Edition du Dimanche 20 Mars 2011

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LE RADAR
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Edition du Dimanche 20 Mars 2011

RADAR

Le quotidien “L’ActualitĂ©â€ revient
Il avait cessé de paraßtre il y a huit ans

 AprĂšs huit ans d’absence, le quotidien Ă©conomique L’ActualitĂ© revient sur le marchĂ©. L’équipe rĂ©dactionnelle menĂ©e par notre ancien collĂšgue Mourad Hadjersi, promet Ă  ses lecteurs “honnĂȘtetĂ© et sobriĂ©tĂ© dans le traitement de l’information, respect du lectorat, humilitĂ© et constance des orientations Ă©ditoriales”. “à dĂ©faut de vĂ©ritĂ©, on Ă©vitera le mensonge”, telle est la devise que se fait sienne le collectif de L’ActualitĂ© qui assure assumer “avec fiertĂ© ses aspirations pour une AlgĂ©rie dĂ©mocratique Ă©panouie, fondĂ©e sur le droit et la justice”. Bon vent !

 

Les éditions El-Hikma inaugurent leur café littéraire
DĂ©bat culturel

 Afin d’offrir “une tribune au dĂ©bat culturel”, Les Ă©ditions El-Hikma inaugurent aujourd’hui Ă  14h leur cafĂ© littĂ©raire. La cĂ©rĂ©monie se dĂ©roulera au siĂšge de l’Union des Ă©crivains algĂ©riens, sise au boulevard Didouche-Mourad, Ă  Alger-centre.

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Edition du Dimanche 20 Mars 2011


Le premier tir a eu lieu Ă  16h45 GMT contre “un vĂ©hicule libyen clairement identifiĂ© comme appartenant aux forces  pro-Kadhafi”, selon l’état-major français, alors que le porte-avions Charles-de-Gaulle devrait appareiller aujourd’hui de Toulon.

