DIMANCHE 13 FEVRIER 2011
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A ton tour, maintenant ! | |||||||||||||||||||||
Par Hakim LaĂąlam Email : laalamh@yahoo.fr | |||||||||||||||||||||
Alors Daho ? Qui câest qui aâŠ
âŠgagnĂ© ? Moubarak, lâĂgyptien, se casse. Avant lui, Ben Ali, le Tunisien, sâĂ©tait cassĂ©. Maintenant, aujourdâhui, câest Ă son tour. Il faut quâil se casse ! Il nâa pas dâautre choix que de se casser. Câest inĂ©luctable ! Il nây a pas dâautre issue que son dĂ©part. Je ne peux imaginer quâil survive Ă une telle lame de fond. Fatalement, comme sous un effet domino, il va tomber. Câest dans lâordre des choses. Dâaccord, ce nâest pas tout Ă fait un ordre naturel des choses, mais le fait est lĂ . Il suivra comme les autres. Il suivra les autres. Oh ! Bien sĂ»r, il prononcera lui aussi deux ou trois discours Ă la nation. Peut-ĂȘtre le fera-t-il un vendredi, comme les autres. Il aura un teint normal, presque vif et poupin lors de la diffusion du premier discours. Puis, on le verra blĂȘmir et presque sâĂ©teindre lors des deux autres adresses Ă son peuple. Il apparaĂźtra, en bout de course, affaibli. Dans le meilleur des cas, un second couteau, un adjoint Ă lui viendra annoncer quâil renonce. Ou alors, piteusement, il fuira en avion vers un quelconque lieu saint des dictateurs. Mais, lâun dans lâautre, quel que soit le scĂ©nario, il va partir. Bien sĂ»r, il jouera un peu les entĂȘtĂ©s. Il rappellera son passĂ© de grand combattant. Il narrera ses Ă©popĂ©es rĂ©elles ou fantasmĂ©es. Tout en saupoudrant ses premiĂšres interventions dâun peu de fermetĂ©, question de montrer quâil nâest pas un poltron, quâil fait face, quâil ne se dĂ©bine pas. Avant de revenir, enfin, presque au bord des larmes, supplier quâon le laisse jusquâĂ la prochaine prĂ©sidentielle, Ă©tant entendu quâil sâengage Ă ne plus briguer de mandat. Peine perdue ! Car tout comme ses collĂšgues Ben Ali et Moubarak, il partira vaille que vaille. Lui ne sâen rend pas encore compte, mais il est dĂ©jĂ Ă portĂ©e de rĂ©acteurs, Ă quelques mĂštres seulement de la passerelle et de lâavion qui lâemmĂšnera loin du pays, vers lâoubli ou la malĂ©diction Ă©ternelle. Non ! AssurĂ©ment, il va se casser. Il va partir. Kadhafi sera le prochain. Et par anticipation, je fĂ©licite dĂ©jĂ mes frĂšres libyens pour cette page dâhistoire quâils sont sur le point dâĂ©crire. Je fume du thĂ© et je reste Ă©veillĂ©, le cauchemar, en AlgĂ©rie, continue. PĂ©riscoop
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La marche empĂȘchĂ©e par un impressionnant dĂ©ploiement des forces de l'ordre
Un millier de personnes ont manifesté place de la Concorde
Par Samir Azzoug
La marche du 12 fĂ©vrier organisĂ©e par la Coordination nationale pour le changement et la dĂ©mocratie a Ă©tĂ© empĂȘchĂ©e par les forces de l'ordre. TrĂšs tĂŽt dans la matinĂ©e d'hier, un dispositif policier impressionnant (prĂšs d'une centaine de vĂ©hicules de ce corps de sĂ©curitĂ© et plusieurs centaines d'agents) a quadrillĂ© les alentours de la place de la Concorde (1er-Mai) et les ruelles y menant. DĂšs 9h30, avant le coup d'envoi officiel de la marche annoncĂ©e depuis des semaines Ă 11h, Me Ali Yahia Abdennour, prĂ©sident d'honneur de la Ligue algĂ©rienne de dĂ©fense des droits de l'Homme, et Mustapha Bouchachi, prĂ©sident de la Ligue