Des soldats essaient de contenir les partisans de Moubarak qui envahissent la place Tahrir. (REUTERS)
LE CONTEXTE - La situation se crispe ce mercredi, des partisans de Moubarak s'affrontent avec les opposants, sur la place Tahrir au Caire, l'épicentre de la révolte. Hier soir, l e président Moubarak a réaffirmé sa détermination à rester au pouvoir jusqu’à la présidentielle en septembre, et ce malgré une mobilisation monstre mardi, rassemblant près de deux millions de personnes en Egypte.
16h10. Des images spectaculaires de l'attaque, à cheval et à dos de chameau, des partisans de Moubarak:
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16 heures. Le journaliste belge Serge Dumont a été «molesté », «tabassé » , puis «emmené par des personnes non identifiées en civil » alors qu’il couvrait une manifestation pro-Moubarak au Caire, annonce la rédaction du quotidien belge Le Soir, pour lequel il travaille.
15h30. Tirs de semonce de l'armée dans le centre du Caire, sans doute pour disperser la foule, selon des témoignages. L'armée n'intervient pas , elle semble seulement s'interposer dans certains cas entre partisans et adversaires de Moubarak. Les tirs de semonce ont été acclamés par les anti-Moubarak, qui y voient une volonté de l'armée d'empêcher les pro-Moubarak de continuer leurs provocations.
15h15. La violence redouble place Taalat Harb , près de la place Tahrir, au Caire. Des centaines de partisans de Moubarak sont armés de bâtons et s'en prennent aux manifestants qui réclament le départ du président. Certains sont juchés sur des chevaux ou des chameaux. Dans un hôtel proche de la place, un photographe a été recueilli, sérieusement amoché. L'objectif de son appareil photo a été arraché, il a reçu des coups de la part de manifestants pro-Moubarak soucieux qu'aucune photo ne soit prise de ces affrontements.
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15 heures. Des coups de feu sont échangés place Tahrir selon l'envoyé spécial de la chaîne d'infos en continu, LCI.
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14h49. Les Frères musulmans refusent que Moubarak reste jusqu'en septembre (communiqué)
14h30. Des affrontements violents continuent de se produire entre anti- et pro-Moubarak sur la place Tahrir. Les pro-Moubarak, qui sont plusieurs centaines, peut-être plus d'un millier, tentent de prendre le contrôle de la place, que les anti veulent conserver. C'est un combat pour garder cette grande place au centre de la capitale égyptienne, rapporte notre envoyé spécial Luc Peillon. Il y a des dizaines de blessés. «Où est l'armée ? Que fait l'armée ?» demandent les anti-Moubarak. Un pro-Moubarak sur lequel les manifestants ont semble-t-il trouvé une carte de police est en train de se faire lyncher. Les manifestants y voient la preuve que les pro-Moubarak sont des policiers en civil ou des membres des services secrets.
13h30. La situation est de plus en plus violente place Tahrir. Les pro-Moubarak et les anti-Moubarak s'affrontent à présent à coup de grosses pierres, témoigne notre envoyé spécial, Luc Peillon. L'armée semble avoir déserté la place.
13h15. Trois mouvements de la coalition anti-Moubarak ont affirmé dans un communiqué que des policiers en civil sont entrés en force place Tahrir au centre du Caire, où campent depuis neuf jours des milliers de manifestants réclamant le départ du président Hosni Moubarak.
13 heures. Situation tendue place Tahrir, au Caire, épicentre de la révolte. «Des supporters pro-Moubarak ont réussi à rejoindre la place, forçant les barrages» , raconte Luc Peillon, l'un de nos envoyés spéciaux au Caire. «La situation est tendue. Des bagarres éclatent. De plus en plus nombreuses et violentes.» Les anti-Moubarak restent majoritaires, ils sont plusieurs milliers contre quelques centaines de supporters du président contesté.
(2 février, des pro-Moubarak sur la place Tahrir au Caire, Reuters)
12h20. Un appel à une manifestation antigouvernementale massive vendredi est maintenu malgré l'ordre de l'armée intimant aux manifestants de rentrer chez eux.
