est rendu par la suite sur le chantier de la future école des cadets de la nation. La visite a été ponctuée d’un communiqué du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, annonçant que la wilaya de Sétif vient de bénéficier d’une nouvelle enveloppe financière de 42,4 milliards de dinars…
En finir avec les «guerres de mémoire» avec la france :
Le président Bouteflika, évoquant le sujet de l’histoire, a développé hier un discours pour le moins diplomatique envers la France, sans doute pour donner toutes ses chances à une relance des relations entre les deux pays, maintenant que François Hollande a accédé à l’Elysée.
Le Président a, en effet, parlé de la nécessité d’avoir une «lecture objective de l’histoire», soit une lecture dépassionnée. «Seule une lecture objective de l’histoire, loin des guerres de mémoire et des enjeux conjoncturels, est à même d’aider les deux parties à transcender les séquelles du passé douloureux pour aller vers un avenir où règnent confiance, compréhension, respect mutuel et partenariat bénéfique», a-t-il déclaré.
Une façon d’aplanir un peu les tensions autour de la question, qui s’étaient exacerbées sous le règne de Nicolas Sarkozy. Pour sa part, alors qu’il n’était que candidat à la présidence française, dans une tribune publiée le 19 mars dernier dans El Watan, M. Hollande avait estimé qu’«entre une repentance jamais formulée et un oubli forcément coupable, il y a place pour un regard lucide, responsable sur notre passé colonial et un élan confiant vers l’avenir».
Le Président a terminé son discours en évoquant l’écriture de l’histoire : «L’Algérie a perdu, dernièrement, Ahmed Ben Bella qui n’est pas connu de notre jeunesse, tout comme Krim Belkacem, Abane Ramdane, Si El Haoues ou Amirouche. Notre jeunesse doit connaître son histoire, qui ne peut être écrite que par nous-mêmes.»
Kamel Beniaiche