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Sports : FOOTBALL
CHAMPIONNAT DIVISION UNE (3e JOURNÉE)
Où va l’USM Alger ?


La 3e journée du championnat d'Algérie de division une de football, disputée vendredi et samedi n'a pas apporté de changement en tête du classement, où le WAT conserve son fauteuil de leader, en dépit de son semi-échec face à l'USM Annaba (0-0), alors que l'USM Alger réalise l'un de ses plus mauvais débuts de saison en enregistrant sa 3e défaite consécutive. D'ailleurs, la première partie de cette journée disputée vendredi a connu une stérilité sans précédent avec zéro but en trois rencontres (WAT-USM Annaba, CAB-ASO, et JSMB-MSPB). Ce score de parité n'a pas apporté de changement notable au classement général. Heureusement, la 2e partie jouée samedi coïncidant avec le début du mois de Ramadan, a été plus prolifique en buts.

Les spectateurs du stade du 1er Novembre d'El-Harrach, ont été particulièrement gâtés avec cinq buts inscrits, dont trois pour les Harrachis qui s'installent à la 2e place à une longueur du WAT. L'USM Harrach a mené 3 à 0, devant le CABBA, avant que ce dernier ne réagisse pour inscrire deux buts en quatre minutes, et qui ont relancé de plus belle la rencontre. L'autre bénéficiaire de la 3e journée n'est autre que l'autre promu avec le WAT, en l'occurrence le MC Oran, facile vainqueur du MC El- Eulma (2-0), grâce à ses buteurs attitrés, Bettoumi et Bahari. Le match phare de la journée disputé dans le petit stade de Zioui (Hussein- Dey) n'a pas connu de vainqueur. Le NA Hussein-Dey et la JS Kabylie se sont séparés sur un score nul (1- 1). Les visiteurs ont rapidement pris l'avantage par l'ancien joueur du PAC, Tedjar (4e minute), alors que les Sang et Or ont attendu la 83e minute pour remettre les pendules à l'heure grâce à l'ex-Usmiste Boussefiane. Son ancienne équipe l'USM Alger est en train de boire le calice jusqu'à la lie. Les Rouge et Noir sont en passe de réaliser leur plus mauvais départ depuis de nombreuses saisons. Samedi, l'USMA a subi son 3e échec consécutif, cette fois-ci, devant l'AS Khroub qui a engrangé les trois points grâce à Hamdi. La JSM Béjaïa, le MC El-Eulma et l'ASO Chlef sont toujours à la recherche de leur première victoire. Résultat : ce trio se trouve en bas du tableau, mais à portée de main de la lanterne rouge. Cette 3e journée a donc pris fin samedi soir avec les deux rencontres MC Alger - USM Blida (1-0) et ES Sétif - CR Bélouizdad (1-1). A Rouiba, devant des tribunes désertes, (huis clos oblige), le MC Alger a obtenu une difficile victoire aux dépens de l'USM Blida, signée par son capitaine Réda Babouche sur penalty (28’), consécutivement à une faute de main d'un défenseur blidéen. La formation de la ville des Roses prise en main par Kamel Mouassa qui venait de quitter l'USM Alger, a dominé pratiquement toute la 2e mi-temps, sans parvenir à ses fins. En revanche, cette victoire place l'équipe d'Alain Michel à la 2e place en compagnie de l'USMH et du MCO. Le match choc entre le champion en titre, l'ESS et le détenteur de la coupe d'Algérie n'a pas connu de vainqueur. Joué devant une affluence nombreuse, ce match a été équilibré comme le justifie le score final. Les Bélouizdadis ont ouvert le score par leur canonnier Saïbi (17’), alors que les Sétifiens ont égalisé à la 17e minute de la 2e mitemps par Kaddour. Ce résultat ne satisfait nullement les hommes de Belhout, qui totalisent deux points en deux matches en attendant de jouer leur match en retard face à leurs voisins le MC El-Eulma.

 

ES SÉTIF 1 - CR BELOUIZDAD 1
À chacun sa mi-temps

Sétif, stade du 8-Mai-45- temps clément, pelouse en bon état, affluence faible, arbitrage de M. Necib assisté de MM. Salhi et Hadjadj.
Buts : Saïbi (17’) CRB – Kaddour (63’) ESS.
Avertissements : : Lemouchia (21’), Laïfaoui (45+2), Ziaya (86’) ESS, Alex (31’), Lahmer (36’), Ousserir (88’) CRB.
Expulsion : Lahmer (59’, cumul de cartons) CRB.
ESS : Chaouchi, Raho, Yekhlef, Diss, Laïfaoui, Belkaïd puis Megueni (89’), Metref, Lemouchia, Zoubiri puis Kaddour (46’), Bencharif puis Seguer (46’), Ziaya. Entraîneur : Belhout.
CRB : Ousserir, Mammeri, Herida, Boukedjane- Bendahmane, Lahmer, Aoued puis Slimani (72’), Bey puis Mekhout (64’), Fnier puis Mebarki (89’), Saïbi, Alex. Entraîneur : Henkouche.

