ACTUALITES du-SAMEDI 31 MARS 2012

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Guerre d'algérie, cinquante ans après - Le Direct par Marianne2fr

Ils ont voulu perturber le colloque Marianne-El Khabar à Marseille

Le ridicule des nostalgiques de «l’Algérie française»

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le 31.03.12 | 10h00 10 réactions

 
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Cinquante ans après, les haines et les colères sont toujours là. Elles attendent la moindre occasion pour jaillir. Et le colloque Marianne/El Khabar, qui s’est ouvert hier à Marseille, a, avant même l’entame des débats, provoqué des remous.

Marseille (France).

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Ils ont voulu perturber le colloque Marianne-El Khabar à Marseille

Le ridicule des nostalgiques de «l’Algérie française»

le 31.03.12 | 10h00

 
 

Cinquante ans après, les haines et les colères sont toujours là. Elles attendent la moindre occasion pour jaillir. Et le colloque Marianne/El Khabar, qui s’est ouvert hier à Marseille, a, avant même l’entame des débats, provoqué des remous.

Marseille (France).
De notre envoyée spéciale

 

Car, en ce cinquantenaire de l’Indépendance, les sensibilités sont toujours aussi vivaces, tout particulièrement chez les «nostalgiques de l’Algérie française». Ils étaient près d’une cinquantaine à manifester devant les portes du théâtre de la Criée qui abrite ces rencontres jusqu’à demain. Hommes, femmes, rapatriés ou vétérans, et même quelques personnes plus jeunes ont entamé leur démonstration vers 10h, bien avant les conférences. Tandis que des drapeaux français étaient déployés, certains «ultras» arboraient autour du cou des pancartes avec la photo du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, serrant la main de la moudjahida Zohra Drif-Bitat, avec pour légende «Honte au maire de Marseille J.-C. Gaudin et à la tueuse de pieds-noirs». Des vétérans ont pour leur part sorti médailles, galons et autres écharpes. C’est au chant de La Marseillaise, l’hymne national français, que l’ordre de ralliement est donné. Calme au début de la matinée, le ton monte à mesure que la foule grossit et que l’ouverture du colloque approche.

Le but est clair : empêcher coûte que coûte la tenue de cet événement qui donne la parole «aux assassins et aux traîtres», vocifèrent les manifestants. «Une demande d’annulation a même été introduite par des associations de rapatriés d’Algérie, en vain», affirme un pied-noir.
Bloquant l’entrée principale de l’édifice, les mécontents n’en démordent pas : ils ne laisseront personne passer. «FLN assassin», «Algérie française», «Terroristes, traîtres» sont quelques-uns des slogans lancés rageusement par la foule, sous les yeux étonnés des badauds et le regard dépité de quelques personnes venues assister aux débats. «Je ne comprends pas qu’après 50 ans, la haine soit toujours là. Ils ont arrêté de réfléchir en 1962», souffle, dans un hochement de tête, un rapatrié natif de Constantine. Et il n’est pas rare que des altercations éclatent entre les manifestants, le public et de simples passants. «Je suis de votre tribu mais je ne partage pas votre haine», lance un rapatrié «adepte de Camus» attendant de participer à l’une des conférences. Une septuagénaire se fait même vertement prendre à partie lorsqu’elle tente d’accéder aux portes d’entrée. «Traîtresse ! Collabo !», hurle une femme. «Je n’ai de leçon à recevoir de personne. Je suis née en Algérie et j’ai dû la quitter dans la même douleur», rétorque-t-elle. S’ensuivent de longues conversations où les deux parties haussent le ton. «Ils voulaient leur indépendance, qu’ils restent chez eux !», s’époumone une «ultra».


Récupération politique


Un jeune homme, la trentaine, écharpe jaune et rouge sur l’épaule, approche du groupe et tente de s’immiscer dans la conversation. «Je suis le conseiller régional du Front national», dit-il en tendant la main avec un sourire. «Il est hors de question que je vous salue. Vous êtes le mal de ce pays», rétorque violemment la septuagénaire en tournant les talons. «Cela ne m’étonne pas que vous soyez là pour faire dans la récupération», commente, acerbe, un sexagénaire.
Les slogans laissent parfois la place aux actes de violence ou agressions. Les manifestants n’ont ainsi pas hésité à jeter des œufs sur les personnes qui essayaient de passer les portes. De même, des intervenants algériens, tels Abderahmane Hadj Nacer ou Sofiane Hadjadj, se sont fait huer et insulter : «Fellaga, rentre chez toi, assassin». Ils ont dû battre en retraite afin de pénétrer dans le théâtre de la Criée par une porte dérobée.

