001-ACTUALITES NATIONALES

Stade du 5-Juillet (Alger), 40 000 spectateurs environ, temps printanier, pelouse en bon état.
Arbitres : M. Djamel Haïmoudi, assisté de MM. Meksous et Bachiren.
Quatrième arbitre : M. Mohamed Bichari.
Buts : Metref Hocine (36’, 72’), Soualah (69’ csc) pour l'ESS.
Avertissements : Metref (36’) - Hemani (45’) : ESS, Bensaci (40’) - Daïra (59’) : CAB.
CA Batna : Baâbouche, Soualah, Bensaci, Chebana, Daïra, Aribi (cap), Rasmal (Bettoumi 77’), Fezzani, Benhacène, Bourahli (puis Messadia 57’), Boukhelouf.
Entraîneur : Mustapha Biskri
ES Sétif : Chaouchi, Rahou, Yekhlef
(Diss 76’), Laïfaoui, Belkaïd, Lemouchia, Metref, Delhoum, Hadj Aïssa (cap), Ambane (F. Bouazza 79’), Hemani
(Djediat 80’).
Entraîneur : Noureddine Zekri.

L’ES Sétif a battu le CA Batna 3 à 0 (mi-temps 1 - 0) et a remporté ainsi sa 7e coupe d'Algérie, samedi en finale de la Coupe d'Algérie de football au stade du
5-Juillet (Alger). Les buts de la rencontre ont été inscrits par Hocine Metref (36’ et 72’) et Soualah (csc 69’). L’ES Sétif succède au CR Belouizdad au palmarès de la Coupe d'Algérie. C'est le septième trophée remporté par l'ESS après ceux décrochés en 1963, 1964, 1967, 1968, 1980 et 1989. L'Entente sétifienne rejoint ainsi l’USM Alger au nombre de victoires finales en Coupe d'Algérie. Pour revenir à la rencontre proprement dite, disons qu’en première période, le jeu a été équilibré entre les deux formations même au début de la partie. La première occasion du match fut l’œuvre du capitaine sétifien, Lazhar Hadj Aïssa qui rate l’ouverture de la marque suite à un coup franc très bien tiré. La réaction des Batnéens a été par l’intermédiaire de Bourahli qui rate son lobe face à un Chaouchi des grands jours. Trois minutes plus tard, le meneur de jeu sétifien adresse un tir puissant mais qui fut sorti in extremis par le gardien du CAB, Baâbouche en corner. À la 37’, Ambane transperce la défense batnéenne et centre du gauche, Metref qui guettait au premier poteau, de la tête ouvre le score. 1 à 0 pour les Sétifiens à huit minutes de la pause-citron. Dans la foulée, le milieu de terrain camerounais profite d’un centre de Hadj Aïssa, mais sa frappe est refoulée par Baâbouche. Au retour des vestiaires, les Batnéens reviennent avec de meilleures intentions. En dépit d’une légère domination dans les premières minutes, toutes les tentatives batnéennes butent sur une défense bien organisée. Petit à petit, l’ESS prend le jeu à son compte et parvient logiquement à doubler la mise par Ambane suite à un bon travail. En effet, le Camerounais dribble tout le monde avant de tromper la vigilance de Baâbouche. Galvanisés par cette réalisation, les Sétifiens vont continuer à porter les assauts et parviennent à sceller définitivement le sort de la partie, à la 73’ sur une réalisation signée Metref à la conclusion d’un bon service de Raho. La suite de la partie n’apportera aucun changement au tableau d’affichage et c’est sur ce score de trois à zéro que l’arbitre mettra fin au débat de la partie en faveur de l’Entente.

À chaud

Serrar : “Je suis très content de pouvoir procurer de la joie à tous les Sétifiens. J’ai déjà remporté une Coupe d’Algérie en tant que joueur et j’avoue que comme président, c’est une autre sensation de fierté surtout de voir qu’on est sur la bonne voie dans le service de ce club. Je tiens à féliciter l’équipe pour l’admirable prestation qu’ils ont faite. Je remercie aussi le public de l’Entente qui nous a soutenus et a montré aussi son attachement à ce club cher à nous tous.”