Imed Sellami - Sétif (Le Soir) : L’Entente de Sétif, qui a livré une prestation en demi-teinte face au Chabab de Belouizdad, a dû se résigner au partage des points au terme d’une rencontre de bonne facture. Sans avoir recours au round d’observation, les deux protagonistes sont entrés dans le vif du sujet en optant tous les deux pour un système particulièrement offensif. Ententistes et Belouizdadis se sont confrontés pour un seul objectif : glaner les trois points de la victoire. Mais ce sont les gars de Laâqiba qui se montrèrent les plus entreprenants en cette première période. Le Chabab, emmené par un Saïbi des grands jours, fera voir de toutes les couleurs à des Sétifiens totalement hors du coup. Dominés par leurs vis-à-vis, les protégés de Belhout souffriront le martyr. Pris à la gorge, harcelés de toutes parts, les Noir et Blanc s’avoueront vaincus après un bon quart d’heure de jeu. En effet, sur un mouvement collectif qui se passe de tout commentaire, Saïbi hérite du cuir, se défait de son poursuivant et d’une frappe remarquable, il loge le cuir dans les filets, au grand dam d’un Chaouchi aphone (17e). Une ouverture du score qui a mis les locaux K-O. Dans la foulée, Saïbi a essayé de profiter de la forme étincelante des siens pour envoyer un bolide qui passa tout près de la cage sétifienne (19e). Dès lors, les attaquants du Chabab donneront du fil à retordre à une défense sétifienne largement dépassée, et ce jusqu’à la pause-citron. «On a fait une mauvaise première mi-temps», reconnaît le milieu sétifien Lemouchia. «On ne gagnait pas les duels. La communication entre les joueurs ne se faisait pas. on arrivait pas à faire plus de deux passes d’affilée et à jouer vers l’avant. On n’était pas dedans. L’équipe du CRB nous a posé des problèmes et même dominés. Notre adversaire était tactiquement bien au point», a-t-il affirmé. Etait-ce Rachid Belhout qui a tapé du poing sur la table ou une prise de conscience collective ? Toujours était-il que les Sétifiens ont regagné la pelouse décidés à faire mieux. Néanmoins, l’entrée de Kaddour et Seguer a inversé la tendance, et le résultat ne se fera pas attendre. Les Noir et Blanc parviendront à égaliser, mais le but sera étrangement refusé par l’arbitre Necib. En effet, voulant dégager une balle brûlante de sa surface suite à un centre de Raho, Alex rate son sauvetage et envoie le cuir dans ses propres filets (60e). Mais à la surprise générale, le referee refusa le but pour une soi-disant position de hors jeu. Frustrés par cette injustice, les Sétifiens ne baissent cependant pas les bras et redoublent d’intensité. Leurs efforts seront cette fois-ci bien récompensés par une belle réalisation signée Kaddour. Ce dernier, d’une demivolée, ne laissa aucune chance à Ousserir (63e). Après cette égalisation, c’est au tour des gars de Laâqiba de devenir méconnaissables. Ces derniers ne donnaient plus signe de vie et étaient contraints de subir les assauts sétifiens. Sur l’un d’eux, Lemouchia donnait des sueurs froides au banc du Chabab en se présentant seul face à Ousserir mais rate son duel (84e). L’arbitre Necib mettait un terme à la rencontre sur une dernière frappe de Ziaya qui va heurter le poteau du portier algérois (88e). Un match nul logique au regard de la physionomie de la rencontre.
I. S.

 

MC ALGER 1-USM BLIDA 0
Le Mouloudia se relance

Alger, stade de Rouiba, match joué à huis clos, bon éclairage, pelouse parfaite, arbitrage du trio Bouali- Tahir- Yamani.
But : Babouche (27’) MCA.
Avertissements : Derrag (42'), Senouci (45'), Bouguèche (49') et Zemmamouche (53') MCA, Kraïmia (14’) et Belahoual (25’ ) USMB.
MCA : Zemmamouche, Senouci, Bedbouda, Coulibaly, Zeddam, Babouche, Boumechra, Koudri, Amroune, Derrag, puis Moumen (78’), Bouguèche puis Hamrat (91’). Entraîneur : Alain Michel.
USMB : Ghalem- Belahoual, Sebie, Boumsong puis Louz (89’), Defnoun, Chebira, Kraïmia puis Herbache (46’), Guessoum puis Khellaf (82’), Abed, Djemaouni, Abdelouahab. Entraîneur : Kamel Mouassa.

Le huis clos n’a pas empêché les Mouloudéens de glaner, difficilement certes, les trois points de la victoire qui leur permettent d’oublier la mauvaise aventure de Bordj. Les camarades de Babouche ont entamé la partie en lançant d’emblée des offensives qui ont failli se concrétiser, n’était le manque de concentration de Derrag et Bouguèche devant les buts de Ghalem. La réplique de l’USMB fut immédiate par l’intermédiaire de Guessoum, mais face à une défense des Vert et Rouge bien en place, le néo- Blidéen avait du mal à approcher la cage de Zemmamouche. A la 27’, le MCA obtient un penalty suite au fauchage d’un de ses attaquants par Belahoual. Le spécialiste maison Babouche l’exécute et offre un avantage mérité aux siens. Dès la reprise, les Mouloudéens se replacent sur le terrain et prennent le jeu à leur compte, malgré la résistance des visiteurs qui ont failli rétablir la marque par Chebira, qui a empêché Derrag de finir le bon travail entamé par Bouguèche.
A. A.