Il faudra attendre plus d’une heure pour qu’un cordon de sécurité soit installé. Pourtant, il semblerait que les organisateurs avaient prévenu les autorités locales de ces menaces de perturbation. Une manifestation  devrait aussi être tenue aujourd’hui, au deuxième jour du colloque. Mais ces nostalgiques n’ont pas qu’exprimé leur colère dans la rue ; ils ont interrompu à maintes reprises le cours des débats. «Je ne les comprends pas. Ils auraient voulu que la France reste le pays d’avant 1962, qui n’avait pas droit de cité, qui était isolé, qui était critiqué pour les violations aux droits de l’homme», a d’ailleurs commenté Jean-François Kahn au cours de son intervention. «Ceux qui ont fait le plus de mal parlent maintenant. Et ceux qui ont le plus de difficultés avec la présence des Algériens en France sont ceux qui auraient voulu rester en Algérie.»  

Ghania Lassal

 

 

 

L’automobiliste algérien, un conducteur à risques ?

Lutter contre la fatalité du chauffard

le 31.03.12 | 10h00

 
 

Ces «nouveaux permis» ne reconnaissent aucune loi, aucune autorité, aucun panneau, aucune obligation ni interdiction, aucune limitation de vitesse.

Il n’est pas bon, ces temps-ci, d’être automobiliste sous les cieux de l’Algérie», pour reprendre l’expression de notre confrère de La Tribune en 2010. Certains automobilistes algériens – heureusement qu’il en reste quelques-uns qui respectent le code de la route et espèrent rentrer chez eux le soir indemnes – sont des fous du volant. De véritables Kimi Raikkonen, le pilote de formule 1. Il n’est pas conseillé de se mesurer à cette nouvelle «race» de conducteurs sous peine de se faire éjecter du véhicule. Ces «nouveaux permis», comme certains les surnomment, ne reconnaissent aucune loi, aucune autorité, aucun panneau, aucune obligation ni interdiction, aucune limitation de vitesse. Même le passage pour piétons (où ce dernier doit être totalement en sécurité) n’a pas échappé à leur «ingéniosité». Un but, le leur, être le premier, rouler le plus vite possible et «jouer des coudes» sur les files des autoroutes pour, en fin de compte, avoir cette sensation d’être un vrai «pilote». «Le problème de nos jeunes conducteurs est qu’ils sont des frimeurs. Ils résument leur personnalité dans son véhicule», nous dit un jeune père de famille.


Automobilistes impulsifs


Pour notre interlocuteur, ces jeunes sont des aventuriers et des chauffards qu’il faut éviter sur les routes. «Ce sont des gens impulsifs qui ne mesurent pas la gravité de leurs actions.» «Il faut se poser la question sur la manière avec laquelle ils obtiennent leurs permis de conduire. Il y a une grande complicité de certaines auto-écoles et des moniteurs sur cette hécatombe. Si vous allez vous présenter chez certains d’entre eux, ils vous proposeront soit le permis de conduire normal ou le permis de conduire garantie. Chacun a son prix bien entendu», poursuit notre vis-à-vis.

«On attribue le permis de conduire comme on distribue des tracts», résume, de son côté, un internaute sur la Toile. D’autres affirment que des paris sont lancés sur internet par des automobilistes et que des courses sont organisées de manière frauduleuse à la nuit tombée. «Il y en a qui parient même ; leurs véhicules roulent à 200 km à l’heure sur les autoroutes sans mesurer la gravité de cet acte.» D’autres semblent oublier les indicateurs de direction qui sont obligatoires pour effectuer une manœuvre vers la droite ou la gauche. Pour cette catégorie, il n’y a que les coups de phare qui sont importants pour vous signaler qu’il va vous dépasser. Ces conducteurs effectuent des dépassements dangereux, des queues de poisson. Les vrais fautifs sont les «fous du volants» qui font de la vitesse sans jamais être inquiétés.

