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Moyen-Orient | 8 Juin 2011
Deux ambassadrices de Syrie en France, c'est une de trop
L'ambassadrice de Syrie en France, Lamia Chakkour, a démenti mercredi avoir démissionné. Interrogée sur BFMTV, elle assure qu'une femme s'est fait passer pour elle mardi sur France 24, en annonçant sa démission. La diplomate a l'intention de porter plainte contre la chaîne française.
Cela aurait pu être la première défection de taille pour le régime syrien de Bachar el-Assad. Il n'en est rien. La femme qui a annoncé dans un message audio mardi sur France 24 sa démission du poste d'ambassadrice de Syrie en France serait en fait une usurpatrice. C'est en tout cas ce qu'affirme Lamia Chakkour, l'actuelle ambassadrice de Syrie en France. Interrogée mercredi matin par BFMTV, depuis l'intérieur de l'ambassade syrienne à Paris et posant devant un portrait du président Bachar el-Assad, elle a démenti tout démission et a accusé France 24 "d'usurpation". "France 24 (…) diffuse un message en mon nom. Naturellement, je porterai plainte contre France 24 pour ces actes de désinformation qui s'inscrivent dans une campagne de falsification de l'information et de désinformation qui a commencé en mars 2011 contre la Syrie", a-t-elle déclaré.
Dans le message audio diffusé mardi par France 24, une femme, présentée comme l'ambassadrice de Syrie en France, annonçait sa démission en signe de protestation contre les violences en Syrie. "Je ne peux soutenir ce cycle de violences, je ne peux ignorer tous les manifestants qui ont trouvé dans la mort l'honneur et dont les familles vivent aujourd'hui dans la douleur", disait-elle, avant d'ajouter : "Je reconnais la légitimité des demandes du peuple pour plus de démocratie et de liberté. Ma démission prend effet immédiatement".
Interrogée par l'agence de presse Reuters, l'ambassade de Syrie en France confirmait cette annonce. "Nous confirmons les informations que vous avez pu voir en direct sur France 24. L'ambassade de Syrie en France ne fera pas plus de commentaires pour l'instant", pouvait-on ainsi lire dans une déclaration écrite envoyée à Reuters.
"Nous avons été victimes d'une manipulation"
Mais quelques heures plus tard, la chaîne de télévision al-Arabiya diffusait un autre message sonore d'une femme également présentée comme l'ambassadrice de Syrie en France. Celle-ci démentait avoir démissionné : "Je suis toujours ambassadrice de Syrie (…) On s'est fait passer pour moi. Je n'ai parlé à aucune chaîne au monde. Je suis très en colère." Les médias syriens avaient également démenti cette démission.
De son côté, la directrice adjointe de la rédaction à France 24, Renée Kaplan, a dit penser mercredi sur France Info "que vraisemblablement, [la chaîne a] été victime d'une manipulation." "Ça reste très confus, très troublant. Nous n'excluons pas la manipulation, ni la provocation et si c'est le cas, France 24 poursuivra en justice toutes les personnes et services officiels qui en seraient à l'origine", a-t-elle ajouté.
Dans un premier temps, la directrice adjointe de la chaîne d'information avait pourtant assuré qu'il s'agissait bel et bien de la vraie diplomate, assurant bien la connaître. Elle avait par ailleurs indiqué avoir joint celle qu'elle pensait être Lamia Chakkour à un numéro "fourni par le service de presse de l'ambassade elle-même". Alors, imposture ou rétropédalage de la diplomate? A en croire la différence de tonalité des voix sur France 24 mardi et sur BFMTV mercredi, la première piste semble privilégiée. Sur France 24, la femme s'exprimait avec un accent, dans un français hésitant. Ce qui n'est pas le cas de Lamia Chakkour. Le régime syrien ne devrait pas manquer d'enquêter pour trouver l'origine de cette possible manipulation
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Démission de l'ambassadrice de Syrie en France, qui apporte son soutien au "peuple"
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Bachar al-Assad nommant Lamia Shakkour ambassadrice de Syrie en France, le 24 août 2008 à Damas (Photo /AFP/Archives)
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L'ambassadrice de Syrie en France Lamia Shakkour a annoncé mardi sa démission pour ne pas cautionner "le cycle de violence" dans son pays, reconnaissant "la légitimité des demandes du peuple pour plus de démocratie et de liberté", dans une déclaration sur France 24.
Mme Shakkour est le premier ambassadeur syrien à démissionner depuis le début du mouvement de contestation contre le régime.
Mardi 07 juin 2011, 20h01
"La réponse donnée par le gouvernement n'a pas été la bonne. Je ne peux soutenir ce cycle de violence (...), ignorer que des manifestants ont trouvé la mort, que des familles vivent dans la douleur", a expliqué Lamia Shakkour.