 

MC ORAN 2 - MC EL-EULMA 0

Sur deux éclairs

Oran, stade Bouakeul, température chaude, bonne affluence, bonne organisation, arbitrage du trio Amalou-Ibelaïden-Boudiba.
Buts : Bettoumi (24’) et Bahari (87’) MCO
Avertissements : Kechamli (18’), Bengorine (55’) et Bahari (85’) MCO.
MCO : Mezaïr, Sebbah, Bengorine, Ouasti, Kechamli (Cap), Benatia, Chaïb puis Daoud (48’), Zmit puis Boussada (72’), Mezouar, Berramla, Betoumi puis Bahari (58’). Entraîneur : Hadj Mansour .
MCEE : Sahraoui, Mellouli Imad, Mellouli Farid, Renane, Bedhamel, Camara puis Mangolo (46’), Karaoui, Khoua puis Rezig (75’), Souakir puis Bourenane (46’), Bekrar, Haddouche. Entraîneur : Jean Castellan.

Malgré la chaleur torride, le public a répondu présent en venant assister à un bon débat où deux styles de jeu ont été mis en place par les deux techniciens étrangers. Les deux coachs n’étaient pas satisfaits du rendement de leurs poulains. Le Palestinien a parlé de désorganisation et de pousse- ballon, quant à Castellan, il a déploré l’inefficacité de ses attaquants. En fin de compte, la victoire a souri aux Mouloudéens qui, après quelques minutes de flottement suite à cette chaude alerte, ont réussi à contrer les attaquants eulmis (Karaoui, Camara puis son remplaçant Mangolo, Bekrar et autres Souakir et son remplaçant Bourenane) qui ont donné du fil à retordre à Mezaïr et à sa défense. Alors que les Oranais évoluèrent latéralement, leurs adversaires lançaient des balles à l’abordage pour mettre en danger l’arrière-garde oranaise. A la 20’, Berramla, esseulé, ratera son tir dévié in extremis. Le jeu de l’ex-Canari et exmétronome de l’ASMO et de l’EN B lors des JM d’Almeria a grandement changé puisque évoluant sur l’aile gauche et de ce fait, il a été «sevré» de balles. Mais sur une passe anodine, il permettra à l’ex-Biskri Bettoumi d’ouvrir le score, une réalisation saluée par les fans. Au retour des vestiaires, Daoud viendra renforcer l’attaque et s’illustrera par un heading difficilement dévié du poing par Sahraoui. Puis ce fut à Bahari de faire son apparition sur le terrain afin de donner plus de tonus à la ligne offensive du MCO. En face, l’impressionnant Mangolo donnera des sueurs froides à Ouasti et Kechamli en envoyant notamment un bolide sur la transversale des bois de Mezair. Face à cette inefficacité des Eulmis, le renfort mouloudéen Bahari profitera d’un mauvais renvoi d’un défenseur adverse pour corser l’addition assurant le second succès du MCO at home (2-0).
C. K.

A CHAUD
Saïd Hadj Mansour (entraîneur du MCO) :
«On a certes gagné, mais je reste déçu par la manière avec laquelle ont joué mes joueurs. Trop d’espaces vides et un manque d’efficacité ont été constatés. On y remédiera prochainement.»

Jean Castellan (entraîneur du MCEE) : «Je suis outré par la prestation de mes joueurs qui ont gâché les nombreuses occasions qui se sont présentées à eux dans la surface adverse. C’est inimaginable de perdre de cette manière alors que l’adversaire n’était pas si difficile à prendre.»

 

Berramla se plaint et menace !
Berramla est sur la corde raide et se plaint d’être sevré de balles surtout par son ancien coéquipier de formation, Benatia. Il avait déclaré à un confrère que «si la situation persistait et que ma situation financière n’est pas réglée, je prendrais une décision au mercato pour retourner à la JSK». Voilà un joueur que le club d’El Hamri a fait des mains et des pieds pour recruter et qui annonce qu’il n’est plus sûr de rester jusqu’à l’ hiver prochain.

 

Drid quitte l’OMA
Drid Nasredine n’est plus le coach des Arzéwiens, alors que son équipe est en tête du classement avec deux victoires (face au RCK à Arzew et le CRT à Témouchent). Un départ dont on ignore les raisons même s’il est facile d’imaginer que le problème financier est pour quelque chose. C. K.

 

USM HARRACH 3 - CA BORJ BOU ARRÉRIDJ 2

«Sem Sem» assure

El Harrach, Stade du 1er-Novembre, pelouse synthétique, arbitrage de M Houasnia assisté de MM. Boulekrinet et Azrine
Buts : Bourekba (30’ s.p), Hendou (33’), Hanister (52’) USMH, Touati (54’), Hachoud (63’) CABBA
Exp. : Bahloul (40’) CABBA
Avrts : Bourekba (USMH), Hachoud, Bahloul (CABBA)
USMH : Boutrig- Aouameur- Mebarakou-Benabderrahmane- Djeghbala- Gharbi- Naïli- Hendou-Djabou- Bourekba puis Okbi (70’ )- Hanister puis Benaï (60’ ). Entr. : Charef.
CABBA : Kial- Hachoud- Linares- Belouaham-Bahloul- Bitam puis Bouharbit (70’)- Bakha puis Ammour (46’ )- Zazoua- Illoul puis Bouchetta (41’)- Bentayeb, Touati. Entr. : Khezzar

