ALGER PLEURE SES MORTS

 


Attentat algerie
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      : Mercredi noir à Alger

La capitale a renoué hier avec l'horreur. L'odeur du sang mêlée à celle des corps calcinés a replongé ses habitants dans de douloureux souvenirs. Il était 10 H 45 lorsqu'une déflagration a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde. La nouvelle a fait rapidement le tour des quartiers : le palais du Gouvernement a été ciblé. Un kamikaze a foncé avec une voiture bourrée d'explosifs sur le poste de garde du palais.
Aussitôt, c'est la panique. Les artères principales sont fermées à la circulation. Les passants, affolés, courent dans tous les sens. Les stridentes sirènes des ambulances qui évacuent les victimes ne font qu'accentuer l'angoisse. Pour accéder au palais du Gouvernement, c'est le parcours du combattant. Des policiers en civil roulent à très grande vitesse. Des ambulances font de même. Au niveau de la Grande-Poste, des policiers en faction filtrent les voitures. L'accès au palais du Gouvernement est interdit. Seules les ambulances, les forces de l'ordre et les journalistes peuvent y accéder. Cela n'a pas empêché les badauds de se rassembler. Sur place, le décor est chaotique. L'odeur prend à la gorge. L'ampleur des dégâts renseigne sur l'intensité des explosifs utilisés. Des débris de glace jonchent le bitume. Les carcasses de voitures se consument. Devant une mare de sang qui n'a pas eu le temps de sécher, une chaussure traîne. Des agents de la police scientifique tentent de reconstituer les faits. Ils s'agglutinent autour de ce qui fut, il y a tout juste quelques minutes, une voiture. La déflagration n'a laissé aucune chance à ses passagers. Ils ne sont pas les seuls. Au moins trois voitures ont subi le même sort. La voiture qui a servi à perpétrer l'attentat a ciblé l'entrée principale du palais du Gouvernement qui est également le siège du ministère de l'Intérieur. C'est la réception qui a été le plus endommagée mais l'ensemble du bâtiment a subi des dégâts. L'image est effroyable : la façade extérieure du plais du Gouvernement est fissurée. Les vitres ont volé en éclats. Il ne reste plus rien de la porte principale. L'édifice, si bien gardé d'habitude, a été sérieusement atteint. L'explosion a fait neuf morts, selon un bilan officiel. Les blessés sont beaucoup plus nombreux. Il s'agit essentiellement des employés mais également des passants. L'endroit est connu pour ses légendaires embouteillages et beaucoup de personnes ont été prises au piège. Quelques minutes après l'explosion, elles ont commencé à être évacuées vers l'hôpital Mustapha. Sous le choc, les employés sortent de l'édifice. Ils sont blessés. Leur visage est maculé de sang. Sur place, la tension est vive. Les unes après les autres, les ambulances quittent en trombe les lieux. Les employés qui sont indemnes sont sous le choc. Les femmes pleurent. Hébétées, elles errent au niveau de l'esplanade où l'accès est strictement interdit. Personne ne peut y accéder. Des policiers en civil ou en tenue veillent à ce que les instructions «venues d'en haut» soient respectées à la lettre. Ils ne tolèrent la présence de personne. Même pas celle des familles venues aux nouvelles. Unanimes, les policiers répondent que l'heure est à l'évacuation des blessés. Des pères, des mères sont contraints d'attendre avec angoisse. D'autant que comme dans pareilles circonstances, les réseaux étaient si saturés qu'il était devenu impossible de demander des nouvelles des uns et des autres. Plus d'une heure après l'explosion, il y avait toujours autant de monde autour de l'édifice. Excédés, les policiers perdent patience. A coups de matraque, ils tentent d'évacuer les personnes qui attendent toujours d'en savoir plus. La rumeur bat des records. Sur place, les pires informations circulent. A en croire ceux qui les distillent, des bombes ont explosé un peu partout à Alger. On parle du Golf, d'El Biar, de la place des Martyrs et de Bab Ezzouar. Cette dernière information s'avère vraie. Elle ne fait qu'amplifier le sentiment d'insécurité. Alger se remémore les attentats qui l'avaient endeuillée, il y a quelques années. Plus de deux heures après l'attentat, des ambulances continuaient à sillonner les rues d'Alger. Sur le tronçon palais du Gouvernement - place du 1er-Mai, tout le monde commente ce qui vient de se passer. Indéniablement, la peur a repris le dessus. Beaucoup de parents ont retiré leurs enfants des écoles. Les premiers blessés quittent l'hôpital. Têtes bandées, habits souillés par le sang, ils ont flirté avec la mort et en sont encore sous le choc, à l'image d'Alger qui ne semblait pas, hier après-midi, avoir repris ses esprits.
Nawal Imès

                                                                                                                                       
 
 Retour aux opérations kamikazes

L'organisation Al Qaïda au Maghreb, l'ex- GSPC, pour commettre l'horreur, recourt aux opérations kamikazes. Les deux attentats commis hier à Alger ont été l'œuvre de kamikazes qui se sont fait exploser à l'intérieur de véhicules bourrés d'explosifs. C'est le Groupe islamique armé (GIA) qui, en 1995, a recouru aux attentats kamikazes. L'attentat, rappelons-le, a visé la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).

Mais le recours aux attentats kamikazes n'a pas été systématique, depuis. On ne retient pas des attentats terroristes du genre à l'actif du GSPC, avant qu'il ne devienne Al Qaïda Maghreb. Avec l'allégeance prêtée par ce groupe terroriste à l'organisation de Ben Laden, il est à craindre davantage d'attentats kamikazes. Al Qaïda affectionne particulièrement cette technique terroriste. Au Maroc, les attentats du 11 mars dernier, comme ceux d'avant-hier, ont été des opérations-suicides.
S. A. I.