Midi . L'opposition se divise déjà sur l'après-Moubarak. La suite ici.
--> A lire: L'analyse de Christophe Ayad sur les bouleversements géopolitiques au Proche-Orient.
11h45. Le Parlement égyptien a suspendu ses séances jusqu’à la révision des résultats des dernières élections législatives, entachées par des accusations de fraude et de violences.
11h25. Nouvelle annonce à la télévision d’Etat: le couvre-feu en vigueur depuis vendredi au Caire, à Alexandrie et à Suez a été allégé.
11h20. L'accès à internet est en partie rétabli en Egypte, après plus de cinq jours de coupure.
11h10. «Il est 23h00 environ quand le président Hosni Moubarak prononce les dernières paroles d’une allocution télévisée dont les conséquences seront tragiques.» --> A lire, nouveau post sur le blog «Cris d'Egypte».
11h07. L'armée égyptienne a appelé les manifestants à rentrer chez eux pour permettre le retour de la sécurité et de la stabilité, dans un communiqué lu à la télévision d'Etat.
--> L'interview de deux politologues français d'origine égyptienne sur les mouvements à l'oeuvre dans le monde arabe
11 heures. Contre-manifs. Sur la place Taalat Hard, au Caire, ils sont une petite centaine d'hommes venus manifester... leur soutien au président Moubarak . Ils ont déboulé avec des chauffeurs de taxis, raconte notre envoyée spéciale, Elodie Auffray. Concert de klaxons et slogans sur le mode: «Hosni ne part pas», «On aime Hosni» . Ce n'est pas la première fois que ces partisans de Moubarak descendent dans la rue, ils étaient quelques centaines hier et quelques poignées devant le siège de la télévision d'Etat. «Pour la plupart, ce sont des policiers en civil, envoyés là par Moubarak» , dénoncent certains Cairotes.
10h30. Communiqué de Nicolas Sarkozy: «A la suite du discours du président Moubarak, le président de la République réitère son souhait qu’un processus de transition concret s’engage sans tarder et permette de répondre au désir de changement et de renouvellement exprimé avec force par la population.»
--> A lire, dans Libé du jour, 9 pages de reportages et d'analyses. Accessible ici (en zone abonnés)
9 heures. Plusieurs milliers de manifestants ont passé la nuit de mardi à mercredi dans le centre du Caire.
«Le président est très têtu, mais nous sommes plus têtus que lui. Nous ne quitterons pas la place Tahrir» , a déclaré un leader de la contestation dans un haut-parleur. Lire le reportage de notre envoyé spécial.
(Le 1er février, place Tahrir / Reuters)
Deux grandes banderoles sont toujours déployées sur la place, l’une en anglais avec «People demand removal of the regime» (le peuple veut la chute du régime NDLR) et l’autre en arabe, adressé au président Hosni Moubarak: «dégage!».
5 heures. Le cours du brut continuent de progresser le Brent frôlant ce matin les 102 dollars le baril, dans un marché toujours inquiet des troubles en Egypte et des risques de contagion à d'autres pays producteur de pétrole.
1h38. Le président américain Barack Obama a appelé Moubarak à entamer immédiatement une transition pacifique, s’abstenant toutefois de lui demander d’écouter les appels exigeant son départ immédiat.
Barack Obama, dans une courte allocution, a félicité l'armée égyptienne d'avoir permis que des manifestations pacifiques aient lieu, et s'est adressé aux jeunes Egyptiens en leur disant «nous entendons votre voix».
--> Plus d'infos sur le blog «Great America» de nos correspondants à Washington.
Mardi soir. Le président Moubarak a annoncé qu’il resterait au pouvoir jusqu’à la présidentielle de septembre , malgré une manifestation de plus de deux millions de personnes réclamant son départ sans délai.
A lire aussi:
--> le récit de la journée de mardi , par notre envoyée spéciale au Caire,
--> son reportage audio
--> une galerie photo sur la «manifestation du million» place Tahrir,