D’entrée, l’USMH se rua vers l’attaque, cherchant à tromper son adversaire et prendre également confiance. Les gars de Charef étaient les premiers à lancer les hostilités et, en quelques minutes, les locaux ont loupé deux grosses occasions. Pendant ce temps, les visiteurs tentaient tant bien que mal de construire le jeu depuis le milieu de terrain avant d’attaquer, mais ils ont failli dans la dernière passe. Les Jaune et Noir restaient toutefois les plus entreprenants devant et ratent plusieurs occasions de but. Il a fallu attendre la 30’ de jeu pour voir les Harrachis obtenir un penalty que Bourekba réussira avec brio. Les locaux vont aggraver la marque par l’intermédiaire de Hendou, trois minutes plus tard. En seconde période, El Harrach arrive une troisième fois à atteindre la cage de Kial. Après ce but les données ont changé en faveur des visiteurs. L’incorporation de Ammour a donné plus de stabilité au compartiment médian du CABBA. Celui-ci sera récompensé par deux buts marqués et signés Touati et Hachoud. Les protégés de Khezzar ont continué à pousser jusqu’aux dernières minutes de la partie pour essayer de trouver la faille, mais en vain. Le match se terminera en faveur de l’USMH qui enregistre ainsi sa seconde victoire de la saison.
M. M.

 

AS KHROUB 1 - USM ALGER 0

L’essentiel

Stade Abed-Hamdani d’El Khroub, temps ensoleillé, affluence nombreuse et arbitrage de M. Ferrad assisté par MM. Djahnine et Chaoui. 
But : Hamedi (65’) ASK.
Avertissements : Naâmoune, Gil et Arar, ASK. Zidane, Benouameur et Ouznadji, USMA.
ASK : Belhani, Rezik, Hamedi, Ziad, Arar, Gil, Douadi, Naït Yahia, Naâmoune puis El Guernazi (87’), Mesfar puis Belhadef (46’) et Mehdaoui puis Hadj Mohand (75’). Entraîneur : Belaribi.
USMA : Abdouni, Benouameur puis Hamidi (67’), Cheklam, Zidane, Ghazi, Dziri puis Benaldjia (77’), Benchaâbane puis Ouznadji (46’), Achiou, Aouamri, Aït- Ouameur et Rial. Entraîneur : Meftah.

Les Banlieusards de Constantine ont réussi l’essentiel dans un match qui ne valait pas le déplacement. Une première victoire en trois journées qui leur redonne confiance et qui enfonce les Algérois en perte de repères en ce début de saison et qui n’arrivent toujours pas à se débarrasser de ce statut déshonorant de lanterne rouge. Bref, les débats ont commencé timidement et les deux formations ont tergiversé, pendant toute la première mitemps, à jouer l’offensive. Une mi-temps qui s’est terminée sur un score vierge. Après la pause, et avec l’enrôlement de Belhadef, les locaux se sont montrés plus audacieux en allant porter le cuir un peu haut, du côté de la cage d’Abdouni mais n’ont pas créé d’occasions de marquer. Et le seul but inscrit à la 62’ par le défenseur Hamedi, sur une frappe sèche, a marqué plutôt une période de monotonie où le jeûne s’est fait ressentir sur les acteurs de la rencontre.
L. H.

 

Résultats
WA Tlemcen - USM Annaba 0-0
CA Batna - ASO Chlef 0- 0
JSM Béjaïa - MSP Batna 0-0
AS Khroub - USM Alger 1-0
USM El Harrach - CA Bordj-Bou-Arréridj 3-2
MC Oran - MC El-Eulma 2-0
NA Hussein-Dey - JS Kabylie 1-1
ES Sétif - CR Belouizdad 1-1
MC Alger - USM Blida 1-0

Classement

Pts J
1. WA Tlemcen 7 3
2. MC Alger 6 3
-. USM El Harrach 6 3
-. MC Oran 6 3
5- NA Hussein-Dey 5 3
6- MSP Batna 4 3
-. CA Batna 4 3
-. JS Kabylie 4 3
-. USM Annaba 4 3
-. AS Khroub 4 3
-. CR Belouizdad 4 3
12. CABB Arréridj 3 3
-. USM Blida 3 3
14. ES Sétif 2 2
-. JSM Béjaïa 2 3
-. ASO Chlef 2 3
17. MC El-Eulma 1 2
18. USM Alger 0 3

Prochaine journée (4e)
CA Bordj-Bou-Arréridj - NA Hussein-Dey
USM El Harrach - WA Tlemcen
CR Belouizdad - AS Khroub
MSP Batna - MC El-Eulma
USM Alger - JSM Béjaïa
USM Annaba - ES Sétif
USM Blida - CA Batna
ASO Chlef - MC Alger
JS Kabylie - MC Oran.





Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/08/24/article.php?sid=87536&cid=5


KHENCHELA
Il a été arrêté avec 2 milliards de faux billets

Un Malien âgé de 34 ans, originaire de Bamako, installé légalement en Algérie, a été placé sous mandat de dépôt par le procureur général de Khenchela pour faux monnayage et atteinte à l’économie nationale. Il a été arrêté à Kaïs, à 22 km du chef-lieu de la wilaya de Khenchela. Suite...



