ACTUALITES du Dimanche 21 Novembre 2010

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Dilem du Dimanche 21 Novembre 2010 | Vu 3533 fois 
LE RADAR
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    Actualité
    Par : Salim Tamani 
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    Par : Salah YermĂšche
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    Par : KAMEL OUHNIA
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    Par : MALIKA BEN
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    1

    Par : NEILA B.
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    Par : Chabane BOUARISSA
    Lu : (628 fois)

     

     

    Par : K. MessaĂąd
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    Par : N. B.
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    Par : Chafik Ben Guesmia
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    1

    Par : H. A.
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    Par : Meziane Rabhi 
    Lu : (257 fois)

     

     

    Par : Moussa Ouyougoute
    Lu : (107 fois)

     

     

    Lu : (205 fois)

     

     
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    Edition du Dimanche 21 Novembre 2010

    Actualité

    L’OTAN durcit sa stratĂ©gie de lutte contre le terrorisme
    L’Alliance considùre qu’il constitue une menace pour les citoyens des pays membres

    Par : Salim Tamani 


    La nouvelle doctrine militaire de l’OTAN prend dĂ©sormais en compte les nouvelles menaces qui ont surgi depuis la fin de la guerre froide en premier lieu le terrorisme.

    En adoptant hier Ă  Lisbonne son nouveau concept stratĂ©gique de dĂ©fense, l’Organisation du traitĂ© de l’Atlantique Nord (OTAN) a affirmĂ© dans la dĂ©claration finale paraphĂ©e par ses 28 membres Ă  l’issue de son 22e sommet que “le terrorisme est une menace directe pour la sĂ©curitĂ© des citoyens des pays de l’OTAN et, plus largement, pour la stabilitĂ© et la prospĂ©ritĂ© internationales”.
    S’il est vrai que les attentats du 11 septembre 2001 ont complĂštement modifiĂ© la vision des pays membres de l’alliance sur ce phĂ©nomĂšne qui n’épargne aucun pays dans le monde, la persistance de la menace aux portes de l’Europe, plus prĂ©cisĂ©ment du sud, notamment depuis la guerre US contre les rĂ©seaux d’Al-QaĂŻda en Afghanistan et l’occupation de l’Irak et ses consĂ©quences sur la stabilitĂ© du Sahel placent l’OTAN devant une Ă©quation difficile.
    Le choix est vite fait, car la sĂ©curitĂ© et la paix dans le vieux Continent en dĂ©pendent. C’est la raison pour laquelle les 28 membres de cette organisation ont dĂ©cidĂ© de mettre l’accent sur la question afin de prĂ©venir toute attaque ou attentat sur leurs territoires respectifs. “Une instabilitĂ© ou un conflit au-delĂ  des frontiĂšres de l’OTAN peut menacer directement la sĂ©curitĂ© de l’Alliance, notamment en nourrissant l’extrĂ©misme, le terrorisme ou des activitĂ©s transnationales illicites, comme les trafics d’armes, de drogue et d’ĂȘtres humains”, lit-on dans la dĂ©claration finale, qui ajoute que des “groupes extrĂ©mistes continuent de se propager, ou de se dĂ©velopper, dans des rĂ©gions d’importance stratĂ©gique pour l’Alliance, et la technologie moderne accroĂźt la menace et l’impact potentiel d’une attaque terroriste, notamment si ces groupes devaient acquĂ©rir des capacitĂ©s nuclĂ©aires, chimiques, biologiques ou radiologiques”.
