Alerte maximale en Grande-Bretagne après un complot déjoué

jeudi 10 aout 2006, 10h52
Alerte maximale en Grande-Bretagne après un complot déjoué

ALERTE MAXIMALE EN GRANDE-BRETAGNE APRÈS UN COMPLOT DÉJOUÉ
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LONDRES, 10 août, Reuters - La police britannique a annoncé jeudi matin avoir déjoué un complot visant à faire exploser en vol des avions entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, et avoir arrêté plus de 15 personnes.

Les services de sécurité ont porté le niveau d'alerte dans le pays à son niveau maximal, "critique", ce qui signifie qu'ils redoutent toujours un attentat imminent.

Le secrétaire au Home Office (ministre de l'Intérieur) John Reid a parlé d'un "complot très important" destiné à "abattre un certain nombre d'avions par des explosions en plein vol".

"Nous faisons tout notre possible pour qu'échoue toute menée terroriste. Cela signifie qu'il va y avoir d'importantes perturbations dans tous les aéroports britanniques", a-t-il ajouté.

British Airways a d'ores et déjà annoncé qu'elle pensait annuler des vols et qu'il y aurait de gros retards, même si la compagnie assure qu'il n'existe aucun plan de fermer l'aéroport londonien de Heathrow.

Air France KLM a annoncé l'annulation de ses vols en direction de Londres Heathrow jusqu'à la mi-journée.

La Lufthansa a annoncé de son côté qu'elle annulait tous ses vols à destination de la Grande-Bretagne jusqu'à 12h00 GMT. L'aéroport de Bruxelles, de même, a annulé tous les vols vers Londres pour le moment.

L'action British Airways a ouvert en baisse de 4,8% jeudi matin à Londres.

Les autres compagnies aériennes ont suivi. Quelques minutes après l'ouverture, Air France perdait 1,57% à 19,44 euros, Lufthansa 2,66% à 14,26 euros, Ryanair 3,97% à 7,25 euros à Dublin, Iberia 1,04% à 1,91 euro à Madrid et Alitalia 2,38% à 0,86 euro à Milan.

De manière générale, les marchés boursiers européens cédaient plus de 1% dans les premiers échanges.

La police britannique, à ce stade de l'enquête, pense que des produits chimiques liquides devaient être utilisés pour commettre les attentats, a-t-on appris de source policière à Londres.

Aux Etats-Unis, le département américain de la Sécurité intérieure a annoncé avoir adopté avec effet immédiat des mesures pour renforcer la sécurité dans le secteur de l'aviation, en coordination avec les mesures prises en Grande-Bretagne en raison de menaces d'attentat contre des avions de ligne.

"Pour cette raison, le gouvernement des Etats-Unis a relevé le niveau national d'alerte à la sécurité de sérieux à rouge, pour les vols commerciaux partant du Royaume-Uni à destination des Etats-Unis", lit-on dans un communiqué du département.

De manière globale, le département de la Sécurité intérieure a relevé à "orange", le niveau d'alerte à la sécurité pour tous les avions de ligne.

De source proche de Scotland Yard, à Londres, on déclarait à Reuters que "Nous ne pensons pas que cela (les attentats) était prévu pour aujourd'hui. Nous avions des renseignements et nous avons dû intervenir pour déjouer ce qui était en préparation".

Les arrestations effectuées dans la nuit représentent le point d'orgue d'une opération antiterroriste qui a duré plusieurs mois, a dit un porte-parole de la police.

UN LIEN AVEC DES MENACES D'AL QAÏDA?

L'objectif du complot était de faire exploser des bombes introduites à bord d'appareils dans des bagages à main.

A la suite des arrestations, la sécurité a été renforcée dans tous les aéroports de Grande-Bretagne et des mesures supplémentaires ont été imposées pour la totalité des vols.

La compagnie British Airways a fait savoir qu'aucun bagage à main n'était désormais autorisé à bord des avions quittant la Grande-Bretagne, sur instruction gouvernementale.

"Le gouvernement britannique a fait savoir que sa consigne s'appliquerait à toutes les compagnies aériennes opérant à partir des aéroports britanniques", a déclaré la compagnie.

British Airways précise qu'aucun appareil électrique ou alimenté par des piles ne sera autorisé à bord des avions, pas plus que les téléphones portables ou les ordinateurs portables.

L'Autorité aéroportuaire britannique indique que tous les passagers seront soumis à une fouille manuelle et que leurs chaussures et tous les effets qu'ils portent seront passés aux rayons X. Tous les passagers des vols à destination des Etats-Unis seront soumis à une seconde fouille à la porte d'embarquement.

Pour Paul Beaver, expert indépendant des questions terroristes, les bagages à main sont le point faible de la sécurité aérienne. "Un ordinateur portable peut renfermer suffisamment d'explosifs pour faire sauter un avion", dit-il.

Selon lui, la nature du complot laisse penser que le réseau Al Qaïda en serait à l'origine.

"Ces deux derniers mois, Al Qaïda a juré qu'il vengerait l'Irak et l'Afghanistan en s'en prenant à l'aviation britannique et américaine. Je vois un lien direct avec cela", a-t-il estimé.

Le Premier ministre britannique Tony Blair a essuyé de vives critiques en Grande-Bretagne comme à l'étranger pour avoir suivi Washington en refusant d'appeler à un cessez-le-feu immédiat dans le conflit entre Israël et le Hezbollah, au Liban.

Cette alerte à la sécurité intervient 13 mois après les attentats suicide dans les transports publics de Londres, lors desquels quatre kamikazes avaient tué 52 personnes le 7 juillet 2005.