Actualités : AFFAIRE DES THONIERS TURCS
Soupçons d’accointances MSP-AKP


L’affaire du thonier turc arraisonné en juin dernier par les gardes-côtes algériens à Annaba n’a pas livré tous ses secrets. L’implication du secrétaire général du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques ainsi que du directeur de la pêche n’a fait qu’éveiller les soupçons du gouvernement algérien.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - A en croire une source très bien informée, les autorités algériennes soupçonnent «des accointances d’ordre politiciennes entre le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le gouvernement turc d’obédience islamiste, ce que beaucoup tendent à oublier» ! Le département de la pêche est en effet géré par un ministre islamiste, Smaïl Mimoune en l’occurrence. Et comme pour tous les secteurs gérés par l’ex- Hamas, tous les cadres, du cabinet jusqu’à la base, sont des militants du parti de Aboudjerra Soltani. «Même si la justice se penche sur les cas du secrétaire général et du directeur de la pêche au ministère, tout porte à croire que l’affaire dépasse le simple cadre de la corruption », explique notre source. Permettre à des thoniers turcs et non pas japonais ou européens, pourtant beaucoup plus nombreux et omniprésents, de procéder à des prélèvements illégaux du thon rouge algérien, très prisé pour sa qualité, est, selon notre source, un acte «idéologique» en plus d’être un crime économique. Affilié au mouvement des Frères musulmans avant même son agrément en 1990, «Hamas Algérie» agit ainsi en véritable cheval de Troie de l’intégrisme international dans les institutions algériennes. Ce «coup de main» aux Turcs, c’est avant tout un geste envers les «frères» de l’UKP, le parti pour la justice et le développement, formation islamiste d’Erdogan, au pouvoir au pays de Kemal Atatürk. «Les deux partis entretiennent les meilleures relations. Ils s’invitent mutuellement.» La couleur idéologique prime sur tout, chez «Hamas Algérie». Même dans son soutien à la cause palestinienne, la ségrégation est flagrante : le mouvement de Aboudjerra soutient toujours et exclusivement sa «réplique palestinienne, le mouvement Hamas» mais jamais l’autorité légale de Mahmoud Abbès et le mouvement Fatah. S’inspirant bien de la mésaventure et de «l’amateurisme » de l’ex-FIS, le Hamas s’est, depuis Nahnah, fixé un même objectif, l’Etat théocratique mais via une stratégie sûre et payante : l’infiltration des rouages de l’Etat. Sans vraiment trop attirer l’attention sur lui, il est malheureusement en train de réussir son œuvre ! Il n’y a qu’à voir cet autre exemple pour le moins révélateur : les licences de vente de boissons alcoolisées. C’est simple : elles ne sont plus délivrées et même celles qui l’ont été auparavant se sont vu réduites à leur plus simple expression par les services du ministère du Commerce, un autre département contrôlé par le MSP…
K. A.



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/08/24/article.php?sid=87494&cid=2
Cherchell, la capitale des rois numides engloutie sous le béton


A une centaine de kilomètres à l'ouest d'Alger, au cÅ“ur de la rive sud de la mer Méditerranée, une ville antique, patrimoine archéologique d’une valeur inestimable, subit depuis plusieurs années, au vu et au su de tout le monde, des dégradations. Cherchell, la cité antique de Iol-Cæsarea, la capitale de nos ancêtres les rois numides, est complètement abandonnée à son sort, laissant ses ruines et ses vestiges s’écrouler au fil du temps et, surtout, en raison de l’insouciance de certaines gens, d’un ministère et d’un Etat qui n’accordent que peu d’intérêt à ce secteur d’une importance capitale pour l’écriture de histoire et l’enracinement de notre l’identité nationale. Durant la décennie noire, beaucoup de gens ignorant la valeur d’une telle ville et d’un tel patrimoine, profitant du vide juridique à cette époque, ont envahi la cité antique pour la transformer en un véritable royaume de béton. La déchéance de la cité, bien qu’elle ait débuté bien avant, s’est accélérée durant cette décennie pour se prolonger jusqu’à aujourd’hui. C’est ce qu’on appellerait, désormais, le terrorisme du patrimoine…
Suite...



Reportage : Cherchell, la capitale des rois numides engloutie sous le béton

A une centaine de kilomètres à l'ouest d'Alger, au cœur de la rive sud de la mer Méditerranée, une ville antique, patrimoine archéologique d’une valeur inestimable, subit depuis plusieurs années, au vu et au su de tout le monde, des dégradations. Cherchell, la cité antique de Iol-Cæsarea, la capitale de nos ancêtres les rois numides, est complètement abandonnée à son sort, laissant ses ruines et ses vestiges s’écrouler au fil du temps et, surtout, en raison de l’insouciance de certaines gens, d’un ministère et d’un Etat qui n’accordent que peu d’intérêt à ce secteur d’une importance capitale pour l’écriture de histoire et l’enracinement de notre l’identité nationale. Durant la décennie noire, beaucoup de gens ignorant la valeur d’une telle ville et d’un tel patrimoine, profitant du vide juridique à cette époque, ont envahi la cité antique pour la transformer en un véritable royaume de béton. La déchéance de la cité, bien qu’elle ait débuté bien avant, s’est accélérée durant cette décennie pour se prolonger jusqu’à aujourd’hui. C’est ce qu’on appellerait, désormais, le terrorisme du patrimoine…

Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Bien que la ville de Cherchell, avec tous ses vestiges et ses monuments apparents ou engloutis sous terre est classée patrimoine national, ce qui lui donne le statut d’une cité intangible et qui doit bénéficier d’une préservation particulière, il est malheureusement aujourd’hui constaté que de nombreux vestiges aussi rares et d’une valeur incontestable sont complètement délaissés. Alors que le reste de la ville antique qui est toujours engloutie sous terre a été étouffé par de nombreuses constructions qui n’avaient pourtant pas lieu d’être dans cette terre historique censée être protégée par des lois universelles.