algĂ©rienne des droits de l'Homme, arrivent sur la place publique accompagnĂ©s de plusieurs dizaines de personnes. Ils sont vite encerclĂ©s par les forces de l'ordre. Des slogans anti-pouvoir fusent. «Y en a marre de ce pouvoir», «le peuple veut la chute du rĂ©gime», scandent les quelques dizaines de citoyens prĂ©sents. S'ensuit une charge des policiers qui ballottent la foule d'un endroit Ă un autre de la place. Peu aprĂšs, vers 10h, arrive SaĂŻd Sadi, prĂ©sident du Rassemblement pour la culture et la dĂ©mocratie (RCD). A la charge des forces de l'ordre, les manifestants rĂ©pliquent, pour tempĂ©rer leurs ardeurs : «Marche pacifique». Commence alors une sĂ©rie d'arrestations. Quatorze, selon le ministĂšre de l'IntĂ©rieur, une centaine d'aprĂšs les manifestants. Les initiateurs du mouvement de protestation et quelques jeunes dĂ©terminĂ©s Ă marcher sont ciblĂ©s en premier. Des femmes policiĂšres se sont occupĂ©es de la gent fĂ©minine. Ils seront relĂąchĂ©s quelques heures plus tard. «Nous avons eu un traitement de faveur dans le commissariat. Ils nous ont mĂȘme offert Ă dĂ©jeuner», s'Ă©tonne un jeune interpellĂ© revenu sur les lieux en dĂ©but d'aprĂšs-midi. Aux environs de 11h, des jeunes issus de quartiers voisins, spectateurs au dĂ©part, tentent de dĂ©crĂ©dibiliser les manifestants en scandant des slogans pro-Bouteflika. «Bouteflika n'est pas Moubarak», crient-ils. L'Ă©change, sans
animositĂ© au dĂ©part, se transforme en moment de panique avec jets de pierres et de pĂ©tards. Ce qui obligera les forces de l'ordre Ă passer Ă l'action. A forces inĂ©gales, les manifestants reculent. Les issues sont bloquĂ©es et un jeu de «pousse-toi de lĂ que je m'y mette» entre brigades anti-Ă©meute et manifestants s'engage. L'arrivĂ©e remarquĂ©e de Kateb Amazigh, fils de Kateb Yacine et chanteur de Gnawa Diffusion, est rapidement Ă©clipsĂ©e par celle de Ali Belhadj, ex-numĂ©ro 2 du FIS dissous. TrĂšs rapidement, il a disparu des lieux. Des rumeurs font Ă©tat de son interpellation. Au plus fort de la manifestation, bloquĂ©e toujours au niveau de la place du 1er-Mai par une force de police disproportionnĂ©e, le nombre de militants pour le changement prĂ©sents, selon certaines apprĂ©ciations, avoisinait les 1 200 personnes. Le ministĂšre de l'IntĂ©rieur donnera le chiffre de 250 contre 3 000 par les organisateurs. Une ambiance sereine, troublĂ©e de temps Ă autre par les charges des policiers anti-Ă©meute, rĂ©gnait tantĂŽt au niveau de la station de taxis prĂšs de la place de la Concorde ou Ă quelques centaines de mĂštres plus loin. Entre slogans pro-Bouteflika et ceux dĂ©nonçant le systĂšme et autres cris de dĂ©tresse concernant des situations socioprofessionnelles, rares Ă©taient les moments de dĂ©bordement. A 16h, quelques centaines de jeunes manifestants rĂ©sistaient encore aux charges des policiers. Certains ont promis de passer la nuit sur place. A l'heure oĂč nous mettons sous presse, les forces de l'ordre continuent de faire face aux plus tĂ©mĂ©raires des protestataires. Pendant tout ce temps, les rues de la capitale n'ont pas Ă©tĂ© coupĂ©es Ă la circulation. Mis Ă part l'impressionnant dispositif sĂ©curitaire dĂ©ployĂ©, le cours normal de la vie n'a pas changĂ©. Comme un jour ordinaire. Il est fort Ă parier qu'aucun dĂ©lit, vol ou agression n'a Ă©tĂ© enregistrĂ© hier.