ALERTE MAXIMALE EN GRANDE-BRETAGNE APRÈS UN COMPLOT DÉJOUÉ
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LONDRES, 10 août, Reuters - La police britannique a annoncé jeudi matin avoir déjoué un complot visant à faire exploser en vol des avions entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, et avoir arrêté plus de 15 personnes.

Les services de sécurité ont porté le niveau d'alerte dans le pays à son niveau maximal, "critique", ce qui signifie qu'ils redoutent toujours un attentat imminent.

Le secrétaire au Home Office (ministre de l'Intérieur) John Reid a parlé d'un "complot très important" destiné à "abattre un certain nombre d'avions par des explosions en plein vol".

"Nous faisons tout notre possible pour qu'échoue toute menée terroriste. Cela signifie qu'il va y avoir d'importantes perturbations dans tous les aéroports britanniques", a-t-il ajouté.

British Airways a d'ores et déjà annoncé qu'elle pensait annuler des vols et qu'il y aurait de gros retards, même si la compagnie assure qu'il n'existe aucun plan de fermer l'aéroport londonien de Heathrow.

Air France KLM a annoncé l'annulation de ses vols en direction de Londres Heathrow jusqu'à la mi-journée.

La Lufthansa a annoncé de son côté qu'elle annulait tous ses vols à destination de la Grande-Bretagne jusqu'à 12h00 GMT. L'aéroport de Bruxelles, de même, a annulé tous les vols vers Londres pour le moment.

L'action British Airways a ouvert en baisse de 4,8% jeudi matin à Londres.

Les autres compagnies aériennes ont suivi. Quelques minutes après l'ouverture, Air France perdait 1,57% à 19,44 euros, Lufthansa 2,66% à 14,26 euros, Ryanair 3,97% à 7,25 euros à Dublin, Iberia 1,04% à 1,91 euro à Madrid et Alitalia 2,38% à 0,86 euro à Milan.

De manière générale, les marchés boursiers européens cédaient plus de 1% dans les premiers échanges.

La police britannique, à ce stade de l'enquête, pense que des produits chimiques liquides devaient être utilisés pour commettre les attentats, a-t-on appris de source policière à Londres.

Aux Etats-Unis, le département américain de la Sécurité intérieure a annoncé avoir adopté avec effet immédiat des mesures pour renforcer la sécurité dans le secteur de l'aviation, en coordination avec les mesures prises en Grande-Bretagne en raison de menaces d'attentat contre des avions de ligne.

"Pour cette raison, le gouvernement des Etats-Unis a relevé le niveau national d'alerte à la sécurité de sérieux à rouge, pour les vols commerciaux partant du Royaume-Uni à destination des Etats-Unis", lit-on dans un communiqué du département.

De manière globale, le département de la Sécurité intérieure a relevé à "orange", le niveau d'alerte à la sécurité pour tous les avions de ligne.

De source proche de Scotland Yard, à Londres, on déclarait à Reuters que "Nous ne pensons pas que cela (les attentats) était prévu pour aujourd'hui. Nous avions des renseignements et nous avons dû intervenir pour déjouer ce qui était en préparation".

Les arrestations effectuées dans la nuit représentent le point d'orgue d'une opération antiterroriste qui a duré plusieurs mois, a dit un porte-parole de la police.

UN LIEN AVEC DES MENACES D'AL QAÏDA?

L'objectif du complot était de faire exploser des bombes introduites à bord d'appareils dans des bagages à main.

A la suite des arrestations, la sécurité a été renforcée dans tous les aéroports de Grande-Bretagne et des mesures supplémentaires ont été imposées pour la totalité des vols.

La compagnie British Airways a fait savoir qu'aucun bagage à main n'était désormais autorisé à bord des avions quittant la Grande-Bretagne, sur instruction gouvernementale.

"Le gouvernement britannique a fait savoir que sa consigne s'appliquerait à toutes les compagnies aériennes opérant à partir des aéroports britanniques", a déclaré la compagnie.

British Airways précise qu'aucun appareil électrique ou alimenté par des piles ne sera autorisé à bord des avions, pas plus que les téléphones portables ou les ordinateurs portables.

L'Autorité aéroportuaire britannique indique que tous les passagers seront soumis à une fouille manuelle et que leurs chaussures et tous les effets qu'ils portent seront passés aux rayons X. Tous les passagers des vols à destination des Etats-Unis seront soumis à une seconde fouille à la porte d'embarquement.

Pour Paul Beaver, expert indépendant des questions terroristes, les bagages à main sont le point faible de la sécurité aérienne. "Un ordinateur portable peut renfermer suffisamment d'explosifs pour faire sauter un avion", dit-il.

Selon lui, la nature du complot laisse penser que le réseau Al Qaïda en serait à l'origine.

"Ces deux derniers mois, Al Qaïda a juré qu'il vengerait l'Irak et l'Afghanistan en s'en prenant à l'aviation britannique et américaine. Je vois un lien direct avec cela", a-t-il estimé.

Le Premier ministre britannique Tony Blair a essuyé de vives critiques en Grande-Bretagne comme à l'étranger pour avoir suivi Washington en refusant d'appeler à un cessez-le-feu immédiat dans le conflit entre Israël et le Hezbollah, au Liban.

Cette alerte à la sécurité intervient 13 mois après les attentats suicide dans les transports publics de Londres, lors desquels quatre kamikazes avaient tué 52 personnes le 7 juillet 2005.

 



10/08/2006
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