    Ainsi et pour mieux lutter contre le terrorisme, les membres de l’OTAN se dĂ©clarent “ouverts Ă  la consultation avec tout pays partenaire sur des questions de sĂ©curitĂ© d'intĂ©rĂȘt commun”. Plus loin, les pays membres de l’alliance annoncent leur dĂ©cision de “renforcer notre capacitĂ© Ă  dĂ©tecter le terrorisme international et Ă  nous en dĂ©fendre, y compris grĂące Ă  une analyse plus poussĂ©e de la menace, Ă  davantage de consultations avec nos partenaires et au dĂ©veloppement de capacitĂ©s militaires appropriĂ©es, notamment pour aider des forces locales Ă  s’entraĂźner Ă  lutter elles-mĂȘmes contre le terrorisme”.
    L’Alliance s’interdit, bien entendu, toute ingĂ©rence dans une situation conflictuelle pouvant survenir dans le monde, mais elle est dĂ©sormais disposĂ©e Ă  fournir la coopĂ©ration nĂ©cessaire pour aider des pays tiers Ă  lutter contre le terrorisme en dĂ©mantelant les rĂ©seaux de soutien et en offrant les moyens technologiques indispensables pour ce faire. Cette prise de conscience, qui s’appuie d’abord sur l’intĂ©rĂȘt suprĂȘme de sauvegarde de la sĂ©curitĂ© des pays membres de l’OTAN, peut dĂ©boucher, dans les annĂ©es Ă  venir, sur un renforcement de la coopĂ©ration avec des pays de la rive dans leur lutte contre la violence islamiste.
    Mais l’alliance, qui considĂšre dĂ©sormais que la force militaire ne peut Ă  elle seule rien rĂ©gler, juge primordial que les efforts sĂ©curitaires soient accompagnĂ©s par une “approche politique et civile”. Il reste Ă  savoir dans quelles conditions s’établira la coopĂ©ration surtout qu’en termes d’approche politique du
    phĂ©nomĂšne du terrorisme, des pays occidentaux continuent d’alimenter l’idĂ©ologie islamiste.
    La sécurité des alliés, le nucléaire
    et le dérapage de Sarkozy
    Par ailleurs, le sommet a maintenu la dissuasion nuclĂ©aire en tant qu’élĂ©ment central du nouveau concept stratĂ©gique qui guidera l’alliance durant les 10 prochaines annĂ©es dans ses relations avec le monde. Dans le document final, il est clairement affirmĂ© que “la garantie suprĂȘme de la sĂ©curitĂ© des AlliĂ©s est apportĂ©e par les forces nuclĂ©aires stratĂ©giques de l’Alliance, en particulier celles des États-Unis ; les forces nuclĂ©aires stratĂ©giques indĂ©pendantes du Royaume-Uni et de la France, qui ont un rĂŽle de dissuasion propre, contribuent Ă  la dissuasion globale et Ă  la sĂ©curitĂ© des AlliĂ©s”. Et de poursuivre : “Nous veillerons Ă  ce que l’OTAN dispose de tout l’éventail des capacitĂ©s nĂ©cessaires pour assurer la dissuasion et la dĂ©fense contre toute menace pesant sur la sĂ©curitĂ© et la sĂ»retĂ© de nos populations. En consĂ©quence : nous maintiendrons une combinaison appropriĂ©e de forces nuclĂ©aires et conventionnelles et nous conserverons notre capacitĂ© Ă  soutenir simultanĂ©ment des opĂ©rations interarmĂ©es de grande envergure et plusieurs opĂ©rations de moindre envergure pour la dĂ©fense collective et la rĂ©ponse aux crises, y compris Ă  distance stratĂ©gique”.
    Ce que le porte-parole de l’OTAN avait qualifiĂ©, la veille, de dilemme, a Ă©tĂ© finalement tranchĂ©. Il n’y aura pas encore de monde sans armes de destruction massive. L’OTAN, qui vient de rĂ©unir le consensus nĂ©cessaire pour exister encore dans la prochaine dĂ©cennie, s’est fixĂ© de nouveaux objectifs sĂ©curitaires. En gardant la mĂȘme philosophie qui a prĂ©valu depuis sa crĂ©ation en 1949, l’alliance a donnĂ© son accord pour le bouclier antimissile cher au complexe militaro-industriel amĂ©ricain. Cependant, le prĂ©sident français, Nicolas Sarkozy, a brisĂ© hier le deal atlantiste en ciblant l’Iran. “Aucun nom ne figure dans les documents publics de l'Otan, mais la France appelle un chat un chat”, a-t-il dĂ©clarĂ©, au cours d'une confĂ©rence de presse en marge du sommet, affirmant la menace Ă  laquelle la future dĂ©fense antimissile de l’Otan rĂ©pond est iranienne. “Donc, si un jour l'Iran tire un missile vers l'Europe, il est certainement souhaitable qu'on puisse l'intercepter”, a-t-il ajoutĂ©.