La France a ouvert le feu hier contre un vĂ©hicule des forces de Kadhafi, peu aprĂšs avoir engagĂ© une vingtaine d’avions de chasse au-dessus de la Libye, prĂ©mices d’une opĂ©ration militaire internationale plus large, dans la foulĂ©e d’un sommet international Ă  Paris. Le prĂ©sident français, Nicolas Sarkozy, a averti, aprĂšs avoir rĂ©uni des dirigeants arabes, europĂ©ens et nord-amĂ©ricains Ă  Paris, que les troupes de Kadhafi pouvaient ĂȘtre bombardĂ©es Ă  tout moment. De violents combats faisaient rage dans le mĂȘme temps dans le bastion anti-Kadhafi de Benghazi, deuxiĂšme ville de Libye. 
“En accord avec nos partenaires, nos forces aĂ©riennes s'opposeront Ă  toute agression des avions du colonel Kadhafi contre la population de Benghazi. D’ores et dĂ©jĂ , nos avions empĂȘchent les attaques aĂ©riennes sur la ville”, a assurĂ© Nicolas Sarkozy, Ă  l’issue du sommet. “D'autres avions français sont prĂȘts Ă  intervenir contre des blindĂ©s qui menaceraient des civils dĂ©sarmĂ©s”, a-t-il ajoutĂ©. Selon des sources militaires, ce sont des avions de chasse Rafale qui survolaient hier la Libye. Le premier tir a eu lieu Ă  16h45 GMT contre “un vĂ©hicule libyen clairement identifiĂ© comme appartenant aux forces pro-Kadhafi”, selon l’état-major français. Le porte-avions Charles-de-Gaulle devrait appareiller aujourd’hui de Toulon (sud de la France) en direction de la Libye, a prĂ©cisĂ© l’état-major des armĂ©es. “Il est clair que la France assure le leadership de l’action militaire dans l’espace aĂ©rien libyen”, a dĂ©clarĂ© le Premier ministre belge, Yves Leterme. “Notre coalition est prĂȘte Ă  agir”, a affirmĂ© le prĂ©sident amĂ©ricain Barack Obama, sans prĂ©ciser le degrĂ© de participation des États-Unis. Sa secrĂ©taire d’État, Hillary Clinton, prĂ©sente Ă  Paris, a promis de fournir des “capacitĂ©s uniques”, celles dont ne disposent pas leurs alliĂ©s. Selon des experts, il pourrait s’agir de missiles antiradar. Washington est Ă©galement performant dans les armes Ă  impulsion Ă©lectromagnĂ©tique qui  peuvent altĂ©rer des systĂšmes informatiques adverses et dans le recours aux fils de carbone qui peut mettre Ă  mal les centrales Ă©lectriques comme celle de Tripoli. Dans un nouvel appel Ă  Kadhafi, Nicolas Sarkozy a dit qu'il Ă©tait “encore temps” pour lui dâ€™â€Ă©viter le pire”, Ă  condition de respecter “sans dĂ©lai et sans rĂ©serve” toutes les exigences de la communautĂ©  internationale. Ce sommet intervenait 48 heures aprĂšs le vote de la rĂ©solution 1973 du Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU autorisant le recours Ă  la force pour protĂ©ger les civils de l’offensive du rĂ©gime contre les rebelles. “Le colonel Kadhafi a mĂ©prisĂ© cet avertissement. Au cours des derniĂšres heures, ses forces ont intensifiĂ© leurs offensives meurtriĂšres”, a dĂ©noncĂ©  Nicolas Sarkozy, ce qu’a dĂ©menti le rĂ©gime libyen. “Il est d’une importance vitale de passer Ă  l’action de maniĂšre urgente”, a estimĂ© le Premier Ministre britannique, David Cameron, dont le pays est avec la France aux avant-postes de la coalition. Le Qatar, plusieurs pays europĂ©ens (Belgique, Pays-Bas, Danemark, NorvĂšge, Espagne) et le Canada, ont confirmĂ© Ă  Paris leur volontĂ© de participer aux opĂ©rations militaires, en fournissant des avions, ignorant les mises en garde du rĂ©gime de Kadhafi. Le Chef du gouvernement espagnol, JosĂ© Luis Zapatero, a indiquĂ© que son pays enverrait 4 avions de chasse F18 et un ravitailleur pour faire respecter une zone d’exclusion aĂ©rienne en Libye. L’Italie offre “pour le moment” ses bases militaires sans exclure une participation future plus importante, a dĂ©clarĂ© Silvio Berlusconi. Outre la participation amĂ©ricaine, plusieurs questions restaient floues Ă  l’issue du sommet, notamment celle du rĂŽle de l’Otan, refusĂ© par la France. Il est possible que l’Organisation soit Ă  terme sollicitĂ©e pour des opĂ©rations prĂ©vues par la rĂ©solution de l’ONU mais qui nĂ©cessitent du temps et  de gros moyens pour ĂȘtre mises en Ɠuvre, comme l’imposition d’une zone d’exclusion aĂ©rienne et le contrĂŽle maritime de l’embargo sur les armes. Le but du sommet Ă©tait de montrer l’unitĂ© d’une bonne partie de la communautĂ© internationale face au rĂ©gime de Kadhafi. Outre des chefs de  gouvernement europĂ©en, Ă©taient prĂ©sents les ministres des Affaires Ă©trangĂšres du Qatar, des Émirats arabes unis, du Maroc et de la Jordanie. La Ligue arabe Ă©tait aussi reprĂ©sentĂ©e. 

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Edition du Dimanche 20 Mars 2011

Actualité

La radioactivitĂ© de Fukushima contamine des produits alimentaires et l’eau
Japon