Le plus grand amphithéâtre au monde délaissé
L'amphithéâtre où étaient programmés des jeux et des combats dans l’antiquité fait partie des premiers édifices élevés à Cæsarea. Il a été construit à l’entrée est de la ville, près du cap Tizirine. Il représente le meilleur exemple de la première phase des constructions d’amphithéâtres dans l’antiquité. Son architecture est unique dans le monde romain. Le centre de l’arène est composé d’un grand espace rectangulaire prolongé sur les côtés de deux espaces semi-circulaires qui ferment l’amphithéâtre, à l’est et à l’ouest, ce qui fait sa différence avec les autres de forme elliptique. Sa superficie de 4 082 m2 est la plus grande connue pour un amphithéâtre, nettement supérieure à celle du Colisée de Rome. Il y a encore un siècle, on pouvait encore contempler à Cherchell les restes des gradins établis sur des voûtes rampantes, les galeries voûtées et les longs couloirs à feuillures où glissaient des herses qui réglaient le passage des fauves. Aujourd’hui, il n’en est presque rien. Le plus grand amphithéâtre au monde, supérieur à celui de Rome, est abandonné aux quatre vents. Depuis que sa porte d’accès a été saccagée puis volée, l’accès à cet édifice historique reste totalement libre à tout individu. Le terrain de l’arène s’est carrément transformé en un stade de football où, quotidiennement, les jeunes riverains organisent des parties entre eux. Quant aux tribunes et le reste de l’amphithéâtre, ils sont carrément devenus des abris pour couples, drogués, malfrats et autres ivrognes. Côté hygiène, toutes sortes d’immondices sont éparpillées partout. Mais le plus grave, c’est les nombreuses villas qui ont poussé sur et autour de ce chef-d’œuvre vivant qui aurait pu abriter de grandes manifestations sportives et culturelles et accueillir des milliers de touristes.

Le scandale du terrain «Boufarik»
C’est certainement le plus grand scandale qui a marqué ces dernières années la ville de Cherchell, mais qui est pourtant passé inaperçu. Il s’agit en effet d’un site majeur de la ville de Iol-Caesarea, Cherchell. Les faits remontent aux années 1980 lorsqu’à la demande des autorités locales qui projetaient, pour des constructions de villas, de morceler un terrain à l'ouest de la ville, des sondages archéologiques ont pu être réalisés dès 1979 et 1980. La fouille programmée pour l’année 1982 n’a débuté qu’en 1986/1987, par des campagnes de 1 à 2 mois par an, et ce jusqu’à l'année 1990. Trois parties du terrain ont fait l’objet de fouilles ; il s’agit des secteurs aux extrémités sud-est et nordest, ainsi que du secteur central du site. De la nécropole musulmane du XVIe/XVIIe siècle à la ville de Juba II dont un angle de construction rasé a été découvert. La nécropole qui recouvrait le site dans sa partie orientale a été partiellement fouillée et semble se prolonger vers l’est sous la rue Ghezal. Très importantes et denses, les tombes orientés d’est en ouest remplissent toute la parcelle vers la rue Ghezal et donc vers la ville, sur une superficie de 1000 m2. Les niveaux antiques ont été mis au jour, mais le plan d’ensemble n’a pas été totalement étudié. De nombreux espaces dont deux voies nord/sud, un habitat luxueux au sud et des commerces au nord du site ont été exhumés. Au nord et à l’ouest du terrain, les recherches ont révélées la présence de bâtiments publics, de voies et de constructions en élévation (2m). Bien que ces fouilles aient pu révéler l’existence d’une ville romaine et un mélange de civilisations enfouies sous terre, ce qui est pourtant censé annuler le projet de l’APC, des villas ont été construites à partir des années 1990 sur les sols mosaïqués et les structures de la ville antique, détruisant ainsi tout le secteur occidental ! De jeunes gens habitant à proximité du terrain en question et avec lesquels nous nous sommes longuement entretenus témoignent d’un massacre sans précédent : «Tout le monde est au courant de ce scandale à Cherchell. Tout le monde sait ce qui s’est passé. Durant les travaux de construction des ces villas, on a pu trouver beaucoup d’objets de valeur : des bagues en or, des jarres, des statuts et autres pièces de monnaie de l’époque. On les a tous vendus à des voisins qui, à leur tour, les revendaient à des étrangers ou à des collectionneurs. Il est vrai qu’à cette époque, on ne connaissait pas vraiment la valeur de ces objets. Les bagues en or romaines, on les vendaient à 300 DA ! Mais ce n’était pas de notre faute, il fallait préserver ce site. Ces villas ne devraient pas exister ; ici, tout le monde sait ce qu’il y a en-dessous». Aujourd’hui, sur cette surface de plus de 2,5 hectares de ruines, demeurent seulement deux petites parcelles de terrain, qui ne tarderont pas d’ailleurs à subir le même sort.

