Avec la mort de Ben Bella, il vient à la mémoire d'André Caniot des souvenirs familiers...

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Avec la mort de Ben Bella, il vient à la mémoire d'André Caniot des souvenirs familiers...

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    Avec la mort de Ben Bella, il vient à la mémoire d'André Caniot des souvenirs familiers...

    vendredi 20.04.2012, 05:01- La Voix du Nord

     André Caniot, chez lui, à Bachant avec l'article de notre journal évoquant le souvenir de Ben Bella.
    André Caniot, chez lui, à Bachant avec l'article de notre journal évoquant le souvenir de Ben Bella.

    |  TÉMOIGNAGE |

    Le 11 avril, Ben Bella, qui fut le premier président de la République algérienne démocratique et populaire, décédait à Alger, de l'autre côté de la Méditerranée. ...

     

    Une mort qui a fait surgir bien des souvenirs au Sambrien et Bachinois André Caniot, qui au cours de sa carrière professionnelle, rencontra fortuitement l'un des chefs historiques du futur Front de Libération Nationale et premier parti indépendantiste algérien.

    Ce 11 avril, c'est le passé qui se rappelle au présent. André Caniot ne s'attend pas à voir ses années de jeunesse ressurgir. Car l'Algérie, chère à Camus, est aussi une vieille amie de Caniot. Déjà en janvier 1963, il y est militaire. Précisément à Oran où il est affecté au 3e Cuirassiers. « J'ai fait seize mois et neuf jours. Je me souviens bien de cette époque parce qu'en 1963, Ben Bella fut le premier président de la République et nous, bidasses, nous étions consignés pour le maintien de l'ordre. » Être militaire en Algérie la première année de l'Indépendance, ça ne s'oublie pas. De retour au pays France, André Caniot reprend sa vie professionnelle. C'est le temps où le bassin de la Sambre compte de nombreuses usines.

    La sienne c'est Titan-Cooder, un nom qui rappelle des souvenirs dans la région. « On fabriquait des semi-remorques et des wagons de chemins de fer. » C'était en 1974. Titan-Cooder connaît des difficultés. « Fruehof nous a repris. La maison mère était à Auxerre ». Et chez Fruehof, on sait qu'André Caniot était en Algérie. On se dit même qu'il serait partant pour y retourner. Pas comme agent technique de production cette fois. Il sera, sur proposition de sa direction, chargé avec d'autres coopérants français dont l'ancien maire de Sassegnies Jean-Claude Scottez décédé en 2003, de monter une usine à Rouiba, à une trentaine de km d'Alger. « On travaillait avec la Sonacom. Eux il faisaient des camions. » Là-bas, André Caniot se fait des amis. Il est jeune. Et puis avec son bagout, il plaît. Et commence à être connu. « Je suis petit. Je mesure 1 m 61 alors je me faufilais un peu partout. » Il fait la connaissance d'une fille issue d'un milieu lettré. Et prend l'habitude avec elle et des amis de se rendre à Boussa Ada. « Sa soeur et son beau-frère avaient un grand hôtel là-bas. Le Caïd, il s'appelait cet hôtel. C'est là, qu'un jour avec une dizaine de copains, on est allé. Déjà, à l'approche de Boussa Ada, il y avait des hommes armés. Arrivés à l'hôtel, nos amis nous ont dit "Vous nous suivez". Et c'est là qu'on a vu Ben Bella avec sa femme. J'ai eu les pattes coupées de voir le premier président de l'Algérie.

    La famille nous l'a présenté et nous, nous l'avons été comme étant les techniciens de la Sonacom. On a pris le thé tous ensemble. Il est resté ce jour-là et le lendemain midi. On nous a interdit de faire des photos. Je me souviens, il était très sympathique, ne montrait aucune amertume. Il évitait de discuter de tout ça. La discussion tournait surtout autour de ce que nous, nous faisions. » André Cagniot est resté six ans et demi en Algérie. Parfois, il se prend à rêver de désert et de fantasias. Peut-être il y retournera

    ...t

    GÉRALDINE BEYS



21/04/2012
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