Pour Mohamed Lazouni, spécialiste en sécurité et prévention routière et président de l’association Tarik Essalama, la voiture est devenue un moyen d’expression : «Le jeune est tout le temps réprimé aussi bien chez lui que dans son entourage. Le seul objet qui lui répond au doigt c’est bien la voiture, et c’est pour cette raison qu’il s’emploie à la ’dompter’ comme il le souhaite.»
Où est passée l’éducation routière ?  
Et à notre interlocuteur de s’interroger : «Où est passée l’éducation routière ? Où sont la morale et le civisme ?» «Pourtant, ajoute-t-il, l’article 21 de la loi de 1987 fait référence à l’éducation routière dans les établissements scolaires. Jusqu’à maintenant, le décret d’application n’a pas été publié. Chez nous, chaque responsable qui arrive efface tout ce qu’a fait son prédécesseur. C’est pour cela que notre pays ne pourra jamais construire la muraille de Chine. Quant un responsable prend en charge un secteur, il balaie tout ce qu’a fait son prédécesseur».

Faisant un come-back sur l’accident qui a coûté la vie à 21 personnes dans la région de Médéa, M. Lazouni dira que les autocars et autres poids lourds sont dans l’obligation, selon les textes de loi, d’avoir un troisième frein de secours leur permettant de maintenir une vitesse constante de 30 km à l’heure en cas de descente dangereuse. Idem pour le mouchard (la boîte noire du véhicule) qui est obligatoire depuis… 1974. Interrogé sur l’absence de feux tricolores dans les grandes villes algériennes, notre interlocuteur  précise que la seule ville de Paris possède, à elle seule, pas moins de 1 000 carrefours avec feux tricolores. «Un feu tricolore à décompte a été installé à Djelfa et un autre à Sofia (Alger) sauf que l’avis d’appel d’offres pour l’acquisition des feux de signalisation routière date de plus de 20 ans», dira-t-il. M. Lazouni préconise l’application de la loi pour tout un chacun. «La sanction a un effet limité dans le temps et le lieu. On ne peut pas mettre un policier derrière chaque automobiliste. Il faut commencer par l’éducation qui est la colonne vertébrale de tout processus de sécurité routière. L’éducation est prévue par la loi depuis 1987, mais n’a jamais été appliquée par les officiels. Si nous avions commencé à appliquer cette loi depuis cette date-à, nous n’aurions pas ce nombre de morts et de blessés sur nos routes.»

M. Lazouni va encore plus loin en déclarant que les clous installés sur la chaussée sont hors-la-loi. «Ils sont un danger pour les véhicules (roulements, rotules), alors que la ligne bleue n’a aucune existence au niveau des lois de la République régissant ce secteur. Il faut appliquer la loi pour tout le monde», dira-t-il. Idem pour le fichier national des permis de conduire que la loi de 2004 avait prévu et que les pouvoirs publics n’ont pas encore mis en œuvre. «Où sont les textes d’application de cette loi ? Pourquoi les auto-écoles n’ont-elles pas leurs propres circuits pour former les conducteurs ?», s’interroge-t-il. Un circuit avait été même prévu à Birtouta, mais les plans demeurent enfermés dans les tiroirs des responsables.    
 

Nadir Kerri
 


 

 

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Georges Morin et l’humoriste Smaïn

Deux Constantinois de retour sur le Rocher

le 31.03.12 | 10h00

 
 

Lundi 2 avril 2012, deux Constantinois vont fêter à leur manière le cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie.

Deux enfants du Rocher, au destin très dissemblable mais que leur passion commune pour leur ville natale a eu vite fait de réunir : le comédien Smaïn et l’ancien instituteur Georges Morin. Et c’est le second qui ramène le premier ! Georges Morin, c’est d’abord, pour beaucoup de Constantinois, «Ould Madame Morin» (le fils de Madame Morin) cette infirmière qui, de 1930 à 1979, soit durant près de 50 ans, a soigné des générations de Constantinois ! Et c’est le célèbre écrivain, Anouar Benmalek, qui en parlait affectueusement un jour, en saluant publiquement, sur les ondes de la radio Beur FM, «Cette dame qui a piqué mon grand-père, qui a piqué mon père et qui n’a pas manqué de me piquer aussi… pour notre plus grand bien !»