Un lien avec les attentats de Casablanca ?
Au lendemain des deux attentats kamikazes commis dans la ville de Casablanca, au Maroc, Alger, la capitale algérienne, est secouée par deux attentats terroristes à la voiture piégée particulièrement violents. L'un a ciblé le palais du Gouvernement, en plein cœur d'Alger, et l'autre un commissariat de police à Bab Ezzouar, dans la banlieue est. La proximité, dans le temps, de ces attentats au Maroc et en Algérie laisse soupçonner une mise en service d'une interconnexion terroriste dans les deux pays sous la bannière d'Al Qaïda. Notamment depuis que le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) a fait savoir qu'il se rebaptisait organisation Al Qaïda au Maghreb islamique. Et en se dissolvant dans la nébuleuse Al Qaïda, le GSPC a forcément renoncé à l'autonomie d'action dont il jouissait avant cette allégeance pour agir selon les instructions d'un commandement unifié. Ce qui suppose, aussi, une coordination de l'action terroriste à l'échelle du Maghreb. D'ailleurs, certains spécialistes de la question sécuritaire n'excluent pas l'existence d'un lien entre les attentats kamikazes d'avant-hier au Maroc et d'hier à Alger. Pour eux, il y a des probabilités à ce que les attentats qui ont secoué le Maroc et l'Algérie aient initialement été programmés pour être perpétués le même jour. Ils évoquent cette hypothèse, prenant en compte le fait que les kamikazes marocains se sont fait exploser lors d'une opération policière.
S. A. I.

L'alerte américaine
Les Américains avaient récemment averti de la menace d'attentats terroristes encore persistante. Le département d'Etat américain avait, en effet, dans une note, déconseillé la destination Algérie pour les ressortissants américains, en raison de la menace terroriste. En diffusant cette alerte, les Américains devaient donc nécessairement disposer d'une information fiable. Le porte-parole d'Etat américain avait spécifié même la nature de l'information dont le département disposait, à savoir des attentats terroristes contre les vols commerciaux. Les agences de presse étrangères avaient, on se le rappelle, repris cette alerte, ce qui veut dire qu'elle a été largement diffusée. Ce qui reste à savoir, en revanche, c'est si les Américains ont partagé de manière plus officielle les informations qu'ils détenaient avec les autorités algériennes. Normalement, cela devrait être le cas, puisque, depuis les attentats du World Trade Center, la coopération algéro-américaine dans le domaine de la lutte antiterroriste s'est renforcée, notamment en matière d'échanges d'informations.

S. A. I.

 
 : DEUX VOITURES EXPLOSENT DEVANT LE COMMISSARIAT DE BAB-EZZOUAR
12 morts et 56 blessés


Deux voitures, une Clio avec deux personnes à bord, une femme et un homme kamikases, et une Renault 4, conduite par un jeune homme, ont explosé hier entre le siège de la Division est de la police judiciaire de Bab-Ezzouar et celui du commissariat de la même circonscription. Le bilan : 12 morts et 56 blessés, selon le chiffre avancé par le directeur général de la Sûreté nationale, dépêché sur les lieux. Il était 11h10, lorsque la déflagration s'est produite, à dix minutes d'intervalle d'une autre opération kamikaze, qui, elle, a ciblé le Palais du gouvernement. 11h25, nous sommes arrivés sur les lieux.
Tout le périmètre était bouclé par la police. Impossible d'aller sur les lieux du drame. Des agents de la police, de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile ouvraient difficilement le passage pour les ambulances qui transportaient les blessés vers l'hôpital Zemerli. Une fumée noire couvrait toute la zone. La scène est terrifiante. Des dizaines de voitures se trouvant sur l'autoroute menant vers l'aéroport d'Alger ont été carbonisées. Le siège du commissariat est en partie en ruine. Les murs s'étaient effondrés, de l'eau jaillissait de l'immeuble et les décombres se tassaient comme s'il s'agissait d'un terrible tremblement de terre. Les éléments de la Protection civile, des policiers en civil et en tenue couraient dans tous les sens. Des civières sont alignées pour transporter les victimes. La police scientifique est également sur les lieux, à la recherche du moindre indice qui pourra aider les enquêteurs à identifier les auteurs de ce double crime barbare. Le cordon de sécurité établi autour de la zone empêchait les citoyens de se rapprocher. Les habitants de Bab-Ezzouar, qui, il y a deux ans accueillaient le président de la République à la cité de la Concorde civile, venaient d'assister à une catastrophe sans précédent. Toutes les cités voisines à l'endroit du crime ont vu les vitres de leurs fenêtres voler en éclats. Les palmiers sont calcinés. Des éléments de la police judiciaire, munis de sachets blancs, inspectent minutieusement les lieux pour ramasser les lambeaux de chair humaine déchiquetés par la déflagration. «Venez prendre cette cervelle», a lancé un policier à son collègue. «C'est la cervelle d'une femme dont le corps a été déchiqueté», nous dit-il. Elle n'était pas seule. Elle venait de descendre de la passerelle avec son fils de 8 ans. Les deux sont morts. Par terre, se trouvaient des vêtements d'enfants, un sac de fruits écrasé et les chaussures de la victime. Des flaques de sang étaient visibles dans tous les coins. L'odeur du sang, mêlée à celle du gaz est insupportable. La mort était très présente, hier, à Bab-Ezzouar. Le choc est immense. Pas de commentaire sur ce qui venait de se passer. Le regard des habitants est vide. Tous portent les mains sur les oreilles, question de faire évacuer le bruit laissé par la déflagration, pendant qu'ils suivaient de loin l'opération d'évacuation des victimes de l'intérieur de l'immeuble du commissariat. Les deux explosions qui résonnent encore dans les lieux ont laissé des cratères de 1 mètre de profondeur et 56 centimètres de largeur. Selon les témoignages recueillis sur place, la première voiture, une R4, sortait de l'autoroute et prenait la bretelle qui mène vers la cité du 5-Juillet. Le deuxième véhicule venait au sens inverse, à savoir de la même cité. 10 mètres environ séparaient les deux véhicules piégés. «On ne pouvait pas nous douter de quoi que se soit. Nous sommes sur l'autoroute et le passage est ouvert à tous», a souligné un policier, abattu. Trois heures après le drame, une fois que la police scientifique ait accompli sa mission, l'ordre était donné pour le nettoyage des lieux. Pendant que les éléments des services d'hygiène et de nettoyage public ont envahi l'endroit avec leurs pioches, balais et autres moyens, les policiers se sont regroupés devant leur lieu de travail sinistré, laissant libre cours à leur émotion. Certains sont en sanglots. Huit policiers sont gravement blessés. Nous n'aurons pas toutefois la confirmation du décès de trois d'entre eux.
Rosa Mansouri