Par : R. I./Agences


Des taux de radioactivitĂ© anormaux ont Ă©tĂ© signalĂ©s, hier, sur du lait et des Ă©pinards produits Ă  proximitĂ© de la centrale nuclĂ©aire de Fukushima, alors que plusieurs pays Ă©trangers contrĂŽlent dĂ©jĂ  les produits alimentaires venant du Japon. Des traces d'iode radioactif et de cĂ©sium ont Ă©galement Ă©tĂ© trouvĂ©es dans l'eau du robinet Ă  Tokyo et ses environs dans des proportions infĂ©rieures aux limites lĂ©gales. “Ces niveaux de contamination ne sont pas dangereux pour la santĂ©â€, a assurĂ© le porte-parole du gouvernement Yukio Edano, en appelant la population Ă  garder son calme. “MĂȘme si une personne se mettait Ă  boire du lait contaminĂ© pendant un an, la dose de radiations qu'elle recevrait serait Ă©quivalente Ă  celle d'un seul scanner” Ă  l'hĂŽpital, a-t-il dit. Pour les Ă©pinards, ce niveau “serait Ă©quivalant Ă  un cinquiĂšme de la dose reçue lors d'un scanner”, a-t-il ajoutĂ©. Cette annonce intervient deux jours aprĂšs l'ordre donnĂ© par le gouvernement aux autoritĂ©s locales d'effectuer des tests de radioactivitĂ© Ă  cause de l'enchaĂźnement d'accidents Ă  la centrale de Fukushima, situĂ©e Ă  250 km au nord-est de Tokyo. Pour la premiĂšre fois au Japon, les autoritĂ©s ont fixĂ© des seuils lĂ©gaux pour diffĂ©rents types d'aliments, en fonction de normes internationales et du rĂ©gime alimentaire nippon. Le ministĂšre de la SantĂ© a ordonnĂ© aux autoritĂ©s locales d'enquĂȘter pour dĂ©terminer la provenance prĂ©cise du lait et des pousses d'Ă©pinards contaminĂ©s, connaĂźtre l'endroit oĂč ils ont Ă©tĂ© distribuĂ©s, et en fonction du rĂ©sultat, stopper les ventes et prendre les mesures appropriĂ©es, a dit M. Edano. Sans attendre, le gouverneur de la prĂ©fecture d'Ibaraki a demandĂ© aux producteurs d'Ă©pinards d'arrĂȘter de les rĂ©colter et de stopper les livraisons. “Les Ă©pinards absorbent particuliĂšrement bien les radiations, c'est pourquoi j'espĂšre que les enquĂȘtes montreront que les autres produits agricoles ne posent pas de problĂšme”, a dĂ©clarĂ© Yukihiro Ebisawa, un responsable des coopĂ©ratives agricoles de ce dĂ©partement. M. Ebisawa se souvient avec amertume de l'accident dans une usine de retraitement d'uranium Ă  Tokaimura, en 1999. “Nos produits ont Ă©tĂ© rejetĂ©s au-delĂ  de la zone frappĂ©e par un embargo, et parfois, mĂȘme le riz rĂ©coltĂ© l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente n'a pas trouvĂ© preneur.” Dans le village d'Izumi, Ă  60 kilomĂštres de la centrale nuclĂ©aire, la laiterie Minami Dairy a “complĂštement arrĂȘtĂ© les livraisons”. Mais son prĂ©sident, Hideki Mukaitsubo, critique le gouvernement quant Ă  l'annonce de la contamination. “Je pense que cette information a Ă©tĂ© publiĂ©e trop rapidement, sans dĂ©tails sur la mĂ©thode utilisĂ©e ni aucune assurance nous concernant.” Minami Dairy, qui rĂ©colte le lait de plusieurs Ă©levages de la rĂ©gion, a une production de 7 300 tonnes de lait par an pour un chiffre d'affaires d'un milliard de yens (8,75 millions d'euros) par an. Sur Twitter, le blogueur sakuyantg appelle le Premier ministre Naoto Kan Ă  “aller sur le terrain pour manger ces Ă©pinards et boire ce lait”, pour lutter contre ces “rumeurs nĂ©fastes”. L'opĂ©rateur de la centrale nuclĂ©aire accidentĂ©e, Tepco, a prĂ©sentĂ© ses excuses et annoncĂ© qu'il Ă©tait prĂȘt Ă  dĂ©dommager les paysans. Sans attendre l'annonce des prĂ©lĂšvements effectuĂ©s sur le terrain, plusieurs pays Ă©trangers avaient dĂ©jĂ  pris des mesures prĂ©ventives contre les produits alimentaires nippons. DĂšs lundi, Singapour a annoncĂ© des tests “en raison du risque potentiel de contamination”. En Inde, des examens ont Ă©galement Ă©tĂ© mis en place, tandis que les autoritĂ©s europĂ©ennes avaient recommandĂ© dĂšs mardi aux États membres de l'UE de contrĂŽler la radioactivitĂ© des aliments importĂ©s du Japon.

 


Dilem du Dimanche 20 Mars 2011 | Vu 3065 fois

 


Edition du Dimanche 20 Mars 2011

Actualité

Le monde arabe sur un volcan
Libye, Bahreïn, Yémen, irak, Syrie, Maroc, Algérie et Arabie Saoudite

Par : Merzak Tigrine


Plus que jamais, la situation dans les pays arabes menace d’exploser avec la montĂ©e de la contestation tous azimuts, dont les consĂ©quences ne seront que dĂ©sastreuses, pour cette rĂ©gion du monde, dirigĂ©e d’une main de fer jusque-lĂ  par les rĂ©gimes en place. L’heure est grave !