Hadj AÏssa : “Nous sommes très contents et fiers d’être la génération qui a offert le trophée de la Coupe d’Algérie tant convoitée par le club depuis vingt ans. C’est une belle récompense pour cette grande saison que nous sommes en train de réaliser après la Coupe de l’Unaf. J’espère que ce n’est pas encore terminé. Je dédie le trophée à nos nombreux et fidèles supporters qui se sont déplacés en masse pour être présents dans ce moment historique pour l’ESS.”

Lemouchia : “Une immense joie pour l’équipe et un grand moment pour le club et toute la région de Sétif ainsi que tous les adorateurs de l’ESS. C’est une consécration méritée que ce soit sur l’ensemble du parcours ou encore lors de cette finale qu’on a dominée de bout en bout. On tenait beaucoup à ce trophée qui manque dans le palmarès de l’Entente depuis deux décennies.”

Chaouchi : “Je ne pouvais espérer mieux de remporter le titre de la Coupe d’Algérie pour la première saison à l’ESS. Je suis très content pour ce grand club et son nombreux public. Je dédie ce trophée à toute ma famille et les gens de Bordj Menaïel.”

Londres a donné son feu vert pour l'extradition du milliardaire déchu.

Après trois années de procédure judiciaire et d'intenses échanges diplomatiques, le ministre de l'Intérieur britannique a accepté, mercredi, l'extradition vers l'Algérie de Rafik Khalifa, en fuite depuis 2003. Condamné par contumace, le 22 mars 2007, à la perpétuité pour «association de malfaiteurs, vol qualifié, détournement de fonds, faux et usage de faux», le milliardaire déchu a été arrêté quelques jours plus tard, à Londres, suite à un mandat d'arrêt européen délivré par les autorités françaises pour «blanchiment d'argent, abus de confiance et banqueroute frauduleuse».

Pour justifier l'extradition, Londres invoque la suppression, en 2001, de la peine de mort dans le Code pénal algérien pour les «délits économiques», et un droit de regard sur le déroulement d'un éventuel procès en Algérie. L'avocate de l'ex-milliardaire a décidé de faire appel.

À Alger, si le gouvernement peut crier victoire, le feuilleton est loin d'être terminé. À la fin des années 1990, l'empire Khalifa, érigé autour d'une banque et d'une compagnie aérienne, était présenté comme la nouvelle vitrine du régime, qui sortait d'une décennie de guerre civile pour s'ouvrir à l'économie de marché. Parrainé par de puissants protecteurs, le jeune pharmacien devient très vite un flamboyant milliardaire dont les soirées cannoises attirent la jet-set française. Plus discrets, ministres et hauts magistrats algériens font antichambre pour quémander quelque privilège. Notamment des «prêts» bancaires souvent concédés en espèces et jamais remboursés, et des cartes d'abonnement gratuites sur les lignes internationales de Khalifa Airways pour leurs familles.

Preuves de corruption

En 2003, l'empire Khalifa, victime des luttes de clans, s'effondre comme un Lego. Le milliardaire déchu est contraint à l'exil.

Son procès, tenu début 2007 à Blida, s'est terminé sur un goût d'inachevé. Seuls les seconds couteaux ont été condamnés à de lourdes peines de prison, même si les débats ont révélé des complicités au plus haut niveau de l'État. De sa prison londonienne, Rafik Khalifa détient, semble-t-il, des preuves de corruption qui font trembler nombre de personnalités qui lui mangeaient dans la main. Pour le pouvoir algérien, éclaboussé par de nouveaux scandales de corruption, il est plus urgent de récupérer Rafik Khalifa pour désamorcer la bombe, que de rendre justice. À moins d'une grossière connivence réglée dans les coulisses, un nouveau procès semble donc peu probable. Pour l'éviter, des condamnés lors du premier procès ont déjà été convaincus de retirer leurs pourvois en cassation, contre la promesse de larges réductions de peine.

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