Une mosquée sur une nécropole romaine
La nécropole de l’oued Nsara située à près de 2 km du rempart romain est, en réalité, la continuation de la nécropole découverte à l’occasion de fouilles effectuées sur le Cap Tizirine, à l’intérieur du rempart romain. L’enquête établie sur les lieux a permis de constater que le site est totalement en ruine.
Les recherches et fouilles étant gelées, aucune opération de consolidation et de restauration n’a été enregistrée à ce jour. Le site demeure totalement abandonné. Mieux encore, un projet de construction de mosquée a été autorisé sur une bonne partie de la nécropole. Non seulement on a déjà construit quelques maisons sur et autour de cette nécropole, mais encore, avec ce projet de construction de mosquée, on a dû détruire une bonne partie de ce monument historique enfoui sous terre. La construction d’une mosquée est certes une chose louable, mais la bâtir sur un tombeau romain est une chose inconcevable. C’est comme si on construisait une mosquée sur un cimetière. D’autant plus que ce ne sont pas les espaces qui manquent, pour avoir à l’ériger de la sorte, sur un monument historique de cette valeur. Pour le reste du site, l’entretien demeure totalement absent. On remarque une dégradation de l’état du site et un décollement fréquent des matériaux, à savoir les maçonneries et les jointures, en raison d’aléas climatiques (gel, soleil, vent et pluie…). L’herbe nuisible et envahissante attaque en profondeur les matériaux et la formation de champignons qui se développe par suite de l’amoncellement de feuilles participe à la dégradation de la pierre. La clôture est absente, alors que sa présence est indispensable pour assurer la préservation du site et empêcher la réalisation de constructions illicites. Les panneaux de signalisation demeurent introuvables pour indiquer le nom et la date du classement de l’édifice et sa fiche technique expliquant l’historique et sa description.

Aïn-Ksiba ou la Casbah de Cherchell
C’est sans aucun doute l’une des plus importantes anciennes villes arabes.
Bâtie entre le XVIe et le XVIIIe siècle, Aïn-Ksiba représente le cliché type de la civilisation arabe qui a marqué la région durant la période des Ottomans. Par son style architectural, entre la fusion des maisons, l’étroitesse des ruelles, les raccourcis et les accès, il n’y a presque pas de différence entre elle et la Casbah d’Alger ou celle de Constantine. Aujourd’hui, si la Casbah d’Alger a pu plus au moins résister au temps, celle de Cherchell est presque inexistante. D’autres maisons de deux à trois étages conçues de la manière la plus anarchique qui soit ont pris place au milieu de ce site historique. Pourtant, il s’agit là d’un périmètre protégé par le ministère de la Culture. Mais devant la passivité des premiers responsables concernés, l’irréparable s’est malheureusement produit.

L’aveu des responsables…
Devant cette situation alarmante, voire catastrophique, le secrétaire général de l’APC de Cherchell, Abdelkader Djbaoui, s’est dit vraiment désolé de voir la ville qui a donné naissance à ses aïeux subir un tel sort. Interrogé sur la part de responsabilité de l’APC dans la protection et la préservation de ce patrimoine qui se situe dans leur périmètre, Djbaoui pense que c’est plutôt le ministère de la Culture qui doit veiller sur ces monuments historiques. «Malgré cela, on les aide de temps à autre en procédant au nettoyage des sites», a-t-il confié. Quant au scandale du terrain «Boufarik», il affirme que l’APC n’a délivré aucune autorisation pour la construction de ces villas. «Ces gens-là sont dans une situation irrégulière. Ils ont bâti leurs maisons illicitement», a-t-il indiqué.
Selon lui, l’affaire remonte à 1995 lorsque le directeur de la culture de la wilaya de Tipasa de cette époque avait délivré un avis favorable pour la réalisation de ce projet, alors que des fouilles avait révélé l’existence d’une ville antique enfouie sous terre. Bien qu’une autre circulaire soit venue annuler la première, le mal étant déjà fait, les propriétaires ont quand même poursuivi la construction de leur villa, car ils avaient déjà acheter les terrains. S’agissant de Aïn Ksiba, Djbaoui pense plutôt qu’il ne faut pas en vouloir à ceux qui ont érigé des villas à la place de la Casbah de Cherchell. Selon ce dernier, après les deux séisme de 1982 et de 1989 qui ont frappé la ville et ses environs, ces anciennes habitations ont, dans leur majorité, été endommagées. Comme le ministère de la Culture n’avait pas procédé à leur restauration, les habitants se sont retrouvés dans l’obligation de se prendre en charge. C'est-à-dire construire des maisons, chacun à son goût et selon ses moyens, alors que le site obéit logiquement à des normes et à un cahier des charges. Si pour le secrétaire général de l’APC de Cherchell le constat est amer, le directeur de la culture de la wilaya de Tipasa, Hocine Ambes, semble avoir une toute autre vision des choses. Plutôt positive. Selon ce dernier, même dans une situation catastrophique, on peut trouver des points positifs. Devant la dégradation que subit le patrimoine archéologique de Cherchell, Ambes pense plutôt qu’il y a des efforts considérables d’accomplis par le ministère de la Culture. Toutefois et tout en évitant les questions qui dérangent, celuici a admis qu’il y a quelques problèmes qui se posent mais qui relève de la responsabilité de l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels (OGEBC), et non de sa direction. «A mon avis, l’OGEBC a des problèmes objectifs dans la gestion du patrimoine», a-t-il indiqué, sans plus de précisions. Toujours de l’avis de ce dernier, la question du patrimoine est beaucoup plus complexe que ne le pense les gens. «La gestion du patrimoine matériel et immatériel relève d’abord de la responsabilité de l’Etat», a-t-il précisé. En d’autres termes, si l’on interprète les propos de ce responsable, qui a évité d’évoquer les problèmes de fond, tout le monde est responsable sauf la direction de la culture dont il en est le responsable. Pourtant, le premier responsable du patrimoine au niveau d’une wilaya c’est la direction de la culture, qui reste le premier représentant du ministère de la Culture au niveau d’une wilaya. Cette structure doit veiller sur tout ce qui est préservation, restauration, conservation… Par contre, l’OGEBC n’est qu’un office qui est chargé de la gestion, l’exploitation et le gardiennage des sites. C’est ce qu’affirme d’ailleurs, M. Hamouche, sous-directeur de l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels (OGEBC). «Je viens de recevoir un rapport alarmant sur la situation du patrimoine à Cherchell.
Apparemment, il se passe des choses très graves là-bas, et la direction de la culture n’a même pas daigné nous en informer. De toute manière, j’ai envoyé une équipe pour inspecter les lieux », a-t-il indiqué. Selon ce dernier, qui a adopté le ton de la franchise, il y a des problèmes à Cherchell qui sont plus graves que ceux cités plus haut. Tout en admettant que les sites de Cherchell sont très sensibles par rapport à d’autres et auxquels il faudrait accorder un intérêt particulier, vu la valeur et la particularité de certains vestiges jugés uniques, Hamouche a toutefois admis l’impuissance de l’OGEBC à gérer ce site. «On ne peut pas, sans moyens humains, surveiller Cherchell. On dispose de très peu d’effectifs. C’est pour cela que la majorité des sites sont totalement abandonnés. On n’a même pas de quoi payer les gardiens», a-t-il ajouté. Selon ce dernier, devant le manque de moyens, le temps qui presse et un patrimoine qui se dégrade de plus en plus, les collectivités locales, les différentes directions ainsi que les citoyens sont appelés à apporter leur contribution. «Quotidiennement, des directeurs de sites nous appellent pour nous signaler que des égouts ont débordé sur les lieux, que des enfants qui jouent au ballon ont cassé des vitres, que des chiens errants ont envahi le site, que des voyous viennent y prendre de la drogue et de l’alcool, qu’un arbre est tombé sur une statue… On alerte les collectivités locales, mais à chaque fois ces dernières refusent de réagir. C’est inconcevable ! Ce ne sont tout de même pas nos gardiens qui vont courir après les enfants ou les chiens errants», a-t-il clamé. Selon les déclarations de Hamouche, depuis la promulgation de la loi 98-04, certaines tâches ont été affectées aux autorités locales. Il existe même actuellement des commissions de classement du patrimoine au niveau des APC et des APW. Elles sont donc appelées à intervenir dans plusieurs cas, mais elles ne le font jamais, selon ce dernier. «Si au moins elles nous informaient au moment voulu des problèmes existant au niveau de certains sites», a-t-il conclu. Enfin, il faut dire qu’il est vraiment désolant de constater que pendant que toute une ville antique, un patrimoine archéologique d’une valeur inestimable et des monuments historiques uniques en leur genre subissent de telles dégradations, les premiers responsables concernés restent cloîtrés dans leurs bureaux, se renvoyant sempiternellement la balle, évitant ainsi d’assumer leurs responsabilités.
M. M.