Depuis le dĂ©clenchement de la rĂ©volution tunisienne, suite Ă  l’immolation de Mohamed Bouazizi le 17 dĂ©cembre 2010, avec la chute inattendue d’un des plus stables rĂ©gimes du monde arabe, celui de Zine El-Abidine Ben Ali, la fiĂšvre de la contestation se propage d’un pays Ă  l’autre. AprĂšs avoir emportĂ© Ă©galement le “pharaon” Hosni Moubarak, la rĂ©volte Ă©branle maintenant d’autres dirigeants, que d’aucuns croyaient Ă  l’abri, Ă  l’image du Libyen Mouammar Kadhafi, que la communautĂ© internationale s’apprĂȘte Ă  dĂ©quiller, dans le cadre d’une coalition militaire avec le feu vert du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies.

Libye : De la guerre civile Ă  l’intervention Ă©trangĂšre
L’obstination du colonel Kadhafi Ă  se maintenir au pouvoir, comme l’indique son retour en force sur le terrain oĂč il a repris aux insurgĂ©s la majeure partie des villes qu’ils contrĂŽlaient jusque-lĂ , a conduit inĂ©vitablement Ă  une rĂ©action internationale, qui devrait se concrĂ©tiser par une intervention militaire pour empĂȘcher l’armĂ©e du rĂ©gime d’atteindre son objection. Hier matin, des bombardements intensifs des forces de Kadhafi ont secouĂ© le sud-ouest de Benghazi, fief de la rĂ©bellion dans l'est de la Libye, et un avion militaire a Ă©tĂ© abattu au-dessus de la ville. Pour justifier cette violation du cessez-le-feu qu’il avait dĂ©crĂ©tĂ© la veille, le leader libyen a affirmĂ© que “les gangs d'Al-QaĂŻda attaquent des unitĂ©s des forces armĂ©es stationnĂ©es Ă  l'ouest de Benghazi”, selon l'agence officielle Jana. Une sĂ©rie de quatre explosions rapprochĂ©es ont Ă©tĂ© entendues depuis le centre de la ville. Plusieurs colonnes de fumĂ©e noire s'Ă©levaient au-dessus de la zone, qui pourrait ĂȘtre une zone d'habitations. Des incendies se dĂ©claraient dans les parties bombardĂ©es, d'aprĂšs l'Ă©paisseur des fumĂ©es. Des centaines de personnes fuyaient par le nord-est la ville de Benghazi, bastion des rebelles libyens oĂč des bombardements ont eu lieu dans la matinĂ©e. Les personnes quittant la ville formaient des files d'attente devant les stations-services et les boulangeries pour s'approvisionner avant de prendre la route menant vers Tobrouk, ville distante de 350 km vers l'est et l'Égypte. Juste aprĂšs, Mouammar Kadhafi a prĂ©venu samedi Paris, Londres et l'ONU qu'ils regretteraient toute ingĂ©rence dans les affaires intĂ©rieures de la Libye. Un porte-parole du rĂ©gime a, en effet, dĂ©clarĂ© en citant le numĂ©ro un libyen : “Si vous intervenez dans notre pays, vous le regretterez.” Par ailleurs, Kadhafi a adressĂ© un message “urgent” aux prĂ©sidents amĂ©ricain et français, Barack Obama et Nicolas Sarkozy, au Premier Ministre britannique David Cameron et au secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'ONU Ban Ki-moon, a rapportĂ© la mĂȘme source. Dans le message adressĂ© au prĂ©sident Obama et au chef de l'ONU, Kadhafi affirme : “Tout le peuple libyen est avec moi, et ils sont prĂȘts Ă  mourir pour moi, les hommes, les femmes et les enfants.”

YĂ©men : Carnage Ă  SanaĂą
Cinquante-deux personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es et 126 blessĂ©es dans les tirs contre des manifestants vendredi Ă  SanaĂą, selon un nouveau bilan fourni hier par des sources mĂ©dicales. “Le bilan s'Ă©lĂšve maintenant Ă  52 tuĂ©s et 126 blessĂ©s, aprĂšs le dĂ©cĂšs de plusieurs personnes qui ont Ă©tĂ© atteintes par balle”, a indiquĂ© l'un des mĂ©decins de l'hĂŽpital de fortune installĂ© prĂšs du lieu de manifestation Ă  l'entrĂ©e de l'universitĂ© de SanaĂą. Le dernier bilan de ces tirs, les plus meurtriers depuis le dĂ©but de la contestation du rĂ©gime Ă  la fin de janvier, communiquĂ© vendredi soir de sources mĂ©dicales, faisait Ă©tat de 46 tuĂ©s et de dizaines de blessĂ©s.