Le père de Georges était dessinateur technique chez Esso puis aux Ponts et chaussées. Féru de tennis, il fut même champion de l’Est algérien en 1938 ! Georges Morin, c’est aussi ce jeune instituteur qui exerce à Constantine de 1960 à 1966, à l’école Arago de 1960 à 1964, puis à Jeanmaire de 1964/65 et enfin à l’école du Bardo en 1965/66, avant de partir à Grenoble pour ses études supérieures. C’est là qu’il mène ensuite une belle carrière d’enseignant en sciences politiques, de 1970 à 1990, avant de rejoindre l’inspection générale de l’éducation nationale. En 1997, il est élu maire-adjoint d’une ville de la banlieue de Grenoble et il commence à militer pour la coopération entre les villes, particulièrement avec l’Algérie et la Palestine. Il est ainsi très directement à l’origine de la coopération entre Grenoble et Constantine : dès 1972, avec la première convention interuniversitaire franco-algérienne entre les deux universités des deux villes ; puis, en 1982, lorsqu’il amène à Constantine (le maire en est alors Mohamed-Tahar Arbaoui) le maire de Grenoble, Hubert Dubedout, pour le premier jumelage entre les deux villes.

En 1983, Georges Morin est chef de cabinet du président de l’Assemblée nationale, le socialiste Louis Mermaz, et il persuade ce dernier de se rendre sur place pour lancer la coopération entre la wilaya de Constantine et le département de l’Isère (que présidait aussi M. Mermaz). Cette visite a marqué la ville des Ponts puisque Rabah Bitat, alors président de l’Assemblée populaire nationale, avait tenu à accompagner son homologue français. Georges Morin renoue encore les liens entre les deux villes de Constantine et de Grenoble dès 1999, dans le cadre de la relance générale des coopérations décentralisées franco-algériennes voulues, après les années noires, par les deux ministres de l’intérieur Jean-Pierre Chevènement et Abdelmalek Sellal. Et c’est précisément dans ce cadre Grenoble-Constantine que se présente la venue de Smaïn. Car la coopération entre les deux villes est multiforme et porte notamment sur la culture, dont Georges Morin s’est particulièrement occupé à la demande du maire de Grenoble, Michel Destot. Pour prendre quelques exemples, c’est cette coopération entre artistes des deux villes qui a engendré des activités culturelles comme le festival de jazz Dimajazz, le Ciné-club ou le Festival du conte.

Le président de ce dernier festival, Fayçal Ahmed-Raïs, a appelé un jour son ami Georges : «S’il te plaît, nous rêvons de Smaïn comme invité d’honneur de notre Festival 2012. Tu le connais bien. Il faut que tu nous le ramènes. Fais ça pour nous, fais-le pour ta ville !» Comment résister à ce type d’arguments ? Morin appelle aussitôt Smaïn, mais celui-ci est en pleine tournée avec son dernier spectacle ! Cela paraît donc fichu… mais Georges insiste et Smaïn finit par remarquer sur son agenda qu’il a un créneau de quelques jours de «relâche» entre le 31 mars et le 4 avril. Encore quelques coups de fil et l’affaire est conclue : les deux complices seront donc à Constantine dimanche 1er avril au soir. Tout le programme se concentre sur le lundi 2 avril : une rencontre avec les Constantinois au Centre culturel français de 15h à 16h30, puis une prestation de Smaïn en soirée, au Théâtre régional de Constantine, autour de son dernier livre Je reviens me chercher.

Et puis, hélas, dès le lendemain mardi 3 avril, ce sera le retour sur Paris.
Smaïn est déjà revenu à maintes reprises à Constantine, mais il est toujours très ému de revoir cette ville qui l’a vu naître en 1960. De mère inconnue, il est recueilli par des sœurs qui le confient à une nourrice avant l’amener en France, avec elles, en 1962. Elles remettent alors le bébé à un couple algérien qui va l’élever avec amour, dans la région parisienne, et forger ce magnifique artiste qui fait la fierté de l’Algérie et de la France. Ce mélange d’humour et de gravité qu’il promène avec tant de succès sur les scènes du monde entier est sans doute, quelque part, une revanche sur la vie, une vie qui a commencé si durement pour ce bébé perdu sur les bords du Rhumel. On dit toujours que c’est dans l’adversité que s’épanouissent les meilleurs artistes. L’adversité a touché Smaïn au premier jour de sa jeune vie, elle en a fait un grand comédien. Bienvenue Smaïn, bienvenue Georges !
Bienvenue dans votre ville natale !
 

 

Poisson d'avril


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ZAPPING ACTU DU 30/03/2012 - Sexe et politique... par lezappingSPAN>



31/03/2012
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