"J'ai informé le secrétaire personnel du président Bachar al-Assad de mon intention de démissionner. Je reconnais la légitimité des demandes du peuple pour plus de démocratie et de liberté", a-t-elle ajouté.
"Ma démission prend effet immédiatement", a précisé la diplomate. "J'invite le président Bachar al-Assad à convoquer les leaders de l'opposition pour former un nouveau gouvernement".
Plus de 1.100 civils, dont des dizaines d'enfants, ont été tués depuis le début du mouvement, selon les organisations non-gouvernementales syriennes.
Le régime a déjà annoncé la levée de l'état d'urgence, la création d'une commission sur le multipartisme et une amnistie générale mais il a parallèlement continué de réprimer violemment les manifestants.
Un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies a été rédigé par la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Portugal. Il condamne la violence du régime du président Bachar Al-Assad et lui demande d'ouvrir les villes syriennes à des équipes humanitaires.
Libye: bombardements violents à Tripoli, Obama menaçant, Kadhafi combatif
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Explosion dans la zone de la résidence de Kadhafi à Tripoli, le 7 juin 2011 (Photo /AFP)
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Mouammar Kadhafi a affirmé mardi qu'il ne se soumettrait pas, alors que l'Otan a mené ses raids les plus violents sur Tripoli et que le président américain Barack Obama a prévenu que la pression allait s'intensifier jusqu'au départ du dirigeant libyen.
Dans le même temps, les rebelles ont reçu pour la première fois à Benghazi, leur "capitale" dans l'Est du pays, la visite d'un émissaire de Moscou venu "faciliter le dialogue entre les deux camps", tandis que Pékin s'impliquait à son tour pour trouver une issue au conflit.
Mardi 07 juin 2011, 19h30
"Malgré les bombardements, nous nous soumettrons jamais", a déclaré le colonel Kadhafi, dans un message audio diffusé par la télévision libyenne le jour où l'Otan a mené ses raids les plus violents sur Tripoli depuis le début des opérations internationales le 19 mars selon un journaliste de l'AFP.
"Je suis à proximité des bombardements mais je résiste toujours", a-t-il assuré, appelant "le peuple à résister".
Les raids aériens sur Tripoli se sont pourtant succédés dans la matinée, puis dans l'après-midi et juste après la diffusion du message de M. Kadhafi, avec plus d'une vingtaine de puissantes explosions.
Ces bombardements ont détruit plusieurs bâtiments de la résidence du dirigeant dans le centre de la capitale, un immense complexe régulièrement visé par les avions de l'Otan, dont il ne reste désormais presque que des ruines fumantes, selon un journaliste de l'AFP.
"Nous continuons à faire pression sur le régime en limitant la capacité de Kadhafi à donner des ordres à travers ses centres de commandement", a expliqué un porte-parole de l'Otan, Mike Bracken, assurant que les milliers de raids de l'Alliance atlantique avaient "considérablement affaibli" le régime.
A Washington, M. Obama s'est montré encore plus clair: "Kadhafi doit quitter le pouvoir et le rendre aux Libyens, et la pression ne fera que s'intensifier jusqu'à ce qu'il le fasse". Le président américain a aussi assuré voir une "tendance inexorable" vers le départ du colonel Kadhafi.
Le régime a d'ailleurs enregistré une nouvelle défection mardi: Al Amin Manfur, ministre du Travail, en déplacement à Genève, a annoncé son soutien à la rébellion et proposé ses services au Conseil national de transition (CNT), la direction politique de la rébellion.
Dans ce contexte, l'envoyé spécial de l'ONU Adbel-Ilah al-Khatib est arrivé mardi à Tripoli pour une visite qui n'avait pas été annoncée. Il s'était déjà rendu mi-mai Tripoli pour plaider en faveur d'un cessez-le-feu et d'un accès à l'aide humanitaire dans les villes frappées par les combats.
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L'envoyé spécial du Kremlin, Mikhaïl Marguelov avec le responsable de l'information du Conseil national de transition Mahmoud Shamam , à Benghazi, le 7 juin 2011 (Photo Gianluigi Guercia/AFP)
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A Benghazi, l'envoyé spécial du Kremlin, Mikhaïl Marguelov, a rappelé la nouvelle position de Moscou, longtemps proche de Tripoli: "Nous croyons que Kadhafi a perdu sa légitimité dès la première balle qui a tué un innocent".
Il a aussi affirmé la volonté de Moscou de jouer un rôle d'intermédiaire pour faciliter le dialogue entre le régime du colonel Kadhafi et les rebelles. "La Russie est dans une position unique car elle a toujours une ambassade à Tripoli et elle vient rencontrer la rébellion aujourd'hui", a-t-il déclaré.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a cependant précisé que son pays ne cherchait pas à "endosser le rôle principal" de médiateur dans le conflit en Libye, en estimant que ce rôle revenait à l'Union africaine (UA).
