Des milliers de manifestants dans le monde pour la Journée pour le Climat
Manifestation à Istanbul pour mobiliser l'opinion publique mondiale sur le problème du réchauffement climatique, le 24 octobre 2009 (Photo Mustafa Ozer/AFP) |
Des milliers de manifestants se sont réunis de Sydney à Stockholm en passant par Paris, Londres, Berlin ou Madrid, pour mobiliser l'opinion publique mondiale sur le problème du réchauffement climatique cinq semaines avant la conférence de Copenhague.
Le coup d'envoi de cette Journée mondiale pour le Climat a été donné à Sydney où plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés au port et sur la célèbre plage de Bondi.
Samedi 24 octobre 2009, 20h14
Ils ont déployé des banderoles avec le nombre "350", allusion à la concentration de CO2 dans l'atmosphère: 350 parties par million (ppm), un chiffre à ne pas dépasser pour éviter un réchauffement climatique ingérable, disent certains scientifiques.
Des protestataires ont formé sur les marches de l'Opéra de Sydney le même nombre 350 avec leurs corps, tandis que les cloches de la cathédrale ont retenti 350 fois.
Manifestation à Sydney pour mobiliser l'opinion publique mondiale sur le problème du réchauffement climatique, le 24 octobre 2009 (Photo Torsten Blackwood/AFP) |
A Londres plus de 600 personnes se sont rassemblées aux abord de la Tamise pour former le chiffre 5. Une photo aérienne de ce rassemblement sera ajoutée aux autres rassemblements qui ont formé ailleurs dans le monde les chiffres '3" et "O" afin d'écrire le nombre 350, a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'organisation "Campaign against Climate change".
A New York, un rassemblement était prévu à Times Square vers 20H00 GMT.
A Paris, les manifestants --quelque deux cents personnes-- ont choisi un autre symbole: ils ont fait sonner leurs téléphones portables et de gros réveils à 12H18 précises, pour faire référence au jour de clôture de la conférence sur le climat prévue à Copenhague du 7 au 18 décembre.
Les manifestants ont voulu ainsi "réveiller" les politiques, le président Nicolas Sarkozy en tête, afin qu'ils se préparent à cette conférence qui sera précédée d'un sommet européen les 29 et 30 octobre. "Nicolas, réveille-toi", pouvait-on lire sur une banderole.
Manifestation à Istanbul pour mobiliser l'opinion publique mondiale sur le problème du réchauffement climatique, le 24 octobre 2009 (Photo Mustafa Ozer/AFP) |
La conférence de Copenhague, considérée comme cruciale, est destinée à établir un nouveau traité international sur le climat pour remplacer le Protocole de Kyoto qui expire en 2012.
Mais le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen a déjà prévenu que les discussions sur le climat n'allaient pas assez vite pour qu'un accord international puisse être conclu à Copenhague.
A Stockholm, une trentaine de manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville sous une banderole exigeant "des discussions sur le climat tout de suite".
A Berlin, quelque 350 manifestants, portant des masques à l'effigie de la chancelière allemande Angela Merkel, se sont réunis devant la Porte de Brandebourg, dans le centre de la capitale. "Le temps du +peut-être bien qu'oui, peut-être bien qu'non+ est passé", affirmait une banderole.
Dans la ville serbe de Novi Sad, 350 personnes ont également écrit le chiffre 350 de leurs silhouettes. A Prague, une trentaine de militants écologiques ont distribué 350 ballons noirs avec l'inscription "CO2" sur la place de la vieille ville.
Des militants pour la défense de l'environnement ont manifesté à Istanbul sur un bateau, déployant une banderole sur laquelle on pouvait lire : "Le Soleil, le vent, maintenant". De manière symbolique ils avaient placé leur embarcation sous le principal pont qui enjambe le Bosphore et relie l'Europe à l'Asie. "Emplois, climat, justice", réclamait une autre banderole.
Sur la Puerta del Sol, au centre de Madrid, des membres de la Plateforme contre le changement climatique, composée d'organisations sociales, écologistes et syndicales, ont mis en scène une parodie intitulée les "conséquences catastrophiques du changement climatique sur la planète".