ACtuAliTES Mercredi 20 Avril 2011


 


 

DERNIERS ATTENTATS TERRORISTES ET LES ARMES EN CIRCULATION EN LIBYE
Belkhadem parle d’un «lien certain»

Nos frontières avec la Libye sont-elles suffisamment sécurisées pour que les armes en circulation dans ce pays voisin englué dans un conflit armé interne ne pénètrent pas chez nous ? A en croire le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, nos frontières ne seraient pas si étanches que cela, puisque, selon lui, les derniers attentats terroristes enregistrés dans le pays ont un lien certain avec la circulation des armes en Libye. Suite...

PRÉTEXTANT LES RISQUES D’ENLÈVEMENT
Paris «déconseille» le Sud algérien aux Français

Paris recommande aux Français «d'éviter» le sud de l'Algérie en raison «des menaces actuelles dans la zone sahélienne», a déclaré hier le ministère français des Affaires étrangères peu après une alerte mettant en garde contre des enlèvements au Mali et au Niger. Suite...

POUR JUSTIFIER LE REFUS DE L’ENCEINTE AU RCD 
La direction de la Coupole invente une coupe du monde de judo

Visiblement, les espaces publics deviennent indisponibles dès que le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) en sollicite pour tenir une activité. Après le refus de la salle Harcha pour motif «de travaux de réhabilitation», la direction du Complexe olympique récidive par une même attitude s’agissant de la Coupole du 5- Juillet pour laquelle le parti de Saïd Sadi a introduit une demande d’autorisation pour organiser un meeting populaire le 7 mai prochain. Pour le RCD, il ne s’agit là que d’une manœuvre cachant mal «la stratégie de censure et de répression adoptée par le pouvoir face à l’opposition». Suite...

LE COMITÉ DE DÉFENSE DES LIBERTÉS SYNDICALES RÉAGIT AU DISCOURS DE BOUTEFLIKA 
Seule une Assemblée constituante...

La révision de la Constitution relève d’une Assemblée nationale constituante, selon le Comité de défense des libertés syndicales (CDLS).Suite...

PARCE QUE LE DIALOGUE AVEC LA TUTELLE N’A PAS ABOUTI
Les praticiens spécialistes réinvestissent la rue

Le ministre de la Santé qui plaidait, dimanche dernier, les vertus du dialogue pour calmer la colère sociale, a visiblement déçu les praticiens de la santé qui ont décidé de renouer avec la protestation puisque les négociations avec les autorités n’ont pas abouti. Suite...

ILS REFUSENT LE NOUVEAU MODE DE RÉPARTITION DES POSTES
Sit-in des médecins titulaires d’un DEMS

A l’appel du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), les médecins et pharmaciens résidents titulaires d’un DEMS (diplôme d’études médicales spécialisées) ont tenu, hier, un rassemblement de protestation devant le siège du ministère de la Santé. L’origine de leur colère : les nouvelles modalités de répartition des postes de spécialité en santé publique. Suite...

LES ÉTUDIANTS EN PHARMACIE MAINTIENNENT LA GRÈVE 
Sit-in aujourd’hui devant le ministère de l’Enseignement supérieur

De nombreux étudiants en pharmacie ont observé hier un rassemblement à la Faculté centrale. Bloqués par les agents de l’ordre, ils sont restés à l’intérieur de l’établissement universitaire et ont scandé des slogans hostiles. Suite...

PROTESTA DANS L’ÉDUCATION
Le Satef rejoint la grève

Le Satef, Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation, prendra part à la grève de trois jours (les 25, 26 et 27 du mois en cours) à laquelle ont appelé l’Unpef et le Cnapest. C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général de ce syndicat, B. Amoura, dans un point de presse tenu à Tizi-Ouzou, dans la journée d’hier. Suite...

ÉBULLITION SOCIALE À LA CITÉ DES HAMMADITES
Béjaïa coupée du reste du monde

La fermeture des routes nationales semble détrôner tous les sports dans la wilaya de Béjaïa. Il n’y a pas une journée sans que les RN 9, 12, 24 et 75, traversant le territoire de cette région de Kabylie, ne soient coupées à la circulation par des citoyens pour exprimer leur ras-le-bol devant une multitude de problèmes, notamment l’incurie des pouvoirs publics qui demeurent non réceptifs. Suite...

CHAMPIONNATS DE L1 ET 2
Les clubs gèlent leur participation

L’Association des clubs professionnels (ACP) passe aux actes. Les championnats professionnels de L1 et 2 observeront, à partir de ce week-end, une halte indéterminée. Suite...

