Le syndicat USTKE et la direction d'Aircal se sont notamment entendus sur le paiement des jours de grĂšve. La levĂ©e des barrages et blocages pourrait signifier la fin du conflit.

Un protocole d'accord a été signé entre le syndicat USTKE et la direction d'Aircal en Nouvelle-Calédonie, théùtre de violentsaffrontements depuis une semaine, a indiqué jeudi matin le syndicat.

"Nous avons signé cette nuit, nous sommes satisfaits. Nous nous réunissons en assemblée générale à 10 heures jeudi matin" (jeudi 01h à Paris), a déclaré Marie-Pierre Goyetche, vice-présidente de l'USTKE.

Des manifestants sur une route prÚs de Nouméa, en Nouvelle Calédonie, pendant des heurts avec les gendarmes, le 5 août 2009

AFP/Les nouvelles calédoniennes/Jacquotte Samperez

Des manifestants sur une route prÚs de Nouméa, en Nouvelle Calédonie, pendant des heurts avec les gendarmes, le 5 août 2009.

Le président d'Aircal, Nidoish Naisseline, et des responsables de l'USTKE, ont négocié jusque tard dans la nuit de mercredi à jeudi, aux cÎtés du président du gouvernement, Philippe Gomes (droite) pour parvenir à un terrain d'entente.

Le syndicat et la compagnie se sont notamment entendus sur le paiement des jours de grĂšve, par le biais d'avances sur salaire.

Le respect du service public pour le désenclavement des ßles Loyauté ainsi que le respect des autorités coutumiÚres kanakes, alors que Nidoish Naisseline est également grand chef sur l'ßle de Maré, figurent dans cet accord, selon Radio Nouvelle-Calédonie.

Jeudi matin, barrages et blocages avaient été levés et la circulation était fluide aux abords de Nouméa. Seules quelques perturbations demeuraient au niveau de la tribu de St Louis, à la périphérie de Nouméa.

Le licenciement d'une employée pour faute était à l'origine du conflit à Aircal, en cours depuis mars, et qui s'était embourbé dans des rivalités politico-coutumiÚres.

Un coup de force dans le cadre de ce conflit fin mai à l'aérodrome de Magenta a débouché sur la condamnation un mois plus tard à un an de prison du président de l'USTKE, Gérard Jodar, pour entrave à la circulation d'un aéronef.

Depuis plus d'une semaine, des affrontements violents opposaient chaque jour forces de l'ordre et militants de l'USTKE, qui avaient reçu le renfort de jeunes des cités périphériques de Nouméa.

Plus d'une trentaine de gendarmes ont été blessés, dont un mercredi par une balle de 7,5mm tirée par une carabine "de grande chasse".



07/08/2009
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