 
 La détresse d'une mère

Les yeux écarquillés de stupeur, une mère, affolée, résumait à elle seule toute la détresse des familles et des mères algériennes qui avaient, par malheur ce jour-là, un proche ou un fils travaillant au palais du Gouvernement. L'écho de la déflagration d'une puissance inouïe retentissait encore dans ses oreilles, elle n'a pas hésité à courir s'enquérir des nouvelles.
Vêtue d'une djellaba à rayures, des babouches aux pieds, le foulard sur ses épaules, elle criait le nom de son fils qui travaille au palais. Elle voulait franchir le périmètre de sécurité, aussitôt placé par les agents de sécurité, mais sans succès, l'accès lui a été refusé. "Mon fils travaille ici, laissez-moi passer, je vous en supplie, Monsieur l'agent, je suis sa mère", ne cessait-elle de répéter en cherchant désespérément des informations. Mais le policier, qui avait reçu des ordres de ne laisser personne s'approcher, ne pouvait la laisser passer. Il ne savait pas quoi répondre sauf : "Rassurez-vous, madame, l'explosion ne s'est pas produite à l'intérieur de la bâtisse." Difficile de croire en voyant les débris de verre qui jonchaient le sol sur un rayon de deux à trois cents mètres à l'entrée du palais et sur la grande esplanade ainsi que le nombre d'ambulances qui affluaient pour secourir les blessés. La pauvre mère n'arrivait plus à bouger. Paralysée par la peur, elle dévisageait les blessés dont certains étaient gravement atteints avec l'espoir de ne pas voit son fils parmi eux. Une demi-heure après, elle était toujours là, figée au bas des escaliers donnant sur le boulevard Mohammed-V. Des centaines d'images, des souvenirs, les plus horribles sans doute, défilaient dans sa tête car ce qu'elle vit aujourd'hui, elle a dû le vivre il y a quelques années. Elle a cru, fermement comme plusieurs Algériens, au retour de la paix tant vantée par les officiels. Malheureusement, cet espoir venait de s'évanouir. "Pourquoi ?", s'interrogeait-elle. Il n'y avait personne pour répondre à sa question. Les traits de plus en plus tirés, cette maman n'arrivait plus à maîtriser son angoisse d'autant plus que tous les réseaux téléphoniques étaient bloqués. Sur conseil d'agents de sécurité, elle a fini par quitter les lieux pour courir vers l'hôpital Mustapha où tous les blessés étaient évacués. "Je veux avoir des nouvelles, rien que des nouvelles", implorait-elle, mais personne ne pouvait la renseigner. La panique était générale.
I. T.

 
 L' "EMIR" BETITRAOUI PROBABLE COMMANDITAIRE DES ATTENTATS KAMIKAZES
Une dérive à l'irakienne