 

 

 

ILS VEULENT PROPOSER UNE PÉTITION POUR SE RAPPROCHER DES CITOYENS
La trouvaille des députés
Ahmed MESBAH  - Mercredi 20 Avril 2011 - Page : 3

 

 
Un large fossé sépare les citoyens des députés
Les élus tentent de reconquérir leur crédibilité. Ils accorderont aux citoyens le droit de leur adresser des pétitions.

 

Les citoyens ne vont plus attendre que leurs élus daignent se préoccuper de leur vécu. Ils comptent pilonner à coups de pétitions les collectivités locales et le Parlement. Mais ce n’est pas suffisant. Ils veulent aussi conquérir le droit d’adresser des pétitions à l’APN et au Sénat. Certains députés ont même l’intention de déposer des propositions pour amender la loi organique sur le fonctionnement de l’APN et du Sénat pour donner une base légale à cette revendication. Elle serait même inscrite dans la Constitution qui sera remaniée. Ils rappellent qu’un article était introduit dans ce sens lors de la première législature dans les années 1990 mais sans succès. C’était le Parti des travailleurs qui avait défendu cette option. Le président de l’APN de l’époque, Abdelkader Bensalah, avait opposé une fin de non-recevoir à cette idée. Et il avait un argument. Il ne voulait pas que son institution soit inondée de pétitions des citoyens. Plusieurs années plus tard, il semblerait que les institutions n’ont d’autre choix que de se plier à cette exigence. L’objectif n’est pas de les faire crouler sous des tonnes de papier. Ce serait, au contraire, un formidable moyen de désamorcer la contestation sociale qui s’exprime dans la rue. Le Parlement aurait-il ainsi laissé filer sous son nez un mécanisme original qui lui aurait permis de ne pas rompre les ponts avec les électeurs? En tout cas, le pays est en train de payer la facture du fossé qui sépare les élus des citoyens. Cette fermeture des canaux de communication a contribué à décrédibiliser la fonction de député, de sénateur ainsi que celles des membres des présidents d’APC et des APW. Les premiers (sénateurs et députés) sont accusés par la population de ne penser qu’à leurs salaires de 30 millions et une retraite dorée tandis que les seconds (membres d’APC et d’APW) sont perçus comme des prédateurs du foncier et des logements lorsqu’ils ne sont pas impliqués dans des magouilles de toutes sortes.
Mais qu’est-ce qui pousse citoyens et élus à penser à cette nouvelle forme de démocratie? Est-ce un effet de mode passager pour imprégner l’impression selon laquelle des concept modernes sont introduits dans la gestion des affaires de la cité? Bonne gouvernance et démocratie participative sont parmi ces notions qui reviennent régulièrement dans la bouche des dirigeants et des politiciens sans qu’on y décèle une once de leur concrétisation sur le terrain.
Malgré cette offensive verbale, il n’est pas sûr, non plus, qu’une forme de démocratie directe soit la panacée à un déficit de représentativité. Le cas de la Libye l’illustre parfaitement. Le Guide n’a aucune fonction officielle et il laisse le peuple maître de son destin. Message subliminal: les citoyens sont autant responsables de leur bonheur comme de leur malheur et les dirigeants s’en lavent les mains lorsque les citoyens sombrent dans le mépris. Les tenants d’un pareil régime peuvent même transmettre le pouvoir à leur progéniture sans aucune autre forme de procès, bafouant ainsi un principe démocratique qui veut que la souveraineté revienne aux citoyens. Mais le mépris, désigné sous le vocable de hogra, n’est pas l’apanage de ce genre de systèmes politiques. Le reproche selon lequel les gouvernants font la sourde oreille aux revendications populaires est incrusté dans la pensée populaire même en Algérie et c’est en partie pour sortir de cette impasse que des réformes politiques vont être engagées avec en point de mire, l’espoir de restaurer la crédibilité de l’Etat. Chose qui ne peut se faire sans que le citoyen n’arrive à conquérir sa place dans le processus de décision politique. Les griefs des représentants de la société civile et des partis vont très loin. On a entendu à la télé le membre d’une organisation de défense des droits de l’homme clamer, haut et fort, que le peuple algérien n’est toujours pas indépendant. 50 ans après la libération du joug colonialiste, le constat fait peur. Dans une tentative de faire barrage à ce genre d’appréciations, ce n’est qu’en 2011 que Abdelaziz Ziari découvre les vertus d’asseoir un dialogue permanent entre parlementaires et électorat. Encore que ce discours est surtout destiné à la consommation extérieure.
En effet, c’est à Panama, dans un continent lointain, que le président de l’APN veut exempter son institution de l’accusation selon laquelle elle n’est qu’une chambre d’enregistrement. Ziari impute les troubles sociaux aux crises qui ont touché les équilibres économiques et sociaux, ce qui ne serait que le résultat d’une mondialisation insuffisamment maîtrisée. Ces problèmes dépassent les élus, se dédouane-t-il. Sans sombrer dans un antiparlementarisme fasciste, c’est court comme argument. L’abstention, l’islamisme et l’extrémisme sont les réponses à ce défaitisme.