    L’Afghanistan, les cyberattaques et le dialogue politique
    Sur un autre registre, l’alliance a lancĂ© le processus de transition pour quitter l’Afghanistan, tout en demeurant prudente sur les Ă©chĂ©ances. Ici Ă  Lisbonne, l’objectif de 2014 et la fin de la mission de combat de l'OTAN en Afghanistan ne sont pas “une seule mĂȘme chose”. Nombre de pays de l’Alliance ont dit qu’ils comptaient retirer toutes leurs troupes avant 2014, alors que les Britanniques comptent se retirer dĂ©finitivement en 2015. la dĂ©cision de retrait est prise mĂȘme si les Russes ont refusĂ© de s’impliquer davantage dans ce bourbier qu’ils ont crĂ©Ă© Ă  la fin des annĂ©es 1970. Les 28 membres de l’OTAN ont Ă©galement dĂ©cidĂ© de lutter contre les cyberattaques qui “augmentent en frĂ©quence” et qui “causent des dommages plus coĂ»teux aux administrations, aux entreprises, aux Ă©conomies, voire aux rĂ©seaux de transport et d’approvisionnement ou autres infrastructures critiques”, soulignant qu’elles “risquent d’atteindre un seuil pouvant menacer la prospĂ©ritĂ©, la sĂ©curitĂ© et la stabilitĂ© des États et de la zone euro-atlantique”. L’alliance considĂšre que des “forces armĂ©es et services de renseignement Ă©trangers, la criminalitĂ© organisĂ©e, des groupes terroristes et/ou extrĂ©mistes sont autant de sources d’attaque possibles”. 
    Dans le cadre de la gestion des conflits, les 28 ont soulignĂ© que les “enseignements tirĂ©s des opĂ©rations de l’OTAN, en particulier en Afghanistan et dans les Balkans occidentaux, montrent Ă  l’évidence qu’une approche globale” tout en affirmant plus loin que “la meilleure façon de gĂ©rer un conflit, c’est d’éviter qu’il ne survienne”. L’OTAN suivra et analysera constamment l’environnement international pour anticiper les crises et, lorsqu’il y a lieu, prendre des mesures actives visant Ă  les empĂȘcher de se muer en vĂ©ritables conflits.
    Les 28 membres ont, enfin, exprimĂ© leur dĂ©termination Ă  “approfondir la coopĂ©ration avec les pays qui participent actuellement au dialogue mĂ©diterranĂ©en et Ă  rester ouverts Ă  l’inclusion d’autres pays de la rĂ©gion dans ce dialogue” et Ă  “dĂ©velopper un partenariat de sĂ©curitĂ© avec les partenaires du Golfe et Ă  demeurer disposĂ©s Ă  accueillir de nouveaux partenaires au sein de l’initiative de coopĂ©ration d’Istanbul”.


    ************

      







     


    Edition du Dimanche 21 Novembre 2010

    Editorial

    Basta !


    On ne laisse pas Ă  la Kabylie d’autre choix que celui de se prendre en charge. Se prendre en charge a, ici, une seule signification possible : prendre les armes. Tout indique qu’elle le fera. Peut-ĂȘtre plus tĂŽt qu’on le croirait.