Aberration !
Devant cet état de fait, il y a lieu de se poser un tas de questions. A quoi sert finalement un ministère de la Culture ? A promouvoir la culture bien sûr. Mais le problème est justement là. Le concept de culture varie d’un pays à l’autre. Alors que dans les pays développés, la culture est synonyme de livre, de recherche, d’écriture de l’histoire, de vestiges, de savoir, chez nous, la culture repose principalement sur «echtih ou rdih». Pendant que le ministère de la Culture organise des festivals et invite des chanteurs orientaux et des danseuses à coup de milliards de dinars, une bonne partie de l’histoire algérienne est complètement défigurée. Pourtant, la préservation d’un site tel que l’amphithéâtre de Cherchell ne demande pas ce qu’exige une Haïfa Wahbi ou un Tamer Hocni qui, en plus des 2 milliards qu’ils ont encaissés, ont bénéficié d’un séjour avec prise en charge totale dans un hôtel cinq étoiles. Pourtant, Cherchell est une étape très importante de l’histoire algérienne. C’est une ville ou existaient de très grands palais à l’époque des rois numides (Jugurtha, Micipsa, Juba I, Juba II…). On dit que sa population était de 500 000 habitants et qu’elle était protégée par une muraille de 7 km de long. Dans l’antiquité, les Romains trouvaient son climat plus clément et favorable que celui de Rome. La preuve, on a construit à Cherchell des monuments beaucoup plus important que ceux de Rome, ce qui renseigne sur la place qu’occupait cette ville dans l’antiquité. De nos jours, cette phase importante de l’identité algérienne est complètement négligée. Où est le grand Palais de Juba II ? Où se trouve la chambre nuptiale de Cléopâtre Séléné (fille de Cléopâtre VII reine d’Egypte et de Marc Antoine empereur romain) ? Où est la grande bibliothèque de Juba II qui contenait toute la documentation sur nos ancêtres, des livres écrits dans leur majorité en langue punique. Des choses que nous ne découvrirons jamais si on continue à négliger notre histoire. Des documents, des vestiges et des monuments sont quotidiennement détruits. Des pièces essentielles avec lesquelles on aurait pu écrire, depuis le temps, notre histoire. Mais comme l’a si bien dit dans ses mémoires Diego de Haëdo, un captif espagnol qui a séjourné en Algérie au XVIe siècle, «les Algériens ont songé à tout, sauf à écrire leur histoire». Des propos qui touchent l’amour propre de tout Algérien, mais il faut dire, toutefois, que si ce n’était cet hauteurhistorien, on n’aurait jamais pu connaître certains détails de la période ottomane. On a toujours et on continue à écrire l’histoire de l’Algérie à notre place… La honte !
M. M.





Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/08/24/article.php?sid=87504&cid=42



24/08/2009
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