 

 

 

 

31E ANNIVERSAIRE DU PRINTEMPS BERBÈRE
En attendant l’officialisation de tamazight
Aomar MOHELLEBI  - Mercredi 20 Avril 2011 - Page : 6

 

 
L’anniversaire du Printemps berbère ne se fait plus avec le faste d’antan
Il fut un temps où le simple fait d’être découvert en possession d’une feuille sur laquelle sont transcrits des caractères berbères conduisait à la prison.

 

Printemps 1980, une conférence de Mouloud Mammeri sur la poésie kabyle est interdite comme tout ce qui est relatif à la langue et à la culture amazighes. Printemps 2011: tamazight est langue nationale, elle est enseignée dans 95% des écoles de Kabylie, une chaîne de télévision étatique diffuse quotidiennement des programmes en tamazight, quatre festivals culturels amazighs sont institutionnalisés par le ministère de la Culture et se tiennent chaque année, trois départements de langue et culture amazighes et deux institutions: Le Haut commissariat à l’amazighité et le Centre national pédagogique et linguistique pour l’enseignement de tamazight oeu-vrent à sa promotion. Aujourd’hui, 31 ans plus tard, parler de bilan sans qu’il y ait un consensus sur l’avancée plus que considérable arrachée de haute lutte par les militants de la cause berbère, peut paraître entaché d’arrière-pensée et d’un désir sournois que la langue amazighe reste un cheval de bataille pour ceux qu’elle a servis pendant des années. Poser de faux problèmes comme celui de la transcription de la langue amazighe est aussi nourri d’idées et de desseins souvent inavoués. Cette question a été tranchée depuis le lancement de l’enseignement de tamazight dans l’école algérienne en 1995. Dans tous les établissements scolaires des wilayas de Kabylie et les universités de la région, tamazight est transcrite en caractères latins. Maintenant qu’il y ait d’autres régions qui ont opté pour les caractères arabes ou tifinagh, en quoi cela poserait des problèmes, sauf pour ceux qui se nourrissent de ces derniers? Dire que tamazight, 31 ans après le Printemps berbère, a reconquis la place qui devrait être la sienne, c’est également aller vite en besogne car le processus de réhabilitation ne pourrait se faire sans prendre le temps nécessaire pour y parvenir. La célébration de l’anniversaire du Printemps berbère ne se fait plus avec le faste d’antan, à l’époque où Matoub Lounès animait chaque 20 avril des mégaconcerts au stade «Oukil-Ramdane de Tizi Ouzou devant un public assoiffé d’être reconnu tel qu’il est et non tel qu’on voudrait qu’il soit. Ce temps est lointain. C’est une époque qui semble rentrée dans l’Histoire, la preuve, interrogez n’importe quel jeune de vingt ans, il s’étonnerait si vous lui disiez qu’il fut un temps où le simple fait d’être découvert en possession d’une feuille sur laquelle sont transcrits des caractères berbères conduisait tout droit à la prison. Et le chef d’inculpation pour un tel «délit» n’était pas moins qu’atteinte à la sûreté de l’Etat. Aujourd’hui, toute la Kabylie va commémorer la date du 20 Avril et aura une pensée à de grands militants de la cause amazighe comme Bessaoud Mohand Arab, Mouloud Mammeri, Mohand Haroun, Matoub Lounès et des milliers de militants anonymes sans oublier les millions d’enfants du boycott, devenus aujourd’hui adultes, et grâce auxquels tamazight est entrée pour la première fois à l’école et dans les institutions de l’Etat. Aujourd’hui que le tabou de l’amazighité est définitivement brisé et qu’aucun ne peut remettre en cause la dimension amazighe de l’identité nationale, l’heure est plus que jamais à la réflexion. Revendiquer le statut de langue officielle pour tamazight est plus que légitime mais atteindre cet objectif en brûlant les étapes n’est pas le chemin le mieux indiqué. Baliser le terrain est une nécessité absolue. Créer une académie est un passage obligatoire. En attendant, faire la fête pour célébrer une journée où le mur de la peur dressé par les détenteurs de la pensée unique et brisé par des hommes à la témérité légendaire, est un rendez-vous à ne pas rater.


 L'Expression

 

 



20/04/2011
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