Nos craintes de voir la mutation du terrorisme de guérilla vers le terrorisme de kamikazes reproduit selon le schéma irakien ( Le Soir du 15 février 2007) s'avèrent malheureusement bien fondées. Et pour cause, les deux attentats qui ont ensanglanté la capitale, hier, sont l'œuvre de deux kamikazes du GSPC, qui a fait allégeance à Al Qaïda Maghreb.
Ainsi donc plusieurs raisons que nous avions développées dans notre article et les informations dont nous disposons nous poussent à craindre que ce n'est là qu'un processus funeste qui ne fait que commencer. Concernant les commanditaires, une source sécuritaire laisse supposer que ce serait l'œuvre de la sinistre seriat El Horra du même mouvement armé. Or, celle-ci aurait été en grande partie décimée. Aurait-elle régénéré ? Peu probable. Cependant le mode opératoire et les cibles choisies laissent penser que ces attentats ont été perpétrés par le même groupe que celui qui a à son actif les deux attentats contre les commissariats de Reghaïa et de Dergana ainsi que les sept attentats qui ont ciblé les structures sécuritaires de Boumerdès et de Tizi-Ouzou le 14 février 2007 et qui se sont soldés par un lourd bilan : 4 morts et des dizaines de blessés. Ces explosions, on s'en souvient, ont été suivies, quelques jours plus tard, de plusieurs attaques synchronisées à l'arme automatique dans les wilayas de Boumerdès, Bouira et Tizi- Ouzou contre les unités des services de sécurité. Ce programme aurait été arrêté, selon une source sécuritaire, lors d'une réunion qui s'est tenue dans la forêt de l'Akfadou dans la wilaya de Tizi-Ouzou et qui aurait regroupé plusieurs "émirs" qui écument les localités du centre du pays. L'exécution des actions, dont probablement les attentats d'hier dans la partie ouest de la zone 2 du GSPC, Al-Qaïda Maghreb, aurait été confiée à la katibat El Fath que commande le sinistre émir Betitraoui. "La katibat de Betitraoui est la plus dangereuse parce qu'elle est spécialisée dans les attentats à l'explosif", nous confiait, ce lundi, un officier supérieur de la wilaya de Boumerdès. Originaire de Corso dans la wilaya de Boumerdès, ce redoutable criminel, chef de ce groupe armé, a à son actif un lourd bilan. Il a en outre à sa disposition quelques terroristes aguerris dispersés dans la plaine de la Mitidja. Avec ses éléments, il a accumulé des moyens logistiques et financiers colossaux pour organiser ce genre de forfaits. Mais ce qui fait craindre le pire, se sont les nouvelles recrues des islamistes armés. En effet, selon les dires d'un spécialiste en lutte antiterroriste qui avait attiré notre attention sur le risque de voir dans notre pays l'apparition des kamikazes, il ne subsiste aucun doute, ces nouvelles recrues, âgées entre 17 et 20 ans, qui n'ont aucune formation ni de capacité de discernement et qui sont fragilisées par une précarité sociale et économique mal vécue, sont des proies très faciles pour les "émirs". Quelques mois dans le maquis où ils seront endoctrinés, ceux-ci deviendront des kamikazes tout indiqués pour venger leurs acolytes abattus. Effectivement, selon nos informations, le GSPC avait rebondi sur le relâchement de vigilance induit par les longs mois de la politique de la réconciliation nationale pour recruter un grand nombre d'adolescents dans la wilaya de Boumerdès. Les effectifs de ce mouvement sont estimés par une autorité sécuritaire à environ 400 terroristes. C'est en priorité les familles des terroristes qui sont les premières à se voir solliciter. Des recruteurs, tapis dans l'ombre, choisissent leur proie, l'isolent avant de l'impliquer en premier lieu dans un travail de soutien pour ensuite la pousser à franchir la ligne et entrer dans un processus irréversible. "Le sang a coulé, il ne doit plus s'arrêter", leur disent les recruteurs. "Pour nous, ces recruteurs sont plus dangereux que les terroristes", constate un officier. D'une part, ces intégristes restent dans l'ombre et ne s'impliquent pas dans les actes terroristes et d'autre part, la politique de la réconciliation interdit aux services de sécurité de s'en approcher sous peine de sanctions.
L. H.

 
   
 TERRORISME A BOUMERDES
Plusieurs groupes de soutien neutralisés


Selon le bilan laconique présenté par une source sécuritaire, environ une centaine d'individus impliqués dans des actions criminelles de soutien au terrorisme islamiste ont été mis hors d'état de nuire dans plusieurs communes de la wilaya de Boumerdès. Ces suspects ont été présentés devant les juridictions de la wilaya pour se voir inculper de divers méfaits. Ils ont été par conséquent placés sous mandat de dépôt.
Ce résultat a été réalisé, selon cette source, sur une période de quelques semaines seulement. Ce bilan fait état de l'arrestation d'une vingtaine de personnes au village Boudhar dans la commune de Si Mustapha. Des cellules d'information, d'approvisionnement et de collecte d'argent ont été également décimées au niveau des communes de Ammal, Souk-El-Had, Aït- Amrane, Dellys. Par ailleurs, les services de sécurité de la wilaya de Boumerdès ont fait une incursion dans la wilaya de Tizi-Ouzou pour procéder, dans la localité de Tigzirt, à l'arrestation de plusieurs personnes soupçonnées d'appartenance aux groupes armés. La semaine écoulée, une dizaine de personnes activant pour le compte des terroristes à Haouch Benouli dans la commune de Cap-Djinet ont été arrêtées. Le dernier groupe de 6 personnes est tombé cette semaine dans la commune de Ouled Aïssa.
L. H.

 
 Les derniers attentats terroristes à Alger

Alger a renoué avec les attentats à la bombe jeudi 3 août 2006 avec l'explosion d'une bombe au lieudit Harragua qui a causé la blessure des deux policiers affectés à la régulation de la circulation de ce carrefour. Le 8 août suivant, une bombe déposée à la plage de Reghaïa occasionne des blessures à plusieurs estivants. Le 30 octobre 2006, les commissariats de police de Reghaïa et de Dergana sont la cible d'un attentat à la voiture piégée. Bilan : 2 morts et 21 blessés. Le 10 décembre 2006, une personne est morte dans l'attaque d'un bus de transport du personnel d'une entreprise étrangère (BRC).
H. M.

 
 

RASSEMBLEMENT NATIONAL DEMOCRATIQUE (RND)
"Un acte lâche et criminel"
Le RND a, dans un communiqué transmis, hier, à notre rédaction, qualifié l'attentat de «lâche et criminel» ayant ciblé le Palais du gouvernement de même que les autres tentatives d'attentat déjoués par les services de sécurité.