En marge de la rencontre du MCA face Ă l'Ă©quipe centrafricaine du Real Bangui
Le plus dur reste Ă faire
Par N. Bekkar
Rien n'est encore jouĂ© : si la formation algĂ©roise maintient l'espoir de se qualifier en phase des poules, le plus dur reste encore Ă faire au second tour face Ă une Ă©quipe zimbabwĂ©enne qui sait voyager. Le Doyen se mesurera au second tour Ă l'Ă©quipe zimbabwĂ©enne du Dynamos, exempte au tour prĂ©liminaire. Les AlgĂ©rois joueront le match aller Ă Harare entre le 18 et le 20 mars, avant d'accueillir leur adversaire Ă Alger entre le 1er et le 3 avril. «Quelle que soit la composition du onze zimbabwĂ©en, c'est un grand d'Afrique que nous affronterons. Ce n'est peut-ĂȘtre pas la mĂȘme Ă©quipe, mais ça reste le Dynamos», dĂ©clarait le coach français Alain Michel aprĂšs l'explication face au club centrafricain. Staff technique et joueurs ont subi Ă Rouiba la loi des Centrafricains, trĂšs naĂŻfs pourtant et qui font leur premiĂšre pige dans une compĂ©tition de haut niveau. PrivĂ© des services de plusieurs de ses joueurs, le club algĂ©rois n'a pas perdu de sa verve. Certes, le premier but signĂ© par Bouchama Ă la 23e minute de jeu sur une jolie tĂȘte consĂ©cutive Ă un coup franc bien bottĂ© par Attafen, a ouvert la voie du succĂšs, mais au vu de la prestation de Mohamed Derrag et de ses Ă©quipiers, la note aurait pu ĂȘtre plus salĂ©e. Mais c'Ă©tait sans compter sur l'audace des protĂ©gĂ©s de Etienne KouamĂ©. Pendant prĂšs de 70 minutes, les camarades de Billel Attafen subissaient le jeu de leurs hĂŽtes. La fougue des Blancs Ă©tait si forte que les Vert et Rouge ont eu du mal Ă trouver leurs repĂšres. On avait beau Ă©voquer, avant le match, la baisse de rĂ©gime des reprĂ©sentants du doyen des clubs algĂ©riens, que l'Ă©quipe est en lĂ©gĂšre phase de transition, puisque de nouveaux joueurs ont Ă©tĂ© lancĂ©s dans le bain, mais les cadres sont toujours lĂ , Ă l'instar de Mohamed Derrag et de Reda Babouche. Si les MouloudĂ©ens ont pris l'ascendant pendant 70 minutes, c'est qu'ils se sont bien renseignĂ©s sur leurs hĂŽtes du jour. Le fait que le dispositif du jeu des Vert et Rouge Ă©tait en grande partie orientĂ© sur Baniguida, c'est que le meilleur buteur du championnat centrafricain constitue la force de frappe. A chaque fois qu'il touchait la balle, il Ă©tait pris en charge par deux Ă trois joueurs algĂ©rois. En consĂ©quence, l'attaquant adverse a Ă©tĂ© neutralisĂ©. Il a fallu tout le gĂ©nie de Mohamed Derrag, auteur du second but, pour redonner espoir aux AlgĂ©riens. Les coĂ©quipiers de Reda Babouche auront l'avantage d'Ă©voluer Ă domicile lors de la manche retour lors du second tour face Ă la formation du Dynamos du Zimbabwe. Mais ça ne suffira pas pour calmer les ardeurs des camarades de Yamboulas. Il faudra plus d'un coup d'audace et de grinta pour espĂ©rer passer en phase des poules. Les AlgĂ©rois ont l'expĂ©rience nĂ©cessaire, notamment en Ligue des champions ; la pression de 20 000 spectateurs, complĂštement acquis Ă la cause zimbabwĂ©enne, ne devrait pas les gĂȘner outre mesure. Retour Ă la case dĂ©part donc. Dans moins d'un mois, ZimbabwĂ©ens et AlgĂ©rois du MC Alger se retrouveront au stade de Harare dans une empoignade qui s'annonce serrĂ©e et trĂšs disputĂ©e. Les
MouloudĂ©ens devront se montrer plus percutants s'ils veulent une qualification en phase des poules. Prendre au dĂ©pourvu le club qui a sorti l'ES SĂ©tif de la Ligue africaine des champions dĂšs le dĂ©part est le scĂ©nario idĂ©al. Car si les Bleu et Blanc parviennent Ă poser leur jeu, il est difficile de les arrĂȘter.
N. B.
Le CA Batna sort de la Coupe de la CAF avec les honneurs
Le CA Batna a Ă©tĂ© Ă©liminĂ© vendredi dernier de la Coupe de la ConfĂ©dĂ©ration africaine de football aprĂšs sa dĂ©faite Ă Benghazi contre les Libyens d'En-Nasr aux tirs au but 6 Ă 5 (2-2 aprĂšs la fin des 90 minutes, mi-temps 1-2), en match retour comptant pour le tour prĂ©liminaire. Les buts batnĂ©ens ont Ă©tĂ© inscrits par MessaĂądia (5') et Boultif (37'), alors que les rĂ©alisations des Libyens ont Ă©tĂ© l'Ćuvre d'Anis Azrab (10') et LaĂąbidi Boubeker (60'). Lors de la fatidique sĂ©ance des tirs au but, les BatnĂ©ens MessaĂądia, Amiri et Bahloul ont ratĂ© leur essai. Au match aller disputĂ© il
y a deux semaines Ă Batna, les deux Ă©quipes s'Ă©taient neutralisĂ©es sur le mĂȘme score, rappelle-t-on.
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