Attentats en Espagne: la police sur la piste d'une cellule d'une douzaine de personnes
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Retour en IMAGES sur l''attentat du groupe État islamique à Barcelone
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Attentats en Espagne:
la police sur la piste d'une cellule d'une douzaine de personnes
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Des passants rendent hommage aux victimes de l'attentat sur les Ramblas à Barcelone, le 18 août 2017 (Photo Pascal GUYOT/afp.com)
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L'enquête sur les deux attentats qui ont fait 14 morts en Catalogne progresse à grands pas dans une Espagne en deuil, avec la mise au jour d'une cellule d'une douzaine de personnes passée à l'acte précipitamment après l'échec d'un premier plan encore plus meurtrier.
Cette cellule pourrait avoir été impliquée dans les attaques menées avec des voitures lancées contre des foules de vacanciers et promeneurs à Barcelone puis à Cambrils, plus au sud, a expliqué vendredi soir le porte-parole de la police régionale, Josep Lluís Trapero.
Samedi 19 aout 2017, 05h14
Sur cette douzaine de suspects, quatre ont été arrêtées jeudi et vendredi, et un est en fuite. L'identité de l'homme et sa photo ont été diffusées: il s'agit de Younès Abouyaaqoub, un Marocain de 22 ans. Cinq autres ont été abattus dans la nuit de jeudi vendredi à Cambrils alors qu'ils menaient l'attaque.
Parmi les assaillants tués figurent trois jeunes Marocains vivant depuis leur enfance en Espagne: Moussa Oukabir, Saïd Aallaa et Mohamed Hychami, respectivement âgés de 17, 18 et 24 ans et tous habitants de Ripoll, une ville de quelque 10.000 habitants non loin des Pyrénées.
Trois autres personnes également impliquées sont identifiées, mais n'ont pas été interpellées. Deux d'entre elles pourraient avoir péri dans l'explosion suivie d'un incendie d'une maison mercredi à Alcanar, à 200 km au sud de Barcelone, où le groupe tentait peut-être de confectionner des engins explosifs.
Il y a dans cette maison "des restes humains de deux personnes différentes, nous tentons de voir s'il s'agit de deux des trois personnes impliquées dans les attaques. Il nous resterait une troisième à trouver", a indiqué le porte-parole de la police catalane.
Le conducteur de la camionnette qui a fauché des passants sur las Ramblas n'a toujours pas été identifié par la police, a-t-il ajouté, démentant des informations de presse qui assuraient qu'il s'agissait de Moussa Oukabir.
- "Je n'ai pas peur" -
Deux attaques à la voiture bélier en Espagne (Photo afp/afp.com)
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A 16H50 locales (14H50 GMT) jeudi, une camionnette blanche avait fauché des dizaines de passants sur les Ramblas, tuant 13 personnes et en blessant plus de 120. L'attaque a été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).
Quelques heures plus tard, une Audi A3 avait à son tour foncé sur la promenade du bord de mer de Cambrils, une station balnéaire au sud de la capitale catalane, avant de percuter une voiture des Mossos d'Esquadra, la police catalane. S'en est suivie une fusillade au cours de laquelle les cinq occupants de l'Audi, qui étaient munis de fausses ceintures explosives, d'une hache et de couteaux, ont été tués.
Alors que 17 blessés luttaient entre la vie et la mort vendredi, l'Espagne endeuillée tentait de se réapproprier les Ramblas, la grande avenue qui mène les Barcelonais jusqu'à la mer, désormais parsemée d'autels en mémoire des victimes, d'au moins 35 nationalités.
"Barcelone et les Ramblas doivent rester un symbole de paix et d'accueil", a déclaré à l'AFP Cristina Olivé, infirmière barcelonaise de 55 ans, les deux mains prises par ses deux enfants adoptifs, un fils de 9 ans d'origine haïtienne et une fille de 13 ans d'origine chinoise.
Une vingtaine de militants d'extrême droite ont aussi tenté de manifester criant "Plus de mosquées!", avant d'être conspués par la foule. Des coups de poing ont fusé, mais sans entamer l'ambiance de recueillement.
A midi, des centaines d'habitants de la métropole méditerranéenne avaient scandé "No tinc por", "je n'ai pas peur" en catalan.
Une cérémonie avait rassemblé la foule derrière le roi Felipe VI, le chef du gouvernement Mariano Rajoy et celui du gouvernement régional de Catalogne Carles Puigdemont pour une minute de silence.
- Des dizaines de bonbonnes de gaz -
Ces attaques ont peut-être remplacé des attentats "de plus grande envergure", a aussi expliqué le porte-parole de la police catalane.
L'explosion à Alcanar, qui a fait au moins un mort, aurait en réalité évité un autre drame de plus grande ampleur. Selon la police, les assaillants auraient alors perdu les composants nécessaires à la fabrication d'engins explosifs.
La police a sorti des dizaines de bonbonnes de gaz de la maison, dont on ignore si elles devaient servir de réceptacles pour des engins explosifs, selon un photographe de l'AFP.
La double attaque a du coup été commise de "manière plus rudimentaire, sans être "de l'amplitude espérée" par les jihadistes, toujours selon la police.
Mariano Rajoy, à Barcelone depuis jeudi soir, a tenu vendredi à souligner la nécessité d'union, alors que justement les séparatistes au pouvoir en Catalogne menacent de quitter l'Espagne à l'issue d'un référendum d'autodétermination prévu le 1er octobre.