    Une soixantaine d’enlĂšvements en moins de quatre ans. Tel est le lot de la Kabylie. De la Kabylie seule. Une soixantaine d’enlĂšvements, et au bout, un mort, Hend Slimana, pĂšre de famille sans histoire, entrepreneur dynamique, gĂ©nĂ©reux, affable et amoureux de la JSK, qu’une foule nombreuse, en colĂšre mais digne, a accompagnĂ© hier Ă  sa derniĂšre demeure. Une soixantaine d’enlĂšvements, un mort
Mais ce n’est pas tout : une personne, le cousin de l’entrepreneur assassinĂ©, est encore aux mains de ses ravisseurs, alors qu’une autre, Ă  Tazmalt, toujours en Kabylie, vient d’échapper de justesse Ă  une opĂ©ration de mĂȘme type.
    Trop, c’est trop ! Cet Ă©niĂšme coup de poignard dans le dos de la Kabylie semble marquer un tournant. La population de la rĂ©gion, plus que jamais excĂ©dĂ©e, ne se pose plus la question de savoir pourquoi on lui impose cette prĂ©caritĂ© sĂ©curitaire. Elle sait qu’on tente ainsi de lui faire payer son refus de se plier aux diktats, tous les diktats, “d’oĂč qu’ils viennent”, pour reprendre l’expression en vogue des annĂ©es 90. Elle ne se pose mĂȘme plus la question de savoir quand cessera l’enfer. Elle sait que l’enfer ne tombe pas du ciel. Elle sait donc que le salut viendra d’elle-mĂȘme
 ou ne viendra pas.
    Comme il y a quelques annĂ©es, on ne laisse pas Ă  la Kabylie d’autre choix que celui de se prendre en charge. Se prendre en charge a, ici, une seule signification possible : prendre les armes. Tout indique qu’elle le fera. Peut-ĂȘtre plus tĂŽt qu’on le croirait. Car, qu’on ne s’y trompe pas, la Kabylie ne veut plus continuer Ă  compter les rapts qui ciblent ses enfants. Encore moins Ă  compter ses morts. Elle ne se contentera plus de se mobiliser cycliquement pour obtenir leur libĂ©ration.
    On ne sait pas si le scĂ©nario est au programme de quelque laboratoire occulte mais l’on sait qu’une Kabylie qui crie aux armes, cela n’irait pas sans provoquer des grincements de dents. Mais pas seulement : bien des dĂ©sordres risqueraient d’ĂȘtre au rendez-vous et des “dommages collatĂ©raux” ne seraient pas Ă  Ă©carter. Qui oserait alors reprocher Ă  une rĂ©gion d’organiser la riposte pour sa survie? SĂ»rement pas ceux qui, depuis quelque temps, trouvent politiquement payant de jouer avec le feu en abandonnant, voire mĂȘme en livrant la rĂ©gion au terrorisme, au banditisme et Ă  la dĂ©linquance et qui, ce faisant, poussent les investisseurs potentiels Ă  regarder ailleurs et des opĂ©rateurs Ă©conomiques Ă  dĂ©localiser leurs activitĂ©s vers d’autres contrĂ©es. Car si la Kabylie est dĂ©cidĂ©e Ă  en finir avec l’insĂ©curitĂ© sous toutes ses formes, c’est aussi Ă  ceux-lĂ  qu’elle dit aujourd’hui : â€œBasta !”



       

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    Actualité
    Par : Salim Tamani 
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    Par : Salah YermĂšche
    Lu : (4786 fois)

     

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    Par : KAMEL OUHNIA
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    Par : MALIKA BEN
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    Par : NEILA B.
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    Par : Chabane BOUARISSA
    Lu : (628 fois)

     

     

    Par : K. MessaĂąd
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    Par : N. B.
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    Par : Chafik Ben Guesmia
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    Par : H. A.
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    Par : Meziane Rabhi 
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    Par : Moussa Ouyougoute
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    Edition du Dimanche 21 Novembre 2010

    Actualité

    L’OTAN durcit sa stratĂ©gie de lutte contre le terrorisme
    L’Alliance considùre qu’il constitue une menace pour les citoyens des pays membres

    Par : Salim Tamani 


    La nouvelle doctrine militaire de l’OTAN prend dĂ©sormais en compte les nouvelles menaces qui ont surgi depuis la fin de la guerre froide en premier lieu le terrorisme.