Le parti d'Ahmed Ouyahia appelle tous les citoyens et citoyennes à redoubler de vigilance et se mobiliser pour faire front contre ces criminels. «Le RND réitère son engagement aux côtés de l'Etat pour poursuivre la lutte contre les derniers groupes terroristes », souligne le communiqué de cette formation politique.

PARTI DES TRAVAILLEURS (PT)
"A qui profitent ces odieuses opérations terroristes ?"

Le secrétariat politique du Parti des travailleurs (PT) réuni en session extraordinaire suite aux terribles attentats ayant secoué hier matin la capitale, se pose d'emblée la question sur l'identité des parties auxquelles «profitent ces odieuses opérations terroristes» sachant qu'«aucun Algérien digne de ce nom ne peut tirer profit de tels actes». «Qui a donc intérêt à déstabiliser notre pays au moment où la situation sécuritaire s'améliore ?» s'interroge le PT dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction. Le parti de Louisa Hanoune relève que «cette offensive sauvage coïncide avec la préparation des élections législatives ». Le secrétariat politique du PT soutient, par ailleurs dans le même contexte, qu'«aucun peuple de la planète n'a intérêt à ce que l'Algérie rejoigne les zones de hautes turbulences». «Le peuple algérien, qui a tant souffert, veut vivre en paix et dans la dignité, recouvrer la souveraineté sur ses richesses pour reconstruire son pays et son économie », note encore le PT qui appelle «les Algériennes et les Algériens à la vigilance et à réaliser l'unité en défense de l'Etat algérien pour préserver l'intégrité et la souveraineté de la nation».

UNION NATIONALE DES ETUDIANTS ALGERIENS (UNEA)
"Du terrorisme extrémiste"

Dans une déclaration parvenue hier à notre rédaction, l'organisation estudiantine dénonce et condamne les actes «criminels, lâches et barbares » qui portent atteinte à la sécurité et à la stabilité de l'Etat et appelle le peuple algérien à redoubler de vigilance et à se mobiliser pour affronter ces agressions.

RASSEMBLEMENT POUR LA CULTURE ET LA DEMOCRATIE (RCD)
"Une offensive de l'internationale terroriste"

Le RCD a estimé dans un communiqué que les attentats meurtriers d'hier qui «interviennent dans un contexte sécuritaire préoccupant» sont «aussi la conséquence de tergiversations du pouvoir politique». Pour la formation de Saïd Sadi, cette série d'attentats sanglants est «selon toute vraisemblance, inspiré et exécuté dans le cadre d'une offensive de l'internationale terroriste sur l'ensemble de la région». Soulignant que «l'Algérie a connu d'autres épreuves et a su y faire face avec dignité, discipline et détermination», le RCD note que «le même esprit prévaudra à chaque fois que la nation sera agressée».

ANR, UDR ET MDS (TENDANCE ALI HOCINE)
"C'est Al-Qaïda"

Réagissant aux deux attentats perpétrés, hier, à Alger, l'UDR, le MDS et l'ANR estiment, dans un communiqué commun adressé à notre journal,que «ces attentats terroristes s'inscrivent incontestablement dans la stratégie du terrorisme international d'Al-Qaïda». Tout en condamnant ces actes barbares, l'ANR, UDR et le MDS demandent «aux pouvoirs publics de mettre en œuvre tous les moyens pour éradiquer définitivement le phénomène terroriste en Algérie». Les trois formations interpellent l'Etat et la classe politique pour «assumer politiquement la lutte antiterroriste qui doit bénéficier du consensus de la nation toute entière». Plus que jamais, «la mobilisation des forces patriotiques et démocratiques s'avère vitale pour barrer la route à l'intégrisme et à son bras armé le terrorisme», note le même communiqué.

MOUVEMENT DEMOCRATIQUE ET SOCIAL (TENDANCE AHMED MELIANI)
"La conséquence directe de la politique de réconciliation nationale"

«Par ces attentats, le terrorisme tient à s'inviter à sa manière dans la kermesse électoraliste», soutient le MDS, tendance Ahmed Meliani pour qui ces attentats sont «la conséquence directe de la politique suicidaire dite de réconciliation nationale et de paix, et faite de concessions multiples et répétées en direction de l'islamisme, d'abdication de l'Etat et du détournement du combat de la société contre l'hydre terroriste intégriste». Dans un communiqué émanant du parti parvenu, hier, à notre rédaction, le MDS souligne que «le discours lénifiant sur les dernières poches du terrorisme cultive la baisse de vigilance». «C'est dans ce contexte que les Algériens sont conviés à se rendre aux urnes pour plébisciter la reconduction du système et légitimer la poursuite de cette politique anti-patriotique de compromission avec l'islamisme assassin» déplore encore le MDS en appelant «les forces patriotiques, modernistes et démocratiques à initier une alternative crédible de sortie de crise et sortir du piège criminel du pouvoir et de la classe politique participationniste».

PARTI DU RENOUVEAU ALGERIEN (PRA)
"Appel à la vigilance"
Le Parti du renouveau algérien a appelé, dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction, le peuple algérien à redoubler de vigilance pour affronter les criminels. «Le peuple algérien ne peut sortir que plus fort et plus uni après ces lâches attentats», estime le PRA.

MSP
"Des actes désespérés"
Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a vivement condamné les attentats à la voiture piégée ayant ciblé la capitale. «Nous appelons tous les Algériens, citoyens, gouvernants, partis politiques et société civile à redoubler de vigilance pour déjouer ces actes désespérés», écrit le parti de Aboudjerra Soltani dans un communiqué envoyé à notre rédaction. Le MSP réitère au passage son «attachement à la politique de réconciliation nationale, comme moyen civilisé pour parachever la reconstruction de l'Etat algérien et garantir sa sécurité et sa stabilité».