Syrie : PremiĂšres manifestations contre le rĂ©gime El-Assad 
Quatre manifestants ont Ă©tĂ© tuĂ©s et des centaines d'autres blessĂ©s vendredi par les forces de l'ordre en Syrie, oĂč plusieurs villes ont connu des manifestations contre le pouvoir sans prĂ©cĂ©dent depuis l'arrivĂ©e du prĂ©sident Bachar El-Assad en 2000. À Deraa, Ă  120 km au sud de Damas, “les forces de l'ordre ont ouvert le feu Ă  balles rĂ©elles sur les manifestants”, a dĂ©clarĂ© Ă  l'AFP un militant des droits de l'homme sur place, joint par tĂ©lĂ©phone depuis Nicosie. “Quatre personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es : Akram El-Jawabra, Houssam Abdelwali Ayash, Ayham El-Harri et un membre de la famille Abou Aoun”, a-t-il prĂ©cisĂ©. La Syrie a confirmĂ©, via son agence officielle Sana, que des actes de sabotage et des violences avaient eu lieu Ă  Deraa. Des manifestations ont Ă©galement eu lieu Ă  Damas et dans d'autres villes du pays aprĂšs l'appel Ă  un “Vendredi de la dignitĂ©â€, pour rĂ©clamer plus de libertĂ©s et de dĂ©mocratie, sur le site internet Facebook.

Bahreïn : 16 morts et 60 disparus depuis le début des troubles
Un quatriĂšme manifestant, portĂ© disparu depuis l'attaque mercredi des forces de l'ordre de manifestants place de la Perle Ă  Manama, est mort, a annoncĂ© un dĂ©putĂ© de l'opposition chiite, qui estime Ă  60 le nombre de personnes toujours portĂ©es disparues. Ce nouveau dĂ©cĂšs porte Ă  16 le nombre de personnes tuĂ©es, dont quatre policiers, selon les autoritĂ©s, depuis les troubles Ă  BahreĂŻn le 14 fĂ©vrier. Les forces armĂ©es bahreĂŻnies ont annoncĂ© avoir imposĂ© Ă  partir d’hier un blocus maritime de nuit au nord et Ă  l'est de l'archipel.

Irak : 15 blessĂ©s dans une manifestation  antigouvernementale Ă  Fallouja
Quinze manifestants ont été blessés vendredi à Fallouja, à 60 km à l'ouest de Bagdad, quand l'armée irakienne a dispersé un rassemblement contre le manque de services et l'inefficacité des autorités. PrÚs d'un demi-millier de personnes étaient rassemblées depuis un quart d'heures dans le centre de cette ville sunnite quand les forces de sécurité sont intervenues vers 10h (7h GMT) pour disperser la foule, utilisant des matraques électriques avant de tirer des coups de feu en l'air, selon des témoins. Un couvre-feu a ensuite été imposé pendant plusieurs heures sur la ville. Les manifestants entendaient protester contre le manque de services, reprochant aux autorités irakiennes de ne pas se soucier suffisamment des préoccupations de la population.

Arabie Saoudite : La carotte et le bĂąton du roi Abdallah
Le roi Abdallah a assurĂ©, dans un discours tĂ©lĂ©visĂ©, que les forces de sĂ©curitĂ© Ă©taient prĂȘtes Ă  faire face Ă  “tous ceux qui envisageraient de porter atteinte” au royaume, annonçant Ă©galement une sĂ©rie de dĂ©crets royaux sur des subventions sociales. Il a annoncĂ© une augmentation majeure des effectifs de sĂ©curitĂ© dans le royaume, et un nouveau train de mesures sociales pour une valeur de prĂšs de 100 milliards de dollars.

Maroc : Des manifestations aujourd’hui
Le Maroc devrait connaĂźtre aujourd’hui une nouvelle journĂ©e de manifestations pour rĂ©clamer des changements dĂ©mocratiques. Un test important pour le pouvoir, quelques jours aprĂšs le discours du roi Mohammed VI annonçant de profondes rĂ©formes politiques. Des marches et rassemblements sont prĂ©vus dans plusieurs villes Ă  l'appel du mouvement du 20 FĂ©vrier qui, il y a un mois, avait fait descendre plusieurs dizaines de milliers de personnes dans les rues du Maroc pour demander des rĂ©formes urgentes et une limitation des pouvoirs royaux.

