ACTUALITES du Samedi 05 Octobre 2019
Samedi 05 Octobre 2019
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33e vendredi de mobilisation populaire : La pression s’accentue
October 5, 2019

Le mouvement populaire reste toujours mobilisé et déterminé à faire aboutir ses revendications. Pour la 33e semaine consécutive, des milliers de personnes ont battu le pavé à Alger et dans de nombreuses villes du pays pour exprimer leur rejet du rendez-vous électoral, programmé par le pouvoir en place pour le 12 décembre prochain.
La capitale Alger a été envahie, durant la journée d’hier, par une marrée humaine, convaincue que la joute électorale, dont le processus est lancé, «ne vise qu’à contourner les exigences du hirak» qui veut «l’application réelle des articles 7 et 8 de la Constitution qui portent sur la restitution du pouvoir au peuple».
Alors que le processus électoral est déjà lancé et le pouvoir ne jure que par la tenue de cette échéance à la date fixée, les manifestants ne perdent pas espoir de la faire échouer. «Bye, bye Gaïd Salah, hada el 3am makenche le vote» (cette année, il n’y aura pas de vote), scandent les manifestants sortis massivement, hier, dans les différentes rues et boulevards d’Alger.
Dans la capitale, il y eut, en fait, plusieurs marches qui ont toutes convergé vers la place Audin et la Grande-Poste. En dépit d’une forte présence policière qui a tenté de dissuader les manifestants, la mobilisation était au rendez-vous.
Coïncidant avec l’anniversaire des événements du 5 Octobre 1988, qui avait (conduit à la)naissance du pluralisme politique, le 33e vendredi du hirak a été une occasion pour les manifestants de réaffirmer leur engagement à parachever ce combat interrompu il y a 30 ans.
La première procession des manifestants, très compacte, faut-il le souligner, a démarré de la place du 1er Mai en direction de la Grande-Poste.
Peu avant 14h, des milliers de manifestants, arborant comme toujours des emblèmes, des banderoles et des pancartes, se sont lancés sur la rue Hassiba Ben Bouali en scandant des slogans hostiles au pouvoir en place, à la présidentielle programmée et au chef d’état-major de l’armée.
«57 ans de pouvoir militaire, le peuple en a marre !», «Daoula madania, machi 3ascaria !» (Pour un Etat civil et non militaire) et «Hada echaab la yourid houkm el 3asker men djadid» (Ce peuple ne veut pas d’un pouvoir politique), lancent les manifestants.
Harcèlement et interpellations
La procession des manifestants prenait de l’ampleur à mesure que la marche avançait en direction d’Alger. En effet, alors que les premiers marcheurs arrivaient à proximité du tunnel de la place Mauritania, les derniers venaient juste de démarrer de la place du Champ des manœuvres.
L’autre marche, de la même ampleur, a démarré de la place des Martyrs. Elle était composée des habitants de la région ouest d’Alger, dont notamment ceux des quartiers de Bab El Oued et de La Casbah.
Ils reprenaient aussi les mêmes slogans et rappelant aussi les combats menés par les victimes des événements d’Octobre 1988. «5 Octobre chouhada !» (martyrs), lancent-ils encore. Ces foules de protestataires ont toutes rejoint celle qui était déjà en place au niveau de la place Audin et la Grande-Poste.
Pendant plusieurs heures, Alger a vibré au rythme des chants revendicatifs des hirakiens, qui réclament aussi la libération des détenus politiques et d’opinion, injustement incarcérés. Contrairement à la semaine précédente, les agents de la police, déployés en masse pour quadriller notamment Alger-Centre, ont procédé à des interpellations massives des manifestants.
Ils ont ciblé, particulièrement, les premiers protestataires. Plusieurs dizaines de jeunes ont été conduits aux commissariats, dont des fidèles venus effectuer la prière du vendredi à la mosquée Errahma. Même le journaliste Bouzid Ichaalalen a été embarqué, avant d’être relâché quelques minutes après.
Mais ces interpellations et ce harcèlement n’ont pas dissuadé les manifestants qui se montrent toujours déterminés à poursuivre le combat pour l’édification de la nouvelle Algérie.
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Commémoration des événements du 5 octobre 1988 réprimée (Place des martyrs
elwatan.com/edition/actualite/commemoration-des-evenements-du-5-octobre-1988-reprimee-place-des-martyrs-05-10-2019
October 5, 2019
05 octobre 2019 à 14 h 55 min
La commémoration du 31e anniversaire des événements du 5 octobre 1988 qui devait se tenir à la place des martyrs d’Alger-centre a été empêché par la police, a t-on constaté sur place.