    En adoptant hier Ă  Lisbonne son nouveau concept stratĂ©gique de dĂ©fense, l’Organisation du traitĂ© de l’Atlantique Nord (OTAN) a affirmĂ© dans la dĂ©claration finale paraphĂ©e par ses 28 membres Ă  l’issue de son 22e sommet que “le terrorisme est une menace directe pour la sĂ©curitĂ© des citoyens des pays de l’OTAN et, plus largement, pour la stabilitĂ© et la prospĂ©ritĂ© internationales”.
    S’il est vrai que les attentats du 11 septembre 2001 ont complĂštement modifiĂ© la vision des pays membres de l’alliance sur ce phĂ©nomĂšne qui n’épargne aucun pays dans le monde, la persistance de la menace aux portes de l’Europe, plus prĂ©cisĂ©ment du sud, notamment depuis la guerre US contre les rĂ©seaux d’Al-QaĂŻda en Afghanistan et l’occupation de l’Irak et ses consĂ©quences sur la stabilitĂ© du Sahel placent l’OTAN devant une Ă©quation difficile.
    Le choix est vite fait, car la sĂ©curitĂ© et la paix dans le vieux Continent en dĂ©pendent. C’est la raison pour laquelle les 28 membres de cette organisation ont dĂ©cidĂ© de mettre l’accent sur la question afin de prĂ©venir toute attaque ou attentat sur leurs territoires respectifs. “Une instabilitĂ© ou un conflit au-delĂ  des frontiĂšres de l’OTAN peut menacer directement la sĂ©curitĂ© de l’Alliance, notamment en nourrissant l’extrĂ©misme, le terrorisme ou des activitĂ©s transnationales illicites, comme les trafics d’armes, de drogue et d’ĂȘtres humains”, lit-on dans la dĂ©claration finale, qui ajoute que des “groupes extrĂ©mistes continuent de se propager, ou de se dĂ©velopper, dans des rĂ©gions d’importance stratĂ©gique pour l’Alliance, et la technologie moderne accroĂźt la menace et l’impact potentiel d’une attaque terroriste, notamment si ces groupes devaient acquĂ©rir des capacitĂ©s nuclĂ©aires, chimiques, biologiques ou radiologiques”.
    Ainsi et pour mieux lutter contre le terrorisme, les membres de l’OTAN se dĂ©clarent “ouverts Ă  la consultation avec tout pays partenaire sur des questions de sĂ©curitĂ© d'intĂ©rĂȘt commun”. Plus loin, les pays membres de l’alliance annoncent leur dĂ©cision de “renforcer notre capacitĂ© Ă  dĂ©tecter le terrorisme international et Ă  nous en dĂ©fendre, y compris grĂące Ă  une analyse plus poussĂ©e de la menace, Ă  davantage de consultations avec nos partenaires et au dĂ©veloppement de capacitĂ©s militaires appropriĂ©es, notamment pour aider des forces locales Ă  s’entraĂźner Ă  lutter elles-mĂȘmes contre le terrorisme”.
    L’Alliance s’interdit, bien entendu, toute ingĂ©rence dans une situation conflictuelle pouvant survenir dans le monde, mais elle est dĂ©sormais disposĂ©e Ă  fournir la coopĂ©ration nĂ©cessaire pour aider des pays tiers Ă  lutter contre le terrorisme en dĂ©mantelant les rĂ©seaux de soutien et en offrant les moyens technologiques indispensables pour ce faire. Cette prise de conscience, qui s’appuie d’abord sur l’intĂ©rĂȘt suprĂȘme de sauvegarde de la sĂ©curitĂ© des pays membres de l’OTAN, peut dĂ©boucher, dans les annĂ©es Ă  venir, sur un renforcement de la coopĂ©ration avec des pays de la rive dans leur lutte contre la violence islamiste.
    Mais l’alliance, qui considĂšre dĂ©sormais que la force militaire ne peut Ă  elle seule rien rĂ©gler, juge primordial que les efforts sĂ©curitaires soient accompagnĂ©s par une “approche politique et civile”. Il reste Ă  savoir dans quelles conditions s’établira la coopĂ©ration surtout qu’en termes d’approche politique du
    phĂ©nomĂšne du terrorisme, des pays occidentaux continuent d’alimenter l’idĂ©ologie islamiste.
    La sécurité des alliés, le nucléaire
    et le dérapage de Sarkozy
    Par ailleurs, le sommet a maintenu la dissuasion nuclĂ©aire en tant qu’élĂ©ment central du nouveau concept stratĂ©gique qui guidera l’alliance durant les 10 prochaines annĂ©es dans ses relations avec le monde. Dans le document final, il est clairement affirmĂ© que “la garantie suprĂȘme de la sĂ©curitĂ© des AlliĂ©s est apportĂ©e par les forces nuclĂ©aires stratĂ©giques de l’Alliance, en particulier celles des États-Unis ; les forces nuclĂ©aires stratĂ©giques indĂ©pendantes du Royaume-Uni et de la France, qui ont un rĂŽle de dissuasion propre, contribuent Ă  la dissuasion globale et Ă  la sĂ©curitĂ© des AlliĂ©s”. Et de poursuivre : “Nous veillerons Ă  ce que l’OTAN dispose de tout l’éventail des capacitĂ©s nĂ©cessaires pour assurer la dissuasion et la dĂ©fense contre toute menace pesant sur la sĂ©curitĂ© et la sĂ»retĂ© de nos populations. En consĂ©quence : nous maintiendrons une combinaison appropriĂ©e de forces nuclĂ©aires et conventionnelles et nous conserverons notre capacitĂ© Ă  soutenir simultanĂ©ment des opĂ©rations interarmĂ©es de grande envergure et plusieurs opĂ©rations de moindre envergure pour la dĂ©fense collective et la rĂ©ponse aux crises, y compris Ă  distance stratĂ©gique”.
    Ce que le porte-parole de l’OTAN avait qualifiĂ©, la veille, de dilemme, a Ă©tĂ© finalement tranchĂ©. Il n’y aura pas encore de monde sans armes de destruction massive. L’OTAN, qui vient de rĂ©unir le consensus nĂ©cessaire pour exister encore dans la prochaine dĂ©cennie, s’est fixĂ© de nouveaux objectifs sĂ©curitaires. En gardant la mĂȘme philosophie qui a prĂ©valu depuis sa crĂ©ation en 1949, l’alliance a donnĂ© son accord pour le bouclier antimissile cher au complexe militaro-industriel amĂ©ricain. Cependant, le prĂ©sident français, Nicolas Sarkozy, a brisĂ© hier le deal atlantiste en ciblant l’Iran. “Aucun nom ne figure dans les documents publics de l'Otan, mais la France appelle un chat un chat”, a-t-il dĂ©clarĂ©, au cours d'une confĂ©rence de presse en marge du sommet, affirmant la menace Ă  laquelle la future dĂ©fense antimissile de l’Otan rĂ©pond est iranienne. “Donc, si un jour l'Iran tire un missile vers l'Europe, il est certainement souhaitable qu'on puisse l'intercepter”, a-t-il ajoutĂ©.

