Face au Ghana, la Cote d’Ivoire a fini par remporter la CAN qui lui a si longtemps échappé. Mais ce fut après deux heures de jeu et une séance de tirs au but dramatique.
Finale de la CAN :
Cote d'Ivoire-Ghana : 0-0 a.p.t.b. 9-8
Le football est un sport qui ne répond à aucune logique. Et on en a eu la preuve une nouvelle fois ce dimanche. Après une longue et pénible quête, la Cote d’Ivoire a fini par s’adjuger sa deuxième Coupe d’Afrique des Nations et avec un héros complètement inattendu. Malheureux lors des précédentes finales qu’il a jouées comme titulaire, le gardien Copa Barry est devenu la fierté de sa nation l’année où il a démarré le tournoi comme remplaçant. Appelé à pallier l’absence de Gbohou pour cause de blessure, l’expérimenté portier a été l’homme décisif en arrêtant un tir au but et en marquant un autre, celui qui a propulsé sa sélection au paradis.
A l’instar des cinq précédentes finales de la CAN, ce rendez-vous n’a pas été à la hauteur des espérances en terme de spectacle. L’enjeu a pris le pas sur le jeu et les deux équipes ont clairement privilégié la prudence à la prise de risques. Les 90 minutes du temps règlementaire ont même ressemblé à une très longue agonie où il n’y a eu que très peu d’occasions nettes à se mettre sous la dent. En tout et pour tout on pouvait en comptabiliser deux, une pour chacune. Le Ghana s’était montée menaçante par Christian Atsu, avec une frappe sur la barre en première pérode. Quant à la Côte d’Ivoire, elle a laissé passer sa chance à la 80e minute avec une balle de but vendangée par Seydou Doumbia alors qu’il était en position idéale pour conclure.
La demi-heure des prolongations a été, paradoxalement, un peu plus animée. Mais, les gardiens n’ont pas été mis en danger et n’ont donc pas su s’échauffer en vue de la fatidique séance des tirs au but. Un exercice dont les deux sélections gardaient un mauvais souvenir en finale de la CAN. Barry pouvait le redouter particulièrement, mais au final elle s'est déroulée comme dans un rêve pour lui. « Dieu ne fait jamais les choses par hasard », a lâché le héros après la partie. Sa joie était immense après qu'il ait envoyé le cuir au fond des filets et elle tranchait avec l'énorme tristesse des Black Stars, symbolisée par les larmes d'André Ayew. Comme il y a vingt-trois ans, le Ghana cédait le trophée continental à la Côte d'Ivoire après avoir fermement cru pouvoir l'emporter. Un échec presque cruel pour les protégés d'Avraam Grant.