ONVT
"Mettons nos divergences de côté"

Suite aux attentats terroristes d'hier, l'Organisation nationale des victimes du terrorisme (ONVT) a vivement condamné «cet acte lâche et destructeur». Dans une déclaration transmise à notre rédaction, l'ONVT exhorte «les forces vives du pays à œuvrer pour éviter la reproduction de ce genre de catastrophe en mettant de côté nos divergences pour affronter les ennemis de l'Algérie».
Synthèse Lotfi Mérad

 
 
 

Les attentats
dans la presse algérienne

NOUVELOBS.COM | 12.04.2007 | 19:21

 

 

Voici, jeudi 12 avril, les éditoriaux des journaux algériens, après les attentats à la voiture-suicide devant le Palais du gouvernement et devant un commissariat de la banlieue d'Alger qui ont fait au moins 24 morts et 222 blessés mercredi.

EL WATAN
Omar Belhouchet

"Les menaces terroristes de ces dernières semaines n'ont pas été prises au sérieux. Les attentats de Reghaïa, Boumerdès ont visiblement préparé ceux d'Alger. Il est inconcevable, inadmissible et choquant de revivre le cauchemar des années 1990. Le cœur administratif et politique d'Alger a été atteint. Les Algérois renouent avec la terreur, de la manière la plus brutale. Le terrorisme frappe indistinctement les militaires, les étudiants, les policiers, les bébés, les mères, les fonctionnaires de l'Etat, pour marquer les esprits, perpétuer l'incertitude… et faire régner le doute. Faut-il céder à la peur, à la panique ? Les Algériens ont su résister, dans les années 90, à la machine de guerre du terrorisme islamiste avec héroïsme et une extraordinaire abnégation. Ils sont en mesure de le faire à nouveau. Le terrorisme ne leur fait pas peur. Il a été pratiqué, vécu, combattu et vaincu… Ils craignent, par contre, le renoncement, la faiblesse, les compromissions de ceux chargés de faire sortir l'Algérie de la crise. Il est temps pour l'Etat algérien, au risque de plonger le pays dans une grave crise politique et morale, de déterminer, une fois pour toutes, une politique claire d'éradication du terrorisme."

LE SOIR D'ALGERIE
L.H

"Nos craintes de voir la mutation du terrorisme de guérilla vers le terrorisme de kamikazes reproduit selon le schéma irakien ( Le Soir du 15 février 2007) s'avèrent malheureusement bien fondées. Et pour cause, les deux attentats qui ont ensanglanté la capitale, hier, sont l'œuvre de deux kamikazes du GSPC, qui a fait allégeance à Al Qaïda Maghreb.
Ainsi donc plusieurs raisons (…) nous poussent à craindre que ce n'est là qu'un processus funeste qui ne fait que commencer. Concernant les commanditaires, une source sécuritaire laisse supposer que ce serait l'œuvre de la sinistre seriat El Horra du même mouvement armé. Or, celle-ci aurait été en grande partie décimée. Aurait-elle régénéré ? Peu probable. Cependant le mode opératoire et les cibles choisies laissent penser que ces attentats ont été perpétrés par le même groupe que celui qui a à son actif les deux attentats contre les commissariats de Reghaïa et de Dergana ainsi que les sept attentats qui ont ciblé les structures sécuritaires de Boumerdès et de Tizi-Ouzou le 14 février 2007 et qui se sont soldés par un lourd bilan : 4 morts et des dizaines de blessés. Ces explosions, on s'en souvient, ont été suivies, quelques jours plus tard, de plusieurs attaques synchronisées à l'arme automatique dans les wilayas de Boumerdès, Bouira et Tizi- Ouzou contre les unités des services de sécurité."

LE JEUNE INDEPENDANT
Mohamed Zaâf

"(…) Qu'en sera-t-il à l'avenir, après les attaques lors du 11 avril ? Un chiffre fatidique qui distingue désormais les sanglantes actions signées par El-Qaïda, après celles commises un 11 septembre aux Etats-Unis, et un 11 mars à Madrid.
Mais qu'en est-il du plan de sécurisation de la capitale où, pourtant, les barrages sécuritaires sont renforcés en cette période préélectorale et alors que s'y poursuit l'année de la culture arabe ? Les attentats sont-ils le fait de commandos terroristes venus d'ailleurs ou s'agit-il de nouveaux réseaux qui se seraient constitués après la proclamation de la vassalité du GSPC à El- Qaïda ? Une alliance dangereuse qui semble être à l'origine d'une amélioration du GSPC en équipements puisque récemment fut signalée pour la première fois une attaque au RPG contre les forces régulières. "

LA NOUVELLE REPUBLIQUE

Mussa Acherchour

"(…)Pourquoi Alger et pourquoi maintenant ? Après les dernières opérations de ratissage qui avaient pris dans la sourcilière les derniers groupes actifs dans les régions de Kabylie, dont le noyau dur a été décimé et les bases démantelées dans le massif forestier de Béjaïa, les terroristes devaient riposter ailleurs, et rapidement, par des actions sanglantes. Il y a eu d'abord l'embuscade meurtrière qui a pris pour cible un convoi de l'armée dans la région d'Aïn Defla, où une dizaine de soldats seront tués ; et ce double d'attentat dans la capitale s'inscrit dans la même logique de remontée du GSPC, dont l'objectif est de démontrer qu'il gardait une grande capacité de nuisance, malgré tout ce qui s'est passé et tout ce qu'avaient rapporté les médias qui parlaient du «dernier quart d'heure» d'un groupe déconfit, acculé dans ses derniers retranchements. "

HORIZONS
Jamel B.

