Marche du 38e mardi à #Alger
November 12, 2019

ACTUALITES du MARDI 12 NOVEMBRE 2019
Mardi 12 -11- 2019
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Grande mobilisation encore une fois pour ce 38e mardi de la dissidence contre le système en place. Les étudiants ont battu le pavé comme à l’accoutumée par milliers durant cette marche hebdomadaire pacifique après avoir entonné l’hymne national et observé une minute de silence à la place des martyrs.
Au niveau de la rue Beb Azzoune, les manifestants, des étudiants soutenus par de simples citoyens, ont d’emblée réitéré leur refus de participer et cautionner la présidentielle que veut imposer l’institution militaire et les anciens courtisans du clan Bouteflika.
A ce titre, les étudiants ont scandé a qui veut l’entendre »libérez les détenus », « dawla madaniya machi 3askariya » (état civil et Non militaire), « On refuse l’élection de la honte » mais aussi le slogan phare « pouvoir assassin » et « istiklal »(indépendance) fustigeant ainsi une nouvelle fois la présidentielle que le pouvoir aux mains de l’institution militaire.
Remontant la rue Ali Boumendjel, à l’entrée de la rue Larbi Ben M’hidi, le mouvement de protestation des étudiants, qui ne cessait de grossir au fil des mètres parcourus, invoque l’esprit des martyrs de la glorieuse révolution en entonnant le nom du Chahid Ali la pointe alias « Ali Ammar ». « Ya Ammar, ils ont vendu le pays !», faisant allusion à la bande qui tient toujours le pays en otage.
Des portraits de martyrs sont fièrement exhibés comme pour maintenir ce lien entre la génération de la révolution et celle d’aujourd’hui qui aspire à un meilleur avenir. On y voit notamment les portraits du détenu moudjahid Lakhdar Bouregâa , du martyr Taleb Abderrahmane mais aussi la photo des « Six » pères du 1er Novembre 1954 (Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaid, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem, et Larbi Ben M’hidi.
Les manifestants ont également appelé à la libération des détenus d’opinion et les activistes du Hirak notamment la jeune étudiante Yasmina Dahmani et l’élue à l’apw de Tizi Ouzou Samira Messouci détenues toutes les deux à la prison d’El Harrach pour avoir participé aux manifestations populaires.
Justice aux ordres
Par ailleurs, ce 38ème mardi a coïncidé avec le procès des 42 détenus d’opinion et porteurs du drapeau amazigh qui s’est déroulé la veille au tribunal de Sidi M’hamed et s’est soldé par de lourdes peines de prison sans aucune relaxation. A ce titre, les étudiants ont fustigé l’arbitraire des magistrats qui, estime t-on, continuent à obéir aux ordres du « téléphone ».
« Libérez les otages et jugez les vrais coupables», lance un groupe de manifestants drapés de l’emblème national au passage par la rue Abane Ramdane.
Sur les nombreux écriteaux l’on peut lire aussi « Le peuple est libre de choisir lui-même son avenir », « Non aux élections du recyclage. Vive l’Etat de droit », « Système, je doute fort de ton algérianité » et «Quand le mal devient loi, la résistance devient un devoir » tels sont entre autres les slogans brandis par le mouvement de protestation.
Les marcheurs ont traversé la place Émir Abdelkader, avant de bifurquer vers la grande poste sans passer par l’avenue Pasteur où une armada de policier a bloqué le passage pour motif de « travaux » sur le passage.
La foule, compacte, a marché sur le circuit traditionnel en passant par le Boulevard Amirouche sous les chants vibrants de « eddour ena3oura » (Le moulin tournera) et autres chants hostiles à la politique du chef d’état major et le président par intérim, avant de monter vers la Place Maurice Audin et enfin la grande poste où la marche a pris fin dans le calme.
En somme, la communauté estudiantine, qui emboîte le pas au hirak du vendredi, est résolument pas prête à abdiquer face à un pouvoir opiniâtre à l’approche de la tenue des élections présidentielles. Ils ont fait le sermon de tenir le cap pour libérer le pays. « Nous marcherons même après la date des élections… », scandent les étudiants en boucle durant la manif.
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