    L’Afghanistan, les cyberattaques et le dialogue politique
    Sur un autre registre, l’alliance a lancĂ© le processus de transition pour quitter l’Afghanistan, tout en demeurant prudente sur les Ă©chĂ©ances. Ici Ă  Lisbonne, l’objectif de 2014 et la fin de la mission de combat de l'OTAN en Afghanistan ne sont pas “une seule mĂȘme chose”. Nombre de pays de l’Alliance ont dit qu’ils comptaient retirer toutes leurs troupes avant 2014, alors que les Britanniques comptent se retirer dĂ©finitivement en 2015. la dĂ©cision de retrait est prise mĂȘme si les Russes ont refusĂ© de s’impliquer davantage dans ce bourbier qu’ils ont crĂ©Ă© Ă  la fin des annĂ©es 1970. Les 28 membres de l’OTAN ont Ă©galement dĂ©cidĂ© de lutter contre les cyberattaques qui “augmentent en frĂ©quence” et qui “causent des dommages plus coĂ»teux aux administrations, aux entreprises, aux Ă©conomies, voire aux rĂ©seaux de transport et d’approvisionnement ou autres infrastructures critiques”, soulignant qu’elles “risquent d’atteindre un seuil pouvant menacer la prospĂ©ritĂ©, la sĂ©curitĂ© et la stabilitĂ© des États et de la zone euro-atlantique”. L’alliance considĂšre que des “forces armĂ©es et services de renseignement Ă©trangers, la criminalitĂ© organisĂ©e, des groupes terroristes et/ou extrĂ©mistes sont autant de sources d’attaque possibles”. 
    Dans le cadre de la gestion des conflits, les 28 ont soulignĂ© que les “enseignements tirĂ©s des opĂ©rations de l’OTAN, en particulier en Afghanistan et dans les Balkans occidentaux, montrent Ă  l’évidence qu’une approche globale” tout en affirmant plus loin que “la meilleure façon de gĂ©rer un conflit, c’est d’éviter qu’il ne survienne”. L’OTAN suivra et analysera constamment l’environnement international pour anticiper les crises et, lorsqu’il y a lieu, prendre des mesures actives visant Ă  les empĂȘcher de se muer en vĂ©ritables conflits.
    Les 28 membres ont, enfin, exprimĂ© leur dĂ©termination Ă  “approfondir la coopĂ©ration avec les pays qui participent actuellement au dialogue mĂ©diterranĂ©en et Ă  rester ouverts Ă  l’inclusion d’autres pays de la rĂ©gion dans ce dialogue” et Ă  “dĂ©velopper un partenariat de sĂ©curitĂ© avec les partenaires du Golfe et Ă  demeurer disposĂ©s Ă  accueillir de nouveaux partenaires au sein de l’initiative de coopĂ©ration d’Istanbul”.


