
Neuf mois de résistance et de combat contre un régime qui tente de se préserver. Les manifestants, toujours aussi intransigeants, refusent pacifiquement l’élection en s’appuyant sur cet argument « avec ces candidats, ce régime, je ne voterai pas contre mon pays ! ».
Ni les conditions climatiques, ni les arrestations jugés abusives, encore moins les intimidations n’ont dissuadé des Tlemceniens convaincus que seul le « peuple est souverain, seul à élire son président lorsque les règles du jeu seront transparents et respectés ».
Ils étaient très nombreux, cet après-midi, à dénoncer « le fait accompli. Les forces sont inégales ; d’un côté un pouvoir avec sa police et ses nervis, et de l’autre un peuple aspirant à instaurer un Etat de droit, une deuxième république, libre et indépendante ».
18 manifestants ont été condamnés à de lourdes peines (18 mois de prison ferme et 2 mois d’emprisonnement avec sursis) lundi dernier, au lendemain du meeting de Ali Benflis. « Nous demandons la libération des détenus dont le seul tort est d’avoir appelé à ne pas voter. On veut tuer la liberté d’expression, de penser. Nous n’empêcherons personne d’aller aux urnes, mais c’est de notre droit de boycotter cette mascarade ! ».
Et puis, sans aller avec le dos de la cuillère, les contestataires scandaient « les généraux à la poubelle, l’Algérie aura son indépendance ! » Un dialogue à distance où les belligérants, -les uns- jouent sur l’usure pour se maintenir au pouvoir et -les autres- sur la détermination pour changer un système vieillissant…
Tlemcen reste debout !