En effet, un lourd dispositif de sécurité a été déployé aux alentours de la place des martyrs. Les quelques dizaines de citoyens, parmi eux Fethi Gherras coordinateur du MDS, qui se sont donné rendez-vous pour le dépôt d’une gerbe de fleur à la mémoire des victimes du 5 octobre 1988 ont été sommé de quitter les lieux.
D’autres citoyens dont deux journalistes, l’un du quotidien Liberté et un autre travaillant au compte d’une chaine télé privée ont été embarqués par les éléments des services de l’ordre, apprend -on sur place.
À l’heure où nous mettons en ligne l’info, la police a embarqué l’avocate Aouicha Bekhti, Arezki Chaalal du Collectif des détenus et la journaliste Samia Belkadi. Ils sont tous dans des commissariats d’Alger.
Le CNLD condamne à travers un communiqué ces arrestations sans distinction. «C’est la chasse à l’homme à la place des martyrs et ses environs… », écrit le comité National pour La Défense des Détenus (CNLD) sur sa page facebook.
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«La crise actuelle met en péril l’existence de l’Algérie»
October 5, 2019
Le FFS rappelle les événements du 5 octobre 1988

Le FFS considère que, cette année, les Algérienscélébreront ces douloureux événements «dans la dignité et dans la solennité».
Le FFS, qui demeure engagé dans le hirak, évoque le 31e anniversaire des événements du 5 Octobre 1988, qui sera commémoré aujourd’hui. Cet événement revêt, estime ce parti dans une déclaration rendue publique hier, «une importance et un caractère particuliers pour le peuple algérien et pour son histoire».
Le plus vieux parti de l’opposition considère que cette année, les Algériens célébreront ces douloureux événements «dans la dignité et dans la solennité».
«Une date qui est significative dans le parcours incessant et courageux du peuple algérien pour la liberté, l’émancipation et la démocratie», précise ce parti, membre de l’Alternative démocratique qui milite pour un processus constituant afin de sortir le pays de la crise actuelle. Une crise multiforme, poursuit ce parti, qui «met en péril l’existence du peuple et la souveraineté du pays».
«31 ans après cette insurrection populaire qui a bouleversé les arcanes du régime unique de l’époque et qui a imposé, au forceps, l’avènement du multipartisme et de l’ouverture médiatique, le peuple algérien et le pays se retrouvent otages d’une crise multiforme qui met en péril leurs existences et leurs souverainetés», souligne le FFS qui rappelle «les sacrifices, les efforts consentis par des générations entières de militants patriotes de l’automne 1963, du Printemps berbère de 1980, du 5 Octobre 1988 et du Printemps noir de 2001».
Des sacrifices, selon cette formation, consentis aussi par ceux qui continuent de battre le pavé depuis plus de 7 mois maintenant, dans un contexte de crise aiguë. Pour le FFS, «la situation politique, économique, sociale et culturelle vacille entre la fébrilité et la gravité».
Ce parti évoque le nécessaire travail de mémoire dans le combat pour une Algérie démocratique. «Aujourd’hui, nous évoquerons avec beaucoup de douleur et de respect les centaines de victimes qui ont payé très cher leurs engagements profonds et sincères pour asseoir un Etat de droit et de liberté», soutient cette formation qui évoque aussi «avec tristesse et colère, les femmes, les hommes et leurs familles qui ont subi fatalement et brutalement la répression d’un pouvoir autoritaire et violent».
«Le rappel de ces épisodes révolutionnaires, qui sont pour la plupart tragiques et pénibles, est primordial pour dissuader ceux qui seraient tentés ou inspirés par la cruauté et la brutalité de ceux qui, durant des décennies, ont affronté le peuple algérien par le fer et la poudre», poursuit le FFS dans sa déclaration, dans laquelle il a rendu un «hommage soutenu à celles et ceux qui se sont sacrifiés durant des années pour une Algérie libre, démocratique et souveraine».
Pour le parti de feu Hocine Aït Ahmed, «toutes les révolutions populaires qui ont marqué la longue marche du peuple algérien pour son autodétermination se complètent et étaient toutes importantes et nécessaires pour l’éclosion de l’actuel sursaut populaire qui a émerveillé le monde entier». Ce parti plaide toujours pour «le dialogue global et inclusif» qu’il considère comme «un moyen civilisé, transparent et démocratique pour trouver une issue salutaire à la crise politique actuelle».