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    Edition du Dimanche 21 Novembre 2010

    Editorial

    Basta !


    On ne laisse pas Ă  la Kabylie d’autre choix que celui de se prendre en charge. Se prendre en charge a, ici, une seule signification possible : prendre les armes. Tout indique qu’elle le fera. Peut-ĂȘtre plus tĂŽt qu’on le croirait.

    Une soixantaine d’enlĂšvements en moins de quatre ans. Tel est le lot de la Kabylie. De la Kabylie seule. Une soixantaine d’enlĂšvements, et au bout, un mort, Hend Slimana, pĂšre de famille sans histoire, entrepreneur dynamique, gĂ©nĂ©reux, affable et amoureux de la JSK, qu’une foule nombreuse, en colĂšre mais digne, a accompagnĂ© hier Ă  sa derniĂšre demeure. Une soixantaine d’enlĂšvements, un mort
Mais ce n’est pas tout : une personne, le cousin de l’entrepreneur assassinĂ©, est encore aux mains de ses ravisseurs, alors qu’une autre, Ă  Tazmalt, toujours en Kabylie, vient d’échapper de justesse Ă  une opĂ©ration de mĂȘme type.
    Trop, c’est trop ! Cet Ă©niĂšme coup de poignard dans le dos de la Kabylie semble marquer un tournant. La population de la rĂ©gion, plus que jamais excĂ©dĂ©e, ne se pose plus la question de savoir pourquoi on lui impose cette prĂ©caritĂ© sĂ©curitaire. Elle sait qu’on tente ainsi de lui faire payer son refus de se plier aux diktats, tous les diktats, “d’oĂč qu’ils viennent”, pour reprendre l’expression en vogue des annĂ©es 90. Elle ne se pose mĂȘme plus la question de savoir quand cessera l’enfer. Elle sait que l’enfer ne tombe pas du ciel. Elle sait donc que le salut viendra d’elle-mĂȘme
 ou ne viendra pas.
    Comme il y a quelques annĂ©es, on ne laisse pas Ă  la Kabylie d’autre choix que celui de se prendre en charge. Se prendre en charge a, ici, une seule signification possible : prendre les armes. Tout indique qu’elle le fera. Peut-ĂȘtre plus tĂŽt qu’on le croirait. Car, qu’on ne s’y trompe pas, la Kabylie ne veut plus continuer Ă  compter les rapts qui ciblent ses enfants. Encore moins Ă  compter ses morts. Elle ne se contentera plus de se mobiliser cycliquement pour obtenir leur libĂ©ration.
    On ne sait pas si le scĂ©nario est au programme de quelque laboratoire occulte mais l’on sait qu’une Kabylie qui crie aux armes, cela n’irait pas sans provoquer des grincements de dents. Mais pas seulement : bien des dĂ©sordres risqueraient d’ĂȘtre au rendez-vous et des “dommages collatĂ©raux” ne seraient pas Ă  Ă©carter. Qui oserait alors reprocher Ă  une rĂ©gion d’organiser la riposte pour sa survie? SĂ»rement pas ceux qui, depuis quelque temps, trouvent politiquement payant de jouer avec le feu en abandonnant, voire mĂȘme en livrant la rĂ©gion au terrorisme, au banditisme et Ă  la dĂ©linquance et qui, ce faisant, poussent les investisseurs potentiels Ă  regarder ailleurs et des opĂ©rateurs Ă©conomiques Ă  dĂ©localiser leurs activitĂ©s vers d’autres contrĂ©es. Car si la Kabylie est dĂ©cidĂ©e Ă  en finir avec l’insĂ©curitĂ© sous toutes ses formes, c’est aussi Ă  ceux-lĂ  qu’elle dit aujourd’hui : â€œBasta !”




  • 21/11/2010
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