ÉUTES À TADMAÏT À CAUSE DE DEUX GLD PYROMANES
Des citoyens se révoltent à Tizi Ouzou
Kamel BOUDJADI  - Dimanche 26 Juillet 2009 - Page : 3

 
Les GLD à l’origine des feux seront suspendus de leurs fonctions
ZK. YAZID  

La nouvelle de l’ouverture d’une enquête de la gendarmerie devrait contribuer à ramener le calme chez les habitants.

Deux gardes communaux ont été passés à tabac hier après-midi par des citoyens du village Baghdad situé à quelque deux kilomètres de la ville de Tadmaït. Ces deux agents de l’ordre ont été surpris en train de mettre le feu à la forêt. Pris en flagrant délit, les villageois les ont spontanément lynchés avant de les emmener au siège de la mairie de la commune de Tadmaït. Souffrant de graves blessures, il aura fallu beaucoup de temps pour que les autorités puissent les faire sortir afin de les acheminer vers l’hôpital.
Devant le siège de la mairie, les citoyens regroupés n’ont pas tardé à manifester leur colère. Des émeutes ont alors éclaté aux environs de 22 heures. Les affrontements se déroulent à proximité du siège de la mairie où des renforts de forces anti-émeutes ont été dépêchés sur place, selon des témoins.
Les forces de l’ordre ont utilisé des bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants. Ces derniers ont riposté en utilisant des projectiles et des pierres. La situation est très tendue. Suite à ces incidents, la gendarmerie nationale a réagi avec beaucoup de promptitude. En effet, les deux gardes communaux, accusés d’avoir volontairement mis le feu dans des champs d’oliviers, seront auditionnés par les éléments de la Gendarmerie nationale dans le cadre d’une enquête ouverte après ces troubles. Ils seront interrogés dès leur sortie d’hôpital où ils ont été admis après avoir été passés à tabac par des citoyens.
D’autre part, les deux gardes communaux, qui exercent au sein du détachement implanté sur les monts de Sidi Ali Bounab, ont été suspendus de leurs fonctions. Il s’agit d’une mesure conservatoire en attendant les conclusions de l’enquête.
Pour leur part, des citoyens de Tadmaït ont décidé de porter plainte contre les deux mis en cause pour incendie volontaire. Les habitants de cette commune ont, hier dans la soirée, bloqué la RN12 pendant près de deux heures avant l’intervention des forces anti-émeutes. Les émeutes ont duré jusque tard dans la nuit. Le calme est revenu aux environs de 2 heures du matin. Cependant hier dans la matinée, une tension était encore perceptible dans cette localité. Toutefois, la nouvelle de l’ouverture d’une enquête devrait contribuer à ramener le calme, selon des habitants de Tadmaït joints au téléphone.
Hier matin, la ville des mille martyrs était calme mais la colère couve encore dans la ville. La suspicion a gagné la population après cet acte vandale de la part de deux agents de l’Etat censés protéger les citoyens et leurs biens. Il y régnait un air d’incompréhension sur les visages et dans les propos de la population.
Ils s’interrogent en effet sur les mobiles et les objectifs de cet acte pyromane.
L’impatience d’avoir des explications de la part des autorités compétentes est grande de ce côté de la wilaya de Tizi Ouzou.
Toutefois, les incidents de ce genre se sont déjà déroulés non loin de là. On se souvient l’été dernier, de violents affrontements ont opposé les citoyens aux forces de l’ordre dans la commune de Aït Yahia Moussa. Les citoyens de cette commune ont vu toutes leurs oliveraies brûlées en quinze jours. Ainsi, les souffrances des populations ne s’arrêtent pas à la canicule qui continue de sévir. Bien au contraire, en plus des coupures d’électricité, des délestages et surtout du manque d’eau potable, les citoyens assistent à des actes venant de gardes communaux qui sont logiquement censés les protéger.
Avec la poursuite de ces feux de forêt qui se déclarent dans de nombreuses localités, les citoyens risquent de passer un été des plus chauds. La canicule, accompagnée de pénurie d’eau potable dans plusieurs communes, n’est pas également pour faciliter la vie aux populations.


) L'Expression


Edition du Dimanche 26 Juillet 2009

Etranger

Fin de la période de grâce pour le président Barack Obama ?
En difficulté sur plusieurs fronts, sa cote de popularité baisse

Par : M. A. Boumendil


Coup dur pour Barack Obama qui subit son deuxième revers parlementaire depuis son investiture, le 20 janvier, à la Maison-Blanche. Son vœu de voir sa réforme du système de santé discuté et adopté au plus vite ne trouve pas d’écho favorable, alors qu’il a voulu en faire la mesure phare de son mandat présidentiel et bien que le parti démocrate soit majoritaire aussi bien à la Chambre des représentants qu’au Sénat. Vendredi dernier déjà, des discussions entre un groupe de parlementaires démocrates n’ont pas abouti, ayant achoppé sur le coup faramineux du projet.
Les chances sont très minces que la chambre américaine des représentants vote ce plan de 1 000 milliards de dollars a, de plus, averti Steny Hoyer, chef du groupe démocrate. En effet, le projet de réforme du système de santé rencontre une forte opposition chez de nombreux républicains, mais aussi chez certains démocrates. Au Sénat, alors que les vacances parlementaires ne commencent que le 1er août, la décision a été prise de ne discuter l’ensemble du plan qu’à la rentrée, en septembre, ignorant le souhait du président Obama de faire vite. Si le vœu de Barack Obama était de marquer l’anniversaire de son élection historique par la mise en œuvre d’une réforme emblématique, celui-ci semble de plus en plus compromis.
Il convient de rappeler que le Parlement américain a déjà eu à s’opposer aux volontés du président Obama en lui refusant le modeste budget de 80 millions de dollars nécessaires au transfert des prisonniers de Guantanamo et à la fermeture de ce qu’il est convenu de nommer le camp de la honte. Au plan économique, la crise persiste et la reprise tarde à venir. En tout cas pas au niveau espéré. Même les États les plus prospères, comme la Californie, connaissent les pires difficultés avec des endettements record et des taux de chômage à deux chiffres. Et ce qui n’arrange rien pour le locataire de la Maison-Blanche, il s’est lui-même invité dans une polémique qui allait devenir le premier conflit à caractère racial de sa présidence, avant de se raviser et de regretter ses propos. L’arrestation controversée d’un éminent professeur noir, un ami personnel, lui a fait perdre son sens de la mesure et de la réserve en qualifiant l’interpellation de stupide, ce qui a mis sur les dents toute la police de Cambridge dont l’agent impliqué assure avoir respecté toutes les procédures d’interpellation en vigueur.
La polémique a très vite quitté les murs de la police pour prendre une dimension nationale, ce qui a contraint Obama à une intervention publique inopinée, où il a regretté ses propos et déclaré avoir appelé au téléphone l’agent incriminé. Une polémique dont il aurait pu faire l’économie, une thérapie contre la crise économique qui tarde à donner des résultats, des oppositions de plus en plus visibles dans son propre camp politique… Ce sont autant d’éléments dont la conjugaison ternit inexorablement l’étoile du premier président noir de l’histoire des États-Unis. Sa cote de popularité baisse sensiblement et le nombre d’Américains qui lui expriment leur confiance recule. En fait, c’est la fin de la période de grâce. Dorénavant, il devra imposer sa politique à la force des poignets car aucun cadeau ne lui sera concédé.

M. A. Boumendil   

www.liberte-algerie.com



26/07/2009
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