Par Moumene Belghoul

La seconde journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique de nations 2012 pourrait avoir son lot de décantations dans cette compétition devenue d’autant plus importante que la qualification pour la phase finale permet d’éviter le premier tour pour la CAN suivante. En effet, à partir de 2013, la Coupe d’Afrique des nations se déroulera les années impaires. La Confédération africaine de football ayant décidé de modifier la phase éliminatoire. Pour l’édition 2013, qui aura lieu en terre libyenne, exceptionnellement, la phase éliminatoire se déroulera en deux phases de matchs aller-retour à partir de janvier 2012. Les quinze qualifiés pour «Gabon-Guinée équatoriale» éviteront le premier tour pour les éliminatoires de la CAN libyenne. Cette dernière aura sa particularité royale et fatale Ã  la fois : les cinq meilleurs de la phase finale iront au Mondial brésilien. C’est dire l’importance de la compétition en cours où chaque point aura son pesant d’or pour la suite. Le groupe D dont on a longtemps glosé qu’il sera une pure affaire Algérie-Maroc s’avère plus complexe qu’il n’y paraissait sur le papier. La Tanzanie et la Centrafrique ne sont pas aussi modestes que le pensent les puristes. Les Verts, dans la peau de mondialistes et favoris du groupe, sont acculés après la déconvenue de Tchaker. En Centrafrique, le nouveau sélectionneur algérien, Abdelhak Benchikha, fera son baptême du feu à la tête de l’équipe nationale. Le stade Barthélemy Boganda de Bangui sera incontestablement le début d’une grande aventure ou l’entame d’une crise. Sans période de grâce. L’avenir du sélectionneur national étant très souvent fortement tributaire du résultat technique, au lendemain de ce RCA-Algérie, Benchikha pourrait être celui par qui le déclic arriva. Une déconvenue sera, en revanche, durement ressentie à plusieurs niveaux. En ouvrant le champ aux locaux et en annonçant l’abandon de l’angoissant 3-5-2 cher à son prédécesseur, Benchikha s’est mis dans la peau de l’anti-Saadane. En cas d’échec, les récalcitrants au départ de Saadane donneront de la voix et argueront que le Cheikh aura été injustement poussé vers la sortie. Les adeptes du sélectionneur étranger reprendront également leur argumentaire de plus belle. L’étape de Bangui pourrait être un véritable tournant. Elle pèsera indubitablement sur l’avenir des Verts dans la CAN. Et sur celui, prématuré, de Benchikha à la tête de la sélection.