Au-delĂ de lâenquĂȘte sur les circonstances de lâassassinat qui semble se poursuivre dans la discrĂ©tion la plus totale, la dĂ©signation dâun patron de la police revĂȘt une importance particuliĂšre dans le contexte actuel surtout que lâĂtat est engagĂ© dans une lutte sans merci contre la grande criminalitĂ© et le terrorisme qui, mĂȘme en ayant diminuĂ©, tente de reprendre du poil de la bĂȘte en rĂ©activant ses rĂ©seaux de soutien.
Est-il difficile de dĂ©signer le futur patron de la Police nationale ? Trois mois aprĂšs le dĂ©cĂšs dans des circonstances tragiques de Ali Tounsi, les autoritĂ©s peinent Ă trouver un homme qui puisse gĂ©rer la SĂ»retĂ© nationale. Pourquoi ce retard ? Alors que le ministre de lâIntĂ©rieur avait affirmĂ© avec certitude ânous avons un nomâ, une dĂ©claration confirmĂ©e plus tard par le Premier ministre qui avait mĂȘme fixĂ© un dĂ©lai pour lâinstallation du nouveau DGSN, voilĂ que les choses semblent traĂźner. Au-delĂ de lâenquĂȘte sur les circonstances de lâassassinat qui semble se poursuivre dans la discrĂ©tion la plus totale, la dĂ©signation dâun patron de la police revĂȘt une importance particuliĂšre dans le contexte actuel surtout que lâĂtat est engagĂ© dans une lutte sans merci contre la grande criminalitĂ© et le terrorisme qui, mĂȘme en ayant diminuĂ©, tente de reprendre du poil de la bĂȘte en rĂ©activant ses rĂ©seaux de soutien. Et vu les diffĂ©rents chantiers lancĂ©s par le dĂ©funt, il est plus que probable que les candidatures qui se bousculent au portillon sont appelĂ©es Ă avoir les compĂ©tences nĂ©cessaires afin de prendre en charge une institution aussi stratĂ©gique que sensible, vu les missions qui lui incombent et sa proximitĂ© directe avec la population. Il va sans dire que lâintĂ©rimaire, installĂ© au lendemain de la tragĂ©die, veille comme il se doit Ă ce que les choses fonctionnent le plus normalement au sein du corps de la police, et le ministre de lâIntĂ©rieur nâa pas hĂ©sitĂ© Ă lui rendre hommage eu Ă©gard Ă son expĂ©rience sur le terrain, notamment dans la lutte antiterroriste. Alors pourquoi nâest-il pas confirmĂ© dĂ©finitivement dans son poste ? La question est peut-ĂȘtre sans rĂ©ponse ou peut-ĂȘtre quâelle suscite tellement de rĂ©ponses quâon a du mal Ă trouver la bonne. Et Ă en croire le ministre dĂ©lĂ©guĂ© aux CollectivitĂ©s locales qui a effacĂ© dâun trait toutes les hypothĂšses avancĂ©es jusque-lĂ sur la succession de Tounsi, seul le chef de lâĂtat est Ă mĂȘme de procĂ©der Ă la dĂ©signation dâun patron de la police. Alors la question se pose dâelle-mĂȘme. Quâattend le prĂ©sident Bouteflika pour le faire ? Ă moins queâŠ
Edition du Dimanche 16 Mai 2010
Actualité
Les cheminots interpellent le président Bouteflika
La grĂšve des travailleurs de la SNTF boucle sa premiĂšre semaine
Par : MALIKA BEN
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L'intervention du SG de la Centrale syndicale, vendredi soir, auprĂšs des travailleurs et l'appel Ă la reprise et au gel de la grĂšve, en se portant garant pour l'application de l'article 52 de la convention collective, n'ont fait que verser de l'huile sur le feu.