"(…) Par ces actes, ces "résidus" ont cherché au moment où l'attention internationale est portée sur l'Algérie qui trace son avenir en ouvrant de gros chantiers pour ses enfants et qui s'apprête à renouveler le 17 mai prochain son Parlement, un coup médiatique et prouver à leurs commanditaires qui ont rejeté la politique de réconciliation nationale, mise en œuvre depuis 1999, qu'ils ont toujours une capacité de nuisance et qu'ils peuvent opérer en Algérie avec des kamikazes, un modus operandi proche de celui d'Al Qaida.
L'Algérie qui a vaincu l'hydre terroriste toute seule durant la dernière décennie, continuera à avancer sur la route du progrès et de la démocratie qu'elle a empruntée et traquer les "irréductibles" jusqu'au dernier."

LA TRIBUNE

Lyès Ibalitène

"(…) Plus que jamais sans doute, les attentats de Casablanca et d'Alger, commis à quelques heures d'intervalle, sont venus mettre au-devant de la réalité le danger dont l'ampleur ne se limite plus à inquiéter tel ou tel pays mais menace d'instabilité toute une région, de l'Algérie à la Mauritanie, en passant par le Maroc, la Tunisie ou la Libye. D'où la logique qui veut qu'à menace commune, une lutte commune qui passerait par plusieurs actions en concertation.
Reste à savoir si dans la configuration actuelle d'une UMA où les intérêts des pays membres ne sont pas toujours les mêmes, voire divergents, la lutte contre une menace commune est susceptible d'être perçue avec le même regard."

LE QUOTIDIEN D'ORAN
Ahmed Saïfi Benziane

"Comment en sommes-nous arrivés à relâcher les mailles de la sécurité au point de ne rien voir venir, particulièrement lorsque nous sommes à la veille d'une importante campagne électorale qui s'annonce périlleuse ? Certains n'y verraient qu'une réplique aux opérations de l'ANP dans la région de Béjaïa et de Aïn Defla, après quoi on pourrait conclure à un feu de paille, qui aurait tout de même coûté la vie à des citoyens algériens et traumatisé le reste du pays. Mais l'Algérien a appris à se méfier des déclarations des politiques qui voulaient lui faire croire en un «terrorisme résiduel», au moment où des centaines d'autres Algériens étaient lâchement tués ou abandonnaient leurs biens. L'Algérien souffre suffisamment des frustrations nées de son incapacité à joindre les deux bouts, pour devoir s'accommoder à nouveau à un cycle de violence dont il ne connaît ni les tenants ni les aboutissants. Au moment où il remercie Dieu de lui avoir laissé au moins la vie. A ce moment précis, doit-il renouer avec la peur, la suspicion et le couvre-feu qui ne diront pas leurs noms?"
 
 
 


Un nouveau type de vaccin contre la grippe à l'essai

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Alger,le jour d’après

Communiqué ce jeudi matin, le dernier bilan officieldes attentats s’élève à 33 morts et 57 blessés.

l Les Algérois en état de choc
l La capitale était vide hier soir
l La hantise du 11
l Rabat : «Pas de liens avec l’explosion de Casablanca»

 

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Images de l'intérieur du palais
Par Fayçal Arbaoui

l Quelques minutes après l'explosion, quatre corps gisent complètement calcinés. Une femme a les bras arrachés et respire à peine. Les services de la Protection civile s’affairent à évacuer les blessés. On entend des pleurs de fonctionnaires femmes à l’intérieur. L’une d’elles, le visage ensanglanté, est en état de choc et crie: «On n’arrive pas à comprendre, on tue les innocents !» Deux autres femmes qui font partie du personnel ad ....

 

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Rues désertes hier soir
Par Makhlouf Mehenni

Hantise n La peur d’autres attentats a fait que les habitants de la capitale se sont cloîtrés chez eux plus tôt que d’habitude, hier.

Boulevard Amirouche, au cœur d’Alger, hier mercredi,16 heures. Les lieux sont pratiquement vides. Passage quasiment obligé pour rejoindre le centre de la capitale pour sa proximité avec plusieurs stations de transport urba ....

 

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France et Espagne : l’inquiétude
Par Kamel Imarazène

Réaction n Au-delà de la vague d’indignation et de consternation qu’ils ont suscitée dans les quatre coins du monde, les attentats à la voiture piégée perpétrés, hier, à Alger ont créé un véritable vent de panique en Europe.

C’est en France et en Espagne particulièrement que l’onde de choc a été le plus perceptible. Déjà troublés par la spectaculaire mort ....

 
 

Alger : Al Qaïda revendique les attentats

NOUVELOBS.COM | 11.04.2007 | 21:07

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Les r顣tions des lecteurs

Nadia
des chiens enragésTous ces terroristes sont des bêtes immondes. Pas seulement les terroristes « pseudo musulmans », mais tous. Ils se drapent tous derrière une religion. Ils n' ont rien de religieux ni d' humain. Même les animaux n' attaquent pas comme ça.
Si nous étions dans un monde idéal : on les regrouperai tous. On me donne l' impunité que je ne serai pas sanctionnée pour crime : moi qui ai même horreur qu' on tue une araignée ou une mouche, je les buterai tous sans aucune exception.
Ces des chiens enragés : et face à ça, il n' y' a aucun autre traitement possible.
le 13.04 á 01h14
driassa
elkhaida
je pensse que tous ce qui se passe en algerie et partous dans lemonde la course au pouvoir .domage le 12.04 á 23h26
Joalna
Ségolène et l'évolution vers la non violence
Je crois à la non-violence de nos sociétés à travers l'éthique. .
Pour moi, Sarkozy n'est pas l'homme de la situation.