Le gouvernement espagnol doit par ailleurs décider s'il élève encore le niveau d'alerte antiterroriste, de 4 à 5 (son maximum), en pleine saison touristique, alors que le secteur du tourisme pèse pour plus de 11% du PIB nation
http://www.linternaute.com/actualite/depeche/afp/17/1746258/attentats_en_espagne...
Espagne: traque pour retrouver l'un des derniers membres de la cellule jihadiste
(Photo Pascal GUYOT/afp.com)
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La police espagnole poursuivait samedi la traque d'un des derniers membres encore en fuite de la cellule qui a commis les attentats de Barcelone et Cambrils, tandis que le gouvernement doit décider s'il élève à son maximum le niveau d'alerte terroriste.
Recherché par toutes les polices du pays: Younès Abouyaaqoub, un Marocain de 22 ans dont la photo a été diffusée. Il pourrait s'agir, selon les médias espagnols, du conducteur de la camionnette qui a fauché jeudi des passants sur las Ramblas, un attentat revendiqué par le groupe Etat islamique.
Samedi 19 aout 2017, 11h12
C'est le principal suspect depuis que Moussa Oukabir, soupçonné dans un premier temps d'être ce chauffeur en fuite, a été identifié vendredi comme un des cinq assaillants abattus par les policiers à Cambrils, sur la côte catalane.
La police, elle, se refuse à confirmer cette information, déclarant que le conducteur de la camionnette qui a tué sur les Ramblas 13 personnes et en a blessé plus de 120, n'est toujours pas identifié.
Un photomontage fait le 18 août 2017 de photos de suspects de l'attentat de Barcelone distribuées par la police catalane (Photo -/afp.com)
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Quelques heures après la première attaque en plein coeur de Barcelone jeudi après-midi, une Audi A3 avait à son tour foncé sur la promenade du front de mer de Cambrils, une station balnéaire au sud de la capitale catalane, avant de percuter une voiture de police.
S'en est suivie une fusillade au cours de laquelle les cinq occupants de l'Audi, qui étaient munis de fausses ceintures explosives, d'une hache et de couteaux, ont été tués.
Clés de l'enquête : les trois fourgonnettes louées par les assaillants qui ont permis d'identifier assez rapidement la douzaine de membres de la cellule jihadiste, dont quatre ont été arrêtés jeudi et vendredi et sont toujours en garde à vue.
Une autre voiture est recherchée. La police espagnole a transmis vendredi aux autorités françaises le signalement d'une Kangoo blanche qui serait liée aux attentats et pourrait avoir passé la frontière franco-espagnole, d'après une source policière française.
Trois autres personnes également impliquées sont identifiées, mais n'ont pas été arrêtées. Deux d'entre elles pourraient avoir péri dans l'explosion d'une maison suivie d'un incendie à Alcanar, à 200 km au sud de Barcelone, où le groupe tentait de confectionner des engins explosifs.
Avec la destruction d'une partie de leur arsenal dans cette explosion, le groupe a dû se réorganiser, selon la police, et a agi de manière précipitée et "rudimentaire" pour mener des attaques d'une moindre envergure et moins meurtrières que prévu.
Des personnes pleurent devant les fleurs et les bougies posées sur Las Ramblas à Barcelone en hommages aux victimes, le 19 août 2017 (Photo LLUIS GENE/afp.com)
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La plupart des membres de la cellule avaient des liens avec une seule petite ville de 10.000 habitants au pied des Pyrénées, Ripoll. C'est là que trois suspects ont été arrêtés et qu'habitaient trois des morts identifiés vendredi, Moussa Oukabir, 17 ans, Saïd Aallaa 18 ans, et Mohamed Hychami 24 ans.
L'annonce de l'implication présumée de Moussa Oukabir et de son frère Driss (27 ans, arrêté jeudi) dans les attentats a suscité une onde de choc chez leurs proches, qui affirment ne pas les avoir vus se radicaliser.
"Ils ne montraient aucun signe de radicalisation. Ils vivaient comme les jeunes de leur âge, s'habillaient comme eux", a juré les larmes aux yeux leur père Saïd à Melouiya, une bourgade sans histoire du Moyen Atlas au Maroc.
- Niveau d'alerte maximal ? -
Jusqu'à présent, l'Espagne avait été épargnée par la vague d'attentats qui avait touché l'Europe: Paris et Nice en France, Bruxelles, Londres et Berlin.
Le gouvernement espagnol devait décider samedi s'il élève encore le niveau d'alerte antiterroriste, pour passer du niveau 4 - qu'il a atteint depuis l'attentat de Sousse en Tunisie en juin 2015 - à son niveau maximum, 5, synonyme de risque d'attentat imminent et qui implique une présence renforcée de l'armée dans les rues.
La décision dépend d'une "commission d'évaluation de la menace" présidée par le ministre de l'Intérieur et composée de hauts responsables de la police et des services de renseignement.
Elle n'est pas facile pour un pays où le tourisme représente plus de 11% du PIB, et dont le gouvernement aimerait sans doute que l'atmosphère s'apaise pour les millions de vacanciers du monde entier qui ont choisi ses plages.
Le roi Felipe VI et la reine Letizia devaient rendre visite aux blessés des attentats dans les deux hôpitaux de Barcelone samedi à midi.
Au moins 35 nationalités figurent parmi les victimes des attaques et 17 blessés étaient entre la vie et la mort vendredi.
Sur les Ramblas endeuillées, la vie a repris doucement. "Les gens viennent comme pour chercher le regard des uns et des autres", explique Sergio Lopez, 36 ans, le fils du gérant d'un kiosque de souvenirs.
Au milieu des fleurs et des nounours déposés parmi d'innombrables bougies, une pancarte résume: "Les Ramblas pleurent mais sont vivantes".