AlgĂ©rie : Encore des tentatives de marche 
Deux tentatives de marche de protestation hier dans deux endroits diffĂ©rents Ă  Alger, marquĂ©es par une trĂšs faible mobilisation, ont Ă©tĂ© facilement contrĂ©es par les forces de l'ordre, alors qu'une troisiĂšme n'a pas eu lieu. La dĂ©sormais traditionnelle marche de la Coordination nationale pour le changement et la dĂ©mocratie (Cncd, tendance formations politiques), qui devait relier la place de la Concorde Ă  la place des Martyrs, aura regroupĂ© moins d'une trentaine de personnes, selon la police, et a Ă©tĂ© rapidement dispersĂ©e. 
Une deuxiĂšme marche, prĂ©vue de la Grande Poste Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique, a rassemblĂ© moins d'une vingtaine de personnes, selon la police. Elle Ă©tait organisĂ©e par de jeunes facebookers regroupĂ©s dans une organisation qu'ils ont dĂ©nommĂ©e “Alternative de la jeunesse pour le changement”, et qui revendique, elle aussi, “un changement de rĂ©gime politique”. 

 

 

 


Edition du Dimanche 20 Mars 2011

Actualité

Le droit de manifester piĂ©tinĂ© le jour de la FĂȘte de la victoire
La CNCD n’a pas pu organiser sa marche hier à Alger

Par : Arab Chih 


La force policiĂšre est encore une fois actionnĂ©e pour empĂȘcher l’expression pacifique et ordonnĂ©e d’une revendication politique portĂ©e Ă  bras-le-corps par beaucoup d’AlgĂ©riens. 

Ni la symbolique du 19 Mars ni l’appel pressant  lancĂ© par la secrĂ©taire d’État amĂ©ricaine, Hillary Clinton, jeudi sur le plateau de Nessma TV,  aux autoritĂ©s algĂ©riennes pour laisser “un plus grand espace” Ă  l’opposition n’ont eu un quelconque effet sur le refus du rĂ©gime d’Abdelaziz Bouteflika de respecter le droit des partisans du changement Ă  organiser une manifestation pacifique dans la capitale. 
La force policiĂšre est encore une fois actionnĂ©e pour empĂȘcher l’expression pacifique et ordonnĂ©e d’une revendication politique portĂ©e Ă  bras-le-corps par beaucoup d’AlgĂ©riens.  
Comme ce fut le cas systĂ©matiquement depuis le 22 janvier, un important dispositif policier a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© hier dans la capitale. TĂŽt le matin, la place du 1er-Mai d’oĂč devait dĂ©marrer la marche est complĂštement quadrillĂ©e. Les quelques espaces, pouvant ĂȘtre investis par les militants de la CNCD pour y tenir un rassemblement, sont barricadĂ©s. Il ne leur reste que les trottoirs desquels ils seront sans cesse chassĂ©s par les policiers. Bilan de la journĂ©e d’hier : trois militants du RCD dont deux femmes ont Ă©tĂ© blessĂ©s et Ă©vacuĂ©s Ă  l’hĂŽpital. “J’étais avec eux quand des policiers nous ont agressĂ©s aux alentours de la Place du 1er-Mai”, tĂ©moigne Omar Abed, reprĂ©sentant des victimes de la faillite de la banque El Khalifa.  
Une heure avant le dĂ©but de la marche, Moulay Chentouf du PLD et bien d’autres militants du changement Ă©taient dĂ©jĂ  sur les lieux comme pour tĂąter le terrain. Il Ă©tait environ 10h30 quand Ali Yahia Abdenour arrivait sur cette place mythique, accompagnĂ© par un groupe de militants dont Mohcine Bellabes, dĂ©putĂ© RCD, et  Hassan Mezoued, membre de la direction de ce parti. Ils sont vite “pris en charge’’ par une grappe de policiers qui les ont ainsi sĂ©parĂ©s des autres militants. D’autres comme Yacine Teguia (MDS), le Dr Yousfi (SNSSP), Tahar Besbas (RCD) les ont rejoints vers 11 heures pour tenir un semblant de rassemblement. Ils ont Ă  peine eu le temps d’exhiber quelques pancartes avant d’ĂȘtre dispersĂ©s par les policiers. Comme la semaine derniĂšre, cette fois-ci encore, les baltaguia ont manquĂ© au rendez-vous. “Nous maintiendrons notre action de protestation jusqu’à ce qu’il y ait changement en passant le flambeau Ă  la nouvelle gĂ©nĂ©ration”, a assurĂ© le patriarche du combat pour les droits de l’Homme en AlgĂ©rie, Ali Yahia Abdenour. 



20/03/2011
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