DJEMINA
Djemina, c’est aussi une fenêtre ouverte sur plusieurs autres vies, celles de femmes anonymes dont le déroulement du fil existentiel méritait bien cette halte. De Zara à Zerfa, en passant par Aïcha, Melha, l’aïeule, et toutes les autres, l’écrivaine, à travers des textes gorgés de sensibilité et de poésie, décrit, dénonce et déclame, de même qu’elle rend hommage à la bravoure, au dévouement et à l’engagement de toutes ces femmes envers la vie, une vie qui ne leur a pas fait de cadeau mais pour laquelle, elles se sont férocement battues. Histoire parmi d’autres, la Nuit du récit est, sans doute, l’une des plus chères à l’écrivaine puisqu’elle s’inspire de la vie de sa mère. «C’est son portrait», avouera-t-elle."
"Aussi, faut-il bien reconnaître que la force créatrice de Nassira Belloula, servie par un sens aigu de la poésie, par une écriture résolument affranchie, autorise le dépassement de toutes les limites des genres littéraires; car dans chaque expression, elle a mis une émotion parfaitement adaptée au contexte, aux convenances même. J’y vois, en effet, de la pudeur, de la retenue, de l’intelligence, enfin voilà l’art d’écrire qui s’accorde avec un style nu, une simplicité de ton, avec des images aux longues résonances poétiques soulignant leur vérité - tant il est vrai, hélas! que notre littérature n’est pas toujours ainsi faite; l’ambition ridicule de briller brûle l’espérance de vie d’une pensée heureuse, elle pousse à l’usage de la trivialité et à l’écriture contre nature. C’est justement par quoi la démarche d’esprit de Nassira Belloula dans Djemina me semble claire et suffisante pour nous entraîner avec elle dans le monde qu’elle habite et nous conduire vers des horizons algériens tant espérés par les Algériens. Par l’idée, par la culture, par la passion, par le souffle, nous sommes alors en Algérie, nous parlons de l’Algérie, nous écrivons pour l’Algérie. Voilà le genre de livre que j’aimerais faire lire à ceux qui aiment la bonne lecture [...] Djemina est un recueil de récits mêlant histoire, fiction et surtout passion d’écrire et de réécrire un passé possiblement vraisemblable où des personnages légendaires, réels ou imaginaires, ont façonné les époques et les âges de notre pays. L’auteur, fort de son expérience de journaliste et d’éducatrice spécialisée de formation et de son intime sens de l’observation, nous révèle des images de femmes attachantes, et plus que cela." kaddour M'hamsadji in l'expression "Les récits contenus dans le livre de Nassira Belloula sont de toutes couleurs et de tous genres, du riant au sévère, et de toutes époques, d’hier à aujourd’hui. Je ne vous dirai pas le contenu synthétique de ces 188 pages attrayantes, je vous rapporterai seulement et à ma manière, l’histoire de « La vierge de Tifelfel ». On est dans les Aurès, en l’an 172. C’est le temps des conquérants romains, l’empereur Trajan régnait, les centurions construisaient Thamugadi (Timgad). Une jeune fille chaouia va à la fontaine loin de son village, Mchounech." A.Zekkad in Elwatan du 3 avril 2008
17883769.html
L'auteure
|
||
http://dzlit.free.fr/belloula.html Djemina (Roman) - Éditions Media Plus, Constantine ISBN : 9961-922-02-6, 2006 Présentation
ExtraitL'Expression - 9 avril 2008 Djemina (Roman) - Éditions Media Plus, Constantine ISBN : 9961-922-02-6, 2006 http://dzlit.free.fr/belloula.html |
||
L’écriture en deux temps
|
||
Quatrième de couverture L'horreur ! l'horreur à deux pas de chez nous, l'horreur à l'état brut, l'horreur quotidienne, l'horreur qui dure, l'horreur oubliée ! Au bord de la Méditerranée, chaque nuit, le jour aussi parfois, on viole, on torture, on égorge des enfants innocents, soudain tirés de leur sommeil, parqués, hébétés. Les pères hurlent à deux pas sous les coups et les mères sanglotent ivres de douleur. Pour une fois, les mots sont en deçà de la réalité. Cette réalité, Nacéra Belloula a eu le courage de la décrire. A vrai dire, on reste effaré en lisant ce livre de l'impunité de fait dont jouissent les assassins. Surtout, qu'on ne parle pas de politique ! la politique mérite mieux que cela. Ici, il s'agit de crime et de rien d'autre. Les récits sont atroces mais notre confort passe après le combat qu'il faut mener pour tenter de participer à une lutte qui passe par l'information. L'auteur est journaliste et son métier c'est justement d'informer. L'ouvrage ne se contente pas de rapporter les faits (même si ces faits sont terribles, il faut bien les relater pour prendre la mesure du mal), elle s'efforce d'expliquer en les situant dans la perspective d'un pays qui doit affronter de profondes difficultés économiques et sociales. Cela n'excuse en rien des bourreaux qui ont depuis longtemps oublié les prétextes pour s'enferrer dans une fuite en avant dans le sang et les larmes |