J'anticipe l'arrivée au pouvoir de Ségolène et de bien d'autres femmes.

Nous avons besoin de repenser l'évolution des sociétés humaines en dehors de guerres d'États ou de terrorisme.

Pour que le monde change...il faut plus de femmes au pouvoir étatique et surtout que les femmes croient à la responsabilité éthique de changer le monde.

Si cette responsabilité n'est pas prise en compte, l'humanité aura perdu le pari!

le 12.04 á 17h06
Moos
Algerie mon amourune pensée pour mes frères et soeurs qui voient revenir le spectre de l'horreur.
Les algériens subissent depuis des siècles les agressions des un et des leurs, au point de rendre l'époque "communiste" presque "idylique" .
L'Homme démontre là sa toute puissance !!
Dieu ne peut pas grand chose de plus, ils nous a doté d'un cerveau pour nous en servir.

J'aimerais tellement pouvoir dire un jour " l'Algérie refleurira". le 12.04 á 13h14
soumaya
douleur
j'ai lu toutes vos reactions et dans tout ce que j'ai pu lire je crois que je n'ai pas retrouvé la douleur que je ressens en ce moment je suis algerienne et musulmane pas parfaite certe mais j'ai la foie et j'ai mal pour moi pour ma famille pour mon pays pour ce peuple qui semble modit nos ancetres ont versé tant de sang et je crois qu'on peut dire aujourd'hui que c'etait pour rien!!!!!!on est tellement manipulé qu'on ne connait meme pas la source du probleme avec un gouvernement absent et irresponsable et surtout menteur le pire des peres parce que je compare mon pays a un pere indigne et irresponsable et pourtant je l'aime parce que c'est mon pére !!!!!!!!
le 12.04 á 13h01
Walid
Pour Akila
Allah yahfdek, c'est grâce à des gens comme toi que l'Algérie est encore debout. C'est une mauvaise passe on là traversera tous ensemble.
"On a prêté serrement pour que Vive l'Algérie Soyez en témoins…" Moufdi Zakarya
le 12.04 á 12h13
AKILA
point de vue
je ne comprends pas pourquoi tant de haine, je suis algériene, musulmane et pratiquante, je suis pour le respect de tout un chacun. Nulle n'a le droit de vie ou de mort sur son prochaine pour ses différences.

A certains internautes qui ont quité l'algérie durant les moments difficiles et qui se permettent de porter des jugements, je dirais nous nous sommes restés et nous continuons à nous battre, car nous aimons ce pays.

depuis notre indépendance, le peuple n'a jamais eu vraiment droit à la parole, même en soi disant démocratie. trop d'injustice ne peut engendrer que la violence le 12.04 á 11h47
Redoune
A fils de Harki
Salut toi,
Si vous êtes fils de Harki, c'est bien entendu, votre papa ou maman qui était Harki pas vous ! Alors vivez votre vie à votre façon et libérez vous de ce qu'ont vécu vos parents, tout comme moi fils de Moudjahid mais qui n'a rien à partager avec ses parents, essayez de vous échapper de la frustration qu'a fait subir le FLN à vos parents,et ne les croyez toi trop !
Vous avez le sang algérien, mais vous pouvez être ce que vous voulez dans votre esprit, français, juif ou américain.
Si la France ne vous a pas trop aimé et le pays de vos ancêtres ne l'a pas fait aussi, il restent quelques personnes comme moi qui peuvent le faire.
le 12.04 á 11h43
Yann
Sarkozy ne peut rien protéger
Les services de renseignements et l'armée doivent faire leur travaille avec ou sans sarkozy.
Juste un petit rappel, c'est bien à cause de Sarkozy que les quartiers ont pris feu pendant des semaines. L'image de la france s'est dégradée à cause de ses propos et ... un état de siège a été décrété.
Je crois que ce n'est pas un homme de raison, il est trop impulsif pour faire face à ces questions très compliquées. Enfin, c'est mon avis ! le 12.04 á 10h09
murphy
seul l'amour compte
Lisez la Bible.Reçevez-la dans votre coeur et beaucoup de problémes s'aplaniront.Nous sommes tous des frères. le 12.04 á 07h32
ali
SARKO PRESIDENT pour protéger la FRANCE
cet attentat dramatique oblige l'élection de MONSIEUR SARKOZY pour protéger la FRANCE, pour lui c'est du pain béni, il va pouvoir jouer sur les peurs liées aux terrorisme pour jouer la carte sécurité vis à avis du peuple!!!!! le 12.04 á 06h55
Fils de Harkis
@ Djazairi
Mais les politiques français responsables de la guerre et de l'abandon des harkis sont progressivement denoncé.
Et les algeriens soi disant FLN qui ont fait des crimes et des injustices contre des familles et des paysans durant la guerre d'Algerie seront d'une maniere ou d'un autre jugés , si ce n'est déjà fait.
Et des familles de ceux qui ont fini par usurper la de moujahids et qui en 62 ont porte des accusations fausses contre des harkis, contre des alg

13/04/2007
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