FOOTBALL - Les coéquipiers de Neymar, auteur d’un doublé, ont longtemps souffert…

De notre envoyé spécial à Sao Paulo

C’était le grand soir et ça se sentait. Dans les larmes de Thiago Silva en entrant sur la pelouse. Dans la puissance de l’hymne brésilien repris a capella par les 60.000 spectateurs de l’Arena Corinthians. Mais comme le stade dans lequel il a attaqué «sa» Coupe du monde, victime d’une légère panne d’éclairage pendant 10 minutes, le Brésil est encore en rodage. La Croatie aurait pu en profiter, mais a fini par s’incliner (3-1).

Il ne suffira donc pas de porter un maillot jaune avec une tripotée d’étoiles dessus pour gagner un Mondial. Au moins, c’est aujourd’hui clair pour tout le pays. Il n’a même fallu qu’une dizaine de minutes pour situer les faiblesses de ce Brésil-là. Contre anodin des Croates, centre fuyant, et Marcelo qui s’emmêle les pinceaux et marque contre son camp (0-1, 11e).

Neymar décisif mais pas impressionnant
 

«C’est notre Coupe du monde», lançait Luiz Felipe Scolari la veille du match. C’est aussi censé être celle de la méga-star Neymar. L’attaquant barcelonais a bien ramené son équipe au contact d’une frappe impossible à mieux placer (1-1, 29e). Il a même transformé de justesse un penalty généreux qui a fini par assommer la Croatie (2-1, 71e). Mais à l’image de son équipe, il n’a pas impressionné.

Longtemps aphone devant si peu de spectacle, le public pauliste s’est réfugié derrière quelques insanités envers la Fifa. Et une belle bronca vers la présidente Dilma Rousseff lorsque son visage est passé sur l’écran géant. Le réalisateur avait retenu la leçon et n’a pas renouvelé l’expérience sur le but d’Oscar (3-1, 91e).