Cité SDI à Rouiba : L’oued menace


Cité SDI à Rouiba : L'oued menace

Cité SDI à Rouiba : L’oued menace

Construite en bordure de la ville de Rouiba côté nord-ouest, la cité 162 Logements, à proximité du nouveau complexe sportif de la ville, est totalement dépourvue de commodités. Bien que ne comptant que quatre immeubles, la cité n’a paradoxalement pas de voie d’accès carrossable, hormis une route assimilable à un sentier escarpé.



En attendant que les autorités locales daignent lancer des travaux de revêtement, les locataires de la cité pataugent dans la gadoue. Les habitants de la cité souffrent d’un problème qui affecte l’environnement immédiat de la cité et qui semble également être la cause de plusieurs maladies liées au manque d’hygiène. Il s’agit de la pollution engendrée par un oued, dont les berges traversent la cité de bout en bout. « A l’origine, l’oued n’était pas pollué, mais le déversement des eaux usées dans celui-ci par un abattoir se trouvant à quelques dizaines de mètres, a généré une pollution Â», assure un habitant. Et d’ajouter : « Cette pollution a engendré des maladies, notamment chez les plus jeunes, qui s’aventurent à jouer sur les berges de l’oued sans en connaître les conséquences. Â»

Même en hiver les moustiques et autres insectes nuisibles envahissent les moindres recoins de la cité, en plus des chiens errants attirés par les détritus et les déchets déversés dans l’oued par l’abattoir rôdent dans la cité. « Nous avons, par le biais du comité de quartier, sollicité l’intervention des services de l’APC en vue de procéder à la capture de ces chiens errants, en vain. Ces chiens ont déjà mordu plusieurs enfants Â», affirme un locataire. En outre, notons l’existence au niveau de la cité d’une bâtisse dont les travaux n’ont jamais été achevés et qui est devenue à la longue un bacchanale, où des individus s’adonnent, dans une impunité totale, à la consommation de drogue et d’alcool. les entrées des immeubles de la cité donnent directement sur cette carcasse qui a été, pour rappel, touchée par le séisme de mai 2003 et présente tous les signes avant-coureurs d’un écroulement certain.

« Nous avons demandé l’intervention des autorités locales afin qu’elles démolissent cette carcasse qui est devenue un lieu où la consommation de drogue et d’alcool est monnaie courante, mais ceux-ci n’ont pas jugé utile de le faire. Nos familles ne peuvent, à certains moments de la journée où il y a peu de monde, sortir sans être accompagnées Â», assure un locataire qui habite en face de la construction en question. Le problème de l’insécurité se pose donc avec acuité au niveau de la cité, où on dénombre beaucoup de vols de voitures et autres actes de vandalisme, ainsi que plusieurs personnes victimes d’agressions. « En plus de la démolition de la carcasse à l’origine de ces actes de vandalisme en augmentation, nous demandons à l’instar d’autres cités la réalisation d’un commissariat de proximité, qui va permettre grâce à la présence des agents de police de réduire considérablement la délinquance, et de créer un environnement sain pour nos enfants Â», déclare un résidant de la cité.



Par Saci Kheireddine



10/02/2009
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