CAN: Nigeria-Côte d'Ivoire: déjà un choc de géants

 

CAN: Nigeria-Côte d'Ivoire: déjà un choc de géants

Le joueur ivoirien de Chelsea Didier Drogba, le 12 janvier 2008

Yasser Al-Zayyat AFP ¦ Le joueur ivoirien de Chelsea Didier Drogba, le 12 janvier 2008

 Yasser Al-Zayyat AFP ¦ Le joueur ivoirien de Chelsea Didier Drogba, le 12 janvier 2008
 

Nigeria-Côte d'Ivoire, disputé lundi à Sekondi, ferait une belle finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN-2008), mais il ne s'agit "que" d'un match du premier tour, peut-être le plus attendu, entre deux des meilleures équipes du continent et leur cortège de stars. Evènement
 
Avec Nwankwo Kanu (Portsmouth) ou John Obi Mikel (Chelsea) côté nigérian, Kolo Touré (Arsenal), Yaya Touré (FC Barcelone) ou bien-sûr Didier Drogba (Chelsea), le Ballon d'Or africain 2006 et 2007, les "Super Eagles" comme les "Eléphants" sont solidement armés pour espérer soulever le trophée le 10 février à Accra.
 
Il s'agit également de ne pas rater son entrée car le groupe B, le plus relevé de la CAN, compte un troisième poids-lourd, le Mali, qui rêve également de victoire finale et se fera les griffes contre les frêles "Ecureuils" du Bénin après la grande affiche du premier tour.
 
La Côte d'Ivoire, finaliste malheureuse en Egypte il y a deux ans (0-0, 2-4 aux t.a.b.), part légèrement favorite, même si son guide et capitaine, Drogba, a été opéré du genou en décembre, et même si son sélectionneur, Ullrich Stielike, a dû céder la place à Gérard Gili à quelques jours du début du tournoi pour retourner en Allemagne veiller son fils, tombé dans le coma.
 
Mais la complicité entre le Français Gili, déjà avec les "Eléphants" en 2006 en tant qu'adjoint d'Henri Michel, et Drogba est de bon augure, comme son but marqué le 12 janvier au Koweït (2-0) en match de préparation.
 
Le vice-président de la Fédération ivoirienne (FIF), Idriss Diallo, a pu annoncer l'objectif connu de tous: la victoire finale. "Nous les avons placés dans les meilleures conditions possibles", a-t-il assuré, en référence au changement de dernière minute du programme de préparation, un stage au Moyen-Orient plutôt qu'en Espagne où il faisait trop froid par rapport aux 30°c ghanéens.
 
Justement, la préparation des "Super Eagles" à Malaga (Espagne) a été critiquée au Nigeria, mais au moins ont-ils pu rester ensemble dix jours et perfectionner leurs automatismes.
 
Et la question des primes, qui a souvent gâché les avant-tournois des Nigérians, a été tôt réglée pour que les joueurs se concentrent sur leurs performances. S'ils soulèvent la Coupe, ils mettront dans leurs poches 49.000 dollars.
 
Les "Super Eagles", qui veulent prendre leur revanche de la demi-finale 2006 perdue 1-0 sur un but de Drogba, laissent pourtant volontiers l'étiquette de favori aux Ivoiriens. "Nous sommes ravis d'être les outsiders, assure le milieu de terrain Richard Eromoigbe (Levski Sofia/BUL). Cela ne nous inquiète pas car nous savons de quoi nous sommes capables. C'est bien que la pression soit sur la Côte d'Ivoire".
 
Le Nigeria, couronné en 1980 et 1994 mais souvent battu en finale ou en demi-finale, vise de toute façon lui aussi le titre. "Nous y croyons très fort, a assuré le capitaine Kanu, et maintenant nous n'avons plus besoin que d'un peu de chance".
Sports : CAN-CAN
Vogts et le carnaval


Petit détail amusant, l'équipe du Nigeria a trouvé un hôtel situé au pied de la colline où se situe le fief des Eléphants ivoiriens. Mais bon, match nul de ce côté-là… Le Raybow Hotel des Super Eagles est plus cosy, plus mignon que la grande bâtisse de béton qui héberge les Eléphants… Non, la différence, ce samedi 19 janvier, c'est les supporters nigérians qui la font : concerts, chants, défilés, costumes, un vrai carnaval joyeux a défilé devant les fenêtres de l'équipe de leur pays. Un homme, pourtant, se dresse au milieu de la foule. Il reste immobile et silencieux au cœur du vacarme. Son corps est peint aux couleurs du Nigeria. Une belle leçon de stoïcisme à méditer peut-être pour les joueurs de Berti Vogts : lundi, ils devront avoir le même sang-froid pour contrer la déferlante Drogba…

Un écureuil vous manque...
Mouritala Ogoubiyi, le milieu de terrain de l'Etoile sportive du Sahel n'a pas rejoint l'équipe du Bénin qualifiée pour la Can, suite à de «petits problèmes » avec l'encadrement technique. «Ogoubiyi n'a pas voyagé avec le groupe. Il a décidé de ne pas rejoindre l'effectif en raison de petits problèmes qu'il a avec le staff technique », a indiqué un responsable de la FBF. «Ces problèmes sont notamment liés à sa nonparticipation aux différents stages effectués par les «Ecureuils» (en Tunisie et au Brésil) et à ses petits caprices», a souligné ce responsable.

Drogba, naturellement
Qu'on se le dise, Didier Drogba, la vedette incontestable et incontestée des Eléphants ivoiriens est parfaitement sereine et décontractée avant le choc du groupe B, aujourd'hui à Sekondi- Takoradi… Car Nigeria-Côte d'Ivoire pourrait sans problème être l'affiche d'une finale de Coupe d'Afrique des nations ! Drogba, que RFI a rencontré à l'hôtel Takoradi Beach, refuge de la Côte d'Ivoire durant cette Can 2008, a assuré que sa motivation très forte à l'emporter n'était pas une «affaire personnelle » mais l'expression de tout un groupe. Au cours de l'entretien, mené par Christophe Jousset, la star ivoirienne a ainsi expliqué son implication dans ce rendez-vous : c'est la «meilleure compétition africaine», celle qui fait «la promotion du football africain»… Modeste ? Drogba ? Non, mais ses yeux pourraient presque s'illuminer lorsque l'on évoque le maillot de la sélection nationale. Gagner avec les Eléphants. Voilà le but. Le mot de la fin est pour Gérard Gili, le coach : «Didier est un leader naturel». Qui pourrait penser le contraire ?

L'invité-surprise
Samedi 19 janvier, Conference Center d'Accra, non loin du stadium où se déroulait le match d'ouverture de la Can. La Fifa et la Caf tiennent une conférence de presse conjointe devant des dizaines de journalistes. Côte à côte à la tribune, leurs présidents respectifs, Joseph Blatter et Issa Hayatou. Le premier regrette le rôle démesuré de l'argent dans le football d'aujourd'hui et voit dans les transferts clandestins de joueurs une nouvelle forme d'esclavage. Le second évoque la difficile coordination de calendrier entre les compétitions africaines et occidentales. Assis parmi les journalistes, un illustre auditeur ghanéen, en grande tenue traditionnelle, est particulièrement attentif : Charles Kumi Gyamfi, ex-entraîneur des Black Stars. Il est le seul coach à avoir remporté 3 coupes d'Afrique sur les 4 obtenues par le Ghana. C'était en 1963, 1965 et… 1982. Retour gagnant !

                                                                                                                      



21/01/2008
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