CLOUÉS AU SOL DEPUIS GRÈVE Les avions d’Air Algérie reprennent les airs Jeudi 16 Juin 2011

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Edition du Jeudi 16 Juin 2011

Actualité

Fin de la grève à Air Algérie
Après d’intenses négociations


Par : Salim Koudil 


La grève déclenchée, hier, par le Syndicat national du personnel navigant commercial algérien (SNPNCA) d’Air Algérie a pris fin hier après-midi. Une source proche de la compagnie aurait précisé, selon l’APS, que cette suspension est intervenue suite à des “négociations avec des délégués de cette corporation composée d'hôtesses de l'air et de stewards”. Quelques heures avant, la pagaille constatée hier à l’aéroport d’Alger semblait être aussi présente au sein même du syndicat. “Au sujet de la décision rendue hier mardi par la justice sommant les délégués du Syndicat national du personnel navigant commercial algérien (SNPNCA) d'annuler la grève à laquelle ils avaient appelé pour mercredi, les grévistes ont répondu, de façon énigmatique”, en indiquant que “c'est la corporation du personnel navigant commercial qui entame la grève et non le SNPNCA”, avait rapporté l’APS. Dans la même dépêche, on pouvait lire que plusieurs membres du syndicat “auraient même démissionné à la suite de ces développements”. Une situation couverte de beaucoup de zones d’ombre et de non-dits.
Toutefois, selon des sources proches du syndicat, et suite à l’accord entre les deux parties, des vols devaient être assurés hier en fin de journée pour les destinations : Paris, Marseille, Montréal et Constantine. Une “éclaircie” qui serait due à une rencontre survenue, hier après-midi, entre des membres du syndicat et la direction d’Air Algérie. Cette dernière aurait promis à ses interlocuteurs que leurs revendications seront prises en compte d'ici trois semaines.


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Edition du Jeudi 16 Juin 2011

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Les avions d’Air Algérie cloués au sol
la grève du personnel navigant paralyse le trafic

Par : Salim Koudil 


Une véritable pagaille a régné hier à l’aéroport international d’Alger. La grève du personnel navigant a été suivie à 100%. Aucun avion n’a décollé.

L’aéroport Houari-Boumediene ressemblait hier plus à une cafétéria qu’à un lieu réservé pour les voyageurs. La grève déclenchée par le personnel navigant d’Air Algérie en est tout simplement la raison. “Je n’ai jamais servi autant de monde en si peu de temps qu’aujourd’hui”. Une phrase que répétait un serveur exerçant dans l’une des cafétérias-restaurants de l’aéroport Houari-Boumediene (côté lignes intérieures) à ses clients.
Un satisfecit qui était loin d’être partagé par les voyageurs. Si beaucoup parmi eux se sont attablés pour siroter leur café, d’autres couraient dans tous les sens pour essayer de comprendre ce qui se passait. “Comment ont-ils osé nous vendre ces billets pour nous laisser perdus ici”, criait à haute voix une femme accompagnée de deux jeunes filles toutes aussi dépitées qu’elle.
Un autre, la cinquantaine environ, en s’adressant à un employé d’Air Algérie pestiférait : “C’est vraiment notre étiquette nous les Algériens, on ne fait que des grèves pour ne pas travailler, jamais une grève de la faim.” Une autre femme, assise sur une table, tenait son mobile en tremblant. Elle paraissait inquiète et parlait à haute voix à son interlocuteur, oubliant presque son bébé endormi dans sa poussette.
Le serveur nous informera que l’“infortunée” devait prendre le vol Alger-Oran. “Elle est venue ce matin de Montréal et devait rejoindre sa famille, mais il est plus que probable que la pauvre va devoir prendre un taxi pour faire 400 kilomètres”, lança-t-il, désabusé. D’autres “victimes” étaient visibles dans le hall tel ce jeune, la trentaine, qui était venu accompagner sa femme et son bébé. “Nous avons programmé qu’elle prenne le vol vers Annaba avec notre bébé quant à moi, je les rejoindrai en voiture. Je démarrerai dès que l’avion décollera, mais voilà qu’il me chamboule tout le programme. Je n’ai pas d’autres choix que de prendre la route et de faire ces 600 kilomètres avec notre enfant, espérant que la climatisation nous facilitera le voyage. Notre enfant n’a que trois mois”.
Rencontré devant une cafétéria, un pilote d’un certain âge ne cachait pas son désarroi. “Durant toute ma carrière, je ne me souviens pas avoir assisté à l’annulation de tous les vols et ces jeunes grévistes ne mesurent pas les conséquences de leur action”. Toutefois, l’ambiance dans le hall des lignes intérieures paraissait bon enfant par rapport à ce qui se passait du côté des lignes internationales. Sur place, la pagaille semblait être un mot bien “faible” devant la réalité de la situation.
À l’instar des lignes intérieures, les tableaux d’affichage indiquaient la mention : annulé pour presque toutes les destinations. Seuls “rescapés”, les vols des compagnies étrangères. Le brouhaha était indescriptible. Les guichets d’Air Algérie étaient pris d’assaut. Les employés de la compagnie ne savaient plus quoi répondre devant les salves qu’ils recevaient. Leur leitmotiv : “Je ne suis qu’un employé”, rendait les “clients” encore plus furax.
Cela n’a pas empêché une jeune fille de lancer une boutade qui a fait sourire même les plus énervés. “Avec l’annulation de tous les vols, la compagnie s’est transformée de “Air peut-être” à “Air sûr” puisqu’aucun avion ne décollera”

(www.liberte-algerie.com

 


Edition du Jeudi 16 Juin 2011

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Le communiqué du P-DG de la compagnie
Il a été adressé au personnel navigant à la veille de la grève

Alors que chaque jour, grâce aux efforts que déploient ses effectifs de toutes les corporations, la santé et l’image de l’entreprise se fortifient de plus en plus, elle reçoit une notification de préavis de grève signée de deux personnes appartenant au SNPNC, action qui tente de bloquer les progrès que continue d’enregistrer la compagnie.
Chacune et chacun d’entre vous n’ignorent certainement pas que cette tentative de manipulation au motif fallacieux que la direction de l’entreprise serait opposée au dialogue social n’a qu’un seul but : assouvir des ambitions personnelles.
Les auteurs du préavis de grève ont été reçus, à leur demande, le 13 juin 2011, par la direction générale pour exposer leurs revendications. Celles-ci se sont révélées ne consister que dans un conflit de représentativité au sein de ce syndicat, conflit dans lequel ils demandent à l’employeur, en contradiction avec la loi, de s’ingérer en faisant procéder à de nouvelles élections et en gelant les travaux des commissions paritaires visées ci-après.
Vous savez toutes et tous que depuis deux semaines déjà a commencé le travail collectif traitant du régime de travail et de la rémunération, travail auquel participent tous les représentants des corporations concernées.
À cet égard, je rappelle que la direction de l’entreprise observe une stricte neutralité dans le processus de désignation de celles et de ceux que les travailleurs ont mandatés pour parler en leur nom, et qu’à ce titre, j’ai interdit à tous les représentants de l’autorité au sein de l’entreprise de s’immiscer dans le processus des élections syndicales.
L’intérêt de l’entreprise réside précisément dans le fait que la direction ait en face d’elle une représentation des travailleurs forte et crédible afin de construire ensemble un cadre de travail sain et gratifiant.
Sachons donc édifier, ensemble, un tel cadre et porter haut l’image de la compagnie !
Le président-directeur général
abdelwahid Bouabdallah



16/06/2011
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