L'UA est en effet engagée depuis des semaines dans des efforts de médiation bien accueillis par M. Kadhafi mais systématiquement rejetés par la rébellion, qui refuse toute discussion avant le départ du dirigeant.
La Chine, qui a d'importants intérêts économiques en Libye, a également fait son entrée sur la scène diplomatique libyenne. Le chef de la diplomatie libyenne, Abdelati al-Obeïdi, s'est rendu mardi en Chine pour évoquer une solution politique alors que des diplomates chinois sont arrivés à Benghazi pour y rencontrer des membres du CNT.
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Aïcha Kadhafi, la fille de Mouammar Kadhafi, salue la foule rassemblée devant la résidence de son père à Tripoli, le15 avril 20101 (Photo Joseph Eid/AFP/Archives)
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Pour la France, qui parlait jusqu'à présent du CNT comme "son interlocuteur politique légitime" en Libye, la rébellion est désormais la seule "autorité gouvernementale" en Libye, une formulation juridique qui pourrait faciliter le dégel d'avoirs libyens au profit des rebelles.
Sur le plan humanitaire, un bateau libyen en provenance de Benghazi est arrivé lundi au port tunisien de Sfax (sud) avec 24 blessés et une équipe de médecins à bord.
Quelque 6.850 réfugiés fuyant les violences en Libye ont franchi la frontière tunisienne entre lundi et mardi matin, selon les autorités tunisiennes. Depuis le début le 15 février de l'insurrection, entre "10.000 et 15.000" personnes sont mortes et 890.000 ont pris la fuite, selon l'ONU.
Et sur le plan judiciaire, la fille de M. Kadhafi, Aïcha Kadhafi, a porté plainte mardi contre l'Otan devant la justice belge pour "crimes de guerre", après un raid qui avait tué le 30 avril le plus jeune fils et trois petits-enfants du dirigeant libyen.
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Entre le marteau et l’enclume
07-06-2011
Par Rachida Merkouche
A chaque corporation ses otages quand il s’agit de revendiquer des droits ou des avantages. Une manière de faire fléchir les pouvoirs publics qui, aux yeux des protestataires, préférent abdiquer pour ne pas pénaliser ceux qui en dépendent. Les enseignants sont passés maîtres – sans jeu de mots – en la matière, eux qui ont pris pour habitude de débrayer à l’approche des examens, au grand dam des élèves, dans l’esprit desquels, le souvenir des grèves de l’année scolaire 2009-2010 n’est pas encore effacé, les cours ont été perturbés cette année encore, mais pas pour longtemps heureusement . Il n’échappe pas non plus au corps médical que le gel des activités et la non prise en charge des malades est la meilleure façon de faire plier la tutelle. C’est d’ailleurs souvent le bras de fer quand les deux parties refusent de céder, et ce sont toujours les malades qui en payent les frais. Le personnel paramédical s’y prend lui aussi de la même manière pour faire aboutir ses revendications. On pourrait résumer la situation ainsi : d’un côté, les travailleurs protestataires et de l’autre côté, les dirigeants. Entre eux, les malades et les usagers dont les premiers s’en servent pour faire pression sur les seconds et que ceux-ci « oublient » de prendre en considération le temps de tenir tête aux premiers. En décidant d’une grève spontanée déclenchée dimanche dernier sans dépôt d’un préavis préalable, les cheminots ont choisi de prendre de court les usagers et provoquer l’anarchie du fait que les voyageurs n’ont pas été informés à l’avance pour pouvoir prendre leurs dispositions. Un choix délibéré de ces travailleurs pour contraindre leurs responsables à leur octroyer un avantage puisque ce n’est pas d’un droit qu’il s’agissait (une prime de technicité qui ne revient qu’aux techniciens) comme l’ont reconnu des syndicalistes. Débrayage sans préavis également et pratiquement à la même date pour les postiers qui ont opté pour la période de versement des salaires et des pensions de retraite pour déserter les guichets. Du coup, ce sont des milliers de fonctionnaires et de retraités qui se retrouvent pris en tenailles entre les grévistes et leur direction. Mais ce qu’on tend à ignorer, c’est que cet otage qu’est le citoyen (usagers des moyens de transport, élèves, malades, retraités…) n’est pas toujours l’argument qui incite au dénouement de ces situations de crise. Les grèves qui ont paralysé ces dernières années durant des mois les établissements scolaires et les infrastructures hospitalières en sont les meilleures preuves. C’est plutôt par souci de calmer un front social en ébullition, par ces temps de révoltes, que les pouvoirs publics se résignent à accepter toutes les revendications des travailleurs, même les plus farfelues. Seuls les travailleurs du secteur privé demeurent à l’écart de ces mouvements. En l’absence d’une structuration syndicale et d’une réglementation en mesure de les protéger et qui engagerait l’Etat dans ce sens, ces derniers n’ont qu’un souci. Celui de garder leur emploi, même sans des lendemains qui chantent.
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La marche de la liberté
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