BACCALAURÉAT

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«Dernier jour éprouvant», disent les candidats

Il est 11 heures passées de quelques minutes. Au lycée les frères Hamia de Kouba, Amira, 18 ans, attend sagement sa maman qui doit venir la chercher à 12 heures précises. Elle est triste et angoissée.

Elève plus ou moins bonne au lycée Ali Amar, elle passe son bac pour la première fois, série littéraire. Hier, c’était le dernier jour des épreuves. La matinée a été consacrée aux sciences islamiques et l’après-midi au français. Elle affirme qu’elle n’a pas très bien compris le premier sujet, mais son choix s’est porté sur le deuxième relatif aux droits des travailleurs qu’elle doit développer à partir d’une sourate du Saint Coran.
Ses camarades partagent cet avis, ils sont unanimes à déclarer que le deuxième sujet est plus abordable que le premier. Au lycée Saâd-Dahlab, l’épreuve de la matinée fut la comptabilité. L’après- midi, c’est la philosophie. Tous les candidats sont libres. Ils viennent des différents quartiers avoisinants. C’est le cas de Soumia, 19 ans, qui vient du quartier d’El-Mouradia. Deux sujets au choix en comptabilité sont proposés. Mais selon les candidats rencontrés il y aurait une faute puisque les deux sujets sont presque similaires. Soumia qui passe son bac pour la troisième fois consécutive et qui suit une formation dans un institut d’informatique est pessimiste. «Je ne l’aurais pas, puisque j’ai très mal travaillé l’épreuve de mathématiques Â». En outre, elle ne comprend pas comment l’Education nationale délègue 5 surveillants dans une classe de 10 candidats, sans parler des toilettes qui sont carrément fermées. Mahmoud, 25 ans, passe son bac pour la cinquième fois. Il est comptable à Naftal et a eu une permission de quatre jours. Il espère l’obtenir pour bénéficier d’un autre échelon dans son travail et cela lui permettra, en plus, d’aller étudier pour parfaire ses connaissances en comptabilité.
Il est pessimiste comme Soumia car il n’a pas pris le temps de réviser ses cours. L’après-midi, il se prépare pour l’épreuve de philosophie sans conviction. Leur troisième camarade, Mohamed, 23 ans, rejoint le groupe en courant.
Il est blême. Il s’est emmêlé les pinceaux au point de ne pas sentir le temps passer. Conséquences de sa déconcentration, il a rendu la copie vide. Pour se donner un peu de contenance, il soutiendra qu’il vivrait « mieux sans bac Â» et que « ce n’est pas la fin du monde Â».
Rabéa F.

www.horizons-dz.com



10/06/2009
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