Le bras de fer, opposant les cheminots Ă la direction gĂ©nĂ©rale de la SNTF, n'est pas prĂšs de connaĂźtre son Ă©pilogue. C'est le pourrissement. La grĂšve boucle aujourd'hui sa premiĂšre semaine sans que les deux parties en conflit n'arrivent Ă un consensus. En fait, il semblerait que la paralysie totale du rĂ©seau ferroviaire ne dĂ©range point les responsables de la SNTF. Encore moins les pouvoirs publics qui, en dĂ©pit de cette crise, n'ont pu renoncer Ă leur week-end en vue de tenter de trouver une solution avec les travailleurs qui se sont retrouvĂ©s seuls avec le SG de la FĂ©dĂ©ration nationale des cheminots. âLes gens soucieux de l'avenir de l'entreprise sont lĂ mĂȘme le week-end mais la direction gĂ©nĂ©rale est au reposâ, fulmine un cheminot. Et d'ajouter : âAvec qui doit-on nĂ©gocier si nos responsables ont pris leur journĂ©e de repos sans se soucier de ce qui se passe ?â Allant plus loin, les travailleurs de la SNTF dont la colĂšre a atteint son paroxysme samedi iront jusqu'Ă rĂ©clamer la dĂ©mission du DG et de DRH. Ils se tournent en dĂ©sespoir de cause vers le premier magistrat du pays. âNous demandons l'intervention urgente du prĂ©sident de la RĂ©publique en vue de l'application de l'article 52 de la convention collective.â Une revendication primordiale sur laquelle les travailleurs ne comptent pas marchander. La rĂ©ponse des cheminots aux tentatives de rĂšglement du conflit n'a pas changĂ© d'un iota. âSeule l'application de l'article 52 fera rouler les trains.â Las des engagements sans lendemain, les grĂ©vistes exigent un protocole d'accord pour la concrĂ©tisation de cette revendication d'ici mardi prochain signĂ© par la DG. Faute de quoi, ils ne reculeront devant rien. Il faut noter Ă ce propos qu'au lieu d'ouvrir des nĂ©gociations avec les travailleurs, les pouvoirs publics ont prĂ©fĂ©rĂ© se tourner vers le prĂ©cieux soutien du SG de la Centrale syndicale. Sidi-SaĂŻd a Ă©tĂ© sollicitĂ©, comme d'habitude, pour raisonner les travailleurs. Mais un mouvement lancĂ© par la base est beaucoup plus difficile Ă faire reculer que celui d'un syndicat chapeautĂ© par la Centrale. Il semble mĂȘme impossible. Car les 10 000 cheminots âne font confiance Ă personneâ. Le secrĂ©taire de l'UGTA, qui a tentĂ© une sortie de crise, a essuyĂ© un Ă©chec cuisant de la base. En effet, Sidi-SaĂŻd s'est rĂ©uni vendredi soir avec le SG de la FĂ©dĂ©ration des cheminots et des reprĂ©sentants des travailleurs. Un appel Ă la reprise du travail samedi dernier et âle gel du mouvement en vue de favoriser la nĂ©gociation dans la sĂ©rĂ©nitĂ©â a Ă©tĂ© mĂȘme signĂ©. Le SG de l'UGTA s'est engagĂ© âĂ prendre en charge les dolĂ©ances des cheminots et particuliĂšrement l'article 52 de la convention collectiveâ. Le communiquĂ© a Ă©tĂ© paraphĂ© Ă la surprise des cheminots par le chef de cabinet du SG de l'UGTA. Il nâen fallait pas plus pour provoquer l'ire des travailleurs. Ces derniers n'arrivaient pas Ă comprendre pourquoi Sidi-SaĂŻd n'a pas signĂ© son appel-engagement. âIl y a quelque chose qui clocheâ. Le doute et la mĂ©fiance s'installent. Les grĂ©vistes refusent le document et exigent la signature de Sidi-SaĂŻd tout en lui signifiant qu'il nây aura point de reprise sans un engagement concret. Le SG de l'UGTA signe l'appel mais demande un service minimum aux travailleurs. Les reprĂ©sentants ont, Ă leur tour, proposĂ© de faire deux trains de banlieue avant 11 heures et si les pourparlers prĂ©vus cette matinĂ©e avec le DG ne donnent rien, la grĂšve sera relancĂ©e. Mais les travailleurs des rails sont Ă©chaudĂ©s et ne cĂšdent pas en dĂ©pit de l'insistance du membre de la cellule de crise. âL'article 52 contre la repriseâ, persistent les cheminots. Ă signaler enfin que les membres du bureau fĂ©dĂ©ral de la FĂ©dĂ©ration des cheminots ont Ă©tĂ© Ă©cartĂ©s en raison de âleur dĂ©faillance et mauvaise gestion de la grĂšveâ avec l'aval du SG de la Centrale syndicale.
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